Jean-Paul SARTRE (France)
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Jean-Paul SARTRE (France)
De : angara --- Envoyé : 2004-08-10 11:27
Morts sans sépulture
Pièce en deux actes, quatre tableaux.
Les personnages de cette pièce sont des résistants qui, après avoir suivit des ordres qu’ils savaient irréalisables, ont été faits prisonniers dans le grenier d’une ancienne école par des miliciens du gouvernement de Vichy. Ces gens refuseront de dévoiler où se trouve leur chef, non seulement pour sauver leurs amis libres, mais également pour se prouver que leur mort n’est pas inutile et sont prêts à tout supporter, à tout faire, dans le but de « gagner » ainsi qu’ils le disent eux-mêmes. C’est ainsi que Sorbier s’offre une mort libre en sautant par une fenêtre quand il sent qu’il est trop faible et trop lâche pour ne pas dévoiler la position du chef ou que Henri tuera le jeune François son compagnon après que la sœur de celui-ci ait dit qu’il ne supporterait pas les tortures et parlerait aux ennemis.
Morts sans sépulture, c'est aussi l’attitude calamiteuse et pitoyable des miliciens français.
Une très belle pièce, tragique, poignante et prenante, qui nous montre jusqu’à quel point l’Homme peut aller pour donner un sens à sa mort et par là même à sa vie, rejoignant ainsi un des thèmes favoris de Sartre, l’existentialisme.
J'ai adoré.
Extrait :
Jean : Les mains libres ? Vous m’avez garrotté. Si je dis un mot, si je fais un geste : « Et les copains ? » Vous m’avez exclu, vous avez décidé de ma vie comme de ma mort : froidement. Ne venez pas dire à présent que je suis votre complice, ce serait trop commode. Votre témoin, c’est tout. Et je témoigne que vous êtes des assassins. (Un temps.) Tu l’as tué par orgueil.
Henri : Tu mens.
Jean : Par orgueil ! Ils t’ont fait crier, hein ? Et tu as honte. Tu veux les éblouir, pour te racheter ; tu veux t’offrir une belle mort ? Ce n’est pas vrai ? Tu veux gagner, tu nous l’a dit. Tu nous as dit que tu voulais gagner.
5/5
Morts sans sépulture
Pièce en deux actes, quatre tableaux.
Les personnages de cette pièce sont des résistants qui, après avoir suivit des ordres qu’ils savaient irréalisables, ont été faits prisonniers dans le grenier d’une ancienne école par des miliciens du gouvernement de Vichy. Ces gens refuseront de dévoiler où se trouve leur chef, non seulement pour sauver leurs amis libres, mais également pour se prouver que leur mort n’est pas inutile et sont prêts à tout supporter, à tout faire, dans le but de « gagner » ainsi qu’ils le disent eux-mêmes. C’est ainsi que Sorbier s’offre une mort libre en sautant par une fenêtre quand il sent qu’il est trop faible et trop lâche pour ne pas dévoiler la position du chef ou que Henri tuera le jeune François son compagnon après que la sœur de celui-ci ait dit qu’il ne supporterait pas les tortures et parlerait aux ennemis.
Morts sans sépulture, c'est aussi l’attitude calamiteuse et pitoyable des miliciens français.
Une très belle pièce, tragique, poignante et prenante, qui nous montre jusqu’à quel point l’Homme peut aller pour donner un sens à sa mort et par là même à sa vie, rejoignant ainsi un des thèmes favoris de Sartre, l’existentialisme.
J'ai adoré.
Extrait :
Jean : Les mains libres ? Vous m’avez garrotté. Si je dis un mot, si je fais un geste : « Et les copains ? » Vous m’avez exclu, vous avez décidé de ma vie comme de ma mort : froidement. Ne venez pas dire à présent que je suis votre complice, ce serait trop commode. Votre témoin, c’est tout. Et je témoigne que vous êtes des assassins. (Un temps.) Tu l’as tué par orgueil.
Henri : Tu mens.
Jean : Par orgueil ! Ils t’ont fait crier, hein ? Et tu as honte. Tu veux les éblouir, pour te racheter ; tu veux t’offrir une belle mort ? Ce n’est pas vrai ? Tu veux gagner, tu nous l’a dit. Tu nous as dit que tu voulais gagner.
5/5
Dernière édition par Calepin le Jeu 2 Avr 2009 - 17:57, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Jean-Paul SARTRE (France)
De : Philcabzi5 --- Envoyé : 2007-06-04 08:15
Les mains sales
Résumé:
Hugo, un jeune fils de riche, s'est enrôlé dans le Parti pour cesser de voir les autres avoir faim, car lui, n'a jamais eut faim. Mais cet anarchiste bourgeois n'est relégué qu'aux tâches intellectuelles alors qu'il veut à tout prix être dans l'action, vivre l'action. Un jour, la chance (ou malchance) lui sourit. Il devra exécuter Hoederer, un des fondateurs du Parti, après avoir acquis sa confiance...
