COLLECTIF
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Opération canapé : Comédie en 17 sketches
(ABS, 2004, 190 pages)
Dix-sept textes, quatorze auteurs pour un régal de lecture!
Le principe est simple: les auteurs doivent rédiger un texte théâtral autour du terme "canapé". Chaque texte se présente de la même manière: le décor, les personnages, le synopsys. Ensuite, liberté totale et certains se sont déchaînés. Les premiers textes se rapprochent davantage de la vie de tous les jours, de situations ordinaires et possibles dans la vie de chacun. La lecture va ensuite crescendo vers le surréalisme, voire la science-fiction avec des scénarios loufoques rondement menés.
Je commencerai par la nouvelle d'Alfred Teckel "Ce soir on déménage". Il est indiqué en sous-titre "Jeu cruel". Existe-t-il un mot plus fort que cruel? C'est diabolique! Le langage est simple et peut désarçonner dans les premières lignes, on cherche la profondeur du pros, c'est une histoire de tous les jours, mais très vite, le ton est donné et le lecteur se voit offrir six pages d'une cruauté délicieuse (si si) aux prises avec un couple vraiment odieux. Dire que des gens de cet accabit, ça doit exister, brrr!
J'ai adoré le texte de Christophe Ussel "Qui dort... divan!". Du non-sens total, un dialogue de fous, un malentendu du premier au dernier mot, cela doit très bien se prêter à un jeu théâtral entre deux fortes personnalités. Vif et piquant, jamais lourd, on suit avec plaisir le rythme emballant des deux personnages.
Jean-Marie Cauet livre deux variations du thème de l'héritage et du trésor caché avec "Sacré Charles" et "L'héritage". Un passage revient quasi identique dans les deux textes à propos d'un voyage au Mexique et d'une nouvelle voiture, variations autour d'un même thème. Claude Soret fait de même avec "L'autodafé de canapé" et "Le canapé échoué", deux textes symboliques sur la dictature des médias, surtout la télé et la pub. Symbolique et effrayant, on se croirait dans "1984" par moments.
J'ai également bien aimé "La causeuse" de Bernard Lancourt, un canapé tyrannique et vengeur.
Bon, je ne vais pas vous résumer les 17 textes, je préfère que vous les découvriez par vous-même, ça en vaut la peine. L'idée d'écriture à thème est classique mais rondement bien menée, il y a de belles surprises et puis, ce qui m'a beaucoup plu, c'est la représentation visuelle qui se dégage de chaque texte. Cela tient évidemment au fait que c'est une écriture théâtre mais les auteurs ont réussi un tour de force, on voit la scène se dérouler sous ses yeux et ça ne donne qu'une envie à la fin: qu'on monte réellement cette pièce!
Note : 4/5
(Sahkti)
(ABS, 2004, 190 pages)
Dix-sept textes, quatorze auteurs pour un régal de lecture!
Le principe est simple: les auteurs doivent rédiger un texte théâtral autour du terme "canapé". Chaque texte se présente de la même manière: le décor, les personnages, le synopsys. Ensuite, liberté totale et certains se sont déchaînés. Les premiers textes se rapprochent davantage de la vie de tous les jours, de situations ordinaires et possibles dans la vie de chacun. La lecture va ensuite crescendo vers le surréalisme, voire la science-fiction avec des scénarios loufoques rondement menés.
Je commencerai par la nouvelle d'Alfred Teckel "Ce soir on déménage". Il est indiqué en sous-titre "Jeu cruel". Existe-t-il un mot plus fort que cruel? C'est diabolique! Le langage est simple et peut désarçonner dans les premières lignes, on cherche la profondeur du pros, c'est une histoire de tous les jours, mais très vite, le ton est donné et le lecteur se voit offrir six pages d'une cruauté délicieuse (si si) aux prises avec un couple vraiment odieux. Dire que des gens de cet accabit, ça doit exister, brrr!
J'ai adoré le texte de Christophe Ussel "Qui dort... divan!". Du non-sens total, un dialogue de fous, un malentendu du premier au dernier mot, cela doit très bien se prêter à un jeu théâtral entre deux fortes personnalités. Vif et piquant, jamais lourd, on suit avec plaisir le rythme emballant des deux personnages.
Jean-Marie Cauet livre deux variations du thème de l'héritage et du trésor caché avec "Sacré Charles" et "L'héritage". Un passage revient quasi identique dans les deux textes à propos d'un voyage au Mexique et d'une nouvelle voiture, variations autour d'un même thème. Claude Soret fait de même avec "L'autodafé de canapé" et "Le canapé échoué", deux textes symboliques sur la dictature des médias, surtout la télé et la pub. Symbolique et effrayant, on se croirait dans "1984" par moments.
J'ai également bien aimé "La causeuse" de Bernard Lancourt, un canapé tyrannique et vengeur.
Bon, je ne vais pas vous résumer les 17 textes, je préfère que vous les découvriez par vous-même, ça en vaut la peine. L'idée d'écriture à thème est classique mais rondement bien menée, il y a de belles surprises et puis, ce qui m'a beaucoup plu, c'est la représentation visuelle qui se dégage de chaque texte. Cela tient évidemment au fait que c'est une écriture théâtre mais les auteurs ont réussi un tour de force, on voit la scène se dérouler sous ses yeux et ça ne donne qu'une envie à la fin: qu'on monte réellement cette pièce!
Note : 4/5
(Sahkti)
Invité- Invité
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