Lionel DUROY (France)
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Lionel DUROY (France)
Mousseline Dim 23 Nov 2008 - 16:06
De : Arti77772 (Message d'origine) Envoyé : 2005-05-10 04:12
Le Cahier de Turin
Connaît-on réellement la personne qu’on a épousée ? Celle qui vit à vos cotés depuis dix ans, qui dort avec vous chaque nuit, et avec qui vous avez eu deux enfants ?
C’est la question qui taraude Marc, écrivain, à propos d’Hélène, son énigmatique moitié. Il se souvient alors qu’au début de leur histoire d’amour, lors d’un premier voyage à Turin, Hélène écrivait un journal intime. Cahier perdu et donc jamais lu.
Obsédé par ces quelques feuillets qui selon lui détiennent tous les secrets de sa femme, Marc décide de répartir pour Turin, à l’hôtel où Hélène avait oublié son carnet....
Un roman lucide, intelligent, sur les arcanes du couple, sur le mécanisme mystérieux de l’amour… et ses surprises!
Ma note : 4/5
Arti
De : Claarabel Envoyé : 2005-05-11 06:18
Hélas pour moi... j'ai bien aimé mais sans plus... Par moments j'étais très lasse de certains passages et j'avais envie de zapper.. je crois surtout que je voulais connaître davantage où était le cahier, ce qu'il contenait etc.. Après les moments de sa vie présente, ses petits riens auprès de ses enfants, sa femme et compagnie.. bof.. je baillais presque..
J'ai voulu lire un autre livre de Lionel Duroy, "Un jour je te tuerai", et là non merci.. ça colle pas entre lui et moi.. .. j'ai laissé tomber le bouquin et basta!!!
Ma note pour "Le cahier de Turin" : 2.5 / 5
Le Cahier de Turin
Connaît-on réellement la personne qu’on a épousée ? Celle qui vit à vos cotés depuis dix ans, qui dort avec vous chaque nuit, et avec qui vous avez eu deux enfants ?
C’est la question qui taraude Marc, écrivain, à propos d’Hélène, son énigmatique moitié. Il se souvient alors qu’au début de leur histoire d’amour, lors d’un premier voyage à Turin, Hélène écrivait un journal intime. Cahier perdu et donc jamais lu.
Obsédé par ces quelques feuillets qui selon lui détiennent tous les secrets de sa femme, Marc décide de répartir pour Turin, à l’hôtel où Hélène avait oublié son carnet....
Un roman lucide, intelligent, sur les arcanes du couple, sur le mécanisme mystérieux de l’amour… et ses surprises!
Ma note : 4/5
Arti
De : Claarabel Envoyé : 2005-05-11 06:18
Hélas pour moi... j'ai bien aimé mais sans plus... Par moments j'étais très lasse de certains passages et j'avais envie de zapper.. je crois surtout que je voulais connaître davantage où était le cahier, ce qu'il contenait etc.. Après les moments de sa vie présente, ses petits riens auprès de ses enfants, sa femme et compagnie.. bof.. je baillais presque..
J'ai voulu lire un autre livre de Lionel Duroy, "Un jour je te tuerai", et là non merci.. ça colle pas entre lui et moi.. .. j'ai laissé tomber le bouquin et basta!!!
Ma note pour "Le cahier de Turin" : 2.5 / 5
Mousseline- Admin
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Le Chagrin - J'ai lu - 4/5
zeta Mer 17 Aoû 2011 - 12:22
On a vite fait si l’on s’intéresse à l’auteur de constater que ce roman est en fait une autobiographie, à peine dissimulée par des prénoms changés.
Une autobiographie qui m’a fascinée du début à la fin, malgré ses 734 pages, tant l’histoire de cette famille m’a parlé.
Lionel Duroy dès les premiers mots entre dans le vif du sujet, il va nous raconter un couple, celui que formèrent son père -noble désargenté, et sa mère, bourgeoise bordelaise- de leur descendance : les onze enfants qu’ils engendreront, dont il faisait partie, arrivé troisième dans cette nombreuse fratrie.
C’est une histoire assez tragique car après les premiers temps où les parents s’aiment et s’entendent, il y aura tout au long de leur existence des incompréhensions, des déceptions de plus en plus cruelles, des conflits féroces dont les enfants seront témoins et victimes.
Les phrases s’enchaînent, à l’instar des mois et des années, sans temps mort. Ce que Lionel Duroy ne sait pas, n’a pas vécu (le début de vie commune de ses parents, avant sa naissance) il le suppose d’après la mémoire collective et les récits qui lui ont été rapportés et il le subodore d’après les événements qui ont suivi. L’écrivain décortique avec beaucoup de minutie et de clairvoyance, la chronique familiale. Il faut évidemment pas mal de narcissisme et de complaisance envers soi (de l'auto-appitoiement également) pour penser que l’on va intéresser le lecteur avec le récit de sa propre existence, mais le fait est que cet homme, né juste quelques années avant moi, qui mêle sa petite histoire avec celle de son pays, m’a vraiment intéressée.
C’est le récit du naufrage d’un couple, et l’on suppose que les dix enfants vivants de ce couple doivent avoir conservé de lourdes séquelles avec un passé si chaotique. L’on apprend d’ailleurs que la catharsis qu’a représentée pour l’auteur le fait de se débarrasser de ce qu'il a subi, l’a fait se fâcher définitivement avec tous les membres de sa famille.
A une époque l’on ne parlait pas aux enfants de ce qui liait ou séparait un homme et une femme, unis par les liens d’un mariage, contracté, comme cela se faisait alors, sans réelle connaissance mutuelle, on ne s’étonne donc pas que la mésentente s’installe. Mais il y a une grande cruauté dans ce qui se passe chez les Dunoyer de Pranassac, car la ruine financière, la déchéance, et une sorte de maltraitance à enfant s’ajoutent à leur désamour.
