HWANG Sok-Yong (Corée)
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HWANG Sok-Yong (Corée)
De : 5859Chouette Envoyé : 02/07/2003 08:40
Je viens de lire pour la première fois un auteur coréen, curiosité oblige . Et je vais vous le faire découvrir à travers cet auteur qui est adulé par les étudiants et les intellectuels coréens du Sud comme du Nord. C'est un auteur contemporain né en 1943 en Mandchourie. Auteur courageux et dissident du temps de la dictature (emprisonné, torturé, rescapé par on ne sait quel miracle), il a obtenu de nombreux prix littéraires. Son oeuvre est très ancrée dans l'actualité politique comme toute la littérature de ce pays qui semble avoir été traumatisée par la division issue de trois ans de guerre civile (1950-1953) où la population fut martyrisée.
Monsieur Han, éd. Zulma 2002, 127 p.
Roman et non pas récit , tant les personnages en imposent par leur vérité et leur épaisseur humaine, de la séparation des familles au coeur du conflit . L'auteur s'est servi du vécu de sa propre famille pour déjouer la censure très sévère. Il nous montre la société coréenne d'après-guerre dans une sorte d'estampe où l'on peut voir les séquelles de la dictature et de la séparation. Histoire terrible, dure mais si vraie. Le style est sans détour mais poétique, par petites touches. Rien à voir avec la littérature chinoise ou japonaise, il y a une vraie littérature coréenne qui mérite d'être lue !
J'ai beaucoup aimé.
Note: 4/5
Je viens de lire pour la première fois un auteur coréen, curiosité oblige . Et je vais vous le faire découvrir à travers cet auteur qui est adulé par les étudiants et les intellectuels coréens du Sud comme du Nord. C'est un auteur contemporain né en 1943 en Mandchourie. Auteur courageux et dissident du temps de la dictature (emprisonné, torturé, rescapé par on ne sait quel miracle), il a obtenu de nombreux prix littéraires. Son oeuvre est très ancrée dans l'actualité politique comme toute la littérature de ce pays qui semble avoir été traumatisée par la division issue de trois ans de guerre civile (1950-1953) où la population fut martyrisée.
Monsieur Han, éd. Zulma 2002, 127 p.
Roman et non pas récit , tant les personnages en imposent par leur vérité et leur épaisseur humaine, de la séparation des familles au coeur du conflit . L'auteur s'est servi du vécu de sa propre famille pour déjouer la censure très sévère. Il nous montre la société coréenne d'après-guerre dans une sorte d'estampe où l'on peut voir les séquelles de la dictature et de la séparation. Histoire terrible, dure mais si vraie. Le style est sans détour mais poétique, par petites touches. Rien à voir avec la littérature chinoise ou japonaise, il y a une vraie littérature coréenne qui mérite d'être lue !
J'ai beaucoup aimé.
Note: 4/5
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Shim Chong, fille vendue
Zulma, 556 pages
Présentation de l’éditeur
Nous sommes à la fin du XIXe siècle. En ces temps de disette et de corruption, la traite des enfants est un commerce qui alimente un immense trafic mafieux dans toute l’Asie du sud-est. Shim Chong n’échappe pas à la règle : vendue adolescente, elle va connaître tous les aléas d’un négoce sexuel florissant, des rives du fleuve Jaune aux ports de Shanghai, Taiwan ou Singapour, de la prostitution la plus sordide à la haute courtisanerie des geishas. Le parcours initiatique de la jeune Shim Chong s’inscrit de façon magistrale dans une impressionnante saga de la prostitution et des métiers de la séduction, à une période charnière où l’Asie, sur fond de guerre de l’opium et de trafic d'armes, s’ouvre aux impérialismes occidentaux.
Mon avis
Avec ce roman, Hwang Sok-Yong reprend et adapte une légende coréenne en la resituant dans le contexte de la prostitution.
Bien sûr, l’histoire n’est pas rose, elle est même plutôt noire, mais pourtant pas sans espoir. A aucun moment on ne tombe dans le pathos, et cela sans doute parce que Shim Chong est une battante. Oui, elle vend son corps, mais elle n’est pas soumise. Elle garde l’espoir d’en sortir un jour, elle apprend la musique, le chant,… Ballotée d’un pays à l’autre, "seule dans ce monde immense", comme elle le dit, cette fille garde toujours sa force intérieure; dans un monde d’esclavage, elle apparait pourtant comme une personne "libre", et j’ai trouvé ça beau et touchant.
