Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
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Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 17/01/2005 02:08
Gilles ARCHAMBAULT : Un après-midi de septembre
(Boréal compact, 107 pages)
Gilles Archambault est né un après-midi de septembre. A la mort de celle qui lui a donné le jour il a ressenti le besoin de faire le point. Il raconte certains évènements, de son enfance au décès de sa mère, le tout est éparpillé ici et là. En fait ce qui ressort ce ne sont pas les quelques anecdotes racontées mais bien les sentiments personnels de l'auteur, il se livre ouvertement.
Gilles Archambault se découvre, avec pudeur, douceur, délicatesse, discrétion. Une certaine retenue fait qu'on a envie d'en savoir davantage sur cet homme, un homme dont la personnalité m'a séduite. Ça prend du courage pour se dévoiler ainsi. Gilles Archambault a une belle plume, intime dans sa façon qu'il a de communiquer directement avec le lecteur. On boit ses mots un à un. Pas de fioritures ici, juste la simplicité des mots qui forment de jolies phrases qu'on a envie de retenir.
J'ai retenu d'ailleurs plusieurs extraits, j'en partage deux avec vous:
"Qui viendra défaire ma bibliothèque quand j'aurai quitté ce monde? Je ne lui en veux surtout pas. Qu'il sache que j'ai trouvé dans la fréquentation des livres un incommensurable réconfort."
"Il a fallu que la mort passe pour que je me rende vraiment compte de l'enfer que vivait ma mère. J'aurais dû savoir qu'il y avait une explication à ces changements qui se produisaient en elle. J'avais beau avoir écrit des livres dits intimistes, avoir la réputation d'être un homme plutôt doux, j'étais presque absent à sa douleur."
Bref une très belle lecture que je recommande à tous, vous allez sans doute vous reconnaître vous aussi dans les rapports qui lient Gilles Archambault à sa mère, et reconnaître votre mère qui vieillit...
Note : 4.25/5
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Romancier, Gilles Archambault a aussi été réalisateur à Radio-Canada de 1963 à 1992. Il y a été animateur d'émissions sur le jazz et la littérature poursuivant parallèlement une carrière de journaliste. Il a collaboré à différentes émissions de télévision et à deux films long métrage, dont l'adaptation de l'un de ses romans. Il a aussi créé les Éditions du Sentier avec Jacques Brault et François Ricard. Il a également été chroniqueur à l'émission CBF Bonjour de 1988 à 1997 et a collaboré à de nombreux périodiques dont La Presse, Le Devoir, L'Actualité et Le Livre d'Ici.
En 1981, Gilles Archambault a reçu le Prix littéraire Athanase-David pour l'ensemble de son oeuvre et, en 1987, le Prix du Gouverneur général du Canada pour son recueil de nouvelles L'obsédante obèse et autres agressions.
L'écriture de Gilles Archambault, classique et claire, n'hésite pas à mettre à nu les émotions liées à la grisaille de l'existence, la mélancolie et les aléas du destin de ses personnages, tout en conservant une certaine forme d'humour.
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Bibliographie
De l'autre côté du pont, Boréal, 2004
De si douces dérives, Boréal, 2003
Comme une panthère noire, Boréal, 2001
Courir à sa perte, Boréal, 2000
Les maladresses du coeur, Boréal, 1998
Un homme plein d'enfance, Boréal, 1996
Dernières chroniques matinales, Boréal, 1996
Tu ne me dis jamais que je suis belle: et autres nouvelles , Boréal, 1994
Nouvelles chroniques matinales, Boréal, 1994
Un après-midi de Septembre, Boréal, 1993
Les choses d'un jour, Boréal, 1991
Chroniques matinales, Boréal, 1989
Premier amour, Stanké, 1988
L'obsédante obèse et autres aggressions, Boréal, 1987
Le regard oblique: rumeurs de la vie littéraire, Boréal Express, 1984
À voix basse, Boréal Express, 1983
Fuites et poursuites, Quinze, 1982
Le voyageur distrait, Stanké, 1981
Les plaisirs de la mélancolie: petites proses presque noires, Quinze, 1980
Les pins parasols, Quinze, 1976
La fuite immobile, L'Actuelle, 1974
Enfances lointaines: nouvelles, Le Cercle du livre de France, 1972
La fleur aux dents, Le Cercle du livre de France, 1971
Parlons de moi: récit complaisant, itératif, contradictoire et pathétique d'une auto-destruction,
Le Cercle du livre de France, 1970
Le tendre matin, Le Cercle du livre de France, 1969
La vie à trois, Le Cercle du livre de France, 1965
Une suprême discrétion, Le Cercle du livre de France, 1963
De: Felindra Envoyé : 15/04/2005 23:25
"Un après-midi de septembre" de Gilles Archambault
Boréal 108 pages
résumé :
La mort de sa mère amène l'auteur à croquer, dans une suite de courts textes, l'amour qu'il lui avait voué dans son enfance, la distance survenue avec l'âge, le drame de la vieillesse, le remords des paroles tues et des gestes retenus, la nostalgie des moments enfuis. Rien de bien original s'il n'y avait la qualité de l'attention, un regard pudique, épris de vérité, qui ne se paie pas de mots. Mais on se prend parfois à souhaiter que l'auteur aille plus loin, qu'il approfondisse son propos, qu'il déchire le tissu des apparences. -- Services Documentaires Multimédia
Mon avis :
Après Mousseline, il est très difficile de faire une critique. Elle a su si bien en parler et elle a tout dit.
C'est un récit plein de pudeur, vrai. L'auteur analyse sa vie et les relations avec sa mère avec lucidité et recul. Il se met à nu et cela vient du fond du coeur. Il sait trouver les mots justes. Il raconte des morceaux de sa vie, pris par-ci par-là, se dévoilant avec émotion, générosité.
Je le trouve parfois dur avec sa mère, et pourtant en y réfléchissant bien, je suis pareille avec la mienne. Ce qui est important à leurs yeux, ne l'est pas nécessairement chez nous, et vice-versa. Et malheureusement, il faut que la mort survienne pour que l'on se rende compte de ce que l'on a perdu. Chacun pourra à un moment ou à un autre se reconnaître.
J'ai beaucoup aimé les citations qui se trouvent au début de chaque chapitre.
Je vous en livre une ou deux.