Et puis il y a l’aspect politique, sur lequel l’auteur s’attarde souvent, car d’abord complètement endoctriné par le milieu dans lequel il évolue, et les opinions de ses parents et grands-parents, Lionel Duroy expliquera comment il évoluera, au gré des événements historiques et de son cheminement professionnel, vers un courant de pensée, qui l’amènera à une autre conscience sociale.
Je n’ai pas très bien compris pourquoi Lionel Duroy gardait de l’estime pour son père, alors qu’il déteste sa mère ; tant, moi, je les trouve également coupables et abjects …. Mais cela tient au ressenti du petit enfant, qui préfèrera toujours, le parent qui semble le plus l’aimer, en dépit de tous ses défauts.
Ce n’est pas facile de grandir et de réussir sa vie –surtout sa vie affective- quand on a connu une telle enfance. L’auteur nous le raconte aussi, et pourtant le livre finit sur une note relativement positive.
Je ne sais pas si je relirai cet auteur, son style est normal, pas brillant mais pas pauvre …. Pourtant il me semble que dans cette autobiographie il a tout dit, qu’il ne pourra que se répéter, tourner autour du même thème, le remâcher à satiété pour le resservir sous une forme à peine modifiée ; comme le font tous les auteurs obsédés par leur propre histoire. Et je dois dire que si ce récit m’a autant touchée, cela tient sans doute à ma propre enfance. D'autres lecteurs n'auront sans doute pas les mêmes raisons de s'y intéresser et pourront être agacés ou lassés par cette histoire.
Une autobiographie qui m’a fascinée du début à la fin, malgré ses 734 pages, tant l’histoire de cette famille m’a parlé.
Lionel Duroy dès les premiers mots entre dans le vif du sujet, il va nous raconter un couple, celui que formèrent son père -noble désargenté, et sa mère, bourgeoise bordelaise- de leur descendance : les onze enfants qu’ils engendreront, dont il faisait partie, arrivé troisième dans cette nombreuse fratrie.
C’est une histoire assez tragique car après les premiers temps où les parents s’aiment et s’entendent, il y aura tout au long de leur existence des incompréhensions, des déceptions de plus en plus cruelles, des conflits féroces dont les enfants seront témoins et victimes.
Les phrases s’enchaînent, à l’instar des mois et des années, sans temps mort. Ce que Lionel Duroy ne sait pas, n’a pas vécu (le début de vie commune de ses parents, avant sa naissance) il le suppose d’après la mémoire collective et les récits qui lui ont été rapportés et il le subodore d’après les événements qui ont suivi. L’écrivain décortique avec beaucoup de minutie et de clairvoyance, la chronique familiale. Il faut évidemment pas mal de narcissisme et de complaisance envers soi (de l'auto-appitoiement également) pour penser que l’on va intéresser le lecteur avec le récit de sa propre existence, mais le fait est que cet homme, né juste quelques années avant moi, qui mêle sa petite histoire avec celle de son pays, m’a vraiment intéressée.
C’est le récit du naufrage d’un couple, et l’on suppose que les dix enfants vivants de ce couple doivent avoir conservé de lourdes séquelles avec un passé si chaotique. L’on apprend d’ailleurs que la catharsis qu’a représentée pour l’auteur le fait de se débarrasser de ce qu'il a subi, l’a fait se fâcher définitivement avec tous les membres de sa famille.
A une époque l’on ne parlait pas aux enfants de ce qui liait ou séparait un homme et une femme, unis par les liens d’un mariage, contracté, comme cela se faisait alors, sans réelle connaissance mutuelle, on ne s’étonne donc pas que la mésentente s’installe. Mais il y a une grande cruauté dans ce qui se passe chez les Dunoyer de Pranassac, car la ruine financière, la déchéance, et une sorte de maltraitance à enfant s’ajoutent à leur désamour.
Et puis il y a l’aspect politique, sur lequel l’auteur s’attarde souvent, car d’abord complètement endoctriné par le milieu dans lequel il évolue, et les opinions de ses parents et grands-parents, Lionel Duroy expliquera comment il évoluera, au gré des événements historiques et de son cheminement professionnel, vers un courant de pensée, qui l’amènera à une autre conscience sociale.
Je n’ai pas très bien compris pourquoi Lionel Duroy gardait de l’estime pour son père, alors qu’il déteste sa mère ; tant, moi, je les trouve également coupables et abjects …. Mais cela tient au ressenti du petit enfant, qui préfèrera toujours, le parent qui semble le plus l’aimer, en dépit de tous ses défauts.
Ce n’est pas facile de grandir et de réussir sa vie –surtout sa vie affective- quand on a connu une telle enfance. L’auteur nous le raconte aussi, et pourtant le livre finit sur une note relativement positive.
Je ne sais pas si je relirai cet auteur, son style est normal, pas brillant mais pas pauvre …. Pourtant il me semble que dans cette autobiographie il a tout dit, qu’il ne pourra que se répéter, tourner autour du même thème, le remâcher à satiété pour le resservir sous une forme à peine modifiée ; comme le font tous les auteurs obsédés par leur propre histoire. Et je dois dire que si ce récit m’a autant touchée, cela tient sans doute à ma propre enfance. D'autres lecteurs n'auront sans doute pas les mêmes raisons de s'y intéresser et pourront être agacés ou lassés par cette histoire.
zeta- Admin
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Re: Lionel DUROY (France)
Shan_Ze Dim 21 Aoû 2011 - 20:52
Le côté autobiographique de l'histoire que tu résumes m'interpelle par son sujet, je le note dans ma PAL ! Merci Zeta. 