J’ai vraiment aimé ce roman. On y trouve de l’aventure, un contexte historique extrêmement riche (quelle période chaotique que le début du XXème siècle!), un récit de voyage (Chine, Taiwan, Singapour, Japon,…), avec l’omniprésence de la mer, de l’érotisme, des coutumes anciennes ainsi que les arts des maisons de plaisir orientales, de l’amour, de l’espoir, etc.
Sensible à ce récit à la fois dur et sensuel, j’ai également été impressionnée par l’écriture: une écriture sobre, précise, parfois crue, mais toujours fluide et réfléchie.
Je pourrais parler longtemps de ce livre, qui, encore quelques jours après sa lecture, me laisse avec un profond sentiment de beauté. Cependant je ne pourrais de toute façon jamais couvrir tout ce que ce roman soulève, alors je n’ai plus qu’une chose à dire : lisez-le!
« - Je suis une fille vendue, je suis là en échange de ce que vaut mon corps. Est-ce que j’aspire à devenir libre? Est-ce que, dans ce monde, les gens sont vraiment libres? Quand on a beaucoup d’argent, devient-on libre? Je ne pense pas. Les gens vivent en peinant, puis, devenus vieux, incapables de survivre sans assistance, ils meurent en faisant sous eux. Je ne sais même pas qui je suis. Je n’ai jamais vraiment aimé. »
Note
4.75/5
Zulma, 556 pages
Présentation de l’éditeur
Nous sommes à la fin du XIXe siècle. En ces temps de disette et de corruption, la traite des enfants est un commerce qui alimente un immense trafic mafieux dans toute l’Asie du sud-est. Shim Chong n’échappe pas à la règle : vendue adolescente, elle va connaître tous les aléas d’un négoce sexuel florissant, des rives du fleuve Jaune aux ports de Shanghai, Taiwan ou Singapour, de la prostitution la plus sordide à la haute courtisanerie des geishas. Le parcours initiatique de la jeune Shim Chong s’inscrit de façon magistrale dans une impressionnante saga de la prostitution et des métiers de la séduction, à une période charnière où l’Asie, sur fond de guerre de l’opium et de trafic d'armes, s’ouvre aux impérialismes occidentaux.
Mon avis
Avec ce roman, Hwang Sok-Yong reprend et adapte une légende coréenne en la resituant dans le contexte de la prostitution.
Bien sûr, l’histoire n’est pas rose, elle est même plutôt noire, mais pourtant pas sans espoir. A aucun moment on ne tombe dans le pathos, et cela sans doute parce que Shim Chong est une battante. Oui, elle vend son corps, mais elle n’est pas soumise. Elle garde l’espoir d’en sortir un jour, elle apprend la musique, le chant,… Ballotée d’un pays à l’autre, "seule dans ce monde immense", comme elle le dit, cette fille garde toujours sa force intérieure; dans un monde d’esclavage, elle apparait pourtant comme une personne "libre", et j’ai trouvé ça beau et touchant.
J’ai vraiment aimé ce roman. On y trouve de l’aventure, un contexte historique extrêmement riche (quelle période chaotique que le début du XXème siècle!), un récit de voyage (Chine, Taiwan, Singapour, Japon,…), avec l’omniprésence de la mer, de l’érotisme, des coutumes anciennes ainsi que les arts des maisons de plaisir orientales, de l’amour, de l’espoir, etc.
Sensible à ce récit à la fois dur et sensuel, j’ai également été impressionnée par l’écriture: une écriture sobre, précise, parfois crue, mais toujours fluide et réfléchie.
Je pourrais parler longtemps de ce livre, qui, encore quelques jours après sa lecture, me laisse avec un profond sentiment de beauté. Cependant je ne pourrais de toute façon jamais couvrir tout ce que ce roman soulève, alors je n’ai plus qu’une chose à dire : lisez-le!
« - Je suis une fille vendue, je suis là en échange de ce que vaut mon corps. Est-ce que j’aspire à devenir libre? Est-ce que, dans ce monde, les gens sont vraiment libres? Quand on a beaucoup d’argent, devient-on libre? Je ne pense pas. Les gens vivent en peinant, puis, devenus vieux, incapables de survivre sans assistance, ils meurent en faisant sous eux. Je ne sais même pas qui je suis. Je n’ai jamais vraiment aimé. »
Note
4.75/5
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
En effet il m'a l'air pas mal du tout, je le note!