Mon avis:
Cette pièce ne m'a pas touché ou choqué du tout. En fait elle me laisse totalement indiférente. Je ne pense pas que les idées de Sartre décrites ici, révolutionnaires à l'époque, soient encore d'actualité. En fait, je dirais plutôt, que ces idées ne sont plus d'actualité dans le monde dans lequel je vis mais peuvent certainement toucher d'autres personnes. Certains passages sont tout de même intéressants et l'écriture est fluide, assez pour avoir envie de voir jouer cette pièce.
Note: 2.5/5
Les mains sales
Résumé:
Hugo, un jeune fils de riche, s'est enrôlé dans le Parti pour cesser de voir les autres avoir faim, car lui, n'a jamais eut faim. Mais cet anarchiste bourgeois n'est relégué qu'aux tâches intellectuelles alors qu'il veut à tout prix être dans l'action, vivre l'action. Un jour, la chance (ou malchance) lui sourit. Il devra exécuter Hoederer, un des fondateurs du Parti, après avoir acquis sa confiance...
Mon avis:
Cette pièce ne m'a pas touché ou choqué du tout. En fait elle me laisse totalement indiférente. Je ne pense pas que les idées de Sartre décrites ici, révolutionnaires à l'époque, soient encore d'actualité. En fait, je dirais plutôt, que ces idées ne sont plus d'actualité dans le monde dans lequel je vis mais peuvent certainement toucher d'autres personnes. Certains passages sont tout de même intéressants et l'écriture est fluide, assez pour avoir envie de voir jouer cette pièce.
Note: 2.5/5
Invité- Invité
Re: Jean-Paul SARTRE (France)
Huis clos de Jean-Paul Sartre
Folio
245 pages
5 € 30
GARCIN : - Le bronze... (il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent... (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n'êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit) Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le grol... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.
J'avais projeté cette lecture depuis déjà pas mal de temps. Au début, j'ai trouvé ça un peu bizarre, les dialogues avaient, pour moi, ni queue ni tête. Cependant, petit à petit, en avançant dans la pièce, j'ai compris où les personnages se trouvaient, de quoi ils parlaient, ... Finalement, j'ai bien aimé et je conseille cette pièce.
245 pages
5 € 30
GARCIN : - Le bronze... (il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent... (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n'êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit) Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le grol... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.
J'avais projeté cette lecture depuis déjà pas mal de temps. Au début, j'ai trouvé ça un peu bizarre, les dialogues avaient, pour moi, ni queue ni tête. Cependant, petit à petit, en avançant dans la pièce, j'ai compris où les personnages se trouvaient, de quoi ils parlaient, ... Finalement, j'ai bien aimé et je conseille cette pièce.
4/5
Invité- Invité
Huis clos suivi de Les mouches - Jean-Paul Sartre
Huis clos suivi de Les Mouches - Jean-Paul Sartre
(Le livre de poche, 1966)
(Le livre de poche, 1966)
Huis clos : Trois personnages atterrissent en enfer qui n'est autre qu'une petite pièce où ils vont devoir cohabiter tous les trois 24 heures sur 24. Ils vont ainsi découvrir, que passée l'excitation de la découverte et des premiers jeux de la vie en société, "l'enfer c'est les autres".
Quant aux Mouches, c'est une pièce de théâtre retraçant le mythe d'Electre.
Les deux histoires, bien que différentes, se lisent vite car le style de Sartre est agréable, il manie incroyablement bien les mots ce qui fait que ses récits sont à la fois rythmés et cadencés. De plus, la diversité des genres est bien loin d'être lassante, c'est ce qui fait la force du livre.
Huis clos :
Inès : [...] Je vous sens jusque dans mes os. Votre silence me crie dans les oreilles. Vous pouvez vous clouer la bouche, vous pouvez vous couper la langue, est-ce que vous vous empêcherez d'exister? Arrêterez-vous votre pensée? Je l'entends, elle fait tic toc, comme un réveil, et je sais que vous entendez la mienne" (p. 41)
Les Mouches :
Oreste : "Il ne fait pas nuit : c'est le point du jour. Nous sommes libres, Electre. Il me semble que je t'ai fait naître et que je viens de naître avec toi : je t'aime et tu m'appartiens. Hier encore j'étais seul et aujourd'hui tu m'appartiens. Le sang nous unit doublement, car nous sommes de même sang et nous avons versé le sang " (p. 162)
4,5/5
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