Shan_Ze- Admin
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Re: Lionel DUROY (France)
géromino Mer 29 Fév 2012 - 12:02
"Le chagrin" éd. Julliard 2010 558 pages
Dans une autobiographie romancée, l'auteur raconte le traumatisme vécu dans son enfance et adolescence, engendré par le comportement irresponsable de cette mère hystérique et dépressive qui fut la sienne. Son père -Toto- ("bonimenteur, un peu voleur, un peu menteur") se coupe en quatre et fait mille métiers afin de nourrir sa famille nombreuse (onze enfants!) et satisfaire les caprices de sa femme insatiable. Il ne parviendra qu'à accumuler les dettes et les lettres d'expulsion. Il contribuera, par son incapacité à raisonner sa femme, à la lente mais inexorable descente aux enfers de toute la famille.
Au cours de sa vie lui reviennent sans cesse en mémoire les images de son enfance: cette mère qui rêvait de situation confortable dans un environnement bourgeois, n'accepte pas la régression soudaine dans l'échelle sociale, suite à l'expulsion de leur riche appartement de Neuilly; à partir de cet instant la famille va vivre une lente déchéance, constamment menacée par les huissiers, vivant d'expédients, voire de petits larcins. Mais ce dont l'auteur souffrira le plus, c'est du manque de reconnaissance de sa mère envers lui, qui, allant jusqu'à l'ignorer parfois, lui faisait bien comprendre "qu'il ressemble trop à son père et à cette famille de dégénérés"!
Adulte, il entreprend avec acharnement l'écriture d'un livre, "Priez pour nous", où il relate la descente aux enfers de sa famille, rejetant les fautes en totalité sur sa mère. Malgré les avertissements de ses frères et soeurs, il décide de publier le livre. Sa famille ne lui pardonnera pas cet acte de trahison et coupera définitivement les liens avec lui.
Le récit est captivant et on suit avec intérêt l'histoire dramatique de cette famille qui s'écroule. Mais ce qui me déplait c'est que la publication de ce livre "Priez pour nous" ait servi en premier lieu d'assouvir une vengeance à l'égard de sa mère. Car c'est bien de cela qu'il s'agit: "Elle va payer pour tout le mal qu'elle nous a fait". Mais, et son père, Toto, n'avait-il pas lui aussi une certaine part de responsabilité? Il s'érige en justicier, dynamitant les liens qui le retenait encore à sa famille. Sans doute a-t-il souffert plus que ses frères et soeurs et pour cela la publication va agir comme un remède, une thérapie. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il à sacrifié l'amour de ses proches afin d'assouvir une vengeance. Sa conscience a-t-elle gagné en sérénité?
En définitive, c'est le portrait d'un homme dont l'enfance malmenée pèsera de tout son poids sur sa vie d'adulte, empêtré dans les griffes d'un passé traumatisant qui n'en finit pas de ressurgir.
Note: 3.5
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géromino- Nombre de messages : 5609
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Re: Lionel DUROY (France)
Awara Lun 17 Sep 2012 - 9:17
L’HIVER DES HOMMES
Lionel Duroy
Julliard – 2012 – 356 pp.
Lionel Duroy a, en tant que journaliste, couvert la guerre de Bosnie dans les années 1992-1995. Dans ce roman, Marc, son double, est hanté par le destin des enfants dont les parents ont fait des choix politiques douteux. Il revient en ex-Yougoslavie pour enquêter sur le suicide, une dizaine d’années auparavant, d’Ana Mladic, la fille du « boucher des Balkans ». Cette brillante étudiante en médecine, l’enfant chérie de Ratko Mladic, le commandant en chef des forces Serbes de Bosnie, s’est tuée avec le pistolet de son père. De nombreux Serbes réfutent la thèse du suicide et sont persuadés qu’elle a été assassinée.
Cette enquête est en arrière-fond du roman. Au cours de celle-ci, Marc est accompagné par un jeune poète serbe qui lui sert d’interprète. Il se passionne pour les rapports que les hommes et les femmes qu’il rencontre en république Serbe de Bosnie entretiennent avec les événements qui ont façonné leur pays tel qu’il est actuellement. Ils continuent à considérer Mladic comme un héros national. Les atrocités commises leur semblent normales. Ils éprouvent aucun remord. Ils se sentent mal aimés, incompris du monde entier. Ils sont persuadés que la guerre contre les croates et les musulmans était justifiée. Marc écoute bourreaux et victimes avec la même impartialité.
J’ai beaucoup aimé la manière dont ce roman relate la situation complexe de la vie des hommes dans ces états issus de l’ancienne Yougoslavie. Après une coexistence agréable, apparemment pacifique, entre les différentes communautés, ce roman raconte le surgissement de la haine et la peur de l’autre.
J’ai aussi été très intéressée par l’autre objet du roman : comment continuer à vivre quand on est l’enfant d’un bourreau, d’un tortionnaire.
On voit bien que Lionel Duroy puise le matériau de ce livre au cœur de sa propre vie. Cependant, si on comprend les raisons de l’auteur de vouloir mettre en parallèle sa vie et celle de ces hommes dont le cœur est gelé par le mal qui les habite, j’ai trouvé disproportionné les relations de son histoire personnelle avec le drame vécu en Bosnie. Ces incursions de sa propre vie dans le récit atténuent la force de ces histoires de femmes et d’hommes relatées avec mesure, analysées avec une grande finesse. Je n’ai trouvé aucun intérêt à l’histoire personnelle du narrateur avec sa femme. Ses difficultés relationnelles n’apportent rien au roman.
Sans cette réticence, ce roman aurait été un coup de cœur.