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Challenge US : 29/51
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Belle critique, ça donne encore plus envie de le lire!
@+ Prospéryne
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Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Je note aussi ! Ton avis donne bien envie. Je lis beaucoup de littérature asiatique mais les coréens sont un peu délaissés. Il y a pourtant de bons romans qui m'attendent !
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9268
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Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
merci pour ta critique. Je suis intéressée et en plus, il fait partie des nouveautés reçues à la médiathèque, je note ce titre.
Ladybug- Nombre de messages : 1969
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Je viens juste de voir que ma bibliothèque venait juste d'acheter ce livre, bon quelqu'un m'est passé devant mais je l'ai réservé !
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Je suis ravie qu'il vous tente!! J'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi. Je pense que oui
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Monsieur Han
L’histoire commence par la fin, où l’on rencontre un monsieur Han solitaire, bourru, faisant figure de vieux grincheux dont plus personne ne se soucie ; ses colocataires se disputant déjà la chambre qui se libérera à sa mort.
Pourtant, cet homme est bon, et même candide. Médecin durant la guerre de Corée, il n’aura jamais eu d’autre désir que de venir en aide aux malades. Ne voulant jamais mentir ni enfreindre les lois, voulant rester fidèle à son idéal de la médecine, il sera plus d’une fois dans le pétrin, et même soumis à la torture.
Contraint à l’exil et ainsi séparé des siens, exploité, monsieur Han évolue dans un pays déchiré par la guerre. Les autres personnages sont aussi plus ou moins meurtris, lâches ou courageux mais tous luttant pour survivre, pour retrouver une place dans cette nouvelle réalité.
L’écriture est fluide, précise, sensible sans être pesante ou pathétique, ce roman est très agréable à lire. Ce n’est pas une lecture très réjouissante, ça ne met pas de bonne humeur, mais cela dépeint bien une réalité que l’on se doit de connaître, cette réalité dont les coréens ressentent aujourd’hui encore toute la tragédie.
Note: 3.75/5
L’histoire commence par la fin, où l’on rencontre un monsieur Han solitaire, bourru, faisant figure de vieux grincheux dont plus personne ne se soucie ; ses colocataires se disputant déjà la chambre qui se libérera à sa mort.
Pourtant, cet homme est bon, et même candide. Médecin durant la guerre de Corée, il n’aura jamais eu d’autre désir que de venir en aide aux malades. Ne voulant jamais mentir ni enfreindre les lois, voulant rester fidèle à son idéal de la médecine, il sera plus d’une fois dans le pétrin, et même soumis à la torture.
Contraint à l’exil et ainsi séparé des siens, exploité, monsieur Han évolue dans un pays déchiré par la guerre. Les autres personnages sont aussi plus ou moins meurtris, lâches ou courageux mais tous luttant pour survivre, pour retrouver une place dans cette nouvelle réalité.
L’écriture est fluide, précise, sensible sans être pesante ou pathétique, ce roman est très agréable à lire. Ce n’est pas une lecture très réjouissante, ça ne met pas de bonne humeur, mais cela dépeint bien une réalité que l’on se doit de connaître, cette réalité dont les coréens ressentent aujourd’hui encore toute la tragédie.
Note: 3.75/5
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Le vieux jardin
Je ne pourrais pas faire mieux, donc je vous recopie la présentation de la jacquette :
Il y a dans le vieux jardin, roman peut-être le plus autobiographique de Hwang Sok-Yong, une éblouissante histoire d’amour. Entre O Hyônu, opposant politique, et Han Yunhi, artiste peintre. Une histoire en deux temps. D’abord, les quelques mois d’idylle de leur jeunesse dans la Corée des dictatures. Puis la séparation, brutale.
Quand O Hyônu sort de prison, après dix-huit ans d’isolement, il ne retrouve de Yunhi que son journal intime, ses lettres, ses cahiers… Se dessine alors le magnifique portrait d’une femme engagée dans sa peinture comme en politique. Et celui, plus universel encore, d’une génération qui a voulu réaliser le rêve d’une vie meilleure.
J’ai été touchée par ce récit. Le style est simple, sans fioritures, et j’ai trouvé qu’une grande douceur émanait de ce texte.
Il y a une alternance entre d’une part la relation des souvenirs de ce couple, dans un petit cocon à la campagne, fait d’amour, de tendresse, de bonheur, et d’autre part la dureté de la vie en prison. J’ai beaucoup aimé ce contraste.