Le souvenir de la mort d'une mère, qui est déchirement même de la vie.....(Jean Reverzy)
Par la suite, il avait lu dans un livre qu'il existe deux grandes douleurs : celle de la mère qui perd son enfant, et celle du fils qui perd sa mère. (Giuseppe Antonio Borgese)
Oui, tant que j'aurai ma mère, tout ira bien. Mais après, j'entrerai dans un monde plus froid. (Henri Calet)
Très beau récit.
4/5
felindra
De:Cocotte Envoyé : 18/04/2006 04:03
Gilles ARCHAMBAULT : Un après-midi de septembre
Suite au décès de sa mère, Gilles Archambault remonte le temps et se souvient de certains événements vécus avec elle. Il reconstitue à travers ces moments la relation qu'il a entretenue avec celle qui l'a mis au monde un après-midi de septembre...
Voici un court récit autobiographique que j'ai trouvé bien agréable à lire! C'est écrit sur le ton de la confidence et de l'intimité, Gilles Archamnbault se dévoile avec une grande sincérité. Les émotions sont palpables; la nostalgie, la culpabilité, la tendresse. L'auteur a une jolie plume toute simple, mais empreinte d'une belle sensibilité. J'ai pensé à ma mère souvent en lisant ce récit.
Je vais relire cet auteur sans hésiter!
Ma note : 4.25/5
De: Polo
Gilles Archambault - Comme une panthère noire
(Boréal, 2001, 160 pages)
Gilles Archambault, l'un des doyens de nos écrivains, est le Molière de notre littérature. L'humanité se réduit à nos faiblesses que l'un a étalées et que l'autre étale encore avec une malice qui rappelle Le Misanthrope. Archambault ne fait pas de ses héros des êtres atrabilaires que la mollesse excède. Ce sont des ratés du genre qui flairent les pièges à rats pour enfin mettre fin à leur course. Courir à sa perte, l'oeuvre précédente de cet auteur, serait la devise de la plupart d'entre nous. Paraît-il qu'il n'y a pas moyen d'échapper à ce destin. Il guette comme une panthère pour nous faire réaliser, le quinquagénat venu, que le bilan de notre vie remplit la colonne des débits.
Les personnages de la douzaine de nouvelles de cette oeuvre sont tous des copies conformes de la perception que l'auteur s'est donnée au cours de ses 70 ans de vie. Il est né en 1933, l'époque de la Dépression économique. Il n'en fallait pas plus pour qu'il poursuive inlassablement sa quête dépressionnaire afin de prouver à la face du monde que l'homme est un perdant. Avec lucidité, il débusque tous les cas qui donnent foi à sa thèse. Évidemment, il cherche ses exemples chez les plus vulnérables alors que la mort brandit déjà son spectre devant ces gens fragilisés par l'âge qui a perdu son pesant d'or.
Faut-il pleurer, faut-il en rire? Archambault a le coeur à le dire. Ce sont des millions de vies dérisoires marquées par l'incompréhension, la trahison, la tiédeur frappée d'ostracisme divin, le désintérêt, le manque d'amour. Bref, la faiblesse humaine est examinée avec une loupe grossissante. C'est à désespérer du genre humain. Serait-ce que l'auteur lance un message pour que l'humanité se ressaisisse? Veut-il se faire le Messie qui chasse les veules du temple? Aux armes citoyens! Cette vision a le désagrément d'être un couteau à deux tranchants. Elle encourage les résignés, mais elle engendre aussi les exaltés de l'intégrisme.
Si ce genre d'oeuvre compte un revers de médaille douteux, il ne faut pas douter par contre de la qualité de l'écriture de cet auteur, le plus Français de nos écrivains. Il évite tous les québécismes, même de bon aloi. Cependant un petit cours sur la structure de la nouvelle lui serait profitable pour apprendre à concocter un dénouement inattendu. Les siens manquent de saveur : ils sentent la queue de poisson.
Note : 4/5
Polo
De: Nyahblue Envoyé : 30/04/2005 16:25
Gilles Archambault - Les Pins parasols
(Boréal compact, 2003, 180 pages)
Quatrième de couverture: Sa vie durant, Serge Gaucher a cherché à se soustraire à la domination paternelle. Au cours de ses cauchemars répétés, il n'a pas tant voulu égorger ou poignarder son père que lui tirer dessus à bout portant, geste incisif, vite expédié. Mais cet homme meurt d'une crise cardiaque, en pleine rue, à Fort Lauderdale, et, avec cette mort, s'envole une partie de sa propre vie.
Critique:
2,5/5
J'avouerai que je n'ai pas adoré ce livre. J'ai trouvé l'écriture difficile à comprendre et désordonnée. Le roman se sépare en trois parties et si on arrête de le lire on est confus lorqu'on reprend notre lecture. C'est difficile d'embarquer dans le récit étant donné que l'écriture est condensée en très gros blocs et qu'on passe d'un narrateur "il" au narrateur "je" (qui n'est pas toujours le même). J'ai lu ce livre pour les besoins d'un cours de français alors j'ai appris la fin avant d'avoir terminé. Toutefois, en connaissant la fin, j'ai pu m'attarder plus particulièrement aux personnages et les comprendre un peu plus.
De: Le-réaliste-romantique Envoyé : 30/01/2006 01:49
Parlons de moi - Gilles Archambault
1971, 204 pages
"Le récit complaisant, itératif, contradictoire et pathétique d'une auto-destruction."
Ce sous-titre résume très bien le livre, car c'est le monologue d'un père de famille que sa femme quitte pour un long voyage en Europe. Elle y sera probablement rejoint par son cher ami Tommy, un anglophone irlandais, vraisemblablement son amant. Toutefois, ce n'est pas une surprise pour le narrateur, car ce n'est que la suite logique de la débandade qu'est leur vie conjugale. À quarante ans, le mari réalise que sa vie est un gâchis, que tout ce qu'il a touché s'est dégradé ou a été abandonné. L'alcool embrume son esprit, mais ne change pas sa réalité : sa "carrière" de commis disquaire est un cul-de-sac, sa relation matrimoniale ne tient que par l'habitude (et aussi par besoin, car il dépend en parti du salaire de sa femme), il a comme maîtresse une bonne amie, mais cette relation ne mènera nulle part, la relation avec son fils se résume à quelques grognements échangés, il ne peut même pas maintenir la propreté de sa maison, il n'a plus d'espoir ou d'espérance en la vie... L'absence de sa femme et ses lettres, auxquelles il ne répond jamais, le bouleversent, il décide de partir en voyage sur un coup de tête. Abandonnant son emploi, avec son fils, ils entreprennent de rouler à travers le Québec, découvrant la beauté des paysages, reprenant goût à ce pays qui est le leur. Toutefois, ils ne peuvent rouler éternellement, après trois aller-retours Baie-Comeau-Sept-Iles, la route parvient à les ramener à Montréal, où il devra faire face à Madeleine... et à sa vie.
