Philippe DJIAN (France)
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Philippe DJIAN (France)
De : Claarabel Envoyé : 08/03/2005 21:33
Impuretés de Philippe Djian
Cadre idyllique : sur une colline, lieu clos des villas cossus des plus excentriques de la région, riches, stars de cinéma ou écrivain renommé, comme le couple Trendel, mais aussi excentriques, désabusés, marqués... Chez les Trendel, il y a eu la mort de Lisa, noyée dans le lac, sous les yeux de son frère Evy, qui parle d'un accident, sans extrapoler. Et le roman de se tisser sur cette lancée : lente décadence, couples en dérive, le fossé se creuse entre les parents et les enfants. Ces derniers sont le plus souvent des adolescents perdus, qui s'abrutissent dans la consommation d'alcool, de drogues et de sexe. La dépravation est totale sur cette colline, ces vagues alentours, et les personnages centraux rivalisent de déchéance, de mystère et d'auto-destruction.
Ce nouveau roman de Philippe Djian s'inspire des fondus comme au cinéma: plan serré sur un protagoniste, qui glisse, se chevauche sur une autre personnalité. L'aspect du roman est intéressant, le style de l'auteur percutant, mais sec. Il y a une complète dérive dans la froideur des sentiments, des rapports entre chaque héros du roman. Bien entendu le résultat est noir, déboussolant et âpre. Ce milieu d'apparence dorée et d'argent facile est fissuré, les adolescents sont excessifs, repoussants et peu crédibles. Un roman qu'une bonne cinquantaine de pages auraient pu alléger l'histoire pour ne pas sombrer dans le trop-plein en fin de parcours. Bon démarrage, mais gare à l'overdose! (3.5 / 5)
De : lassy Envoyé : 26/07/2004 10:08
Je viens de lire Ardoise de Philippe DJIAN, et je ne suis pas emballée. Philippe Djian n'est pas un lecteur qui me ressemble. Ses réactions me semblent exagérées, je le regarde s'enflammer et je reste de marbre. Je veux bien comprendre son adoration pour les auteurs américains, mais je ne la partage pas.Il est vrai que je n'ai pas eu les mêmes lectures, à part Kérouac, et je suis pourtant de sa génération. Le seul auteur français dont il parle, c'est Céline, qui ne m'a pas touchée.
Reste que j'ai envie de lire Faulkner et Salinger.....
3,3 / 5
De : Mousseliine Envoyé : 02/10/2004 12:35
Philippe DJIAN : 37,2° le matin
J'ai lu (20 septembre 2000)
Le narrateur vit une relation plutôt tumultueuse avec sa copine, Betty, il l'aime à la folie et il est prêt à tout pour elle. Notre héros prend la vie du bon côté alors que Betty est une éternelle insatisfaite. C'est un roman sur les relations hommes/femmes du point de vue d'un homme mais c'est aussi et même surtout de belles réflexions sur la vie.
Philippe Djian a un beau style, une plume dynamique, imagée, passionnée et sans prétention. Les personnages sont colorés, vivants, une touche d'humour vient s'ajouter au décor. Une panoplie d'émotions entrent en jeu à tour de rôle, on est parfois dans une comédie des plus loufoque et fantaisiste, à d'autres moments l'atmosphère est dramatique et tragique. Plus on avance plus ça devient extravagant et là ça m'ennuyait, je n'y croyais plus. Donc la première moitié du roman c'est très bon par la suite ça se gâte quelque peu mais ça reste toujours un bon livre...
L'histoire est sympathique sans être inoubliable, c'est un thème qui a été exploité maintes fois par bien des auteurs masculins. Je pense entre autres à Alexandre Jardin ou à Stéphane Bourguignon. Pour ma part, L'avaleur de sables de Bourguigon remporte haut la palme.
Ce n'est pas une lecture incontournable mais ça m'a bien plu, un roman agréable et facile, attention facile mais pas nunuche c'est bien de la littérature. Ce qui est certain c'est que ça devrait beaucoup plaire aux fans d'Alexandre Jardin, il y a bien des points communs entre les deux auteurs.
Un extrait: "Les filles, d'une manière générale, ça m'avait toujours intrigué et j'avais fini par m'y habituer. J'avais fini par accepter de jamais pouvoir les comprendre tout à fait, j'en avais pris mon parti et je les observais souvent, mine de rien, c'était pas rare qu'elles entreprennent un drôle de truc au bout d'un moment, quelque chose d'incompréhensible et de fulgurant."
Note : 3.5/5
De : Thomthom1293 Envoyé : 06/11/2005 23:04
Philippe DJIAN : "DOGGY BAG"
Petit rappel des faits : il y a environ un an, Jacques Audiard demandait à Philippe Djian d'écrire le pilote d'une série qu'il se proposait de réaliser. Une série "à l'américaine" comme il dit. Las ! Les producteurs français, frileux, ont laissé le projet mourir dans l'oeuf...du coup, Philou s'est dit : "bisquebisquebisquerage, j'va la faire en liv' ma série"...bon j'en rajoute un peu, mais c'est à peu prêt ça.
Ce que je trouve rigolo, c'est que dans toutes les interviews, Djian nous présente son projet de série littéraire comme un truc super révolutionnaire, alors que chez les ratons, des séries fleuves on en a bouffé déjà un paquet pas vrai ?
Mais venons-en au fait.
Vous en conviendrez je pense, que ce soit en littérature, à la télé ou au cinéma, le premier épisode d'une série est rarement le meilleur mais toujours le plus important (puisqu'on y plante le décor et présente les personnages). Djian s'acquitte donc de la tâche avec tout le talent de portraitiste qu'on lui connaît : ses deux frères loosers qui tiennent un garage, leur secrétaire hyper s.....ympathique (!), leur amour de jeunesse qui ressurgit d'un passé lointain.
Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous : c'est du Djian pur jus, et c'est pour ça aussi qu'on l'aime notre Philou. D'autant que son dernier "Impuretés" faisait quelques infidélités au genre "bukowskien de la province franchouillarde" qui a fait son succès.
Ok, ok, j'ai l'air moqueur, mais en fait j'adore Djian, et j'adore ce "Doggy Bag" si bien écrit, cet humour au vitriol et ces personnages qui prennent corps assez rapidement. Notez : je suis sériovore, ce qui me fait au moins un point commun avec l'auteur. Je pourrais probablement écrire une thèse sur tout ce qu'il a piqué à "Six feet under", "Twin Peaks", "The Sopranos" et j'en passe...peu importe en fait : la principale originalité de sa série, c'est qu'elle s'inspire des séries TV, et non des séries littéraires. Par conséquent, ça sonne parfois un peu light, mais ça nous évite également quelques lourdeurs narratives et ma foi ce n'est pas plus mal.
De même, le découpage structurel est très réussi, on peut en grapiller des passages comme on regarde un épisode de la dite série - au cas où vous ne sauriez pas quoi faire pendant la pub entre "Tout le sport" et "Plus belle vie". D'ailleurs on n'est un peu entre les deux : "Doggy Bag" est un excellent compromis entre "Tout le sport" (mais en chambre uniquement en l'occurrence) et un "Plus belle la vie" (très trash) (le petit smiley là, il veut bien dire : "j'en salive" au moins ?!)
Je note donc tout cela 3,5 / 5, car pour l'instant on est plus dans l'excercice de style. Autant le dire : "Doggy Bag" a les défauts de ses qualités : étant le premier volet (la première saison ?) d'une série, il est difficile de l'apprécier sans en connaître la suite, et s'il avait été un simple roman de Djian je l'aurais sans doute trouvé décevant. Alors que là, du coup, j'attends la suite avec impatience - histoire de prendre un peu de recul et d'apprécier les choses dans une relative globalité. Mais je suis prêt à parier mon caleçon que la suite va être excellente, je ne sais pas pourquoi mais cette mise en bouche m'en donne la conviction. Le comble étant, bien sûr, d'imaginer qu'un producteur peu scrupuleux pourrait avoir envie d'adapter ce(s) livre(s) en série télé (vu que comme tous les livres de Djian celui ci cartonnera à n'en pas douter).
A suivre, donc...(et en l'occurrence la suite est prévue pour le printemps - dans une récente interview Djian déclarait être actuellement en train d'écrire le sixième, slurp !)
De : louve-épine Envoyé : 15/02/2006 20:35
Philippe DJIAN : Zone érogène
347 pages, collection J'ai lu, 1984
Il fallait bien que ça arrive un jour - j'ai enfin lu un livre de Philippe Djian. C'est assez périlleux de découvrir un auteur qu'on connaît par son image médiatique... parce qu'à cette image il faut coller des mots, un style, des histoires.
En l'occurence, ici, le narrateur (Philippe Djian himself, mais je ne le précise pas parce que j'ai été très déçue qu'il dévoile son identité, j'aurais préféré que le "je" reste sans nom) est écrivain, et il aime :
- regarder les mouettes (il vit au bord de la mer)
- boire des bières tièdes
- les filles.
Ah ça, il les aime, les filles...
"C'est bon de vivre avec une femme, parfois je trouvais même que c'était trop beau, ça ressemblait à une plaisanterie."
Mais les femmes sont insupportables, elles tournent autour du narrateur et apportent pas mal de problèmes... Nina, la petite Lily, Lucie, Cécilia, Annie... et les autres. Comment ne pas se laisser déconcentrer par des filles très courtement vêtues (c'est l'été) ? Comment résister aux visages paumés, aux regards suppliants ?