Note : 4/5
Lionel Duroy
Julliard – 2012 – 356 pp.
Lionel Duroy a, en tant que journaliste, couvert la guerre de Bosnie dans les années 1992-1995. Dans ce roman, Marc, son double, est hanté par le destin des enfants dont les parents ont fait des choix politiques douteux. Il revient en ex-Yougoslavie pour enquêter sur le suicide, une dizaine d’années auparavant, d’Ana Mladic, la fille du « boucher des Balkans ». Cette brillante étudiante en médecine, l’enfant chérie de Ratko Mladic, le commandant en chef des forces Serbes de Bosnie, s’est tuée avec le pistolet de son père. De nombreux Serbes réfutent la thèse du suicide et sont persuadés qu’elle a été assassinée.
Cette enquête est en arrière-fond du roman. Au cours de celle-ci, Marc est accompagné par un jeune poète serbe qui lui sert d’interprète. Il se passionne pour les rapports que les hommes et les femmes qu’il rencontre en république Serbe de Bosnie entretiennent avec les événements qui ont façonné leur pays tel qu’il est actuellement. Ils continuent à considérer Mladic comme un héros national. Les atrocités commises leur semblent normales. Ils éprouvent aucun remord. Ils se sentent mal aimés, incompris du monde entier. Ils sont persuadés que la guerre contre les croates et les musulmans était justifiée. Marc écoute bourreaux et victimes avec la même impartialité.
J’ai beaucoup aimé la manière dont ce roman relate la situation complexe de la vie des hommes dans ces états issus de l’ancienne Yougoslavie. Après une coexistence agréable, apparemment pacifique, entre les différentes communautés, ce roman raconte le surgissement de la haine et la peur de l’autre.
J’ai aussi été très intéressée par l’autre objet du roman : comment continuer à vivre quand on est l’enfant d’un bourreau, d’un tortionnaire.
On voit bien que Lionel Duroy puise le matériau de ce livre au cœur de sa propre vie. Cependant, si on comprend les raisons de l’auteur de vouloir mettre en parallèle sa vie et celle de ces hommes dont le cœur est gelé par le mal qui les habite, j’ai trouvé disproportionné les relations de son histoire personnelle avec le drame vécu en Bosnie. Ces incursions de sa propre vie dans le récit atténuent la force de ces histoires de femmes et d’hommes relatées avec mesure, analysées avec une grande finesse. Je n’ai trouvé aucun intérêt à l’histoire personnelle du narrateur avec sa femme. Ses difficultés relationnelles n’apportent rien au roman.
Sans cette réticence, ce roman aurait été un coup de cœur.
Note : 4/5
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Awara- Nombre de messages : 7131
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Re: Lionel DUROY (France)
lalyre Dim 23 Déc 2012 - 13:25
Le chagrin
Lionel Duroy
Ed.J’ai lu 2011
733 pages
Quatrième de couverture
« À l'origine de ma venue au monde, de notre venue au monde à tous les onze, il y a l'amour que se sont déclaré nos parents. Toutes les souffrances qu'ils se sont infligées par la suite, toutes les horreurs dont nous avons été les témoins ne peuvent effacer les mots tendres qu'ils ont échangés durant l'hiver 1944. » De l'occupation à nos jours, Lionel Duroy retrace la lente déliquescence d'une famille au fil des événements terribles de la seconde moitié du XXe siècle. Le portrait d'un enfant pris au piège de la fatalité familiale.
Mon avis
Que nous évoque le titre de ce récit ? C’est tout simplement l’histoire d’une vie, celle de l’auteur…Peut-être a-t-il un peu romancé son autobiographie ? Mais il est certain que j’ai ressenti une réelle sympathie pour cet homme dont on devine la souffrance de toute une vie. Dès son enfance il se trouve entre un père représentant de commerce, fou de Pétain et antisémite nommé Toto, (je trouve que ce nom lui va bien) et une mère sans cesse déprimée, déçue de ne pouvoir mener le train de vie de sa jeunesse, il est aussi entouré de ses neuf frères et sœurs qui très vite ont appris à protéger les parents vis-à-vis l’un de l’autre, car des disputes il y en a mais cela se termine souvent par une scène d’amour. Toute cette tribu vit avec peu, souvent dans misère, suite aux dettes que Toto contracte sans arrêt, ce qui bien souvent provoque l’expulsion de la famille qui se retrouve à vivre tous en HLM ou dans une seule pièce. L’auteur ou le narrateur me parait blessé par la vie, ne serait-ce que par l’indifférence de sa mère à son égard, cependant dans son récit il se penche avec douleur, sensibilité et pourtant avec une certaine ferveur sur l’histoire de sa famille. Se pourrait-il que ce livre lui fasse découvrir l’acceptation de soi ? Nous ne sommes pas là pour juger….. Je n’ai pas lu les autres livres de cet auteur mais dans celui-ci, il nous dit que lors de la sortie de “Priez pour nous “ il fut complètement banni et haï par sa famille. J’ai beaucoup apprécié cette lecture ou les thèmes amour, indifférence, jalousie et misérabilisme sont exploités avec pudeur, je pense en lire d’autres de Lionel Duroy. 4,5/5
Lionel Duroy
Ed.J’ai lu 2011
733 pages
Quatrième de couverture
« À l'origine de ma venue au monde, de notre venue au monde à tous les onze, il y a l'amour que se sont déclaré nos parents. Toutes les souffrances qu'ils se sont infligées par la suite, toutes les horreurs dont nous avons été les témoins ne peuvent effacer les mots tendres qu'ils ont échangés durant l'hiver 1944. » De l'occupation à nos jours, Lionel Duroy retrace la lente déliquescence d'une famille au fil des événements terribles de la seconde moitié du XXe siècle. Le portrait d'un enfant pris au piège de la fatalité familiale.