L’auteur prend le temps de nous imprégner de l’ambiance de l’époque, et on avance lentement aux côtés des personnages auxquels on s’attache : cette femme qui, malgré elle, avec son père puis son amant, se trouve prise dans la tourmente politique de l’époque ; et cet homme qui se bat pour un rêve de liberté, de démocratie.
On apprend beaucoup de choses sur l’histoire contemporaine de la Corée, notamment le massacre de kwangju, (les policiers ont tiré dans une foule de manifestants), événement encore bien présent dans la mémoire des coréens aujourd’hui.
Un livre à lire donc également pour se rappeler que, en Corée mais aussi ailleurs, la liberté est quelque chose que nous avons acquis suite à de réels efforts ; pour se rappeler que des générations ont du se battre, sacrifier leur jeunesse et parfois leur vie pour cet idéal dont nous jouissons aujourd’hui, sans en être toujours reconnaissant.
4.25/5
Après avoir lu 3 livres de cet auteur, je ne peux que vous le conseiller (du moins si vous êtes un minimum intéressé par la littérature coréenne )... Quant à moi, je vais continuer à exlorer son oeuvre, c'est certain!
Je ne pourrais pas faire mieux, donc je vous recopie la présentation de la jacquette :
Il y a dans le vieux jardin, roman peut-être le plus autobiographique de Hwang Sok-Yong, une éblouissante histoire d’amour. Entre O Hyônu, opposant politique, et Han Yunhi, artiste peintre. Une histoire en deux temps. D’abord, les quelques mois d’idylle de leur jeunesse dans la Corée des dictatures. Puis la séparation, brutale.
Quand O Hyônu sort de prison, après dix-huit ans d’isolement, il ne retrouve de Yunhi que son journal intime, ses lettres, ses cahiers… Se dessine alors le magnifique portrait d’une femme engagée dans sa peinture comme en politique. Et celui, plus universel encore, d’une génération qui a voulu réaliser le rêve d’une vie meilleure.
J’ai été touchée par ce récit. Le style est simple, sans fioritures, et j’ai trouvé qu’une grande douceur émanait de ce texte.
Il y a une alternance entre d’une part la relation des souvenirs de ce couple, dans un petit cocon à la campagne, fait d’amour, de tendresse, de bonheur, et d’autre part la dureté de la vie en prison. J’ai beaucoup aimé ce contraste.
L’auteur prend le temps de nous imprégner de l’ambiance de l’époque, et on avance lentement aux côtés des personnages auxquels on s’attache : cette femme qui, malgré elle, avec son père puis son amant, se trouve prise dans la tourmente politique de l’époque ; et cet homme qui se bat pour un rêve de liberté, de démocratie.
On apprend beaucoup de choses sur l’histoire contemporaine de la Corée, notamment le massacre de kwangju, (les policiers ont tiré dans une foule de manifestants), événement encore bien présent dans la mémoire des coréens aujourd’hui.
Un livre à lire donc également pour se rappeler que, en Corée mais aussi ailleurs, la liberté est quelque chose que nous avons acquis suite à de réels efforts ; pour se rappeler que des générations ont du se battre, sacrifier leur jeunesse et parfois leur vie pour cet idéal dont nous jouissons aujourd’hui, sans en être toujours reconnaissant.
4.25/5
Après avoir lu 3 livres de cet auteur, je ne peux que vous le conseiller (du moins si vous êtes un minimum intéressé par la littérature coréenne )... Quant à moi, je vais continuer à exlorer son oeuvre, c'est certain!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Critique inspirante; je le note. Merci !
s-lewerentz- Nombre de messages : 865
Location : La Chaux-de-Fonds, Suisse
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Shim Chong, fille vendue
(547 pages - Editions Zulma)
Présentation de l’éditeur
Hwang Sok-yong a doté son héroïne d'une intelligence qui lui dicte d'être assez docile pour entrer dans le jeu révoltant de ces gens qui vivent de l'exploitation des êtres humains et la force intérieure pour lui épargner de sombrer. Elle compte bien tirer partie de ce commerce car c'est son corps qu'on utilise. Raffinée et sensuelle, elle joue de ses attraits avec finesse pour se rendre indispensable et finit toujours pas développer un certain pouvoir.