"Je me suis demandé d'où ça venait, eh bien ça venait de ce carreau qu'une fille avait pété, parce que les filles faisaient des trucs comme ça, comme péter un carreau, comme envahir la salle de bains, comme se tirer quand on a besoin d'elles, une fille pouvait attraper votre vie et la tordre dans tous les sens, une fille était capable de vous clouer sur la Croix et ensuite de vous découper en mille morceaux."
Maintenant si vous voulez mon avis... ben on n'est pas sortis de l'auberge. En fait, Djian pourrait être très agaçant. Le topos de l'écrivain dont les centres d'intérêt se résument en écriture-sexe-alcool, c'est peut-être... facile. Sauf que non. L'histoire, à vrai dire, c'est juste un prétexte pour écrire. Et il faut bien reconnaître que le style de Djian est très agréable. Il aime bien écrire de longues phrases, avec plein de virgules, avec une idée qui évolue, qui grandit, des phrases qui ressemblent à des pensées.
"Je me suis senti fatigué, je me suis demandé si le paradis était pas l'immobilité totale et pourquoi la vie était découpée en rondelles, pourquoi est-ce que tout semblait si facile, pourquoi c'était pas toujours comme ça, je me suis demandé si quelque chose valait vraiment la peine au fond."
Et ce style est très touchant. De temps en temps, le narrateur est légèrement... goujat, mais il y a cette écriture qui arrive et qui le pardonne presque, il y a cette figure du gars qui a du talent et qui n'est pas bien reconnu comme tel...
Dur d'écrire, mais dur aussi de vivre avec un écrivain... et les femmes qui l'entourent en savent quelque chose ! Surtout Nina, qui est la plus belle... la merveille des merveilles... Finalement, c'est pour elle que le narrateur fait tout ça...
Qu'ajouter ? Que je suis contente d'avoir enfin franchi le pas. Que je recommencerai, aussi. Et que j'aime bien les anti-héros.
"Et puis je savais bien que tout ça n'allait pas durer, à force de se laisser flotter, on finit par arriver quelque part."
3,8 / 5
De : louisemyheart Envoyé : 19/09/2006 10:43
Philippe Djian - Doggy bag : Saison 2
Revoici les personnages de la série inventée par l'auteur: David et Marc, les deux frères partagés entre Edith, celle par qui le malheur gronde; Irène, la mère vindicative, Victor le patriarche à la recherche d'un second souffle, et puis les autres, qui gravitent autour de ce noyau dur.
Le plaisir de lecture s'intensifie dans cette saison 2, les événements se précipitent dans une tension traversée par des éclairs de dérision . Djian a réussi pour l'instant son pari. Son écriture vive ne laisse aucun répit, les procédés d'écriture rejoignent à la perfection l'écriture de la série télévisée, en ce sens que les personnages prennent le relais sans fondu enchaîné ni artifices. La géographie du lieu est elle aussi importante, Djian met en place une ville jamais nommée, plus fantasmée que réelle, dans un pays qui comporte des caractéristiques mélangées, entre le tubulaire américain et l'horizontalité européenne.
Les emprunts aux séries sont évidents, notamment "six feet under" dont Djian reprend plus ou mopins le schéma narratif; et puis, comme dans toute bonne série, on reste accroché aux aventures des "héros", et l'on attend la suite avec avidité.
4/5
De : louisemyheart Envoyé : 07/12/2006 10:52
DOGGY BAG SAISON 3
c'est la troisième saison et le rythme ne faiblit pas, on se doute que cette fois on ne pourra pas faire autrement que de lire les 3 saisons restantes, en attendant le coffret intégral.
Les personnages évoluent, les drames se nouent et la tension monte, sans oublier le cliffhanger final qui nous laisse pantelants, Djian a parfaitement compris les ficelles de toute bonne série.
Impuretés de Philippe Djian
Cadre idyllique : sur une colline, lieu clos des villas cossus des plus excentriques de la région, riches, stars de cinéma ou écrivain renommé, comme le couple Trendel, mais aussi excentriques, désabusés, marqués... Chez les Trendel, il y a eu la mort de Lisa, noyée dans le lac, sous les yeux de son frère Evy, qui parle d'un accident, sans extrapoler. Et le roman de se tisser sur cette lancée : lente décadence, couples en dérive, le fossé se creuse entre les parents et les enfants. Ces derniers sont le plus souvent des adolescents perdus, qui s'abrutissent dans la consommation d'alcool, de drogues et de sexe. La dépravation est totale sur cette colline, ces vagues alentours, et les personnages centraux rivalisent de déchéance, de mystère et d'auto-destruction.
Ce nouveau roman de Philippe Djian s'inspire des fondus comme au cinéma: plan serré sur un protagoniste, qui glisse, se chevauche sur une autre personnalité. L'aspect du roman est intéressant, le style de l'auteur percutant, mais sec. Il y a une complète dérive dans la froideur des sentiments, des rapports entre chaque héros du roman. Bien entendu le résultat est noir, déboussolant et âpre. Ce milieu d'apparence dorée et d'argent facile est fissuré, les adolescents sont excessifs, repoussants et peu crédibles. Un roman qu'une bonne cinquantaine de pages auraient pu alléger l'histoire pour ne pas sombrer dans le trop-plein en fin de parcours. Bon démarrage, mais gare à l'overdose! (3.5 / 5)
De : lassy Envoyé : 26/07/2004 10:08
Je viens de lire Ardoise de Philippe DJIAN, et je ne suis pas emballée. Philippe Djian n'est pas un lecteur qui me ressemble. Ses réactions me semblent exagérées, je le regarde s'enflammer et je reste de marbre. Je veux bien comprendre son adoration pour les auteurs américains, mais je ne la partage pas.Il est vrai que je n'ai pas eu les mêmes lectures, à part Kérouac, et je suis pourtant de sa génération. Le seul auteur français dont il parle, c'est Céline, qui ne m'a pas touchée.
Reste que j'ai envie de lire Faulkner et Salinger.....
3,3 / 5
De : Mousseliine Envoyé : 02/10/2004 12:35
Philippe DJIAN : 37,2° le matin
J'ai lu (20 septembre 2000)
Le narrateur vit une relation plutôt tumultueuse avec sa copine, Betty, il l'aime à la folie et il est prêt à tout pour elle. Notre héros prend la vie du bon côté alors que Betty est une éternelle insatisfaite. C'est un roman sur les relations hommes/femmes du point de vue d'un homme mais c'est aussi et même surtout de belles réflexions sur la vie.
Philippe Djian a un beau style, une plume dynamique, imagée, passionnée et sans prétention. Les personnages sont colorés, vivants, une touche d'humour vient s'ajouter au décor. Une panoplie d'émotions entrent en jeu à tour de rôle, on est parfois dans une comédie des plus loufoque et fantaisiste, à d'autres moments l'atmosphère est dramatique et tragique. Plus on avance plus ça devient extravagant et là ça m'ennuyait, je n'y croyais plus. Donc la première moitié du roman c'est très bon par la suite ça se gâte quelque peu mais ça reste toujours un bon livre...
L'histoire est sympathique sans être inoubliable, c'est un thème qui a été exploité maintes fois par bien des auteurs masculins. Je pense entre autres à Alexandre Jardin ou à Stéphane Bourguignon. Pour ma part, L'avaleur de sables de Bourguigon remporte haut la palme.
Ce n'est pas une lecture incontournable mais ça m'a bien plu, un roman agréable et facile, attention facile mais pas nunuche c'est bien de la littérature. Ce qui est certain c'est que ça devrait beaucoup plaire aux fans d'Alexandre Jardin, il y a bien des points communs entre les deux auteurs.
Un extrait: "Les filles, d'une manière générale, ça m'avait toujours intrigué et j'avais fini par m'y habituer. J'avais fini par accepter de jamais pouvoir les comprendre tout à fait, j'en avais pris mon parti et je les observais souvent, mine de rien, c'était pas rare qu'elles entreprennent un drôle de truc au bout d'un moment, quelque chose d'incompréhensible et de fulgurant."
Note : 3.5/5
De : Thomthom1293 Envoyé : 06/11/2005 23:04
Philippe DJIAN : "DOGGY BAG"
Petit rappel des faits : il y a environ un an, Jacques Audiard demandait à Philippe Djian d'écrire le pilote d'une série qu'il se proposait de réaliser. Une série "à l'américaine" comme il dit. Las ! Les producteurs français, frileux, ont laissé le projet mourir dans l'oeuf...du coup, Philou s'est dit : "bisquebisquebisquerage, j'va la faire en liv' ma série"...bon j'en rajoute un peu, mais c'est à peu prêt ça.
Ce que je trouve rigolo, c'est que dans toutes les interviews, Djian nous présente son projet de série littéraire comme un truc super révolutionnaire, alors que chez les ratons, des séries fleuves on en a bouffé déjà un paquet pas vrai ?
Mais venons-en au fait.
Vous en conviendrez je pense, que ce soit en littérature, à la télé ou au cinéma, le premier épisode d'une série est rarement le meilleur mais toujours le plus important (puisqu'on y plante le décor et présente les personnages). Djian s'acquitte donc de la tâche avec tout le talent de portraitiste qu'on lui connaît : ses deux frères loosers qui tiennent un garage, leur secrétaire hyper s.....ympathique (!), leur amour de jeunesse qui ressurgit d'un passé lointain.
Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous : c'est du Djian pur jus, et c'est pour ça aussi qu'on l'aime notre Philou. D'autant que son dernier "Impuretés" faisait quelques infidélités au genre "bukowskien de la province franchouillarde" qui a fait son succès.
Ok, ok, j'ai l'air moqueur, mais en fait j'adore Djian, et j'adore ce "Doggy Bag" si bien écrit, cet humour au vitriol et ces personnages qui prennent corps assez rapidement. Notez : je suis sériovore, ce qui me fait au moins un point commun avec l'auteur. Je pourrais probablement écrire une thèse sur tout ce qu'il a piqué à "Six feet under", "Twin Peaks", "The Sopranos" et j'en passe...peu importe en fait : la principale originalité de sa série, c'est qu'elle s'inspire des séries TV, et non des séries littéraires. Par conséquent, ça sonne parfois un peu light, mais ça nous évite également quelques lourdeurs narratives et ma foi ce n'est pas plus mal.
De même, le découpage structurel est très réussi, on peut en grapiller des passages comme on regarde un épisode de la dite série - au cas où vous ne sauriez pas quoi faire pendant la pub entre "Tout le sport" et "Plus belle vie". D'ailleurs on n'est un peu entre les deux : "Doggy Bag" est un excellent compromis entre "Tout le sport" (mais en chambre uniquement en l'occurrence) et un "Plus belle la vie" (très trash) (le petit smiley là, il veut bien dire : "j'en salive" au moins ?!)
Je note donc tout cela 3,5 / 5, car pour l'instant on est plus dans l'excercice de style. Autant le dire : "Doggy Bag" a les défauts de ses qualités : étant le premier volet (la première saison ?) d'une série, il est difficile de l'apprécier sans en connaître la suite, et s'il avait été un simple roman de Djian je l'aurais sans doute trouvé décevant. Alors que là, du coup, j'attends la suite avec impatience - histoire de prendre un peu de recul et d'apprécier les choses dans une relative globalité. Mais je suis prêt à parier mon caleçon que la suite va être excellente, je ne sais pas pourquoi mais cette mise en bouche m'en donne la conviction. Le comble étant, bien sûr, d'imaginer qu'un producteur peu scrupuleux pourrait avoir envie d'adapter ce(s) livre(s) en série télé (vu que comme tous les livres de Djian celui ci cartonnera à n'en pas douter).
A suivre, donc...(et en l'occurrence la suite est prévue pour le printemps - dans une récente interview Djian déclarait être actuellement en train d'écrire le sixième, slurp !)
De : louve-épine Envoyé : 15/02/2006 20:35
Philippe DJIAN : Zone érogène
347 pages, collection J'ai lu, 1984
Il fallait bien que ça arrive un jour - j'ai enfin lu un livre de Philippe Djian. C'est assez périlleux de découvrir un auteur qu'on connaît par son image médiatique... parce qu'à cette image il faut coller des mots, un style, des histoires.
En l'occurence, ici, le narrateur (Philippe Djian himself, mais je ne le précise pas parce que j'ai été très déçue qu'il dévoile son identité, j'aurais préféré que le "je" reste sans nom) est écrivain, et il aime :
- regarder les mouettes (il vit au bord de la mer)
- boire des bières tièdes
- les filles.
Ah ça, il les aime, les filles...
"C'est bon de vivre avec une femme, parfois je trouvais même que c'était trop beau, ça ressemblait à une plaisanterie."
Mais les femmes sont insupportables, elles tournent autour du narrateur et apportent pas mal de problèmes... Nina, la petite Lily, Lucie, Cécilia, Annie... et les autres. Comment ne pas se laisser déconcentrer par des filles très courtement vêtues (c'est l'été) ? Comment résister aux visages paumés, aux regards suppliants ?
"Je me suis demandé d'où ça venait, eh bien ça venait de ce carreau qu'une fille avait pété, parce que les filles faisaient des trucs comme ça, comme péter un carreau, comme envahir la salle de bains, comme se tirer quand on a besoin d'elles, une fille pouvait attraper votre vie et la tordre dans tous les sens, une fille était capable de vous clouer sur la Croix et ensuite de vous découper en mille morceaux."
Maintenant si vous voulez mon avis... ben on n'est pas sortis de l'auberge. En fait, Djian pourrait être très agaçant. Le topos de l'écrivain dont les centres d'intérêt se résument en écriture-sexe-alcool, c'est peut-être... facile. Sauf que non. L'histoire, à vrai dire, c'est juste un prétexte pour écrire. Et il faut bien reconnaître que le style de Djian est très agréable. Il aime bien écrire de longues phrases, avec plein de virgules, avec une idée qui évolue, qui grandit, des phrases qui ressemblent à des pensées.
"Je me suis senti fatigué, je me suis demandé si le paradis était pas l'immobilité totale et pourquoi la vie était découpée en rondelles, pourquoi est-ce que tout semblait si facile, pourquoi c'était pas toujours comme ça, je me suis demandé si quelque chose valait vraiment la peine au fond."
Et ce style est très touchant. De temps en temps, le narrateur est légèrement... goujat, mais il y a cette écriture qui arrive et qui le pardonne presque, il y a cette figure du gars qui a du talent et qui n'est pas bien reconnu comme tel...
Dur d'écrire, mais dur aussi de vivre avec un écrivain... et les femmes qui l'entourent en savent quelque chose ! Surtout Nina, qui est la plus belle... la merveille des merveilles... Finalement, c'est pour elle que le narrateur fait tout ça...
Qu'ajouter ? Que je suis contente d'avoir enfin franchi le pas. Que je recommencerai, aussi. Et que j'aime bien les anti-héros.
"Et puis je savais bien que tout ça n'allait pas durer, à force de se laisser flotter, on finit par arriver quelque part."
3,8 / 5
De : louisemyheart Envoyé : 19/09/2006 10:43
Philippe Djian - Doggy bag : Saison 2
Revoici les personnages de la série inventée par l'auteur: David et Marc, les deux frères partagés entre Edith, celle par qui le malheur gronde; Irène, la mère vindicative, Victor le patriarche à la recherche d'un second souffle, et puis les autres, qui gravitent autour de ce noyau dur.
Le plaisir de lecture s'intensifie dans cette saison 2, les événements se précipitent dans une tension traversée par des éclairs de dérision . Djian a réussi pour l'instant son pari. Son écriture vive ne laisse aucun répit, les procédés d'écriture rejoignent à la perfection l'écriture de la série télévisée, en ce sens que les personnages prennent le relais sans fondu enchaîné ni artifices. La géographie du lieu est elle aussi importante, Djian met en place une ville jamais nommée, plus fantasmée que réelle, dans un pays qui comporte des caractéristiques mélangées, entre le tubulaire américain et l'horizontalité européenne.
Les emprunts aux séries sont évidents, notamment "six feet under" dont Djian reprend plus ou mopins le schéma narratif; et puis, comme dans toute bonne série, on reste accroché aux aventures des "héros", et l'on attend la suite avec avidité.
4/5
De : louisemyheart Envoyé : 07/12/2006 10:52
DOGGY BAG SAISON 3
c'est la troisième saison et le rythme ne faiblit pas, on se doute que cette fois on ne pourra pas faire autrement que de lire les 3 saisons restantes, en attendant le coffret intégral.
Les personnages évoluent, les drames se nouent et la tension monte, sans oublier le cliffhanger final qui nous laisse pantelants, Djian a parfaitement compris les ficelles de toute bonne série.
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Incidences
- Broché: 232 pages
- Editeur : Gallimard (11 février 2010)
- Collection : Bibliothèque blanche
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070122123
- ISBN-13: 978-2070122127
Une Fiat 500. Au volant, Marc. A côté de lui, sa plus jolie étudiante. C'est la nuit, ils foncent chez lui finir la soirée en beauté. Au petit matin, son goût prononcé pour les jeunes élèves de son cours d'écriture va soudain lui passer. A cause des routes de montagne ? Du néo-conservatisme ambiant ? Des crises de sa soeur ? Ou plutôt du charme des femmes mariées ? Marc ne saurait dire. Du moins, pour le moment.
Commentaire:
Du Philippe Djian comme on aime, avec une écriture incisive et fluide, un humour noir et savoureux, et des personnages attachants malgré une personnalité loin d'être équilibrée. Comme souvent dans ces livres, Djian explore la manière dont notre passé s'encre en nous et façonne notre personnalité, et même si ce thème peut paraître bien sombre, sa manière de l'aborder est si plaisante qu'on termine toujours le roman avec regret. Ces "incidences" ne dérogent pas à la règle, et c'est avec tristesse qu'en refermant le roman on abandonne le personnage principal à son triste sort.
5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Ardoises
Ardoises
- Broché: 127 pages
- Editeur : Julliard (10 janvier 2002)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2260015255
- ISBN-13: 978-2260015253
Présentation de l'éditeur:
Philippe Djian règle son ardoise en rendant hommage à ceux qui ont faitde lui l' homme qu'il est aujourd'hui. Salinger, Céline, Cendrars,Kérouac, Melville, Miller, Faulkner, Hemingway, Brautigan, Carver... Deseize à trente ans, Djian a lu comme un fou. Et puis il a décidé d'êtreécrivain. Après le phénomène 37°2 le matin et le succès de son dernierroman "Vers chez les blancs", "Ardoise" est un texte insolite etprofondément original qui parle des livres.
