Jean-Paul DUBOIS: Les poissons me regardent
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Jean-Paul DUBOIS: Les poissons me regardent
De : Claarabel Envoyé : 2005-07-12 04:01
Les poissons me regardent
En personnage central, Zimmerman est un type paumé, du genre quelconque et à la vie monotone. Il est journaliste aux pages sportives, spécialiste de la boxe, pourtant il ne chavire à aucun zèle à ce sujet. Il a trente ans, il vit seul, sa mère est morte dix ans auparavant et son père a disparu dans la foulée. Il entretient une relation acrobatique avec une collègue, Rose. Mais rien ne semble l'ancrer davantage dans cette existence routinière. Jusqu'au jour où il se fait aggresser par un inconnu, qu'un colosse vient tambouriner à sa porte chaque soir, vociférant son nom et l'ordre d'ouvrir sur le champ. Ce "monstre" semble surgir du passé, comme pour rendre des comptes. Il faut en finir, pour Zimmerman. Il faut tuer le passé !
"Les poissons me regardent" semble être le cinquième roman de Jean-Paul Dubois. Comme "Kennedy et moi" (lu précédemment) l'auteur semble s'enticher du héros ordinaire décalé et dépressif, en agonie avec la vie quotidienne. Son brio à dessiner cette décadence et ce désarroi le place parmi les auteurs que j'affectionne. Avec honnêteté, toutefois, j'avoue avoir préféré "Kennedy et moi". "Les poissons me regardent" est plus amer et plus glauque, les retrouvailles de Zimmerman avec son passé sont teintées de compétitions de boxe, de courses hippiques et de beuveries gerbantes qui se concluent dans des taxis. Dubois ne sature pas, c'est impressionnant. C'est un roman bref, qui se conclue à l'arraché. Les rapports du personnage de Zimmerman illustrent une déroûte ordinaire et peuvent mettre à mal, pourtant ça se boit comme du petit lait !
3.5/5
De : MarieProze Envoyé : 2005-07-12 05:42
Les poissons me regardent
Points, 191 pages.
Depuis dix ans, Emmanuel Zimmerman est persuadé qu'il est orphelin. Le retour inopiné de son père disparu, devenu alcoolique et clochard, bouleversera la petite vie tranquille du chroniqueur sportif sans passion. En peu de temps et sans artifices, la filiation reprendra ses droits sous le pacte des dernières volontés du père mourant.
Une écriture sobre et concise, beaucoup plus épurée que dans ses plus récents romans, quelques allusions freudiennes, un complexe bien connu, et la psychologie des personnages qui se livre entre les lignes : Une relation père-fils d’un impressionnant réalisme où boxe et courses de chevaux atténuent l’envie de poser des questions. Au crépuscule de la vie, entre « la plume et l’ange », les réponses arrivent sans avoir à les poser. Les réponses et les actes aussi.
4/5
Les poissons me regardent
En personnage central, Zimmerman est un type paumé, du genre quelconque et à la vie monotone. Il est journaliste aux pages sportives, spécialiste de la boxe, pourtant il ne chavire à aucun zèle à ce sujet. Il a trente ans, il vit seul, sa mère est morte dix ans auparavant et son père a disparu dans la foulée. Il entretient une relation acrobatique avec une collègue, Rose. Mais rien ne semble l'ancrer davantage dans cette existence routinière. Jusqu'au jour où il se fait aggresser par un inconnu, qu'un colosse vient tambouriner à sa porte chaque soir, vociférant son nom et l'ordre d'ouvrir sur le champ. Ce "monstre" semble surgir du passé, comme pour rendre des comptes. Il faut en finir, pour Zimmerman. Il faut tuer le passé !
"Les poissons me regardent" semble être le cinquième roman de Jean-Paul Dubois. Comme "Kennedy et moi" (lu précédemment) l'auteur semble s'enticher du héros ordinaire décalé et dépressif, en agonie avec la vie quotidienne. Son brio à dessiner cette décadence et ce désarroi le place parmi les auteurs que j'affectionne. Avec honnêteté, toutefois, j'avoue avoir préféré "Kennedy et moi". "Les poissons me regardent" est plus amer et plus glauque, les retrouvailles de Zimmerman avec son passé sont teintées de compétitions de boxe, de courses hippiques et de beuveries gerbantes qui se concluent dans des taxis. Dubois ne sature pas, c'est impressionnant. C'est un roman bref, qui se conclue à l'arraché. Les rapports du personnage de Zimmerman illustrent une déroûte ordinaire et peuvent mettre à mal, pourtant ça se boit comme du petit lait !
3.5/5
De : MarieProze Envoyé : 2005-07-12 05:42
Les poissons me regardent
Points, 191 pages.
Depuis dix ans, Emmanuel Zimmerman est persuadé qu'il est orphelin. Le retour inopiné de son père disparu, devenu alcoolique et clochard, bouleversera la petite vie tranquille du chroniqueur sportif sans passion. En peu de temps et sans artifices, la filiation reprendra ses droits sous le pacte des dernières volontés du père mourant.
Une écriture sobre et concise, beaucoup plus épurée que dans ses plus récents romans, quelques allusions freudiennes, un complexe bien connu, et la psychologie des personnages qui se livre entre les lignes : Une relation père-fils d’un impressionnant réalisme où boxe et courses de chevaux atténuent l’envie de poser des questions. Au crépuscule de la vie, entre « la plume et l’ange », les réponses arrivent sans avoir à les poser. Les réponses et les actes aussi.
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