Malgré la dureté du thème, n'ayez pas peur le lire ce roman car on avance dans l'histoire tourmentée de Shim Chong sans ressentir d'accablement tant elle a la capacité de prendre de la hauteur, de refuser d'être victime. Elle maîtrise son existence dans ce monde louche de la prostitution, des truands, de la corruption, sans renoncer à ses valeurs et parvient même à y apporter un peu d'humanité.
Ma note : 4/5
merci Mandarine de m'avoir donné envie de lire ce roman
(547 pages - Editions Zulma)
Présentation de l’éditeur
[..]Nous sommes à la fin du XIXe siècle. En ces temps de disette et de corruption, la traite des enfants est un commerce qui alimente un immense trafic mafieux dans toute l’Asie du sud-est. Shim Chong n’échappe pas à la règle : vendue adolescente, elle va connaître tous les aléas d’un négoce sexuel florissant, des rives du fleuve Jaune aux ports de Shanghai, Taiwan ou Singapour, de la prostitution la plus sordide à la haute courtisanerie des geishas. Le parcours initiatique de la jeune Shim Chong s’inscrit de façon magistrale dans une impressionnante saga de la prostitution et des métiers de la séduction, à une période charnière où l’Asie, sur fond de guerre de l’opium et de trafic d'armes, s’ouvre aux impérialismes occidentaux.[...]
Hwang Sok-yong a doté son héroïne d'une intelligence qui lui dicte d'être assez docile pour entrer dans le jeu révoltant de ces gens qui vivent de l'exploitation des êtres humains et la force intérieure pour lui épargner de sombrer. Elle compte bien tirer partie de ce commerce car c'est son corps qu'on utilise. Raffinée et sensuelle, elle joue de ses attraits avec finesse pour se rendre indispensable et finit toujours pas développer un certain pouvoir.
Malgré la dureté du thème, n'ayez pas peur le lire ce roman car on avance dans l'histoire tourmentée de Shim Chong sans ressentir d'accablement tant elle a la capacité de prendre de la hauteur, de refuser d'être victime. Elle maîtrise son existence dans ce monde louche de la prostitution, des truands, de la corruption, sans renoncer à ses valeurs et parvient même à y apporter un peu d'humanité.
Ma note : 4/5
merci Mandarine de m'avoir donné envie de lire ce roman
Ladybug- Nombre de messages : 1969
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Je suis contente que tu aies bien aimé, Ladybug!!
J'ai de très bons souvenirs de ce roman, et je le conseille vraiment.
J'ai de très bons souvenirs de ce roman, et je le conseille vraiment.
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Princesse Bari de Hwang Sok-yong
Picquier Poche / 288 pages
Une très belle histoire qui s’ inspire d’ une légende coréenne replacé par l’auteur dans notre monde contemporain.
Celle-ci commence en Corée du Nord, Bari, l’ abandonnée, est la septième fille de la famille, c’est une enfant vive et courageuse qui grandit entouré de ses sœurs d’ un père au service du régime de sa mère qui demeure à la maison pour les élever et de sa grand-mère qui lui ouvre la porte d’ un monde fait de croyances, de rêves prophétiques, d’âmes errantes et de mauvais génie.
Poussé par la famine et la répression qui s’abat sur leur famille, ils traversent le fleuve et partent se réfugier chez leur voisin chinois.
D’ Errance en errance Bari arrivera seule à Londres, elle travaille comme masseuse mais elle qui a hérité des dons de sa grand-mère va également consoler et soigner les hommes et les femmes qu’ elle croisera sur sa route.
Les personnages sont attachants, plein de vie et de courage. On ne peut qu’être ému par leur vie.
C’est la partie coréenne du roman qui m’aura le plus plu, la suite est plus inégale et par moments déroutantes mais cela demeure une très belle lecture
Un roman qui fait du bien et met un peu de baume au cœur.
Picquier Poche / 288 pages
Une très belle histoire qui s’ inspire d’ une légende coréenne replacé par l’auteur dans notre monde contemporain.
Celle-ci commence en Corée du Nord, Bari, l’ abandonnée, est la septième fille de la famille, c’est une enfant vive et courageuse qui grandit entouré de ses sœurs d’ un père au service du régime de sa mère qui demeure à la maison pour les élever et de sa grand-mère qui lui ouvre la porte d’ un monde fait de croyances, de rêves prophétiques, d’âmes errantes et de mauvais génie.
Poussé par la famine et la répression qui s’abat sur leur famille, ils traversent le fleuve et partent se réfugier chez leur voisin chinois.