Commentaire :
Dans ce court texte Philippe Djian nous fait découvrir quelques-uns des écrivains qui l'ont le plus marqués, il les évoque avec beaucoup d'admiration mais aussi avec son regard d'écrivain, et nous livre ainsi au fil des pages sa propre vision et sa propre expérience de l'écriture. Avec lui on redécouvre avec régal des auteurs aussi différents que Kerouac, Salinger et Melville, et lorsqu'on referme ce livre on n'a plus qu'une envie: les relire avec à l'esprit tous les éclaircissements de Djian sur ces auteurs et leur écriture.
4/5 (4 car bien que très intéressant ce livre ne changera pas la vie de son lecteur mais sa vision de la littérature, ce qui est déjà bien!)
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Philippe DJIAN (France)
- Broché
- Editeur : Futuropolis (16 octobre 1992)
- Collection : Futuropolis - Gallimard
- Langue : Français
- ISBN-10: 2737627559
- ISBN-13: 978-2737627552
Résumé:
Le narrateur de ce court roman est un peintre français arrivé au Canada après avoir rencontré à Paris une jeune canadienne, Sarah, pour qui il a immédiatement le coup de foudre. Pour elle il quitte son pays, sa femme, ses pinceaux et sa dépression, et s'embarque pour le Manitoba, rencontrer la famille de Sarah et notamment ses trois frères très protecteurs. L'hiver arrive et il faut protéger la ville des ours. Le narrateur, à qui la vie canadienne a rendu toute sa santé morale, voit sa vie se compliquer quand il est enrôlé de force dans la brigade chargée de protéger la ville des ours. Entouré d'hommes armés, pris entre ceux qui veulent sauver la vie des ours tout en protégeant les hommes et ceux qui sont prêts à tuer les ours à la première occasion, le narrateur découvre que Sarah a autour d'elle plusieurs anciens maris et pas mal de prétendants qui sont tentés en le voyant rester dans la région de chasser autre chose que les ours...
commentaire:
Ce court roman est à la fois drôle et noir, comme souvent chez Djian, mais il a en plus un côté pittoresque qui rend sa lecture vraiment agréable. Je ne connaissais rien jusque-là des pièges à ours et des oppositions qu'il peut y avoir entre ceux qui veulent le protéger et ceux qui ne veulent protéger que l'homme, et j'ai découvert cet aspect du Canada avec beaucoup de plaisir.
4/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Re: Philippe DJIAN (France)
« Oh… »
2012, 239 pages.
Une femme divorcée, en conflit avec son fils adulte, qui s’ennui avec son amant, se fait agresser. Mais ça ne la bouleverse pas outre mesure. Elle est attirée par son nouveau voisin, est dérangée par la nouvelle amoureuse de son mari, ainsi que par celle de son fils.
Un livre poutine : on se précipite pour le lire, on le dévore au début, mais vers le milieu le cœur commence à se soulever, car les frites sont froides et détrempées dans la sauce. On hésite à le terminer et on regrette un peu. J’ai dévoré les 100 premières pages, mais, plus tard, je me suis posé la question si j’abandonnais ou non la lecture. Djian pose des situations et personnages intrigants, mais les invraisemblances font graduellement décrocher et, en bout de compte, à part les revirements finaux, qui jurent avec le reste, il ne se passe pas grand chose dans ce livre. Donc, bof.
3,5/5
2012, 239 pages.
Une femme divorcée, en conflit avec son fils adulte, qui s’ennui avec son amant, se fait agresser. Mais ça ne la bouleverse pas outre mesure. Elle est attirée par son nouveau voisin, est dérangée par la nouvelle amoureuse de son mari, ainsi que par celle de son fils.
Un livre poutine : on se précipite pour le lire, on le dévore au début, mais vers le milieu le cœur commence à se soulever, car les frites sont froides et détrempées dans la sauce. On hésite à le terminer et on regrette un peu. J’ai dévoré les 100 premières pages, mais, plus tard, je me suis posé la question si j’abandonnais ou non la lecture. Djian pose des situations et personnages intrigants, mais les invraisemblances font graduellement décrocher et, en bout de compte, à part les revirements finaux, qui jurent avec le reste, il ne se passe pas grand chose dans ce livre. Donc, bof.
3,5/5
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3255
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Re: Philippe DJIAN (France)
BLEU COMME L'ENFER
Editions France Loisirs 475 pages
Ma note : 1/5
Mon avis : C'est extrêmement rare que j'abandonne la lecture d'un livre avant la fin, mais là, j'ai rendu les armes à la page 244. Je n'arriverai même pas à résumer l'histoire : alcool, sexe, drogue, violence, voilà tout ce que je peux en dire. L'auteur écrit comme on parle. Déjà là, c'est un style que j'apprécie moyennement. J'ai eu beaucoup de mal à identifier les personnages et les transitions entre les scènes. Je peux comprendre que ce roman plaise à certaines personnes, mais ce n'est pas pour moi.
Nauticus, tu as l'air d'apprécier cet auteur, as-tu lu celui là ?
Editions France Loisirs 475 pages
Ma note : 1/5
Mon avis : C'est extrêmement rare que j'abandonne la lecture d'un livre avant la fin, mais là, j'ai rendu les armes à la page 244. Je n'arriverai même pas à résumer l'histoire : alcool, sexe, drogue, violence, voilà tout ce que je peux en dire. L'auteur écrit comme on parle. Déjà là, c'est un style que j'apprécie moyennement. J'ai eu beaucoup de mal à identifier les personnages et les transitions entre les scènes. Je peux comprendre que ce roman plaise à certaines personnes, mais ce n'est pas pour moi.
Nauticus, tu as l'air d'apprécier cet auteur, as-tu lu celui là ?
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Lecture en cours : La guerre de la faille I : Magicien - L'apprenti de Raymond E. Feist
PAL : 571
Livres lus depuis le début de l'année : 17 (7478 pages)
Re: Philippe DJIAN (France)
Michèle approche de la cinquantaine, elle jongle entre la société de production qu'elle a fondé avec sa meilleure amie Anna, son amant qui n'est autre que le mari d'Anna, son ex mari, scénariste un peu raté et leur fils Vincent qui veut entamer sa vie d'adulte en manquant encore pas mal de libre arbitre, sans parler de ses propres parents, au passé plutôt chargé.. Un soir Michèle se fait agresser et violer chez elle, plus surprise que vraiment traumatisée, elle continue de mener sa vie de front et tombe sous le charme de Patrick, son voisin. Mais elle n'est décidément attirée que par des personnalités complexes.... comme toujours l'ironie.
On retrouve dans ce roman l'humour et le cynisme de Philippe Djian. Ainsi la vie ne fait pas de cadeau à Michèle et elle ne s'épargne pas non plus mais elle avance malgré tout, en essayant de se préserver et de préserver les siens.
4/5
4/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Re: Philippe DJIAN (France)
J'ai toujours eu du mal avec Djian il faudrait que je retente un jour
_________________
La Terre - Zola
Chéri chéri
Denis est écrivain le jour et Denise la nuit. En effet le jour il écrit des romans au succès certain mais discret ainsi que des critiques des romans des autres et la nuit il complète ses revenus en incarnant dans un club transformiste Denise, sa partie féminine qu'il assume complètement même s'il la tient éloignée de sa vie publique. Il est marié avec Hannah et le propriétaire et voisin de leur logement est Paul, le père d'Hannah. Paul est un riche homme d'affaires qui a officiellement fait fortune dans le poulet et officieusement l'entretient surtout grâce à Robert, son homme de main. Paul voit d'un très mauvais œil les activités nocturnes de son gendre, lui qui domine totalement sa fille et Veronica, sa femme, a du mal à supporter son gendre. Mais après tout c'est lui qui a voulu ce mariage et son voisinage avec Denis...
Ce roman est dans le style habituel de P. Djian. On y retrouve du sexe, de l'alcool, mais surtout des personnages bien trempés qui essayent d'être eux mêmes malgré des circonstances souvent compliquées et qui dont face, souvent avec beaucoup l'humour.
4,5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Doggy Bag - L'intégrale
- Broché: 896 pages
- Editeur : Julliard (4 novembre 2010)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2260018831
- ISBN-13: 978-2260018834
Doggy Bag est un roman en 6 volumes narrant la vie de la famille Sollens, composée des parents, Irène et Victor, et des deux fils, Marc et David. Matériellement pour cette famille tout va pour le mieux, Victor a cédé à ses deux fils le garage Mercedes Benz qu’il a lui-même fondé et même s’il a quelque peu délaissé cette famille pour une femme il y a quelques années, sur le plan financier tout va bien pour tout le monde. Mais si l’argent permet de régler certains problèmes il ne fait pas pour autant le bonheur, d’autant qu’il amène chacun à développer une bonne dose d’individualisme qui ne va pas forcément dans le sens de l’unité familiale. Un équilibre pourtant s’est installé au fil des ans dans cette famille et celui-ci est rompu quand ressurgit Edith, une femme pour qui les deux frères, 20 ans plus tôt, se sont littéralement écharpés et envoyés à l’hôpital car elle ne parvenait pas à se décider entre les deux et se donnait donc à chacun. En plus Edith n’est pas seule, elle vit avec sa fille Sonia, qui est la fille de l’un des deux frères mais elle -même ne sait pas lequel. Entre mensonges, sexe et musique, la famille va essayer de digérer ses retrouvailles et maintenir un certain équilibre, même si les éléments eux-mêmes ne lui viennent pas en aide.
