Chimamanda Ngozi ADICHIE (Nigéria/Etats-Unis)

De : JoAnn_Kamar (Message d'origine) Envoyé : 2005-09-12 15:45

L'hibiscus pourpre - Chimamanda Ngozi Adichie (Nigéria) - Ed. Anne Carrère, 350 p. (2003)


► C'est un roman à la première personne.

Kambili a quinze ans. Elle et son frère aîné Jaja sont silencieux et soumis à la tyrannie de leur père Eugene. Notable, riche industriel Nigérian, éditeur d'un journal privé, homme qui a de l'influence sur la politique, et, plus que tout, un extrêmiste Catholique.
Tout est question de péché, de châtiment, de prières et de méditation.
Kambili et Jaja n'ont pas droit à l'erreur. Ils seront les élèves les mieux soignés de leurs écoles respectives (tenus par prêtres et religieuses Blancs du Royaume-Uni), les premiers de leur classe (et gare à eux s'ils sont deuxième)...
En cas de fautes graves, les plus inhumaines des punitions les attend. Ainsi qu'à leur mère, Beatrice, femme au foyer soumise qui dit amén à tout ce que son mari dit et fait.
Ils n'ont même pas le droit de rester plus de vingt minutes chez leur grand-père paternel car il est païen, selon Eugene. Et être à côté d'un impie est un péché.

Tout change lorsque Kambili et Jaja peuvent, pour la première fois, quitter le toit de leur père, pour aller chez leur tante paternelle veuve Ifeoma et leurs trois cousins. Leur tante, professeur universitaire, vit dans le campus. Mais ça fait des mois qu'elle n'est pas payée.
Bien sûr, ils n'ont pas les mêmes moyens qu'Eugene, ils sont à quatre dans un trois-pièces, ils doivent rationner le lait, l'eau n'arrive que le matin, il y a des pannes de courant, ils cuisinent au pétrole car le gaz est trop cher... tellement différent des habitudes chez Eugene qui vivent à l'occidental, dans un manoir étincelant de propreté à deux étages, où ils se servent à volonté dans le frigo et les morceaux de volaille qu'ils ont dans leur plat ne sont pas coupés en quatre comme chez leur tante...
Mais chez leur tante, ils apprennent à rire (ils ne rient jamais), ils apprennent à sourir, ils apprennent à prendre la parole. Principalement Kambili qui a une timidité maladive et ne peux pas parler sans bégayer et parler plus fort qu'un murmure. Ils écoutent de la musique, regarde la télévision, écoute la radio...
En quelques mots, ils apprennent à vivre.
Et de retour chez leur père, ils se rebellent.

► La lecture de ce bouquin m'a été légèrement difficile... Difficile d'accrocher. Je ne sais pas pourquoi. Mais je me suis revue.
Pas en Kambili, mais en Angola. Les descriptions du mode de vie au Nigéria est le même du côté de chez moi. Les pannes de courant et d'eau, les pannes de lait... les lampes à pétrole, les professeurs non-payés.. l'actualité politique et économique.
On a dû apprendre depuis notre plus jeune âge à faire face aux pannes d'eau, à savoir se baigner avec une demi-bassine d'eau froide car le robinet ne sert qu'à la décoration. (il y a des jurs avec et des jours sans...). On a appris à maîtriser la pénombre avec des bougies ou les lampes de pétrole. On a été élevé de sorte à savoir vivre dans une paillote comme dans un château. C'est une question de survie.
Alors tout ce que Kambili racontait, je l'ai vécu à une échelle moindre (modes de vie) car il y a jamais eu de fondamentalistes à la maison, l'autorité c'était ma mère, d'une main elle caressait, de l'autre elle t'envoyais sa pantoufle en bois (elle sait viser, je crois qu'elle l'a appris à l'armée...).

► Ce roman me donne la sensation qu'il n'est pas juste une fiction. Il y a trop de détails, trop de vraisemblances, trop de choses qui disent que Chimamanda Adichie ne fait pas que les inventer. On dirait vraiment du vécu, une autobiographie, tant c'est personnel! Et un truc est sûr, je ne m'attendais pas, mais du tout du tout, à cette fin!

► Chimamanda Ngozi Adichie a grandi au Nigéria. Ses nouvelles ont été sélectionnées dans de prestigieux prix littéraires américains ou anglais. L'hibiscus pourpre est son premier roman. Elle a aujourd'hui 25 ans et partage son temps entre le Nigéria et les Etats-Unis (couverture France Loisirs).