Il est difficile de suivre cet homme dans son humiliation et son auto-destruction, le récit est éprouvant. C'est encore, dans notre production culturelle, un autre exemple d'homme québécois molasse et sans colonne (quoique, en 1971, c'était peut-être plutôt précurseur de cette tendance). Toutefois, la remise dans le contexte historique donne un autre éclairage. Il y a la découverte du "pays québécois" des années soixante-dix, ainsi que le personnage anglophone qui "vole" la femme du Québécois, sans que celui-ci n'ose "se battre", la femme pouvant être le symbole de la souveraineté, des richesses naturelles, etc. Toutefois, fidèle à la réalité, on ne peut faire une lecture aussi simpliste de l'oeuvre, car le protagoniste n'ose jamais vraiment prendre parti pour le Québec, et la relation avec Tommy est très complexe, car, bien que "l'ennemi", le protagoniste est soulagé par la présence de l'Irlandais : il aide le couple et sauve littéralement la femme.
Ma première impression de lecture n'était pas très bonne, mais la réflexion, et surtout la rédaction de cette critique, m'ont fait découvrir des lectures supplémentaires. L'oeuvre est plus riche qu'elle peut le sembler après une première lecture.
4/5
le réaliste-romantique
Gilles ARCHAMBAULT : Un après-midi de septembre
(Boréal compact, 107 pages)
Gilles Archambault est né un après-midi de septembre. A la mort de celle qui lui a donné le jour il a ressenti le besoin de faire le point. Il raconte certains évènements, de son enfance au décès de sa mère, le tout est éparpillé ici et là. En fait ce qui ressort ce ne sont pas les quelques anecdotes racontées mais bien les sentiments personnels de l'auteur, il se livre ouvertement.
Gilles Archambault se découvre, avec pudeur, douceur, délicatesse, discrétion. Une certaine retenue fait qu'on a envie d'en savoir davantage sur cet homme, un homme dont la personnalité m'a séduite. Ça prend du courage pour se dévoiler ainsi. Gilles Archambault a une belle plume, intime dans sa façon qu'il a de communiquer directement avec le lecteur. On boit ses mots un à un. Pas de fioritures ici, juste la simplicité des mots qui forment de jolies phrases qu'on a envie de retenir.
J'ai retenu d'ailleurs plusieurs extraits, j'en partage deux avec vous:
"Qui viendra défaire ma bibliothèque quand j'aurai quitté ce monde? Je ne lui en veux surtout pas. Qu'il sache que j'ai trouvé dans la fréquentation des livres un incommensurable réconfort."
"Il a fallu que la mort passe pour que je me rende vraiment compte de l'enfer que vivait ma mère. J'aurais dû savoir qu'il y avait une explication à ces changements qui se produisaient en elle. J'avais beau avoir écrit des livres dits intimistes, avoir la réputation d'être un homme plutôt doux, j'étais presque absent à sa douleur."
Bref une très belle lecture que je recommande à tous, vous allez sans doute vous reconnaître vous aussi dans les rapports qui lient Gilles Archambault à sa mère, et reconnaître votre mère qui vieillit...
Note : 4.25/5
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Romancier, Gilles Archambault a aussi été réalisateur à Radio-Canada de 1963 à 1992. Il y a été animateur d'émissions sur le jazz et la littérature poursuivant parallèlement une carrière de journaliste. Il a collaboré à différentes émissions de télévision et à deux films long métrage, dont l'adaptation de l'un de ses romans. Il a aussi créé les Éditions du Sentier avec Jacques Brault et François Ricard. Il a également été chroniqueur à l'émission CBF Bonjour de 1988 à 1997 et a collaboré à de nombreux périodiques dont La Presse, Le Devoir, L'Actualité et Le Livre d'Ici.
En 1981, Gilles Archambault a reçu le Prix littéraire Athanase-David pour l'ensemble de son oeuvre et, en 1987, le Prix du Gouverneur général du Canada pour son recueil de nouvelles L'obsédante obèse et autres agressions.
L'écriture de Gilles Archambault, classique et claire, n'hésite pas à mettre à nu les émotions liées à la grisaille de l'existence, la mélancolie et les aléas du destin de ses personnages, tout en conservant une certaine forme d'humour.
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Bibliographie
De l'autre côté du pont, Boréal, 2004
De si douces dérives, Boréal, 2003
Comme une panthère noire, Boréal, 2001
Courir à sa perte, Boréal, 2000
Les maladresses du coeur, Boréal, 1998
Un homme plein d'enfance, Boréal, 1996
Dernières chroniques matinales, Boréal, 1996
Tu ne me dis jamais que je suis belle: et autres nouvelles , Boréal, 1994
Nouvelles chroniques matinales, Boréal, 1994
Un après-midi de Septembre, Boréal, 1993
Les choses d'un jour, Boréal, 1991
Chroniques matinales, Boréal, 1989
Premier amour, Stanké, 1988
L'obsédante obèse et autres aggressions, Boréal, 1987
Le regard oblique: rumeurs de la vie littéraire, Boréal Express, 1984
À voix basse, Boréal Express, 1983
Fuites et poursuites, Quinze, 1982
Le voyageur distrait, Stanké, 1981
Les plaisirs de la mélancolie: petites proses presque noires, Quinze, 1980
Les pins parasols, Quinze, 1976
La fuite immobile, L'Actuelle, 1974
Enfances lointaines: nouvelles, Le Cercle du livre de France, 1972
La fleur aux dents, Le Cercle du livre de France, 1971
Parlons de moi: récit complaisant, itératif, contradictoire et pathétique d'une auto-destruction,
Le Cercle du livre de France, 1970
Le tendre matin, Le Cercle du livre de France, 1969
La vie à trois, Le Cercle du livre de France, 1965
Une suprême discrétion, Le Cercle du livre de France, 1963
De: Felindra Envoyé : 15/04/2005 23:25
"Un après-midi de septembre" de Gilles Archambault
Boréal 108 pages
résumé :
La mort de sa mère amène l'auteur à croquer, dans une suite de courts textes, l'amour qu'il lui avait voué dans son enfance, la distance survenue avec l'âge, le drame de la vieillesse, le remords des paroles tues et des gestes retenus, la nostalgie des moments enfuis. Rien de bien original s'il n'y avait la qualité de l'attention, un regard pudique, épris de vérité, qui ne se paie pas de mots. Mais on se prend parfois à souhaiter que l'auteur aille plus loin, qu'il approfondisse son propos, qu'il déchire le tissu des apparences. -- Services Documentaires Multimédia
Mon avis :
Après Mousseline, il est très difficile de faire une critique. Elle a su si bien en parler et elle a tout dit.