Philippe Djian a construit cette saga familiale comme une série télé, les évènements s’enchaînent, les personnages se démènent pour se sortir de tout ce cirque, chacun avec sa méthode plus ou moins efficace et le lecteur rit beaucoup car le comique de situation et l’humour noir sont omniprésents. Ce qui est impressionnant c’est que ces six volumes ne présentent aucun temps mort, aucun moment de relâchement et qu’on en enchaîne la lecture sans même s’en rendre compte, comme on peut enchaîner des séries télé de type « Six feet under » ou « Breaking Bad », dont on retrouve d’ailleurs le ton ici.
5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Re: Philippe DJIAN (France)
MARLENE
Philippe DJIAN
FOLIO 221 Pages
Résumé (4° de couverture)
A sa sortie de prison, Richard renoue d'emblée avec les ennuis. Il ignore que sa femme le trompe. Sa fille adolescente est en rébellion. Et son meilleur ami - comme lui, ex-agent des Forces Spéciales - peine à retrouver un semblant de normalité. L'arrivée de Marlène, paumée et aguicheuse, est-elle l'étincelle qui mettra le feu aux poudres ?
Mon avis :
Djian on aime ou on n’aime pas. C’est ce que j’entends régulièrement à son propos.
Que je mette tout de suite les choses au point me concernant : Je suis « fan » de la première heure.
Comme pour beaucoup, je pense, son « 37.2 le matin » a été le déclic. Ont suivi (dans l’ordre chronologique de mes lectures, « Bleu comme l’enfer », « Maudit manège »…
En apportant dans les librairies un style et des thèmes nouveaux, un brin provocateurs, Philippe Djian a apporté une fraicheur nouvelle à la littérature Française. Avoir 25 ans à la découverte de cet auteur m’a aidé à l’apprécier. Je pense. Ma réaction aurai-t-elle la même si je le découvrais aujourd’hui ???...
Pour ce « Marlène », Ph.Djian a calmé ses ardeurs à y placer des scènes érotiques à faire rougir Brigitte Lahaye et qui font sa marque de fabrique. Quelques petites scènes par-ci par-là, bien sûr, on ne change pas si facilement, mais côté sexe, alcool, violence… c’est plutôt calme à l’horizon. Mais rassurez-vous la plume est toujours là. Son écriture est faite de tous petits riens, de petits détails qui font « tilt ». Dans certaines situations on finit par s’y retrouver personnellement. Me concernant, je finis toujours par avoir de la sympathie pour les personnages, la trame de l’histoire ayant qu’un intérêt secondaire.
Et donc : Ce « Marlène » est un bon Djian !!!!
Je conseille toujours à ceux curieux de découvrir Djian, de consulter les paroles des chansons qu’il a écrites pour Stéphane Eicher :
- Un moteur de recherche
- Tapez « Tu ne me dois rien » : Un bijou qui résume la fluidité et la précision de son écriture.
Ma note : 3.5 / 5
-t
Philippe DJIAN
FOLIO 221 Pages
Résumé (4° de couverture)
A sa sortie de prison, Richard renoue d'emblée avec les ennuis. Il ignore que sa femme le trompe. Sa fille adolescente est en rébellion. Et son meilleur ami - comme lui, ex-agent des Forces Spéciales - peine à retrouver un semblant de normalité. L'arrivée de Marlène, paumée et aguicheuse, est-elle l'étincelle qui mettra le feu aux poudres ?
Mon avis :
Djian on aime ou on n’aime pas. C’est ce que j’entends régulièrement à son propos.
Que je mette tout de suite les choses au point me concernant : Je suis « fan » de la première heure.
Comme pour beaucoup, je pense, son « 37.2 le matin » a été le déclic. Ont suivi (dans l’ordre chronologique de mes lectures, « Bleu comme l’enfer », « Maudit manège »…
En apportant dans les librairies un style et des thèmes nouveaux, un brin provocateurs, Philippe Djian a apporté une fraicheur nouvelle à la littérature Française. Avoir 25 ans à la découverte de cet auteur m’a aidé à l’apprécier. Je pense. Ma réaction aurai-t-elle la même si je le découvrais aujourd’hui ???...
Pour ce « Marlène », Ph.Djian a calmé ses ardeurs à y placer des scènes érotiques à faire rougir Brigitte Lahaye et qui font sa marque de fabrique. Quelques petites scènes par-ci par-là, bien sûr, on ne change pas si facilement, mais côté sexe, alcool, violence… c’est plutôt calme à l’horizon. Mais rassurez-vous la plume est toujours là. Son écriture est faite de tous petits riens, de petits détails qui font « tilt ». Dans certaines situations on finit par s’y retrouver personnellement. Me concernant, je finis toujours par avoir de la sympathie pour les personnages, la trame de l’histoire ayant qu’un intérêt secondaire.
Et donc : Ce « Marlène » est un bon Djian !!!!
Je conseille toujours à ceux curieux de découvrir Djian, de consulter les paroles des chansons qu’il a écrites pour Stéphane Eicher :
- Un moteur de recherche
- Tapez « Tu ne me dois rien » : Un bijou qui résume la fluidité et la précision de son écriture.
Ma note : 3.5 / 5
-t
Dkois- Nombre de messages : 3551
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Re: Philippe DJIAN (France)
A L’AUBE
Philippe DJIAN
Folio 208 Pages
Résumé (4° de couverture)
Décidément, c’est une malédiction, ce coin-là. Il faut s’estimer heureux de ne pas se prendre une balle.' États-Unis, côte Est, non loin de Nantucket. À la mort soudaine de leurs parents, Joan revient s’installer avec Marlon, son frère autiste. Alors qu’ils apprennent à cohabiter dans la maison, Howard, un vieil ami de la famille, surgit et cherche à les convaincre d’entreprendre de mystérieuses fouilles à la cave. Mais dans sa banlieue aux airs faussement tranquilles, le shérif ne voit pas d’un très bon œil l’intrusion de cet ancien activiste, aussi séduisant qu’inquiétant.
Mon avis
Comme à son habitude, Philippe Djian nous amène dans un univers de douce folie. Pas certain d’ailleurs que lui-même sache vraiment où il mène ses personnages, comme si c’était eux qui lui dictaient leur histoire. Des situations tout autant improbables qu’inattendues. Des personnages en proie à des mésaventures toujours à la limite du vraisemblable… et pourtant ça fonctionne toujours sur moi.
Cette fois-ci, il n’hésite pas à abandonner l’intrigue de cette histoire à la moitié du roman pour donner sa suite à décrire des personnages tiraillés, déchirés ou que sais-je encore mais, en tout cas, jamais proches du commun de notre existence.
Voyez plutôt pour la situation générale de ce roman : Une jeune femme, Joan, perd ses parents dans un accident de la route. Ceux-ci étaient des activistes écolo version anar et associé à un certain Howard, amant de la mère, j’y reviendrai. Elle « hérite » de son jeune frère autiste qui tombe amoureux de son assistante de soin nymphomane de 60 ans. Je précise également que notre Joan, en dehors d’être gérante de magasin, est call-girl à ses heures perdues. Le fameux Howard, j’y suis revenu, fouine dans les affaires de la famille à la recherche d’un pactole et tombe sur un os, en la personne de John, mari de la meilleure amie de Joan et Shérif en manque d’amour depuis que sa femme à accouchée et qui donc fait les yeux doux à notre Joan sachant maintenant comment celle-ci occupe ses heures supplémentaires. Alors que la nymphomane s’active sur l’autiste et que John s’occupe du cas Howard, notre Joan est en proie à un mal de vivre. Qui ne le serait pas ?
Pensant que l’histoire se termine en queue de poisson arrivé au dernier paragraphe, retournement de situation qui nous laisse sans voix !!!
Vaudeville des temps modernes, ce roman qui se lit à la vitesse « V » n’est pas sans diffuser des pointes de réflexion. Parce que toute la magie de Djian, fait que parfois on se retrouve dans le jeu des personnages. Toute proportion gardée, évidemment !!
Ma note 3 / 5
Philippe DJIAN
Folio 208 Pages
Résumé (4° de couverture)
Décidément, c’est une malédiction, ce coin-là. Il faut s’estimer heureux de ne pas se prendre une balle.' États-Unis, côte Est, non loin de Nantucket. À la mort soudaine de leurs parents, Joan revient s’installer avec Marlon, son frère autiste. Alors qu’ils apprennent à cohabiter dans la maison, Howard, un vieil ami de la famille, surgit et cherche à les convaincre d’entreprendre de mystérieuses fouilles à la cave. Mais dans sa banlieue aux airs faussement tranquilles, le shérif ne voit pas d’un très bon œil l’intrusion de cet ancien activiste, aussi séduisant qu’inquiétant.
Mon avis
Comme à son habitude, Philippe Djian nous amène dans un univers de douce folie. Pas certain d’ailleurs que lui-même sache vraiment où il mène ses personnages, comme si c’était eux qui lui dictaient leur histoire. Des situations tout autant improbables qu’inattendues. Des personnages en proie à des mésaventures toujours à la limite du vraisemblable… et pourtant ça fonctionne toujours sur moi.