Note: 4/5

Jo Ann




De : Sahkti1 (Message d'origine)

Chimamanda Ngozi ADICHIE, L'hibiscus pourpre
Editions Anne Carrière, ISBN 284337281X
Littérature africaine

Nous sommes au sud-est du Nigeria, chez les Ibos. Eugène, chef d'entreprise qui a plutôt bien réussi, est un tyran familial qui vit dans le fanatisme religieux et l'intégrisme. La violence domestique fait partie du quotidien et dès qu'un des deux enfants émet ne serait-ce que l'ombre d'une pensée dite païenne (païenne aux yeux du père, inutile de préciser...), le châtiment s'abat sur lui, inexorablement. Un jour les enfants sont envoyés chez leur tante, une personne douce et aimante. S'ouvre à eux le début de la liberté...

Un roman violent, dur, qui pousse à l'indignation et à la révolte. L'auteur dénonce l'intolérance religieuse, le poids de la parole toute-puissante de Dieu. C'est aussi un bel hommage rendu à la famille, aux liens d'une communauté, à la solidarité et à l'Afrique. Adichie n'épargne rien à ses deux jeunes héros, ils connaîtront la pire des violences au nom de la religion. Un témoignage bouleversant en forme de roman pour prendre conscience, si besoin en était, des drames provoqués par l'intégrisme religieux. Ici nous sommes en Afrique, mais cela se produit dans de nombreux pays du monde, au nom de Dieu.

A côté de cette violence, Adichie évoque la force de la famille, généreusement mise en valeur ici à travers le personnage de la tante Ifeoma. Une manière de montrer indirectement que la famille a son rôle à jouer pour contrer l'intolérance et la violence et que si, un jour peut-être, certains membres de la tribu se groupaient et tentaient une levée de boucliers, les choses évolueraient peut-être dans un sens meilleur.
Un message par moments un peu dilué au milieu des détails et des quelques longueurs que renferme le livre mais au final, le résultat est là: la rage au ventre.

Ma note: 3,5/5




De : van1709 Envoyé : 2007-04-13 06:41

L’hibiscus pourpre

Kambili est une jeune fille de 15 ans qui nous raconte le changement qui s’est opéré dans sa vie. Son père, un homme bon et généreux aux yeux de tous, est catholique, mais il est extrêmement rigoureux sur la façon de vivre avec sa famille. Le moindre écart : ne pas être premier en classe ou une minute de retard pour le retour à la maison par exemple, est susceptible d’être très lourdement sanctionné. Kambili et Jaja son grand frère vont chez leur tante pour quelques jours. Là-bas, ils vont pouvoir petit à petit vivre, tout simplement, apprendre à rire, à ne pas être régi par un emploi du temps rigide, à être heureux.

Ce livre m’a énormément touché. Kambili a énormément de mal à s’habituer à ce changement brusque, à cette vie totalement différente de celle dont elle est habituée chez son père. On voit un homme à deux visages, tout le monde est persuadé que tout ce passe parfaitement bien. Kambili est vue par ses camarades de classe comme une fille hautaine, elles croient que la richesse de son père la rend fière, au point qu’elle ne leur parle pas et ne passe pas de temps avec elles. Mais voilà, la réalité est tout autre, et malgré tout cela, personne dans la famille ne va trouver à y redire.

On voit bien le renfermement qui s’est produit dans cette famille, mais Kambili et son frère, leur mère, s’y sont habitués et n’ont jamais connu autre chose. Je ne sais pas quoi dire de plus, c’est difficile de parler de ce livre, mais il m’a vraiment touché. La capacité à dissimuler une partie de sa personnalité, la partie la plus sombre comme le fait si bien le père de Kambili, est une chose qui me révolte au plus haut point. Sans oublier, bien sur, que le père est persuadé de bien agir, au nom de la religion bien sur, car ses enfants ne doivent pas commettre le moindre péché et toute punition est faite pour les remettre sur le droit chemin !! (bien entendu les péchés en question sont par exemple ceux que j’ai cité au début) Il faut le lire pour voir ce dont il est vraiment sujet.