C'est un récit plein de pudeur, vrai. L'auteur analyse sa vie et les relations avec sa mère avec lucidité et recul. Il se met à nu et cela vient du fond du coeur. Il sait trouver les mots justes. Il raconte des morceaux de sa vie, pris par-ci par-là, se dévoilant avec émotion, générosité.
Je le trouve parfois dur avec sa mère, et pourtant en y réfléchissant bien, je suis pareille avec la mienne. Ce qui est important à leurs yeux, ne l'est pas nécessairement chez nous, et vice-versa. Et malheureusement, il faut que la mort survienne pour que l'on se rende compte de ce que l'on a perdu. Chacun pourra à un moment ou à un autre se reconnaître.
J'ai beaucoup aimé les citations qui se trouvent au début de chaque chapitre.
Je vous en livre une ou deux.
Le souvenir de la mort d'une mère, qui est déchirement même de la vie.....(Jean Reverzy)
Par la suite, il avait lu dans un livre qu'il existe deux grandes douleurs : celle de la mère qui perd son enfant, et celle du fils qui perd sa mère. (Giuseppe Antonio Borgese)
Oui, tant que j'aurai ma mère, tout ira bien. Mais après, j'entrerai dans un monde plus froid. (Henri Calet)
Très beau récit.
4/5
felindra
De:Cocotte Envoyé : 18/04/2006 04:03
Gilles ARCHAMBAULT : Un après-midi de septembre
Suite au décès de sa mère, Gilles Archambault remonte le temps et se souvient de certains événements vécus avec elle. Il reconstitue à travers ces moments la relation qu'il a entretenue avec celle qui l'a mis au monde un après-midi de septembre...
Voici un court récit autobiographique que j'ai trouvé bien agréable à lire! C'est écrit sur le ton de la confidence et de l'intimité, Gilles Archamnbault se dévoile avec une grande sincérité. Les émotions sont palpables; la nostalgie, la culpabilité, la tendresse. L'auteur a une jolie plume toute simple, mais empreinte d'une belle sensibilité. J'ai pensé à ma mère souvent en lisant ce récit.
Je vais relire cet auteur sans hésiter!
Ma note : 4.25/5
De: Polo
Gilles Archambault - Comme une panthère noire
(Boréal, 2001, 160 pages)
Gilles Archambault, l'un des doyens de nos écrivains, est le Molière de notre littérature. L'humanité se réduit à nos faiblesses que l'un a étalées et que l'autre étale encore avec une malice qui rappelle Le Misanthrope. Archambault ne fait pas de ses héros des êtres atrabilaires que la mollesse excède. Ce sont des ratés du genre qui flairent les pièges à rats pour enfin mettre fin à leur course. Courir à sa perte, l'oeuvre précédente de cet auteur, serait la devise de la plupart d'entre nous. Paraît-il qu'il n'y a pas moyen d'échapper à ce destin. Il guette comme une panthère pour nous faire réaliser, le quinquagénat venu, que le bilan de notre vie remplit la colonne des débits.
Les personnages de la douzaine de nouvelles de cette oeuvre sont tous des copies conformes de la perception que l'auteur s'est donnée au cours de ses 70 ans de vie. Il est né en 1933, l'époque de la Dépression économique. Il n'en fallait pas plus pour qu'il poursuive inlassablement sa quête dépressionnaire afin de prouver à la face du monde que l'homme est un perdant. Avec lucidité, il débusque tous les cas qui donnent foi à sa thèse. Évidemment, il cherche ses exemples chez les plus vulnérables alors que la mort brandit déjà son spectre devant ces gens fragilisés par l'âge qui a perdu son pesant d'or.
Faut-il pleurer, faut-il en rire? Archambault a le coeur à le dire. Ce sont des millions de vies dérisoires marquées par l'incompréhension, la trahison, la tiédeur frappée d'ostracisme divin, le désintérêt, le manque d'amour. Bref, la faiblesse humaine est examinée avec une loupe grossissante. C'est à désespérer du genre humain. Serait-ce que l'auteur lance un message pour que l'humanité se ressaisisse? Veut-il se faire le Messie qui chasse les veules du temple? Aux armes citoyens! Cette vision a le désagrément d'être un couteau à deux tranchants. Elle encourage les résignés, mais elle engendre aussi les exaltés de l'intégrisme.
Si ce genre d'oeuvre compte un revers de médaille douteux, il ne faut pas douter par contre de la qualité de l'écriture de cet auteur, le plus Français de nos écrivains. Il évite tous les québécismes, même de bon aloi. Cependant un petit cours sur la structure de la nouvelle lui serait profitable pour apprendre à concocter un dénouement inattendu. Les siens manquent de saveur : ils sentent la queue de poisson.
Note : 4/5
Polo
De: Nyahblue Envoyé : 30/04/2005 16:25
Gilles Archambault - Les Pins parasols
(Boréal compact, 2003, 180 pages)
Quatrième de couverture: Sa vie durant, Serge Gaucher a cherché à se soustraire à la domination paternelle. Au cours de ses cauchemars répétés, il n'a pas tant voulu égorger ou poignarder son père que lui tirer dessus à bout portant, geste incisif, vite expédié. Mais cet homme meurt d'une crise cardiaque, en pleine rue, à Fort Lauderdale, et, avec cette mort, s'envole une partie de sa propre vie.