Mon avis
Que nous évoque le titre de ce récit ? C’est tout simplement l’histoire d’une vie, celle de l’auteur…Peut-être a-t-il un peu romancé son autobiographie ? Mais il est certain que j’ai ressenti une réelle sympathie pour cet homme dont on devine la souffrance de toute une vie. Dès son enfance il se trouve entre un père représentant de commerce, fou de Pétain et antisémite nommé Toto, (je trouve que ce nom lui va bien) et une mère sans cesse déprimée, déçue de ne pouvoir mener le train de vie de sa jeunesse, il est aussi entouré de ses neuf frères et sœurs qui très vite ont appris à protéger les parents vis-à-vis l’un de l’autre, car des disputes il y en a mais cela se termine souvent par une scène d’amour. Toute cette tribu vit avec peu, souvent dans misère, suite aux dettes que Toto contracte sans arrêt, ce qui bien souvent provoque l’expulsion de la famille qui se retrouve à vivre tous en HLM ou dans une seule pièce. L’auteur ou le narrateur me parait blessé par la vie, ne serait-ce que par l’indifférence de sa mère à son égard, cependant dans son récit il se penche avec douleur, sensibilité et pourtant avec une certaine ferveur sur l’histoire de sa famille. Se pourrait-il que ce livre lui fasse découvrir l’acceptation de soi ? Nous ne sommes pas là pour juger….. Je n’ai pas lu les autres livres de cet auteur mais dans celui-ci, il nous dit que lors de la sortie de “Priez pour nous “ il fut complètement banni et haï par sa famille. J’ai beaucoup apprécié cette lecture ou les thèmes amour, indifférence, jalousie et misérabilisme sont exploités avec pudeur, je pense en lire d’autres de Lionel Duroy. 4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
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Lionel Duroy, un jour je te lirai
Invité Sam 2 Nov 2013 - 8:38
Bonjour, j'arrive juste sur votre forum et vous remercie des messages que vous consacrez à Lionel Duroy.
J'en tirerai certainement beaucoup d'enseignement et cela m'encouragera peut-être à le lire un jour ou pas.
Ce qui est épatant chez cet auteur c'est d'avoir intégré son personnage fictionnel dans la vraie vie.
Il s'est construit un personnage et est devenu aux yeux du public ce même personnage.
Je trouve cela à la fois génial et triste.
Voilà. Je vous souhaite un bon WE de lecture et/ou d'écriture à tous.
Or
http://lionel-duroy-un-jour-je-te-lirai.blogspot.fr/
J'en tirerai certainement beaucoup d'enseignement et cela m'encouragera peut-être à le lire un jour ou pas.
Ce qui est épatant chez cet auteur c'est d'avoir intégré son personnage fictionnel dans la vraie vie.
Il s'est construit un personnage et est devenu aux yeux du public ce même personnage.
Je trouve cela à la fois génial et triste.
Voilà. Je vous souhaite un bon WE de lecture et/ou d'écriture à tous.
Or
http://lionel-duroy-un-jour-je-te-lirai.blogspot.fr/
Invité- Invité
Re: Lionel DUROY (France)
géromino Jeu 27 Fév 2014 - 15:36
"L'hiver des hommes" Julliard 2012 358 pages
Marc, le narrateur, est journaliste. Il s'intéresse aux enfants dont les parents ont été poursuivis pour crimes contre l'humanité. Sont travail l'amène à enquêter sur le suicide d'Ana Mladic, la fille du Général Mladic, surnommé le "boucher de la Bosnie" pour des bombardements et autres meurtres de masse sur des civils durant la guerre en ex-Yougoslavie.
Au coeur de ce qui est l'actuelle République Serbe de Bosnie, il interroge des gens qui ont vécu la guerre; parmi eux, des anciens officiers, mais aussi des civils. Ils justifient meurtres, assassinats, génocides, comme le moyen nécessaire de fonder un pays ethniquement épuré de tout ce qui n'est pas Serbe. Enfermés dans leur idéologie nationaliste, ils n'éprouvent ni remords ni regrets en ce qui concerne les milliers de morts et les atrocités perpétrées contre les Musulmans ou les Croates.
Sans juger, sans prendre parti, le roman de Lionel Duroy questionne mais n'apporte pas de réponse. Comment vivre en étant le fils (ou la fille) de criminels de guerre? (Duroy cite d'autres cas auxquels il s'est intéressé, notamment les enfants de nazis, Bormann, Himmler...). Qu'aurions nous fait à la place de chacun, quand, au risque de perdre la vie ou de mettre celle des siens en péril, on refuse de participer aux massacres? Peut-on réellement vivre avec sur la conscience le souvenir de meurtres commis?...
Ce livre m'a grandement éclairé sur la situation particulièrement complexe de cette portion de l'Europe où se cotoient (ou se cotoyaient) des communautés aussi diférentes de culture, de langue, de religion -serbes, croates, kosovars, macédoniens, musulmans, chrétiens...- qui formaient la Yougoslavie. Pour réellement comprendre cet inextricable melting-pot, il faudrait remonter le fil de l'Histoire et ça serait sûrement passionnant.
L'enquête de Lionel Duroy fait ressurgir de vieilles images de son passé personnel où lui aussi aurait des choses à reprocher à ses parents. Mais fallait-il mêler ses états d'âme et ses histoires familiales à son enquête? Pour ma part, j'ai trouvé cela un peu superflu, voire déplacé.
