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Henri TROYAT: La dérision

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Henri TROYAT: La dérision Empty Henri TROYAT: La dérision

Message  Prospéryne Dim 30 Nov 2008 - 21:21

De : gallomaniac (Message d'origine) Envoyé : 2008-01-07 12:10
La dérision, roman de Henri TROYAT. Ma note 3 / 5.
Flammation 1983, J'ai lu 1984, 190 pg.

Le sujet: un auteur de romans, mais surtout critique de littérature, qui, à 67 ans, vieillit mal. Ses livres sont tombés en oublie, son éditeur refuse son dernier roman, ses collègues qu'il a trop souvent critiqué de façon dénigrante l'oublient; seuls réconforts une maîtresse de vieille date et un chat abandonné qu'il a pris dans son appartement - le chat, pas la maîtresse qui a un mari et deux enfants, un garçon de 14 ans et une fille de 18. Le mari n'en fait pas trop un cas et l'écrivain est l'hôte de la maison. Un hôte tout de même jaloux, il faut le dire: jaloux du partage, surtout jaloux de l'attention qui va aux enfants. La jalousie grandit quand sa maitresse renoue les intimités avec le mari. Un jour, la fille commence à s'occuper de l'auteur qui lui, s'en sent flatté: c'est presque un flirt. Il lui passe beaucoup de choses et lui prête son appartement pour ses rencontres avec un jeune. Mais la raison est tout autre: la fille croit que l'écrivain est son père biologique. Ça, il ne veut pas, il refuse alors le tout, la douillette attention des femmes qui prend une valeur compatissante. Il casse, même si cela lui fait mal jusqu'au plus profond de lui-même. Il le lui reste plus que le chat et il se laisse glisser dans une déchéance complète. C'est le moment qu'un autre éditeur accepte le livre refusé. Il se reprend. Vient une autre déception: la fille, enceinte, va se marier et elle veut que l'homme soit son témoin, ce qu'il fait, malgré son aversion de longue date contre le mariage. Le jour de mariage passé, il décide de rompre avec tout, avec la vie même; mais il ne veut pas abandonner le chat: il le tue avant. Dérision: il rate son propre suicide et s'éveille dans un hôpital, entouré plus que jamais par la famille de sa maitresse, qui l'installent dans leur maison. Il va seulement chercher quelques affaires dans son vieil appartement.... pour n'en plus revenir.

Peu de texte par page, le livre se lit en quelques heures, d'un seul trait: Un roman psychologique qui encore se concentre sur la vie privé et intime, hors du temps et de l'espace. Le livre, bien écrit, laisse un arrière-goût de nihilisme.
Une petite citation:
"J'ai besoin de cette excellence féminine pour sentir, au plus profond de mon être, la petite douleur familière, faite de jalousie et d'admiration, qui m'accompagne tout au long de mon existence."
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