D’ Errance en errance Bari arrivera seule à Londres, elle travaille comme masseuse mais elle qui a hérité des dons de sa grand-mère va également consoler et soigner les hommes et les femmes qu’ elle croisera sur sa route.
Les personnages sont attachants, plein de vie et de courage. On ne peut qu’être ému par leur vie.
C’est la partie coréenne du roman qui m’aura le plus plu, la suite est plus inégale et par moments déroutantes mais cela demeure une très belle lecture
Un roman qui fait du bien et met un peu de baume au cœur.
4,5/5
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
PRINCESSE BARI
HWANG Sok-Yong
Traduit par Choi Mikiyung et Jean-Noël Juttet
Editions Philippe Picquier, 2013, 254 pages.
L’auteur nous entrouvre avec ce roman le monde étrange du chamanisme coréen qu’il mêle à la vie de Bari, de sa naissance à sa vie de jeune-femme.
Bari nait à Chonjin, une ville portuaire nord-coréenne, dans une grande famille traditionnelle soumise au régime en place. Sa mère, désespérée de mettre au monde une septième fille, incapable de faire face au rejet du père de l’enfant, l’abandonne. Elle est sauvée par la chienne de la maison, Hindung, et prise en charge par sa grand-mère.
C’est de cet abandon qu’elle recevra son prénom, Bari, celui d’une princesse abandonnée à sa naissance, héroïne d’un conte traditionnel coréen. C’est aussi ce que ce conte porte d’espérance qui l’aidera dans ses épreuves. La Princesse Bari est une légende qui raconte l’histoire de la septième fille d’un roi qui espérait un fils et l’abandonne. La princesse Bari parcourt le monde à la recherche de l’eau de vie qui pourra soigner son père et sauvera sa famille. Et elle apprend que l’eau de vie n’est autre que l’eau qui sert à cuire le riz et qu’on utilise quotidiennement.
Bari s’identifie à la princesse du conte et l’auteur s’appuie sur cette légende pour raconter les épreuves traversées par Bari et comment elle les affronte.
Racontant l’enfance de Bari, l’auteur raconte la répression politique nord-coréenne qui amène la famille à partir près de la frontière chinoise et la famine des années 1990 avec les cadavres qui jonchent rues et rivières. La famille sombre dans la misère avant d’être dispersée, punie arbitrairement pour un oncle qui a commis des malversations.
Bari s’enfuit en Chine avec sa sœur d’où elle part clandestinement pour Londres dans un containeur. Elle exerce le métier de masseuse des pieds et de manucure appris en Chine, ce qui la sauve de la prostitution à laquelle sont condamnée nombre de jeunes exilées, victimes des diverses mafias. Mais ce qui fait sa force et son talent, c’est le don qu’elle a de soigner les âmes en même temps que les corps. Elle a hérité du don de voyance de sa grand-mère qui était chamane. Cette dernière lui apparait en songe, ainsi que la chienne qui l’a sauvée à sa naissance, mais aussi Bekkie, une sorcière zoulou qui a élevé une de ses clientes. Elle dialogue avec les morts et arrive à lire les signes du destin. Ils l’aident à affronter la dure réalité à laquelle elle est confrontée.
Ce livre met le lecteur devant les terribles épreuves qu’ont à affronter les personnes qui émigrent ; les ajustements qu’ils sont amenés à faire pour vivre dans les pays qui les accueillent, tout en essayant de garder ce qui fait leur identité. Comment des familles de cultures différentes peuvent se construire ensemble (Bari épouse Ali , pakistanais et musulman) et s’épauler dans l’exil. L’héroïne traverse des situations très dures : le totalitarisme en Corée du nord qui enlève aux hommes toute humanité, la situation précaire et pitoyable des sans-papiers en Chine, la suspicion qui entoure les étrangers en Europe. Elle croise sur sa route des hommes qui, comme elle, fuient des situations de guerre, de terrorisme et de terreur. L’attentat contre les tours du World Trade Center pèse sur leur condition d’étrangers.
Ce roman tragique alterne merveilleux et réalisme. C’est une histoire d’errance qui raconte un monde aux prises avec l’enfer du totalitarisme, les trafics d’êtres humains, le terrorisme et le communautarisme. Mais ce roman n’est pas désespéré, l’héroïne puise sa force et l’apaisement grâce à son héritage culturel et au chamanisme. Les sources de vie sont à notre portée. A chacun d’essayer de trouver la sienne.