Note: 4/5
Marc, le narrateur, est journaliste. Il s'intéresse aux enfants dont les parents ont été poursuivis pour crimes contre l'humanité. Sont travail l'amène à enquêter sur le suicide d'Ana Mladic, la fille du Général Mladic, surnommé le "boucher de la Bosnie" pour des bombardements et autres meurtres de masse sur des civils durant la guerre en ex-Yougoslavie.
Au coeur de ce qui est l'actuelle République Serbe de Bosnie, il interroge des gens qui ont vécu la guerre; parmi eux, des anciens officiers, mais aussi des civils. Ils justifient meurtres, assassinats, génocides, comme le moyen nécessaire de fonder un pays ethniquement épuré de tout ce qui n'est pas Serbe. Enfermés dans leur idéologie nationaliste, ils n'éprouvent ni remords ni regrets en ce qui concerne les milliers de morts et les atrocités perpétrées contre les Musulmans ou les Croates.
Sans juger, sans prendre parti, le roman de Lionel Duroy questionne mais n'apporte pas de réponse. Comment vivre en étant le fils (ou la fille) de criminels de guerre? (Duroy cite d'autres cas auxquels il s'est intéressé, notamment les enfants de nazis, Bormann, Himmler...). Qu'aurions nous fait à la place de chacun, quand, au risque de perdre la vie ou de mettre celle des siens en péril, on refuse de participer aux massacres? Peut-on réellement vivre avec sur la conscience le souvenir de meurtres commis?...
Ce livre m'a grandement éclairé sur la situation particulièrement complexe de cette portion de l'Europe où se cotoient (ou se cotoyaient) des communautés aussi diférentes de culture, de langue, de religion -serbes, croates, kosovars, macédoniens, musulmans, chrétiens...- qui formaient la Yougoslavie. Pour réellement comprendre cet inextricable melting-pot, il faudrait remonter le fil de l'Histoire et ça serait sûrement passionnant.
L'enquête de Lionel Duroy fait ressurgir de vieilles images de son passé personnel où lui aussi aurait des choses à reprocher à ses parents. Mais fallait-il mêler ses états d'âme et ses histoires familiales à son enquête? Pour ma part, j'ai trouvé cela un peu superflu, voire déplacé.
Note: 4/5
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géromino- Nombre de messages : 5609
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Re: Lionel DUROY (France)
lalyre Dim 18 Mar 2018 - 9:21
Duroy Lionel
Eugenia
Editions Julliard 1 mars 2018
Quatrième de couverture
À la fin des années trente, parce qu’elle est tombée sous le charme d’un romancier d’origine juive, Eugenia, une jeune et brillante étudiante roumaine, prend soudain conscience de la vague de haine antisémite qui se répand dans son pays. Peu à peu, la société entière semble frappée par cette gangrène morale, y compris certains membres de sa propre famille. Comment résister, lutter, témoigner, quand tout le monde autour de soi semble hypnotisé par la tentation de la barbarie ?
Avec pour toile de fond l’ascension du fascisme européen, ce roman foisonnant revient sur un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale, l’effroyable pogrom de Jassy. Portrait d’une femme libre, animée par le besoin insatiable de comprendre l’origine du mal, ce livre est aussi une mise en garde contre le retour des heures les plus sombres de l’Histoire.
Mon avis
Nous sommes en Roumanie de 1930 à 1945, l’héroïne principale, c’est Eugenia, après une jeunesse passée dans sa famille antisémite, elle devient journaliste à Bucarest avec l’espoir de sauver son pays de la montée de la haine envers les juifs. Elle fait la connaissance de l’écrivain roumain Mihail Sebastian, étant d’origine juive, lors d’une conférence à l’Université de Jassy, ville culturelle et cosmopolite, il est agressé par un groupe antisémite et Eugenia prend sa défense. Amoureuse du bel écrivain, elle doit faire face à ses parents et son frère Stefan, celui-ci s’étant engagé dans un groupuscule, la Garde de fer. Mihail Sebastian qui a entre autres écrit Depuis deux mille ans, eut Nae Ionescu comme maître à penser, il a aussi connu Cioran et Mircea Eliade. En réalité Jassy est en moyenne habité par des juifs, commerçants, médecins et autres, c’est lors de l’invasion de l’Allemagne que beaucoup de roumains de la ville, qui détestaient les juifs ont aidé les nazis à torturer et mettre à mort beaucoup de leurs voisins, amis ou famille, c’est complètement l’horreur. Cependant lors de l’arrivée de l’armée russe, les mêmes retournent leur veste ou s’empressent d’occuper des positions, de faire valoir leurs titres et d’établir des droits. J’ai le sentiment d’avoir fait un résumé un peu caduque, mais il y a beaucoup de personnages réels et des faits véridiques, ce qui en fait un roman historique, bien sûr j’ajoute qu’Eugenia en est la narratrice, j’ai ressenti sa véritable obsession qui est de lutter pour la liberté et comprendre l’origine du mal chez les bourreaux, a aussi tenté vainement d’alerter les autorités pour empêcher le terrible pogrom de Jassy en juin 1941, toutes ces horreurs ont fait plus de treize mille victimes en quelques jours. Un roman qui est un vrai cours d’histoire passionnant sur la Roumanie, écrit avec des mots forts et vrais et de très bons dialogues. Vraiment ce très bon roman ne saurait laisser personne indifférent. 4,5/5
Eugenia
Editions Julliard 1 mars 2018
Quatrième de couverture
À la fin des années trente, parce qu’elle est tombée sous le charme d’un romancier d’origine juive, Eugenia, une jeune et brillante étudiante roumaine, prend soudain conscience de la vague de haine antisémite qui se répand dans son pays. Peu à peu, la société entière semble frappée par cette gangrène morale, y compris certains membres de sa propre famille. Comment résister, lutter, témoigner, quand tout le monde autour de soi semble hypnotisé par la tentation de la barbarie ?