Critique:
2,5/5
J'avouerai que je n'ai pas adoré ce livre. J'ai trouvé l'écriture difficile à comprendre et désordonnée. Le roman se sépare en trois parties et si on arrête de le lire on est confus lorqu'on reprend notre lecture. C'est difficile d'embarquer dans le récit étant donné que l'écriture est condensée en très gros blocs et qu'on passe d'un narrateur "il" au narrateur "je" (qui n'est pas toujours le même). J'ai lu ce livre pour les besoins d'un cours de français alors j'ai appris la fin avant d'avoir terminé. Toutefois, en connaissant la fin, j'ai pu m'attarder plus particulièrement aux personnages et les comprendre un peu plus.
De: Le-réaliste-romantique Envoyé : 30/01/2006 01:49
Parlons de moi - Gilles Archambault
1971, 204 pages
"Le récit complaisant, itératif, contradictoire et pathétique d'une auto-destruction."
Ce sous-titre résume très bien le livre, car c'est le monologue d'un père de famille que sa femme quitte pour un long voyage en Europe. Elle y sera probablement rejoint par son cher ami Tommy, un anglophone irlandais, vraisemblablement son amant. Toutefois, ce n'est pas une surprise pour le narrateur, car ce n'est que la suite logique de la débandade qu'est leur vie conjugale. À quarante ans, le mari réalise que sa vie est un gâchis, que tout ce qu'il a touché s'est dégradé ou a été abandonné. L'alcool embrume son esprit, mais ne change pas sa réalité : sa "carrière" de commis disquaire est un cul-de-sac, sa relation matrimoniale ne tient que par l'habitude (et aussi par besoin, car il dépend en parti du salaire de sa femme), il a comme maîtresse une bonne amie, mais cette relation ne mènera nulle part, la relation avec son fils se résume à quelques grognements échangés, il ne peut même pas maintenir la propreté de sa maison, il n'a plus d'espoir ou d'espérance en la vie... L'absence de sa femme et ses lettres, auxquelles il ne répond jamais, le bouleversent, il décide de partir en voyage sur un coup de tête. Abandonnant son emploi, avec son fils, ils entreprennent de rouler à travers le Québec, découvrant la beauté des paysages, reprenant goût à ce pays qui est le leur. Toutefois, ils ne peuvent rouler éternellement, après trois aller-retours Baie-Comeau-Sept-Iles, la route parvient à les ramener à Montréal, où il devra faire face à Madeleine... et à sa vie.
Il est difficile de suivre cet homme dans son humiliation et son auto-destruction, le récit est éprouvant. C'est encore, dans notre production culturelle, un autre exemple d'homme québécois molasse et sans colonne (quoique, en 1971, c'était peut-être plutôt précurseur de cette tendance). Toutefois, la remise dans le contexte historique donne un autre éclairage. Il y a la découverte du "pays québécois" des années soixante-dix, ainsi que le personnage anglophone qui "vole" la femme du Québécois, sans que celui-ci n'ose "se battre", la femme pouvant être le symbole de la souveraineté, des richesses naturelles, etc. Toutefois, fidèle à la réalité, on ne peut faire une lecture aussi simpliste de l'oeuvre, car le protagoniste n'ose jamais vraiment prendre parti pour le Québec, et la relation avec Tommy est très complexe, car, bien que "l'ennemi", le protagoniste est soulagé par la présence de l'Irlandais : il aide le couple et sauve littéralement la femme.
Ma première impression de lecture n'était pas très bonne, mais la réflexion, et surtout la rédaction de cette critique, m'ont fait découvrir des lectures supplémentaires. L'oeuvre est plus riche qu'elle peut le sembler après une première lecture.
4/5
le réaliste-romantique
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Une suprême discrétion, de Gilles Archambault
1963
Une jeune femme célibataire tombe enceinte de son amant. Ce dernier, fils d’un riche commerçant, refuse de prendre la relève de son père mais aussi de s’engager dans une relation avec une femme. Il revoit une ancienne amante, mais cette dernière ne se donne à lui que pour nourrir sa création littéraire.
Ça semble étonnement banal, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit du Québec de 1963, encore sous l’effet du joug de l’Église et des années Duplessis. Il s’agit du premier roman de ce pilier de la littérature québécoise. Le style est classique, doux, mais légèrement ennuyant (un peu comme mes visites chez mes grands-parents pendant mon enfance). Le contenu date et il faut continuellement se rappeler le contexte de l’époque pour saisir l’importance du propos, un peu comme les premières œuvres de Sollers. Peu intéressant aujourd’hui.
2,5/5
le réaliste-romantique
1963
Une jeune femme célibataire tombe enceinte de son amant. Ce dernier, fils d’un riche commerçant, refuse de prendre la relève de son père mais aussi de s’engager dans une relation avec une femme. Il revoit une ancienne amante, mais cette dernière ne se donne à lui que pour nourrir sa création littéraire.
Ça semble étonnement banal, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit du Québec de 1963, encore sous l’effet du joug de l’Église et des années Duplessis. Il s’agit du premier roman de ce pilier de la littérature québécoise. Le style est classique, doux, mais légèrement ennuyant (un peu comme mes visites chez mes grands-parents pendant mon enfance). Le contenu date et il faut continuellement se rappeler le contexte de l’époque pour saisir l’importance du propos, un peu comme les premières œuvres de Sollers. Peu intéressant aujourd’hui.
2,5/5
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Qui de nous deux? de Gilles Archambault
2011
Après cinquante-deux années de mariage, l'auteur perd la femme de sa vie en décembre 2010. C'est la disparition d'un quotidien, d'une mémoire et d'une histoire. Il a toujours été discret sur sa vie de couple, mais l'écrivain n'a que la plume pour affronter cette perte. Il tiendra un journal de janvier à mai.