Note: 5/5
HWANG Sok-Yong
Traduit par Choi Mikiyung et Jean-Noël Juttet
Editions Philippe Picquier, 2013, 254 pages.
L’auteur nous entrouvre avec ce roman le monde étrange du chamanisme coréen qu’il mêle à la vie de Bari, de sa naissance à sa vie de jeune-femme.
Bari nait à Chonjin, une ville portuaire nord-coréenne, dans une grande famille traditionnelle soumise au régime en place. Sa mère, désespérée de mettre au monde une septième fille, incapable de faire face au rejet du père de l’enfant, l’abandonne. Elle est sauvée par la chienne de la maison, Hindung, et prise en charge par sa grand-mère.
C’est de cet abandon qu’elle recevra son prénom, Bari, celui d’une princesse abandonnée à sa naissance, héroïne d’un conte traditionnel coréen. C’est aussi ce que ce conte porte d’espérance qui l’aidera dans ses épreuves. La Princesse Bari est une légende qui raconte l’histoire de la septième fille d’un roi qui espérait un fils et l’abandonne. La princesse Bari parcourt le monde à la recherche de l’eau de vie qui pourra soigner son père et sauvera sa famille. Et elle apprend que l’eau de vie n’est autre que l’eau qui sert à cuire le riz et qu’on utilise quotidiennement.
Bari s’identifie à la princesse du conte et l’auteur s’appuie sur cette légende pour raconter les épreuves traversées par Bari et comment elle les affronte.
Racontant l’enfance de Bari, l’auteur raconte la répression politique nord-coréenne qui amène la famille à partir près de la frontière chinoise et la famine des années 1990 avec les cadavres qui jonchent rues et rivières. La famille sombre dans la misère avant d’être dispersée, punie arbitrairement pour un oncle qui a commis des malversations.
Bari s’enfuit en Chine avec sa sœur d’où elle part clandestinement pour Londres dans un containeur. Elle exerce le métier de masseuse des pieds et de manucure appris en Chine, ce qui la sauve de la prostitution à laquelle sont condamnée nombre de jeunes exilées, victimes des diverses mafias. Mais ce qui fait sa force et son talent, c’est le don qu’elle a de soigner les âmes en même temps que les corps. Elle a hérité du don de voyance de sa grand-mère qui était chamane. Cette dernière lui apparait en songe, ainsi que la chienne qui l’a sauvée à sa naissance, mais aussi Bekkie, une sorcière zoulou qui a élevé une de ses clientes. Elle dialogue avec les morts et arrive à lire les signes du destin. Ils l’aident à affronter la dure réalité à laquelle elle est confrontée.
Ce livre met le lecteur devant les terribles épreuves qu’ont à affronter les personnes qui émigrent ; les ajustements qu’ils sont amenés à faire pour vivre dans les pays qui les accueillent, tout en essayant de garder ce qui fait leur identité. Comment des familles de cultures différentes peuvent se construire ensemble (Bari épouse Ali , pakistanais et musulman) et s’épauler dans l’exil. L’héroïne traverse des situations très dures : le totalitarisme en Corée du nord qui enlève aux hommes toute humanité, la situation précaire et pitoyable des sans-papiers en Chine, la suspicion qui entoure les étrangers en Europe. Elle croise sur sa route des hommes qui, comme elle, fuient des situations de guerre, de terrorisme et de terreur. L’attentat contre les tours du World Trade Center pèse sur leur condition d’étrangers.
Ce roman tragique alterne merveilleux et réalisme. C’est une histoire d’errance qui raconte un monde aux prises avec l’enfer du totalitarisme, les trafics d’êtres humains, le terrorisme et le communautarisme. Mais ce roman n’est pas désespéré, l’héroïne puise sa force et l’apaisement grâce à son héritage culturel et au chamanisme. Les sources de vie sont à notre portée. A chacun d’essayer de trouver la sienne.
Note: 5/5
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Awara- Nombre de messages : 7139
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Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Lacazavent, comme toi j'ai été particulièrement intéressée par la période qui se déroule en Corée du Nord. C'est un pays peu présent dans la littérature et j'avais du mal à réaliser qu l'auteur nous parlait d'une période si récente. Le choc est encore plus grand quand elle arrive en Angleterre et que les événements dont il parle se sont passés récemment...
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Awara- Nombre de messages : 7139
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Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Très envie de le lire!! Ca fait longtemps que je n'ai plus rien lu de cet auteur que j'aime pourtant beaucoup...