Avec pour toile de fond l’ascension du fascisme européen, ce roman foisonnant revient sur un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale, l’effroyable pogrom de Jassy. Portrait d’une femme libre, animée par le besoin insatiable de comprendre l’origine du mal, ce livre est aussi une mise en garde contre le retour des heures les plus sombres de l’Histoire.
Mon avis
Nous sommes en Roumanie de 1930 à 1945, l’héroïne principale, c’est Eugenia, après une jeunesse passée dans sa famille antisémite, elle devient journaliste à Bucarest avec l’espoir de sauver son pays de la montée de la haine envers les juifs. Elle fait la connaissance de l’écrivain roumain Mihail Sebastian, étant d’origine juive, lors d’une conférence à l’Université de Jassy, ville culturelle et cosmopolite, il est agressé par un groupe antisémite et Eugenia prend sa défense. Amoureuse du bel écrivain, elle doit faire face à ses parents et son frère Stefan, celui-ci s’étant engagé dans un groupuscule, la Garde de fer. Mihail Sebastian qui a entre autres écrit Depuis deux mille ans, eut Nae Ionescu comme maître à penser, il a aussi connu Cioran et Mircea Eliade. En réalité Jassy est en moyenne habité par des juifs, commerçants, médecins et autres, c’est lors de l’invasion de l’Allemagne que beaucoup de roumains de la ville, qui détestaient les juifs ont aidé les nazis à torturer et mettre à mort beaucoup de leurs voisins, amis ou famille, c’est complètement l’horreur. Cependant lors de l’arrivée de l’armée russe, les mêmes retournent leur veste ou s’empressent d’occuper des positions, de faire valoir leurs titres et d’établir des droits. J’ai le sentiment d’avoir fait un résumé un peu caduque, mais il y a beaucoup de personnages réels et des faits véridiques, ce qui en fait un roman historique, bien sûr j’ajoute qu’Eugenia en est la narratrice, j’ai ressenti sa véritable obsession qui est de lutter pour la liberté et comprendre l’origine du mal chez les bourreaux, a aussi tenté vainement d’alerter les autorités pour empêcher le terrible pogrom de Jassy en juin 1941, toutes ces horreurs ont fait plus de treize mille victimes en quelques jours. Un roman qui est un vrai cours d’histoire passionnant sur la Roumanie, écrit avec des mots forts et vrais et de très bons dialogues. Vraiment ce très bon roman ne saurait laisser personne indifférent. 4,5/5
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Re: Lionel DUROY (France)
Awara Dim 18 Mar 2018 - 9:42
L'obsession de Lionel Duroy, ce qui peut pousser les bourreaux à agir...
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
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Re: Lionel DUROY (France)
Mandarine Lun 19 Mar 2018 - 9:39
Ce livre a l'air très bien! Je pense que c'est avec ce livre que je découvrirai l'auteur.
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Re: Lionel DUROY (France)
lalyre Lun 2 Sep 2019 - 10:39
Duroy Lionel
Nous étions nés pour être heureux
Editions Juliard 22 août 2019
ISBN 978 2 260 0330 9
221 pages
Quatrième de couverture
Depuis trente ans, Paul a fait de son histoire familiale, et du désastre que fut son enfance, la matière même de ses romans. Une démarche que ses frères et soeurs n'ont pas comprise, au point de ne plus lui adresser la parole pendant de longues années. Et puis arrive le temps de la réconciliation. Paul décide de réunir à déjeuner, dans la maison qui est devenue son refuge, tous les protagonistes de sa tumultueuse existence : ses neuf frères et soeurs, leurs enfants et les siens, et même ses deux ex-femmes.
Viendra qui voudra. Et advienne que pourra.
Le temps d'un singulier repas de famille, Lionel Duroy parvient à reconstituer tous les chapitres essentiels de la vie d'un homme. Avec sa profondeur psychologique habituelle et l'élégance de son style, il livre ici un récit vibrant de vérité sur les liens indestructibles de l'enfance, la résilience et la paix enfin retrouvée.
Mon avis
C’est après une rupture de plus de vingt ans que frères et soeurs se retrouvent chez Paul l’écrivain, lui, ses enfants et son épouse ont été reniés par toute la famille lors de la parution de son premier roman, il faut dire que Paul dans ses écrits n’a pas épargné ses proches et principalement ses parents. Lors de leur première retrouvaille chez Paul, on ressent très fort la colère de chacun car l’auteur a mis à nu son intimité et celles de ses proches et pendant le repas chacun a l’occasion de dévoiler ses maux et ses douleurs cachées, l’outrage reçu mais aussi la honte devant la misère familiale financière et affective dévoilée. Aucun n’ayant accepté ce livre autobiographique que Paul en l’écrivant, imaginait faire du bien à tous. Une deuxième rencontre a lieu un an après pour les époux et les cousins qui vont à leur tour faire connaissance. Ce livre intéressant renferme un très beau texte de retrouvailles foisonnant de dialogues et des pensées intimes de Paul mais aussi de colères, de fous-rires, d’exclamations, de pleurs et d’éclats de voix. Un très bon roman intéressant ou l’on apprend ce que c’est qu’être un auteur qui avec certains écrits trouble des personnes sans vouloir faire du mal mais rouvrant des cicatrices. Beaucoup de dialogues autour de la grande table familiale, des personnages émouvants, des non-dits refaisant surface et dans les pensées de Paul on ressent sa culpabilité n’imaginant pas vivre sans écrire. Alors on essaye de comprendre si la réconciliation totale aura lieu ? Ou si certains vont garder de la rancune au fond de leur âme ? Qui sait ? 4,5/5
Nous étions nés pour être heureux
Editions Juliard 22 août 2019
ISBN 978 2 260 0330 9
221 pages
Quatrième de couverture
Depuis trente ans, Paul a fait de son histoire familiale, et du désastre que fut son enfance, la matière même de ses romans. Une démarche que ses frères et soeurs n'ont pas comprise, au point de ne plus lui adresser la parole pendant de longues années. Et puis arrive le temps de la réconciliation. Paul décide de réunir à déjeuner, dans la maison qui est devenue son refuge, tous les protagonistes de sa tumultueuse existence : ses neuf frères et soeurs, leurs enfants et les siens, et même ses deux ex-femmes.