Cette fois-ci, il n’hésite pas à abandonner l’intrigue de cette histoire à la moitié du roman pour donner sa suite à décrire des personnages tiraillés, déchirés ou que sais-je encore mais, en tout cas, jamais proches du commun de notre existence.
Voyez plutôt pour la situation générale de ce roman : Une jeune femme, Joan, perd ses parents dans un accident de la route. Ceux-ci étaient des activistes écolo version anar et associé à un certain Howard, amant de la mère, j’y reviendrai. Elle « hérite » de son jeune frère autiste qui tombe amoureux de son assistante de soin nymphomane de 60 ans. Je précise également que notre Joan, en dehors d’être gérante de magasin, est call-girl à ses heures perdues. Le fameux Howard, j’y suis revenu, fouine dans les affaires de la famille à la recherche d’un pactole et tombe sur un os, en la personne de John, mari de la meilleure amie de Joan et Shérif en manque d’amour depuis que sa femme à accouchée et qui donc fait les yeux doux à notre Joan sachant maintenant comment celle-ci occupe ses heures supplémentaires. Alors que la nymphomane s’active sur l’autiste et que John s’occupe du cas Howard, notre Joan est en proie à un mal de vivre. Qui ne le serait pas ?
Pensant que l’histoire se termine en queue de poisson arrivé au dernier paragraphe, retournement de situation qui nous laisse sans voix !!!
Vaudeville des temps modernes, ce roman qui se lit à la vitesse « V » n’est pas sans diffuser des pointes de réflexion. Parce que toute la magie de Djian, fait que parfois on se retrouve dans le jeu des personnages. Toute proportion gardée, évidemment !!
Ma note 3 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3551
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Re: Philippe DJIAN (France)
Incidences
Marc, professeur d’écriture, vit avec sa sœur dans une maison isolée dans les collines. Il collectionne les aventures avec ses étudiantes, jusqu’au jour où un événement tragique lui fait rencontrer la mère d’une d’entre elle. Il alors découvre le bonheur d’être attiré par une femme de son âge. Il est toutefois souvent en froid avec l’autorité, à deux doigts de perdre son emploi et d’avoir des démêlés juridiques. La relation avec sa sœur est aussi très ambiguë et leur passé est très sombre.
J’ai bien aimé ce récit de mon homonyme rebel (il ose même allumer des cigarettes dans les commerces, hou!). Mais l’histoire et les personnages sont gros, un peu lourds, il faut être prêt à croire à ces traits et événements forts et dramatiques.
4/5
RR
Marc, professeur d’écriture, vit avec sa sœur dans une maison isolée dans les collines. Il collectionne les aventures avec ses étudiantes, jusqu’au jour où un événement tragique lui fait rencontrer la mère d’une d’entre elle. Il alors découvre le bonheur d’être attiré par une femme de son âge. Il est toutefois souvent en froid avec l’autorité, à deux doigts de perdre son emploi et d’avoir des démêlés juridiques. La relation avec sa sœur est aussi très ambiguë et leur passé est très sombre.
J’ai bien aimé ce récit de mon homonyme rebel (il ose même allumer des cigarettes dans les commerces, hou!). Mais l’histoire et les personnages sont gros, un peu lourds, il faut être prêt à croire à ces traits et événements forts et dramatiques.
4/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3255
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37,2 le matin
- Poche : 377 pages
- ISBN-13 : 978-2290119518
- Dimensions du produit : 11 x 1.5 x 17.8 cm
- Éditeur : J'ai lu (4 janvier 1999)
- Langue : : Français
Résumé:
Le narrateur mène une vie tranquille dans un village de vacances du sud de la France quand Betty surgit dans sa vie. Elle est belle, impénétrable, et le narrateur en tombe très vite amoureux. Mais Betty est une femme imprévisible et au caractère bien trempé, rapidement elle décide que la vie que mène le narrateur n'est pas à sa hauteur, qu'il mérite mieux, d'autant plus qu'au cours d'une dispute elle tombe sur des carnets qu'il a écris et qu'elle est persuadée qu'ils forment un manuscrit qui mérite largement d'être publié. Le narrateur est perplexe mais tout ce qu'il sait c'est que depuis que Betty fait partie de sa vie il pense qu'elle vaut la peine d'être vécue alors sa Betty, il pourrait la suivre au bout du monde tant qu'elle reste dans sa vie....
Commentaire:
Ce roman est le genre de roman qui vous marque profondément, tant par son histoire que par ses personnages. Betty et le narrateur sont fascinants chacun à leur manière et leur amour sans concession l'est tout autant. Betty veut donner un sens à leur vie, le narrateur estime que la sienne en a dès l'instant où elle est avec lui et ensemble ils progressent, guidés seulement par leurs sentiments, leurs envies et leurs instincts. Leur relation commence par un road movie et se termine de la seule manière dont on imagine ce genre de passion dévorante se terminer: en tragédie, mais là encore la vie n'a pas dit son dernier mot et le roman se termine avec ce que le narrateur a retrouvé avec Betty: l'espoir. Leur histoire est forte, le style est simple et efficace, ponctué de dialogues incisifs et modernes. J'aime beaucoup les romans de Philippe Djian mais celui-là est encore au-dessus de tous ceux que j'ai lu jusqu'ici.!
5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Bleu comme l'enfer
- Broché : 346 pages
- ISBN-10 : 2736000382
- ISBN-13 : 978-2736000387
- Dimensions : 14 x 2.5 x 22.5 cm
- Éditeur : Bernard Barrault; Bernard BARRAULT Editeur édition (4 février 1993)
- Langue : Français
Quatrième de couverture:
"Il y avait pas de lumière, juste le ricanement des grillons mélangé au silence, la lune à côté d'eux dans une bassine d'huile de vidange et cette baraque en bois, la porte était noire et graisseuse autour de la poignée, des pneus transformés en pots de fleurs et un siège de bagnole défoncé sous la véranda... Henri faillit s'embrocher sur l'énorme cactus qui trônait à l'entrée, pendant que Ned cognait à la porte, il remarqua la grosse fleur ouverte au milieu des piquants."
Le cactus ne fleurit qu'une seule nuit dans l'année. C'est une fleur aux couleurs très pures et très tendres, entourée de piquants, comme ce roman d'amour caché au coeur de la haine et du sang, sous un ciel implacablement bleu, comme l'enfer.
Commentaire:
Les romans de Philippe Djian oscillent souvent entre noirceur et poésie et dans celui-ci le contraste est extrêmement fort puisqu'on découvre une histoire d'amour au milieu d'un road trip noir et violent. Mais ce qui m'a le plus impressionnée dans ce roman c'est son rythme vraiment haletant, les phrases sont courtes, les mots adroitement ciselés, et on se retrouve à lire à toute vitesse, totalement pris par l'histoire et sa cadence! Comme l'évoque le titre, les couleurs sont omniprésentes, entre le ciel bleu comme l'enfer, les voitures noires ou rayées rouges, un bus jaune et des robes rouges ou en lamées, la saturation des couleurs fait écho à l'intensité des sentiments des personnages, coincés entre l'amour, la haine et la soif de vengeance. Mais quels que soient les sentiments des hommes, c'est la vie qui finit toujours pas avoir le dessus et les personnages de ce roman n'échappe pas à la règle...
Je ne conseillerai pas ce roman pour une première découverte de Philippe Djian, pour vraiment l'apprécier je pense qu'il faut déjà connaître l'univers de cet écrivain mais quand on connait et on apprécie l'oeuvre de cet homme, ce roman est à lire absolument!
4,75/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Re: Philippe DJIAN (France)
2030
Philippe DJIAN
J’AI LU 217 Pages
Résumé (4° de couverture)
Un matin, Greg tombe sur un reportage vieux de dix ans sur le combat, en 2019, de "la jeune femme aux nattes". Lui se sent pris en étau entre Anton, son beau-frère, pour qui il vient de falsifier les résultats d'une étude sur un pesticide, et Lucie, sa nièce, engagée dans une lutte écologique. Quand elle lui présente Véra, sa vision du monde s'en trouve ébranlée. Six personnages se croisent dans ce roman de légère anticipation. Que s'est-il passé pour qu'en dix ans le monde poursuive son travail de dégradation ? Est-ce par paresse, impuissance ou égoïsme que les membres de cette famille ont laissé s'abîmer leurs vies et le monde qu'ils habitent ?
Mon avis
Il ne faut pas s’y tromper. Si le thème des problèmes environnementaux est bien au chœur de ce roman, les vieux démons de Philippe Djian de faire cohabiter des personnages incompatibles entre eux restent le moteur de l’histoire. Mais attardons-nous sur le thème et sa façon d’être abordé par l’auteur.
Même le terme de « Roman d’anticipation » est exagéré tant le monde de 2030 tel que décrit est proche du notre. Les saisons sont perturbées et après une période de grande chaleur où les brumisateurs sont d’usage forcé, s’ensuivent de fortes pluies. Feux de forêt, inondations résument l’état général de ce monde où certains s’efforcent de faire bouger les lignes, si toutefois il n’est pas trop tard… Tout cela est très réaliste.
L’intrigue (à la Djian donc) est sans réelle surprise pour ceux et celles qui sont fidèles à l’auteur (j’en fais parti). Mais plaisante à lire, on y retrouve ces petites phrases « tilt » qui font tout le charme de son auteur.
