Ousmane DIARRA (Mali)
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Ousmane DIARRA (Mali)
De : Sahkti1 (Message d'origine) Envoyé : 2006-03-21 11:46
Ousmane DIARRA, Vieux lézard
Editions Gallimard/Continents noirs, ISBN 2070776158
Littérature africaine
Un résumé très court dirait que c'est l'histoire d'un bibliothécaire, la quarantaine, posé, dont l'attention est détournée par une jeune lectrice assidue et belle comme l'amour. Au début, le courant ne passe pas très bien entre eux, elle ne respecte pas les horaires et il y a le fossé des générations. Puis ils se parlent. Des livres, du Mali, de Bamako, de la vie, des rêves, des traditions, de l'excision, de la douleur, des lapidations et des imams. Un jour, la jolie Sakira s'en va, le monde des esprits s'ouvre à elle.
Comme la langue de Ousmane Diarra est belle! Chantante, légère et grave à la fois, naturelle et spontanée, un vrai plaisir de lecture. Il y a un côté oral dans sa manière d'écrire, comme si il racontait une histoire au coin du feu.
Ousmane Diarra parle avec passion des livres et du métier de bibliothécaire. Il est lui-même bibliothécaire au Centre culturel français de Bamako, un métier qu'il connaît bien et dont il restitue avec beaucoup de justesse les contraintes et les plaisirs. Il parle de l'Afrique aussi et de ses traditions, surtout lorsque celles-ci font mal.
Moins sombre en apparence que "L'hibiscus pourpre" de Adichie ou "L'intérieur de la nuit" de Léonora Miano, mais pourtant l'essentiel est là, ce culte de la souffrance et d'une certaine violence, le poids des traditions, le besoin de liberté. Diarra a privilégié la voie de la tendresse et du dialogue, avec une petite touche particulière proche du conte. Cela n'enlève rien au poids de son sujet mais ça le rend sans doute plus aisé à aborder, et ce n'est pas plus mal.
Ma note: 4/5
Ousmane DIARRA, Vieux lézard
Editions Gallimard/Continents noirs, ISBN 2070776158
Littérature africaine
Un résumé très court dirait que c'est l'histoire d'un bibliothécaire, la quarantaine, posé, dont l'attention est détournée par une jeune lectrice assidue et belle comme l'amour. Au début, le courant ne passe pas très bien entre eux, elle ne respecte pas les horaires et il y a le fossé des générations. Puis ils se parlent. Des livres, du Mali, de Bamako, de la vie, des rêves, des traditions, de l'excision, de la douleur, des lapidations et des imams. Un jour, la jolie Sakira s'en va, le monde des esprits s'ouvre à elle.
Comme la langue de Ousmane Diarra est belle! Chantante, légère et grave à la fois, naturelle et spontanée, un vrai plaisir de lecture. Il y a un côté oral dans sa manière d'écrire, comme si il racontait une histoire au coin du feu.
Ousmane Diarra parle avec passion des livres et du métier de bibliothécaire. Il est lui-même bibliothécaire au Centre culturel français de Bamako, un métier qu'il connaît bien et dont il restitue avec beaucoup de justesse les contraintes et les plaisirs. Il parle de l'Afrique aussi et de ses traditions, surtout lorsque celles-ci font mal.
Moins sombre en apparence que "L'hibiscus pourpre" de Adichie ou "L'intérieur de la nuit" de Léonora Miano, mais pourtant l'essentiel est là, ce culte de la souffrance et d'une certaine violence, le poids des traditions, le besoin de liberté. Diarra a privilégié la voie de la tendresse et du dialogue, avec une petite touche particulière proche du conte. Cela n'enlève rien au poids de son sujet mais ça le rend sans doute plus aisé à aborder, et ce n'est pas plus mal.
Ma note: 4/5
Re: Ousmane DIARRA (Mali)
La route des clameurs d’Ousmane Diarra
Une vraie claque, ce livre ! Et pourtant, j’ai eu du mal à rentrer dedans.
Au Mali, ce jeune garçon qui pleure sur sa famille brisée son père et lui d’un côté, sa mère, son frère ainé et ses deux sœurs de l’autre. Un nouveau régime islamiste monte, un qui n’autorise presque rien, le frère se laisse embrigader, la mère et les sœurs sont prises en otage. Le jeune garçon, lui, reste avec son père, sinon il sera tout seul, il doit le protéger. Ce qu’il veut plus que tout c’est réunir sa famille et sauver son père.
Le garçon est d’une grande intégrité et pourtant, sous les menaces, il plie doucement au calife, Mabu Maba dit Fieffé Ranson Kattar Ibn Ahmad Almordibonne. Il fait des choses contre son gré mais reste lui-même dans sa tête. Dur de rester de marbre face à tous ces massacres, ces viols, ces horreurs. Comment peut-on se servir de la religion pour justifier tant d’horreur ? Le trait est peut-être fort à certains moments mais il est nécessaire de dénoncer ce genre de régime extrémiste. Bravo à Ousman Diarra pour son roman.
Note : 4/5
Shan_Ze- Admin
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Date d'inscription : 26/10/2008
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