Note : 5/5




De : Houppelande Envoyé : 2008-06-12 20:28

L'hibiscus pourpre

Ce livre est centrée sur l'histoire de Kambili, jeune fille de 15 ans, et de sa famille, son frère Jaja, sa mère et évidemment son père, qui est très strict et rigoureux, fanatique religieux. Les punitions corporelles administrées aux enfants, ainsi qu'à la mère, sont difficiles à supporter. On peut aussi difficilement s'imaginer vivre dans un tel climat de discipline et de tension constantes. Les enfants vont passer du temps chez leur tante, chez qui, malgré les restrictions et la pauvreté, il fait bon vivre. Leur vie en sera changer pour toujours.

Au début, j'ai eu de la difficulté à entrer dans ce roman, je trouvais la vie que nous décrivait Kambili tellement horrible, mais en même temps sans intérêts, toujours en train de suivre le même horaire, de faire les mêmes prières...
Mais ensuite j'ai trouvé très intéressante la transformation de Kambili, son ouverture sur l'extérieur, j'ai trouvé que c'était bien décrit et très crédible. Probablement que ce long début devait être là pour qu'on comprenne bien qui était Kambili et qu'on puisse comprendre toute la profondeur de son changement.

J'ai également aimé que l'auteur ne tombe pas dans le jugement facile et les personnages tout blanc ou noir. Le père de Kambili commet des gestes affreux et l'auteure dénonce clairement ce fanatisme religieux, mais elle est capable de nous montrer que cet homme, malgré tout, aime ses enfants.

J'ai beaucoup aimé le personnage de la tante Ifeoma, bel exemple d'une femme forte et intelligente!

Et je n'avais pas du tout vu venir la fin!

4.3/5

résumé (Amazon):
Lagos, début des années soixante. L'avenir paraît sourire aux sœurs jumelles : la ravissante Olanna est amoureuse d'Odenigbo, intellectuel engagé et idéaliste ; quant à Kainene, sarcastique et secrète, elle noue une liaison avec Richard, journaliste britannique fasciné par la culture locale. Le tout sous le regard intrigué d'Ugwu, treize ans, qui a quitté son village dans la brousse et qui découvre la vie en devenant le boy d'Odenigbo. Quelques années plus tard, le Biafra se proclame indépendant du Nigeria. Un demi-soleil jaune, cousu sur la manche des soldats, s'étalant sur les drapeaux : c'est le symbole du pays et de l'avenir. Mais une longue guerre va éclater, qui fera plus d'un million de victimes. Evoquant tour à tour ces deux époques, l'auteur ne se contente pas d'apporter un témoignage sur un conflit oublié ; elle nous montre comment l'Histoire bouleverse les vies.
Bientôt tous seront happés dans la tourmente. L'autre moitié du soleil est leur chant d'amour, de mort, d'espoir.

mon commentaire :
J’avais intitulé un de mes commentaires, ce n’est pas un roman :
Je pourrais intituler celui là…ce n’est pas un document…
BIAFRA, le nom était associé pour moi aux terribles images de mon enfance : ces enfants rachitiques aux ventres gonflés…
Jusqu’à cette lecture, je n’avais pourtant aucune idée de la tragédie qui s’était jouée là bas dans les années 60.
Je ne savais même pas que cette république n’avait vécu que 4 ans …
Autant dire que ce roman m’a touchée.
Hormis le fait que le thème développé m’était inconnu totalement et que j’ai découvert grâce à cette lecture une page de l’histoire de l’Afrique, je dois bien reconnaître que je
n’ai pas eu dans mon parcours beaucoup de lectures dont l’intrigue se déroulait sur ce continent.
De plus, les ouvrages que j’ai lus n’étaient pas écrits par des auteurs africains…il leur manquait donc l’authenticité que j’ai trouvée au fil des pages de ce roman.
Les personnages sont touchants et attachants, chacun à leur manière, leur mode de vie et certains aspects de leur culture y sont très bien décrits.
Le style et la traduction mêlée de phrases en Ibo, sont denses mais faciles à lire.
Toutefois, j’ai perdu pied très souvent à la lecture des discours politiques de certains personnages…
Je dois avouer aussi que je me suis un peu perdue parfois dans les noms propres.
Malgré tout ce fut une lecture marquante dont je parlerai autour de moi, et qui m’a donné envie de mieux connaître ce continent à travers ses auteurs.
je vois ici de nombreuses critiques de "l'hibiscus pourpre" que je vais noter ds ma LAL
ma note :4/5

Très belle critique Odilette, je vais noter ce titre surtout que j'avais bien aimé l'hibiscus pourpre!

merci Van, je vais chercher l'hibiscus rouge maintenant

J'ai bien hâte de l'acheter et de le lire surtout. Ça fait longtemps que les critiques me font de l'oeil.