Enfin, et pour donner un peu d’espoir aux amoureux des livres que nous sommes :
« Elle faisait partie des quelques éditeurs qui s’entêtaient à publier des livres, des textes écrits sur du papier, qu’on pouvait tenir en main, qu’on pouvait respirer, dont les pages pouvaient être tournées, cornées, annotées, des livres qu’on pouvait attraper sur une étagère un jour de vague à l’âme et serrer contre soi »
Pour ma part, je n'imagine pas que les choses soient différentes de cela
Ma note : 3.5 / 5
Philippe DJIAN
J’AI LU 217 Pages
Résumé (4° de couverture)
Un matin, Greg tombe sur un reportage vieux de dix ans sur le combat, en 2019, de "la jeune femme aux nattes". Lui se sent pris en étau entre Anton, son beau-frère, pour qui il vient de falsifier les résultats d'une étude sur un pesticide, et Lucie, sa nièce, engagée dans une lutte écologique. Quand elle lui présente Véra, sa vision du monde s'en trouve ébranlée. Six personnages se croisent dans ce roman de légère anticipation. Que s'est-il passé pour qu'en dix ans le monde poursuive son travail de dégradation ? Est-ce par paresse, impuissance ou égoïsme que les membres de cette famille ont laissé s'abîmer leurs vies et le monde qu'ils habitent ?
Mon avis
Il ne faut pas s’y tromper. Si le thème des problèmes environnementaux est bien au chœur de ce roman, les vieux démons de Philippe Djian de faire cohabiter des personnages incompatibles entre eux restent le moteur de l’histoire. Mais attardons-nous sur le thème et sa façon d’être abordé par l’auteur.
Même le terme de « Roman d’anticipation » est exagéré tant le monde de 2030 tel que décrit est proche du notre. Les saisons sont perturbées et après une période de grande chaleur où les brumisateurs sont d’usage forcé, s’ensuivent de fortes pluies. Feux de forêt, inondations résument l’état général de ce monde où certains s’efforcent de faire bouger les lignes, si toutefois il n’est pas trop tard… Tout cela est très réaliste.
L’intrigue (à la Djian donc) est sans réelle surprise pour ceux et celles qui sont fidèles à l’auteur (j’en fais parti). Mais plaisante à lire, on y retrouve ces petites phrases « tilt » qui font tout le charme de son auteur.
Enfin, et pour donner un peu d’espoir aux amoureux des livres que nous sommes :
« Elle faisait partie des quelques éditeurs qui s’entêtaient à publier des livres, des textes écrits sur du papier, qu’on pouvait tenir en main, qu’on pouvait respirer, dont les pages pouvaient être tournées, cornées, annotées, des livres qu’on pouvait attraper sur une étagère un jour de vague à l’âme et serrer contre soi »
Pour ma part, je n'imagine pas que les choses soient différentes de cela
Ma note : 3.5 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3551
Age : 61
Location : Nord France
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Re: Philippe DJIAN (France)
Ardoise
Petit essai dans lequel l'auteur nous parle des livres qui ont le plus compté pour lui dans sa vie d'écrivain. On retrouve surtout des auteurs américains : J. D. Salinger (L'attrape-cœurs), Jack Kerouac (Sur la route), Herman Melville (Moby-Dick), Miller, Hemingway, Faulkner, Brautignan, Carver. Juste deux Français, Céline avec Mort à crédit, et Blaise Cendrars.
Je venais de lire Mort à crédit de Céline, que je n'ai pas trop aimé, et j'étais curieux de voir ce que Philippe Djian en pensait et pourquoi c'était un livre important pour lui. Mais il ne m'a pas convaincu.
Petit essai dans lequel l'auteur nous parle des livres qui ont le plus compté pour lui dans sa vie d'écrivain. On retrouve surtout des auteurs américains : J. D. Salinger (L'attrape-cœurs), Jack Kerouac (Sur la route), Herman Melville (Moby-Dick), Miller, Hemingway, Faulkner, Brautignan, Carver. Juste deux Français, Céline avec Mort à crédit, et Blaise Cendrars.
Je venais de lire Mort à crédit de Céline, que je n'ai pas trop aimé, et j'étais curieux de voir ce que Philippe Djian en pensait et pourquoi c'était un livre important pour lui. Mais il ne m'a pas convaincu.
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1333
Location : Toulouse - France
Date d'inscription : 13/01/2011
Re: Philippe DJIAN (France)
Le PetitMontagnard, j'avais lu Les livres de ma vie d'Henry Miller, et je trouvais que cet exercice permettait, d'une part, de se faire un avis sur la personnalité de l'auteur, d'autre part de proposer un éventail de lectures qui sortent parfois de l'ordinaire. Je note celui-ci; comme je n'ai jamais rien lu de cet auteur, ça peut toujours être intéressant.
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Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5628
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Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Philippe DJIAN (France)
LES INEQUITABLES
Philippe Djian
Folio 173 Pages
Résumé (Editions Gallimard)
Diana se remet progressivement de la mort de son mari Patrick survenue il y a tout juste un an. Marc, le frère de Patrick, vit chez elle pour veiller sur sa santé et sa sécurité. Mais la découverte fortuite par Marc de trois paquets de drogue échoués sur la plage vient soudain bousculer ce lent retour à la vie. Décidé à revendre la marchandise, Marc s'adresse au frère aîné de Diana, avec qui elle entretient de très mauvaises relations. Et les ennuis s'enchaînent aussitôt. Les couples se trahissent, les amitiés se défont, l'amour flirte avec le meurtre, et, au milieu de ce vaste dérèglement, naissent bientôt de nouveaux sentiments. On retrouvera dans ce roman les thèmes chers à Philippe Djian et son écriture intransigeante et vive - ne laissant aucun temps mort et créant toujours la surprise.
L’auteur, le livre et moi
Philippe Djian c’est pour moi « 37.2 le matin ». Comment passer à côté de ce livre et du film milieu des années 80. Ceux qui ont lu le livre se sont précipités au cinéma pour voir le film, et inversement ceux qui ont découvert Betty à travers le film, ont aussitôt acheté le livre. Me concernant ? Je ne me souviens plus l’ordre…
Et donc ce livre est devenu, ce qu’on appelle pompeusement un livre « culte ».
Depuis cette découverte, je n’ai plus lâché Djian et aucune de ses nouveautés ne m’échappe. Même si jamais je ne tombe à la renverse d’admiration pour ses romans, j’attache toujours une attention particulière à ses petites phrases qui font « tilt » et qui nous ramène à nos propres réflexions de notre vie. Les chansons qu’il a pu écrire pour Stephan Eicher sont encore plus révélatrice de cette particularité parce que plus concentrées. Alors je lis ses romans comme j’écoute ses chansons : avec beaucoup d’affection.
Mon avis
Laissons tomber l’intrigue qui, une nouvelle fois, n’est que prétexte à mettre en scène des personnages dont les relations sont en dehors de toute structure conventionnelle et ceci pour nous présenter un vaudeville moderne sous fond de trafique de drogue et de meurtre. Dit comme cela, moi-même je passe mon chemin. Mais une nouvelle fois, la plume « Effet-Djian », amène à nous attacher à cette presque loufoquerie… à condition de s’attarder à l’arrière-plan, à ces petites lignes anodines Ô combien importantes.
Ma note 3.5 / 5
Philippe Djian
Folio 173 Pages
Résumé (Editions Gallimard)
Diana se remet progressivement de la mort de son mari Patrick survenue il y a tout juste un an. Marc, le frère de Patrick, vit chez elle pour veiller sur sa santé et sa sécurité. Mais la découverte fortuite par Marc de trois paquets de drogue échoués sur la plage vient soudain bousculer ce lent retour à la vie. Décidé à revendre la marchandise, Marc s'adresse au frère aîné de Diana, avec qui elle entretient de très mauvaises relations. Et les ennuis s'enchaînent aussitôt. Les couples se trahissent, les amitiés se défont, l'amour flirte avec le meurtre, et, au milieu de ce vaste dérèglement, naissent bientôt de nouveaux sentiments. On retrouvera dans ce roman les thèmes chers à Philippe Djian et son écriture intransigeante et vive - ne laissant aucun temps mort et créant toujours la surprise.
L’auteur, le livre et moi
Philippe Djian c’est pour moi « 37.2 le matin ». Comment passer à côté de ce livre et du film milieu des années 80. Ceux qui ont lu le livre se sont précipités au cinéma pour voir le film, et inversement ceux qui ont découvert Betty à travers le film, ont aussitôt acheté le livre. Me concernant ? Je ne me souviens plus l’ordre…
Et donc ce livre est devenu, ce qu’on appelle pompeusement un livre « culte ».
Depuis cette découverte, je n’ai plus lâché Djian et aucune de ses nouveautés ne m’échappe. Même si jamais je ne tombe à la renverse d’admiration pour ses romans, j’attache toujours une attention particulière à ses petites phrases qui font « tilt » et qui nous ramène à nos propres réflexions de notre vie. Les chansons qu’il a pu écrire pour Stephan Eicher sont encore plus révélatrice de cette particularité parce que plus concentrées. Alors je lis ses romans comme j’écoute ses chansons : avec beaucoup d’affection.