Viendra qui voudra. Et advienne que pourra.
Le temps d'un singulier repas de famille, Lionel Duroy parvient à reconstituer tous les chapitres essentiels de la vie d'un homme. Avec sa profondeur psychologique habituelle et l'élégance de son style, il livre ici un récit vibrant de vérité sur les liens indestructibles de l'enfance, la résilience et la paix enfin retrouvée.
Mon avis
C’est après une rupture de plus de vingt ans que frères et soeurs se retrouvent chez Paul l’écrivain, lui, ses enfants et son épouse ont été reniés par toute la famille lors de la parution de son premier roman, il faut dire que Paul dans ses écrits n’a pas épargné ses proches et principalement ses parents. Lors de leur première retrouvaille chez Paul, on ressent très fort la colère de chacun car l’auteur a mis à nu son intimité et celles de ses proches et pendant le repas chacun a l’occasion de dévoiler ses maux et ses douleurs cachées, l’outrage reçu mais aussi la honte devant la misère familiale financière et affective dévoilée. Aucun n’ayant accepté ce livre autobiographique que Paul en l’écrivant, imaginait faire du bien à tous. Une deuxième rencontre a lieu un an après pour les époux et les cousins qui vont à leur tour faire connaissance. Ce livre intéressant renferme un très beau texte de retrouvailles foisonnant de dialogues et des pensées intimes de Paul mais aussi de colères, de fous-rires, d’exclamations, de pleurs et d’éclats de voix. Un très bon roman intéressant ou l’on apprend ce que c’est qu’être un auteur qui avec certains écrits trouble des personnes sans vouloir faire du mal mais rouvrant des cicatrices. Beaucoup de dialogues autour de la grande table familiale, des personnages émouvants, des non-dits refaisant surface et dans les pensées de Paul on ressent sa culpabilité n’imaginant pas vivre sans écrire. Alors on essaye de comprendre si la réconciliation totale aura lieu ? Ou si certains vont garder de la rancune au fond de leur âme ? Qui sait ? 4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
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Re: Lionel DUROY (France)
Awara Lun 2 Sep 2019 - 12:00
J'aime cet auteur. Je lirai ce livre. Merci pour ta critique Lalyre!
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Re: Lionel DUROY (France)
Elfe Lun 6 Jan 2020 - 9:23
Nous étions nés pour être heureux.
Est-il possible de renouer avec sa famille après des années de rupture? Paul écrivain a mis le feu aux poudres dans sa famille suite à l'écriture de romans retraçant l'histoire de sa famille, la folie de sa mère, l'impuissance de son père. Ils sont 10 frères et soeurs dans la famille et pas un n'a vécu cet épisode conflictuel de la même façon. Paul a maintenant 4 enfants et même 3 petits-enfants, et il aimerait que ses enfants aient un lien avec sa famille. C'est lors d'un déjeuner chez lui qu'il décide de réunir tout le monde pour enfin pouvoir s'expliquer et peut être pouvoir panser leurs plaies.
Ce n'est pas un roman avec une forte intrigue mais plutôt comme si on étudiait une famille à un moment donné avec tout les conflits qui la composent et tout l'amour qui s'en dégage. On se rend compte que chaque individu avec sa propre personnalité va traiter et gérer un conflit, une situation compliquée ou pas selon son propre ressenti, sa propre histoire, sa propre force, son émotion. C'est une étude sociologique en somme. Mais sous forme de roman. Il y a des passages très drôles, d'autres fort émouvant. Un retour sur la vie. Un roman qui m'a beaucoup touché et dans lequel je me suis un peu retrouvée. Quelle place prendre lors d'un conflit familial?
Ma note: 3/5
Est-il possible de renouer avec sa famille après des années de rupture? Paul écrivain a mis le feu aux poudres dans sa famille suite à l'écriture de romans retraçant l'histoire de sa famille, la folie de sa mère, l'impuissance de son père. Ils sont 10 frères et soeurs dans la famille et pas un n'a vécu cet épisode conflictuel de la même façon. Paul a maintenant 4 enfants et même 3 petits-enfants, et il aimerait que ses enfants aient un lien avec sa famille. C'est lors d'un déjeuner chez lui qu'il décide de réunir tout le monde pour enfin pouvoir s'expliquer et peut être pouvoir panser leurs plaies.
Ce n'est pas un roman avec une forte intrigue mais plutôt comme si on étudiait une famille à un moment donné avec tout les conflits qui la composent et tout l'amour qui s'en dégage. On se rend compte que chaque individu avec sa propre personnalité va traiter et gérer un conflit, une situation compliquée ou pas selon son propre ressenti, sa propre histoire, sa propre force, son émotion. C'est une étude sociologique en somme. Mais sous forme de roman. Il y a des passages très drôles, d'autres fort émouvant. Un retour sur la vie. Un roman qui m'a beaucoup touché et dans lequel je me suis un peu retrouvée. Quelle place prendre lors d'un conflit familial?
Ma note: 3/5
Elfe- Nombre de messages : 2107
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