Après l'avoir lu, je vous dirai si je dois vous remercier de me l'avoir fait découvrir et incité surtout à le lire.

Présentation de l'éditeur

Kambili a quinze ans. Elle vit à Enugu, au Nigeria, avec ses parents et son frère Jaja. Son père, Eugene, est un riche notable qui régit son foyer selon des principes d'une rigueur implacable. Sa générosité et son courage politique en font un véritable héros de sa communauté. Mais Eugene est aussi un fondamentaliste catholique, qui conçoit l'éducation de ses enfants comme une chasse au péché. Quand un coup d'Etat vient secouer le Nigeria, Eugene, très impliqué dans cette crise, est obligé d'envoyer Kambili et Jaja chez leur tante. Les deux adolescents y découvrent un foyer bruyant, plein de rires et de musique. Ils prennent goût à une vie simple, et ouvrent les yeux sur la nature tyrannique de leur père. Lorsque Kambili et son frère reviennent sous le toit paternel, le conflit est inévitable…

Un beau roman dans lequel on accompagne Kambili et Jaja dans leurs prises de conscience des carences de leur éducation.

La vitalité qui règne dans tous les domaines chez la famille de leur tante est séduisante pour des adolescents brimés mais leurs réactions seront différentes. Si Jaja s'adapte immédiatement à la liberté qui lui est donnée, Kambili d'une nature timide, est impressionnée par l'esprit critique et l'audace de ses cousins, elle se rend compte qu'elle n'a aucune autonomie et se sent perdue. Conditionnée par son éducation religieuse rigoriste, elle culpabilise mais sa bonté naturelle la rend également sensible au fait de blesser son père en remettant en cause tout son univers.

L'auteure fait la part belle à la vie domestique grâce aux scènes saisies dans le quotidien et on a un aperçu de la corruption, des difficultés de la vie quotidienne, (coupures d'eau et d'électricité, le manque d'essence, manque de certaines denrées alimentaires, les obstacles rencontrés par les professeurs d'université, la presse etc).

Des personnages sensibles dont la psychologie est abordée avec nuance, une belle découverte !

Ma note : 4/5

Chère Ijeawele, Manifeste pour une éducation féministe de Chimamanda Ngozi Adichie


Note : 5/5

Tiens, il me semblait que plusieurs d'entre vous avaient lu Americanah, je me trompe ?

Americanah



Résumé : Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l'Amérique qui compte bien la rejoindre. 
Mais comment rester soi lorsqu'on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés?

Mon avis : Ce roman se déroule en trois temps : une première partie au Nigeria, où l'on fait la connaissance d'Ifemelu, d'Obinze, et de leur vie quotidienne à Lagos. Puis une deuxième partie sur le parcours d'Ifemelu que l'on suit aux Etats-Unis au moment de son passage à l'âge adulte. Enfin, le retour de celle-ci en Afrique, le retour aux racines en femme accomplie, moins évident qu'il n'y paraît.
C'est un joli roman sur la quête d'identité, sur la connaissance de soi et sur son rapport aux autres. On imagine facilement que le vécu de l'auteur a du influencer certaines des réflexions du personnage principal. L'écriture est précise, poétique, parfois philosophique. L'auteur est douée pour décrire le quotidien, l'intimité de ses personnages. J'ai passé un bon moment, qui m'a fait réfléchir à ma propre situation.

Ma note : 4/5

Merci, Pistoufle, pour cet avis. 

Shan_Ze, c'est le cas pour moi... Lu et chronique oubliée. Je suis en train de me mettre progressivement à jour (pour le livres que j'ai aimés). 
Je vais la rédiger dès mon retour chez moi (là où se trouve mon livre)

Je vois que je n'avais pas non plus donné mon avis sur ce roman que j'avais bien aimé

L’AUTRE MOITIE DU SOLEIL
Chimamanda Ngozi ADICHIE
Folio 658 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Lagos, années soixante. La ravissante Olanna est amoureuse d'Odenigbo, intellectuel engagé et idéaliste. Quant à sa soeur Kainene, sarcastique et secrète, elle noue une liaison avec Richard, journaliste britannique fasciné par la culture locale. Le tout sous le regard intrigué d'Ugwu, treize ans, qui a quitté la brousse pour devenir le boy d'Odenigbo. Le Biafra se proclame indépendant du Nigeria. Un demi-soleil jaune s'étale sur les drapeaux, symbole du pays et de l'avenir. Mais une longue guerre va éclater, qui fera plus d'un million de victimes. L'auteur ne se contente pas d'apporter un témoignage sur un conflit oublié ; en créant des personnages inoubliables, elle happe le lecteur dans la tourmente. Récompensé par le prestigieux Orange Prize, L'autre moitié du soleil est un bouleversant chant d'amour, de mort et d'espoir.
 