Mon avis
Laissons tomber l’intrigue qui, une nouvelle fois, n’est que prétexte à mettre en scène des personnages dont les relations sont en dehors de toute structure conventionnelle et ceci pour nous présenter un vaudeville moderne sous fond de trafique de drogue et de meurtre. Dit comme cela, moi-même je passe mon chemin. Mais une nouvelle fois, la plume « Effet-Djian », amène à nous attacher à cette presque loufoquerie… à condition de s’attarder à l’arrière-plan, à ces petites lignes anodines Ô combien importantes.
Ma note 3.5 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3551
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Philippe DJIAN (France)
Bleu comme l'enfer
Quatrième de couverture : Réunis par le hasard, Ned, Carol, Henri et Lili roulent à travers les paysages désertiques d'Amérique. Pour fuir Franck, flic hargneux et désespéré, pour rejoindre Lucie, hippie suicidaire, pour sortir Jimmy d'une mauvaise passe, ou tout simplement pour vivre... Au gré des rencontres et des courbes de la route, ils suivent un chemin indéterminé, parsemé de haine et de violence, mais où fleurissent, malgré tout, des sentiments qui pourraient ressembler à de l'amour. Un road novel effréné sous un ciel implacablement bleu, comme l'enfer.
Mon avis : Ames sensibles s’abstenir ! C’est un roman en forme de road-trip qui va à 1000 à l’heure, qui est sombre voire même très sombre.
Les scènes sont crues, qu’elles soient de sexe ou de violence. Aucun personnage pour sauver les autres, on est dans le roman noir de chez noir.
Pour des références un peu plus cinématographiques je dirais qu’il y a un petit côté Frères Cohen dans l’enchaînement des évènements. L’ami qui me l’a conseillé a fait référence à un “road-trip sauce Tarantino” ce qui me semble juste aussi.
Je laisse chacun se faire un avis. Le mien n’est pas mauvais, je dirais juste que l’écriture et l’imagination de l’auteur décoiffent, qu’il faut peut-être y être préparé quand on se lance. Ce n’était pas mon cas (première rencontre avec l'auteur), la mise en route a été un peu poussive, mais j’ai fini par adhérer grâce au rythme d’écriture. Je suis tout de même ressortie de cette lecture totalement "lessivée"
Un roman noir, pour amateur.
Ma note : 3,25/5
Quatrième de couverture : Réunis par le hasard, Ned, Carol, Henri et Lili roulent à travers les paysages désertiques d'Amérique. Pour fuir Franck, flic hargneux et désespéré, pour rejoindre Lucie, hippie suicidaire, pour sortir Jimmy d'une mauvaise passe, ou tout simplement pour vivre... Au gré des rencontres et des courbes de la route, ils suivent un chemin indéterminé, parsemé de haine et de violence, mais où fleurissent, malgré tout, des sentiments qui pourraient ressembler à de l'amour. Un road novel effréné sous un ciel implacablement bleu, comme l'enfer.
Mon avis : Ames sensibles s’abstenir ! C’est un roman en forme de road-trip qui va à 1000 à l’heure, qui est sombre voire même très sombre.
Les scènes sont crues, qu’elles soient de sexe ou de violence. Aucun personnage pour sauver les autres, on est dans le roman noir de chez noir.
Pour des références un peu plus cinématographiques je dirais qu’il y a un petit côté Frères Cohen dans l’enchaînement des évènements. L’ami qui me l’a conseillé a fait référence à un “road-trip sauce Tarantino” ce qui me semble juste aussi.
Je laisse chacun se faire un avis. Le mien n’est pas mauvais, je dirais juste que l’écriture et l’imagination de l’auteur décoiffent, qu’il faut peut-être y être préparé quand on se lance. Ce n’était pas mon cas (première rencontre avec l'auteur), la mise en route a été un peu poussive, mais j’ai fini par adhérer grâce au rythme d’écriture. Je suis tout de même ressortie de cette lecture totalement "lessivée"
Un roman noir, pour amateur.
Ma note : 3,25/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1488
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Philippe DJIAN (France)
DOUBLE NELSON
Philippe DJIAN
J’ai lu 219 Pages
003/2024
Résumé (4° de couverture)
Un « double Nelson », c'est une prise de soumission qui consiste, dans un match de catch, à faire abandonner l'adversaire. Mais on peut aussi s'en servir dans une relation amoureuse.
Tout commence par une séparation. Luc et Edith ont vécu quelques mois d'un amour intense, jusqu'à ce que le métier de cette dernière - elle fait partie des forces spéciales d'intervention de l'armée - envahisse leur quotidien au point de le défaire. Sauf que quand, réchappée d'une mission qui a mal tourné, Edith le prie de la cacher chez lui le temps de tromper l'ennemi à ses trousses, c'est la vie de Luc qui bascule et son roman en cours d'écriture qui en prend un coup.
Ces deux-là qui peinaient à vivre ensemble vont devoir réapprendre à s'apprivoiser, alors qu'autour d'eux la menace d'une riposte de mercenaires se fait de plus en plus pesante. Il faudra bien que certains se soumettent...
L’auteur, le livre et moi
Entre Philippe Djian et moi c’est une longue histoire. Quand lecteur adulte suis devenu ( et donc passé le niveau de lecteur ado), des recherches d’auteurs sont devenues nécessaires (pas de terrier à cette époque, nous étions livrés à nous même), Philippe Djian était alors sous les feux de la rampe avec son succès « 37.2 le matin » aidé en cela par la version cinématographique. Un auteur tout trouvé donc. Après cette lecture j’en ai enchaîné d’autres et à chaque nouvelle édition me suis précipité en librairie. J’ai ainsi lu à ce jour à 33 opus. Ce « Double Nelson » sera donc le trente-quatrième ». C’est ainsi.
Mon avis
Et à Philippe (oui après presque 40 d’aventures littéraires communes on se permet des familiarités) suis prêt à pardonner beaucoup de chose. Par exemple cette histoire tout à fait invraisemblable de commando de force spéciale qui intervient à proximité de la villa de notre héros, romancier lui-même, c’est récurrent chez Djian.
Et bien sûr dans cette atmosphère surréaliste, des relations homme / femme / voisins / voisines, forcément compliquées, vont s’extirper (j’aurai pu écrire sex-tirper) pour le plus grand plaisir du lecteur, enfin au moins du mien.
Une nouvelle fois pas un chef-d’œuvre, ni une lecture inoubliable mais un nouveau bon moment de lecture pour découvrir le talent incomparable de Ph.D pour observer les humains et nous renvoyer cela avec ses mots.
Ma note : 3 / 5
Philippe DJIAN
J’ai lu 219 Pages
003/2024
Résumé (4° de couverture)
Un « double Nelson », c'est une prise de soumission qui consiste, dans un match de catch, à faire abandonner l'adversaire. Mais on peut aussi s'en servir dans une relation amoureuse.
Tout commence par une séparation. Luc et Edith ont vécu quelques mois d'un amour intense, jusqu'à ce que le métier de cette dernière - elle fait partie des forces spéciales d'intervention de l'armée - envahisse leur quotidien au point de le défaire. Sauf que quand, réchappée d'une mission qui a mal tourné, Edith le prie de la cacher chez lui le temps de tromper l'ennemi à ses trousses, c'est la vie de Luc qui bascule et son roman en cours d'écriture qui en prend un coup.
Ces deux-là qui peinaient à vivre ensemble vont devoir réapprendre à s'apprivoiser, alors qu'autour d'eux la menace d'une riposte de mercenaires se fait de plus en plus pesante. Il faudra bien que certains se soumettent...
L’auteur, le livre et moi
Entre Philippe Djian et moi c’est une longue histoire. Quand lecteur adulte suis devenu ( et donc passé le niveau de lecteur ado), des recherches d’auteurs sont devenues nécessaires (pas de terrier à cette époque, nous étions livrés à nous même), Philippe Djian était alors sous les feux de la rampe avec son succès « 37.2 le matin » aidé en cela par la version cinématographique. Un auteur tout trouvé donc. Après cette lecture j’en ai enchaîné d’autres et à chaque nouvelle édition me suis précipité en librairie. J’ai ainsi lu à ce jour à 33 opus. Ce « Double Nelson » sera donc le trente-quatrième ». C’est ainsi.
Mon avis
Et à Philippe (oui après presque 40 d’aventures littéraires communes on se permet des familiarités) suis prêt à pardonner beaucoup de chose. Par exemple cette histoire tout à fait invraisemblable de commando de force spéciale qui intervient à proximité de la villa de notre héros, romancier lui-même, c’est récurrent chez Djian.
Et bien sûr dans cette atmosphère surréaliste, des relations homme / femme / voisins / voisines, forcément compliquées, vont s’extirper (j’aurai pu écrire sex-tirper) pour le plus grand plaisir du lecteur, enfin au moins du mien.
Une nouvelle fois pas un chef-d’œuvre, ni une lecture inoubliable mais un nouveau bon moment de lecture pour découvrir le talent incomparable de Ph.D pour observer les humains et nous renvoyer cela avec ses mots.
Ma note : 3 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3551
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Philippe DJIAN (France)
Dkois,
J'aime beaucoup Philippe Djian et "Double Nelson" est dans ma liste à lire depuis un moment, ta critique me donne envie de le faire remonter sur ma liste! Merci!
J'aime beaucoup Philippe Djian et "Double Nelson" est dans ma liste à lire depuis un moment, ta critique me donne envie de le faire remonter sur ma liste! Merci!
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
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