Récit extrêmement touchant de cette histoire d'amour dans la durée. L'auteur revient sur leur rencontre, leurs premières années, mais aussi sur les périodes qu'ils regrettent, comme la trentaine-quarantaine où il se sentait prisonnier et cherchait superficiellement de la nouveauté. Il mesure tout ce que sa femme lui apportait, le pendant de la balance de leur couple. Il raconte aussi les dernières années, alors que le spectre de la maladie les suivait de près. Le survivant tente de réapprendre à vivre seul. La conclusion n'est ni rose bonbon (le troisième mois, il redevint joyeux!) ni noire d'encre (il déprima et se suicida!). Elle est dure, mais éclairée d'une mince lueur d'espoir, réaliste en somme. En fait, ce n'est pas vraiment une conclusion, mais la vie qui continue, tant bien que mal.
4,5/5
Le réaliste-romantique
2011
Après cinquante-deux années de mariage, l'auteur perd la femme de sa vie en décembre 2010. C'est la disparition d'un quotidien, d'une mémoire et d'une histoire. Il a toujours été discret sur sa vie de couple, mais l'écrivain n'a que la plume pour affronter cette perte. Il tiendra un journal de janvier à mai.
Récit extrêmement touchant de cette histoire d'amour dans la durée. L'auteur revient sur leur rencontre, leurs premières années, mais aussi sur les périodes qu'ils regrettent, comme la trentaine-quarantaine où il se sentait prisonnier et cherchait superficiellement de la nouveauté. Il mesure tout ce que sa femme lui apportait, le pendant de la balance de leur couple. Il raconte aussi les dernières années, alors que le spectre de la maladie les suivait de près. Le survivant tente de réapprendre à vivre seul. La conclusion n'est ni rose bonbon (le troisième mois, il redevint joyeux!) ni noire d'encre (il déprima et se suicida!). Elle est dure, mais éclairée d'une mince lueur d'espoir, réaliste en somme. En fait, ce n'est pas vraiment une conclusion, mais la vie qui continue, tant bien que mal.
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Comme une panthère noire
2001Un recueil de nouvelles écrites comme un tout, l’auteur voulaient qu’elles se répondent. On lit sur des petites vies et des petites misères. Les personnages sont tristes. Ils sont déçus de leur vie, ils ressassent des espoirs non comblés ou, au contraire, des moments de bonheurs passés depuis des décennies et qui ne ses ont pas répétés. Plusieurs des personnages sont devenus malheureux par leur propre faute. D’autres se regardent, peuvent nommer ce qui les rend tristes et maussades, mais ils n’ont pas l’impulsion pour changer, car l’inertie est trop forte.
J’ai été fortement perturbé par la lecture de ce recueil de nouvelles. Selon moi, le plus triste est les personnes qui réalisent que leur vie est non satisfaisante à cause de quelque chose qu’ils ont fait ou d’un de leur trait de caractère, mais qui, finalement, se résignent à continuer à survivre tel quel jusqu’à la fin. Pourquoi faire une révolution maintenant? Le livre peut être déprimant, mais aussi au contraire un appel à profiter des bonheurs que l’on a et que l’on peut parfois négliger, à chercher les bons côtés de notre existence. L’espoir malgré tout!
Résumé des nouvelles (sinon je les oublie trop rapidement).
Un homme dont la relation de couple s’est refroidie dans la routine a un rêve érotique incluant une amie…qui sonne à la porte le lendemain. Un quarantenaire a qui ni la carrière ni les femmes a réussi se rend chez mère pour lui emprunter de l’argent. Un père qui a abandonné sa conjointe peu après la naissance de son fils lui écrit une lettre d’explication. Une trentenaire déçue de ce que sa vie est devenue découvre, dans une boutique de livre d’occasion, un livre qu’elle avait offert à un amour dix ans plus tôt, ce qui ravive des souvenirs. Un homme marche souvent parmi les rues de Montréal, surtout dans le quartier de Mélanie, car il espère, sans se l’avouer, la croiser. Un cinquantenaire retrouve sa sœur dans le cadre des funérailles de leur mère et ils partagent leurs insatisfactions. Charles, alors qui doit visiter sa belle-mère à l’hôpital, rencontre une ancienne maîtresse qu’il n’a pas vue depuis quinze ans. Un père absent reprend contact avec son fils, mais il remarque surtout tout ce qu’il a manqué. Un homme est fasciné par la jeune fille de sa femme de ménage, car elle lui rappelle l’amour de sa vie, lorsqu’elle était jeune. Deux amis de jeunesse partagent, à cinquante ans, leur vision sombre de la vie. Un couple se laisse parce qu’ils n’étaient plus le principal intérêt l’un de l’autre, mais ils se retrouvent des années plus tard, pour réaliser leur erreur. Un écrivain qui se gausse de vivre une aventure avec une étudiante beaucoup plus jeune est en fait affreusement jaloux et souffre de vieillir. Une vieille dame reçoit la visite régulière mais distraite de son gendre veuf. Deux anciens amoureux qui pensaient encore un à l’autre se retrouvent après des années…mais ne peuvent reprendre. Un homme accepte à contrecœur d’aller chez sa fille pour fêter son soixantième anniversaire, mais il n’y subit qu’ennuie et récriminations, alors qu’il angoisse à l’approche de la mort…comme une panthère noire.
5/5
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Un après-midi de septembre
La mère de Gilles s’éteint. Il la visite lors de ses derniers jours et se rappelle ses souvenirs. Elle s’est retrouvée enceinte de lui avant même d’être mariée. Lui ne s’est jamais entendu avec son père, ses seuls bons souvenirs sont lors de son absence. Après une jeunesse fusionnelle avec sa mère, il s’est détache suite à des conflit à l’âge adulte. Des années plus tard, il l’a comprend mieux et se rapproche d’elle.
Bon récit qui résume les moments importants d’une vie en une centaine de pages. Au début je craignais un récit hagiographique d’un fils pâmé devant sa mère, mais le portrait évolue de manière beaucoup plus nuancée. J’ai aussi aimé le récit, car je partage plusieurs traits de personnalités avec Gilles.
4/5
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La mère de Gilles s’éteint. Il la visite lors de ses derniers jours et se rappelle ses souvenirs. Elle s’est retrouvée enceinte de lui avant même d’être mariée. Lui ne s’est jamais entendu avec son père, ses seuls bons souvenirs sont lors de son absence. Après une jeunesse fusionnelle avec sa mère, il s’est détache suite à des conflit à l’âge adulte. Des années plus tard, il l’a comprend mieux et se rapproche d’elle.