Mon avis.
 
  Ce roman a réveillé en moi beaucoup de souvenirs. J’étais adolescent dans les années 70 et fût témoin avec le monde entier, sans trop la comprendre, de la première catastrophe humanitaire de l’ère moderne. L’ère du journalisme, des photos et de la télévision. Je pourrai chercher les mots justes pour évoquer mes souvenirs mais je ne les trouverai probablement pas. Parfois une image est beaucoup plus révélatrice. Et voilà donc ce que furent les conséquences de cette guerre


 
Avant la lecture de ce livre, il m’aurait été impossible de situer la république du Biafra. Impossible de vous expliquer les raisons de cette guerre. Juste me rappeler ces images qui responsabilisèrent le monde entier.
 
A travers l’histoire de 2 sœurs, c’est l’histoire de cette terre d’Afrique qu’on va découvrir. La décolonisation, les rivalités tribales, la déclaration d’indépendance du Biafra, la guerre, la capitulation. Roman hyperréaliste au trait d’un journal de guerre, sans exhibition ni voyeurisme excessifs avec juste ce qu’il faut de vérité et de sensibilité pour témoigner et faire ressurgir des souvenirs. Je pense que le fait que cette histoire soit une fiction ajoute  la mesure  nécessaire.
 
Difficile d’en dire plus, si ce n’est de vous conseiller de lire ce livre.
 
Ma note 4.5 / 5

J'avais beaucoup aimé Americanah... Et je suis furieuse après moi de ne pas avoir rédigé mon avis... Bien envie de lire l'autre moitié du soleil.

Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

Note : 5/5


Dkois, tu me donnes envie de lire L'autre moitié du soleil !

L'autre moitié du soleil

Résumé : voir plus haut

Mon avis : encore une fois, l'écriture de Chimamanda Ngozi Aidichie fait mouche et m'emporte dans son histoire dès les premières pages. C'est une histoire violente, mais racontée avec beaucoup de pudeur.
L'histoire de ces deux sœurs, emportées peu à peu par la tragédie de l'histoire de leur pays est poignante. Je ne saurais en dire plus tellement ce livre est riche, subtil, instructif sans être lourd ni redondant. Il faut s'accrocher parfois, certains passages peuvent être plus ardus à comprendre (notamment ceux traitant de politique) mais cela en vaut amplement la peine.

Une autrice à découvrir.

Merci Awara pour cette (bonne) pioche 

Ma note : 4/5

Merci, Pistoufle. Tu me confortes dans l'envie de le découvrir rapidement. Americanah a été une belle lecture

AMERICANAH
Chimamanda Ngozi ADICHIE
Folio 685 Pages
038/2023
 
Résumé (4° de couverture)

« En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.»

Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre.
Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés?
Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria.
 
L’auteur, le livre et moi

Si je ne sais plus comment le « L’autre moitié du soleil » est parvenu à mon attention il y a quelques mois, je me souviens en revanche très bien que ce fût un coup de cœur et donc l’assurance de relire cette auteure un jour. Ce jour est arrivé. Il est même passé. L’heure est aux conclusions.
 
Mon avis
 
La première réflexion qui me vient à l’esprit à la fermeture de ce livre est la certitude que si j’avais commencé ma découverte de cette auteure par ce « Americanah », jamais je n’aurai lu « L’autre moitié du soleil ». Pas que ce roman soit mauvais, loin de là, mais il a un goût de déjà lu. Pour développer les thèmes qu’il aborde, il tourne en rond. Il se répète. Et puis surtout aussi grave soient les sujets qu’il aborde, il n’a pas la force de son prédécesseur. La guerre et la famine du Biafra, sujets majeurs et rarement traités en littérature de « L’autre moitié du soleil » avaient été évoqués avec brutalité mais avec justesse. Nous sommes ici avec un traitement beaucoup plus superficiel. Lissé, me semble-t-il.
Sans être inintéressante et déplaisante, cette lecture a suscité une certaine lassitude en moi.
 
Ma note : 3.5 / 5