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Michel TREMBLAY: Bonbons assortis

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Michel TREMBLAY: Bonbons assortis Empty Michel TREMBLAY: Bonbons assortis

Message  Prospéryne Jeu 27 Nov 2008 - 12:19

De : Philcabzi5 (Message d'origine) Envoyé : 2006-10-24 06:51
Bonbons assortis

Ed. Acte Sud, 2002, 179 pages

Note: 5/5

4ème de couverture:

La petite enfance de Michel Tremblay contient en germe la sensibilité et l'émotivité si vives de l’œuvre à venir. Quand il ouvre le tiroir de ce paradis perdu, les trésors qu'il y découvre sont plus vivants que jamais, plus savoureux parce que plus de cinquante ans ont passé, qui les ont affinés en vibrants récits. C'était l'époque où la magie du père Noël opérait encore et où les gentils mensonges des adultes tenaient lieu de vérités: ceux de son frère Jacques et de sa marraine Robertine, ceux de son oncle Josaphat et de sa grand-mère Tremblay, mais surtout ceux de sa mère Nana, qui mêle bonne et mauvaise foi avec un égal bonheur et dont le rire sonore fuse à travers tout l'univers de l'écrivain.

Mon avis:

Un vrai coup de coeur. Malgré la différence d'âge entre Michel Tremblay et moi, j'avais l'impression qu'il racontait mon histoire! J'ai ri aux éclats, j'ai été touché par cette famille un peu névrosé mais si attachante et par ces personnages plus grand que nature. Et j'aurais tellement aimé parlé au vrai Père Noël!


De : Mousseliine Envoyé : 2006-11-14 18:43
Michel Tremblay nous raconte ici différentes anecdotes survenues durant son enfance sur la rue Fabre à Montréal. D'abord il y a le plat aux pinottes. Ce plat est le seul morceau digne d'intérêt dans la cuisine des Tremblay mais voilà que Nana se voit obligée de l'offrir à la voisine faute d'avoir de l'argent pour lui acheter un cadeau de mariage... arriva ce qui devait arriver... S'ensuit d'autres histoires, celles du vrai Père Noël, des souliers en cuir verni, etc. pour finir avec les petits Chinois qu'on achète.

L'enfance de Michel Tremblay est très éloignée de la mienne, d'abord l'âge nous sépare et puis les lieux mais que de choses en commun. Le parler m'a fait revivre toutes ces expressions qu'emploient ma mère, et encore davantage mon père qui a cette habitude de déformer certains mots comme "étricité". Et puis il y a le qu'en dira les voisins. Le sentiment de culpabilité que ressent un enfant devant certains détails anodins pour les adultes mais qui revêt tellement d'importance pour lui que ça l'empoisonnera pendant très longtemps. Les joies aussi anodines que les peines mais encore là pour un enfant, il y a une signification toute autre. Michel Tremblay me donne pour un instant l'occasion de me pencher sur les sentiments ressentis durant mon enfance, bien plus significatif finalement que les différents événements, pour tenter de comprendre mes propres enfants. On oublie vite et surtout la vie nous offre peu le loisir de prendre le temps de se plonger dans ses souvenirs, on est trop occupé par le présent et à bâtir l'avenir. Je regrette presque la vie d'avant, quand on avait juste un poste à la télé, et que nous aussi on faisait jouer le tourne-disque, pas des 78 tours mais des 33 tours et on chantait aussi faux que la famille Tremblay, mais c'était plus vivant et joyeux qu'aujourd'hui où chacun est à son ordi ou à son jeu vidéo...

L'écriture est savoureuse, remplie de vrais mots, un parler bien naturel et réel. De l'humour à profusion. Aussi savoureux qu'un bonbon au beurre. J'en veux encore... J'aime lire des récits de l'enfance de mes auteurs préférés.

Un extrait - l'oncle Josaphat qui téléphone au vrai Père Noël :


"Allô, Santa? Comment ça va vieux verrat! C'est Josaphat-le-violon icitte... Eh oui, ça fait vraiment un bout de chandelle, hein? Certainement que chus toujours violoneux. M'as dire comme on dit: "Violoneux un jour, violoneux tout le tour..." J'ai l'archet moins frétillant qu'avant mais ça s'endure, les femmes s'en tannent pas. Pis toé? Toujours aussi gros? Pis les tartes à' ferlouche de ta femme sont toujours aussi bonnes? Comment c'qu'a' va elle? Toujours en maudit de te voir parti tu'es ans la veille de Noël? Aïe, écoute, j'peux pas te parler trop longtemps, tu comprends, c'est un longue distance, pis ça coûte cher sans bon sens, pis je sais que t'es ben occupé entre deux visites aux closettes, mais y a quelqu'un à côté de moé qui aimerait ça te dire quequ'mots, pis y a tellement hâte qu'y est blanc comme un drap..."

(Cet extrait devrait rappeler de bons souvenirs et faire sourire ceux et celles qui ont déjà lu ce livre... Pour les autres voici un avant-goût)

Note : 4,5/5
(Mousseline)
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