Bon récit qui résume les moments importants d’une vie en une centaine de pages. Au début je craignais un récit hagiographique d’un fils pâmé devant sa mère, mais le portrait évolue de manière beaucoup plus nuancée. J’ai aussi aimé le récit, car je partage plusieurs traits de personnalités avec Gilles.
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Doux dément
2015
Gilles Archambault, un octogénaire semblable à l’auteur (écrivain, veuf, amateur de jazz, discret), développe une relation avec sa voisine, une énergique femme de 43 ans. C’est d’abord une amitié, mais Gilles Archambault s’en éprend réellement même s’il est bien conscient que leur couple ne pourra jamais se former, autant sexuellement que socialement. Anouk occupe néanmoins l’esprit de Gilles, comme un jeune amoureux.
J’aime les livres qui traitent de la vieillesse, ils ne sont pas nombreux dans notre société vieillissante qui tente d’en cacher l’image. Gilles Archambault est lui-même octogénaire et c’est remarquable qu’il puisse encore écrire. Le livre lui permet de partager ses réflexions sur le temps qui passe, l’usure du corps et la proximité de la mort. Les livres de Gilles Archambault sont toujours teintés de tristesse et de mélancolie; ces dernières sont fortement présentent dans celui-ci. Cette atmosphère rend par moment la lecture pesante, surtout que l’écriture de Gilles Archambault est à l’image de ses personnages : sans excès, à la limite d’un style plat, quoique bien faite. Au final, je n’ai que moyennement apprécié ce roman, j’ai aussi trouvé qu’il s’étirait.
3/5
RR
2015
Gilles Archambault, un octogénaire semblable à l’auteur (écrivain, veuf, amateur de jazz, discret), développe une relation avec sa voisine, une énergique femme de 43 ans. C’est d’abord une amitié, mais Gilles Archambault s’en éprend réellement même s’il est bien conscient que leur couple ne pourra jamais se former, autant sexuellement que socialement. Anouk occupe néanmoins l’esprit de Gilles, comme un jeune amoureux.
J’aime les livres qui traitent de la vieillesse, ils ne sont pas nombreux dans notre société vieillissante qui tente d’en cacher l’image. Gilles Archambault est lui-même octogénaire et c’est remarquable qu’il puisse encore écrire. Le livre lui permet de partager ses réflexions sur le temps qui passe, l’usure du corps et la proximité de la mort. Les livres de Gilles Archambault sont toujours teintés de tristesse et de mélancolie; ces dernières sont fortement présentent dans celui-ci. Cette atmosphère rend par moment la lecture pesante, surtout que l’écriture de Gilles Archambault est à l’image de ses personnages : sans excès, à la limite d’un style plat, quoique bien faite. Au final, je n’ai que moyennement apprécié ce roman, j’ai aussi trouvé qu’il s’étirait.
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Un promeneur en novembre
Recueil de nouvelles qui tournent autour de personnages souvent dans la soixantaine, de maladies et de pertes. Argh, comme ça plombe le moral! Dans Comme une panthère noire, les personnages n’avaient pas la vie dont ils rêvaient. Mais ils étaient plus jeunes que ceux de ce livre, ils auraient pu changer quelque chose (même s’ils ne le faisaient pas). Ce livre est en quelque sorte un constant similaire une ou deux décennies plus tard, les personnages commencent en plus à perdre de leur entourage et les relations familiales difficiles ne se sont pas réglées. C’est bon mais il faut être prêt à plonger dans un tel livre.
4/5
RR
Recueil de nouvelles qui tournent autour de personnages souvent dans la soixantaine, de maladies et de pertes. Argh, comme ça plombe le moral! Dans Comme une panthère noire, les personnages n’avaient pas la vie dont ils rêvaient. Mais ils étaient plus jeunes que ceux de ce livre, ils auraient pu changer quelque chose (même s’ils ne le faisaient pas). Ce livre est en quelque sorte un constant similaire une ou deux décennies plus tard, les personnages commencent en plus à perdre de leur entourage et les relations familiales difficiles ne se sont pas réglées. C’est bon mais il faut être prêt à plonger dans un tel livre.
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Les maladresses du cœur
1998
Un écrivain cinquantenaire, qui a surtout un succès d’estime, se remet en question en tant qu’auteur et aussi comme mari, d’autant plus qu’il peut se permettre d’écrire parce que c’est sa femme qui subvient aux besoins du ménage. Il sent que son couple souffre de l’usure des années et il peine à trouver de l’inspiration, et chacun des problèmes alimentant l’autre. Il craint que ce soit la fin et observe anxieusement les signes de délitement.
Gilles Archambault écrit sur ce thème de l’écrivain peu connu, discret et incertain, à son image (ou l’image qu’il donne) régulièrement. J’ai lu les version trentenaire, cinquantenaire, soixantenaire et octogénaire. Dans ce cas, le livre est construit en donnant la parole a différents personnages, en particulier les femmes qui ont croisé la vie de l’écrivain. Au début, je m’ennuyais un peu, mais au fil des prises de parole, mon intérêt a augmenté.
3,5/5
RR
1998
Un écrivain cinquantenaire, qui a surtout un succès d’estime, se remet en question en tant qu’auteur et aussi comme mari, d’autant plus qu’il peut se permettre d’écrire parce que c’est sa femme qui subvient aux besoins du ménage. Il sent que son couple souffre de l’usure des années et il peine à trouver de l’inspiration, et chacun des problèmes alimentant l’autre. Il craint que ce soit la fin et observe anxieusement les signes de délitement.
Gilles Archambault écrit sur ce thème de l’écrivain peu connu, discret et incertain, à son image (ou l’image qu’il donne) régulièrement. J’ai lu les version trentenaire, cinquantenaire, soixantenaire et octogénaire. Dans ce cas, le livre est construit en donnant la parole a différents personnages, en particulier les femmes qui ont croisé la vie de l’écrivain. Au début, je m’ennuyais un peu, mais au fil des prises de parole, mon intérêt a augmenté.
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Tu écouteras ta mémoire
Cent micro récits d’au plus deux pages, souvent une seule. Il s’agit souvent d’un écrivain âgé, mais parfois aussi d’une femme ou de quelqu’un plus jeune (qui souvent interagit avec un écrivain âgé). Certains éléments sont biographiques, mais pas nécessairement. On y retrouve souvent des thèmes récurrents des livres récents de Gilles Archambault, par exemple le bonheur dans la solitude, l’humilité face à son œuvre littéraire, le regard critique mais conciliant sur la société moderne.
C’est le genre de livre dont je vais probablement oublier toutes les histoires, mais me souvenir de l’atmosphère générale et que c’était une bonne expérience de lecture. Les sujets touchent souvent une certaine tristesse, mais aussi un peu de sérénité, ce qui fait que le livre n’est pas lourd, qu’il est agréable à lire. Rappelons que l’auteur est né en 1933, donc il a écrit ce livre à 86 ans.
4/5
RR
Cent micro récits d’au plus deux pages, souvent une seule. Il s’agit souvent d’un écrivain âgé, mais parfois aussi d’une femme ou de quelqu’un plus jeune (qui souvent interagit avec un écrivain âgé). Certains éléments sont biographiques, mais pas nécessairement. On y retrouve souvent des thèmes récurrents des livres récents de Gilles Archambault, par exemple le bonheur dans la solitude, l’humilité face à son œuvre littéraire, le regard critique mais conciliant sur la société moderne.
C’est le genre de livre dont je vais probablement oublier toutes les histoires, mais me souvenir de l’atmosphère générale et que c’était une bonne expérience de lecture. Les sujets touchent souvent une certaine tristesse, mais aussi un peu de sérénité, ce qui fait que le livre n’est pas lourd, qu’il est agréable à lire. Rappelons que l’auteur est né en 1933, donc il a écrit ce livre à 86 ans.
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
La fleur aux dents
1971
Un Québécois autodidacte, technicien radiophonique, rêve de devenir journaliste politique. Sa relation matrimoniale n’est pas toujours facile, mais il aime sa conjointe Louise. Et leur fille de vingt ans leur annonce qu’elle est enceinte. Georges soutient sa fille, et s’inquiète plutôt que son gendre est trop mou et retenu. Georges est aussi frustré du contenu de sa station de radio, des informations biaisées vers le pouvoir. On y sent aussi une critique de la société québécoise qui se sortait à peine du joug de la religion et commençait à s’affirmer.
Le livre a une structure intéressante, où alterne des chapitres au je et il, parfois très courts, souvent ironiques, parfois fantasmes. Avec son personnage torturé qui ne prend pas sa place, le récit est à contre pied des oeuvres principales du Québec de l’époque. Il préfigure plutôt les livres d’autofiction très courants dans les années 90-2000. J’ai bien aimé ce livre.
4/5
RR
1971
Un Québécois autodidacte, technicien radiophonique, rêve de devenir journaliste politique. Sa relation matrimoniale n’est pas toujours facile, mais il aime sa conjointe Louise. Et leur fille de vingt ans leur annonce qu’elle est enceinte. Georges soutient sa fille, et s’inquiète plutôt que son gendre est trop mou et retenu. Georges est aussi frustré du contenu de sa station de radio, des informations biaisées vers le pouvoir. On y sent aussi une critique de la société québécoise qui se sortait à peine du joug de la religion et commençait à s’affirmer.
Le livre a une structure intéressante, où alterne des chapitres au je et il, parfois très courts, souvent ironiques, parfois fantasmes. Avec son personnage torturé qui ne prend pas sa place, le récit est à contre pied des oeuvres principales du Québec de l’époque. Il préfigure plutôt les livres d’autofiction très courants dans les années 90-2000. J’ai bien aimé ce livre.
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Re: Gilles ARCHAMBAULT (Canada/Québec)
Les Pins parasols
1976
En 1974, Serge et sa conjointe habitent chez son père, à Saint-Sauveur, bien qu’ils aient des caractères opposés et s’affrontent continuellement. Serge a un caractère doux tandis que son père est provocant, fonceur et gouailleur. Malgré la différence et leurs affrontements passés, Serge a un espoir secret de rapprochement avec le vieillissement de chacun. Mais Serge peine aussi à maintenir une bonne relation avec sa fille Emmanuelle qui a claqué la porte et est partie vivre dans un taudis avec un homme qui crache sur la bourgeoisie. Les relations familiales ne sont pas faciles.
On retrouve un personnage courant de l’oeuvre d’Archambault, l’homme mélancolique, qui réussit socialement mais n’est pas satisfait de sa situation ou de ses relations. Ici j’ai moins aimé que dans d’autres oeuvres, mais il faut aussi se rappeler que le livre a près de 50 ans. Moi, je suis de l’âge de l’enfant d’Emmanuelle, Serge serait mon grand-père. L’écriture passe de la troisième à la première personne, et change de narrateur, mais c’est facile à suivre. Ce que j’ai toutefois trouvé étrange est qu’il utilise parfois des termes très locaux (baragouiner, je vas faire) mais d’autres qu’on n’utilise pas (une maison de rapport). À moins que c’était utilisé à l’époque dans certains milieux… Donc une lecture plutôt moyenne pour moi.
3,5/5
RR
1976
En 1974, Serge et sa conjointe habitent chez son père, à Saint-Sauveur, bien qu’ils aient des caractères opposés et s’affrontent continuellement. Serge a un caractère doux tandis que son père est provocant, fonceur et gouailleur. Malgré la différence et leurs affrontements passés, Serge a un espoir secret de rapprochement avec le vieillissement de chacun. Mais Serge peine aussi à maintenir une bonne relation avec sa fille Emmanuelle qui a claqué la porte et est partie vivre dans un taudis avec un homme qui crache sur la bourgeoisie. Les relations familiales ne sont pas faciles.
On retrouve un personnage courant de l’oeuvre d’Archambault, l’homme mélancolique, qui réussit socialement mais n’est pas satisfait de sa situation ou de ses relations. Ici j’ai moins aimé que dans d’autres oeuvres, mais il faut aussi se rappeler que le livre a près de 50 ans. Moi, je suis de l’âge de l’enfant d’Emmanuelle, Serge serait mon grand-père. L’écriture passe de la troisième à la première personne, et change de narrateur, mais c’est facile à suivre. Ce que j’ai toutefois trouvé étrange est qu’il utilise parfois des termes très locaux (baragouiner, je vas faire) mais d’autres qu’on n’utilise pas (une maison de rapport). À moins que c’était utilisé à l’époque dans certains milieux… Donc une lecture plutôt moyenne pour moi.
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