Mandarine- Nombre de messages : 3347
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Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Princesse Bari
Princesse Bari raconte un épisode de l’histoire de la Corée du Nord très sombre à la fin des années 90.La population est affamée les gens meurent et un certains essaient de passer en chine ou du coté sud.D’autres comme Bari tentent leur chance vers l’Europe .Si elles ne meurent pas à fond de cale certaines femmes sont destinées aux réseaux de prostitution d’autres comme Bari ont plus de chance. Grâce à son don de masseuse elle va pouvoir travailler. Ce roman est à la fois ancré dans la réalité d’aujourd’hui et fantastique et poétique par les visions de Bari . Il a pour thème l’immigration c’est également une critique de la folie des extrémistes musulmans.,mais aussi à travers la parole d’Abdul une leçon de tolérance.
J'ai beaucoup aimée la plume de Hwang Sok yong un livre que je conseille !
4.5/5
Princesse Bari raconte un épisode de l’histoire de la Corée du Nord très sombre à la fin des années 90.La population est affamée les gens meurent et un certains essaient de passer en chine ou du coté sud.D’autres comme Bari tentent leur chance vers l’Europe .Si elles ne meurent pas à fond de cale certaines femmes sont destinées aux réseaux de prostitution d’autres comme Bari ont plus de chance. Grâce à son don de masseuse elle va pouvoir travailler. Ce roman est à la fois ancré dans la réalité d’aujourd’hui et fantastique et poétique par les visions de Bari . Il a pour thème l’immigration c’est également une critique de la folie des extrémistes musulmans.,mais aussi à travers la parole d’Abdul une leçon de tolérance.
J'ai beaucoup aimée la plume de Hwang Sok yong un livre que je conseille !
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Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Prochaine rencontre, je t'apporte Shim Chong, fille vendue!
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Re: HWANG Sok-Yong (Corée)
Shim Chong fille vendue – Hwang sok yong
Chong est vendue à l’age de 15 ans par sa belle mère elle devient la concubine de Maître Chen un vieillard qui l’initie aux plaisirs de la chair. A sa mort elle part avec le plus jeune fils de Maitre Chen et travaille dans l’un de ses établissement comme prostituée au Pavillon du Bonheur et des plaisirs ou elle affine ses talents artistiques et devient même hwajia .Amoureuse d’un jeune joueur de Pipa elle fuit avec lui.
La vie de Shim Chong est une suite de péripéties qui va l’amener dans tout l’est asiatique de la Corée à la Chine en passant par Formose qui va devenir Taiwan , les iles au large de Taiwan Miyakojima, et le japon. Elle va connaître les bas fonds dans les maisons closes ou les clients se relaient mais aussi des établissements luxueux qui attirent les occidentaux et devenir la concubine de l’un deux bien sur elle connaîtra l'amour .J’ai beaucoup aimé le destin extraordinaire de cette femme forte qui semble vivre plusieurs vies en une .Il est bien sur question de prostitution et de trafique d’être humains mais l’auteur raconte aussi l’histoire de cette région , le commerce de l’Opium, les échanges commerciaux et l’ouverture aux Occidentaux.
La lecture de ce pavé est fluide merci encore Awara et Lacazavent pour ce conseil
Une très bonne lecture .4.5/5
Chong est vendue à l’age de 15 ans par sa belle mère elle devient la concubine de Maître Chen un vieillard qui l’initie aux plaisirs de la chair. A sa mort elle part avec le plus jeune fils de Maitre Chen et travaille dans l’un de ses établissement comme prostituée au Pavillon du Bonheur et des plaisirs ou elle affine ses talents artistiques et devient même hwajia .Amoureuse d’un jeune joueur de Pipa elle fuit avec lui.
La vie de Shim Chong est une suite de péripéties qui va l’amener dans tout l’est asiatique de la Corée à la Chine en passant par Formose qui va devenir Taiwan , les iles au large de Taiwan Miyakojima, et le japon. Elle va connaître les bas fonds dans les maisons closes ou les clients se relaient mais aussi des établissements luxueux qui attirent les occidentaux et devenir la concubine de l’un deux bien sur elle connaîtra l'amour .J’ai beaucoup aimé le destin extraordinaire de cette femme forte qui semble vivre plusieurs vies en une .Il est bien sur question de prostitution et de trafique d’être humains mais l’auteur raconte aussi l’histoire de cette région , le commerce de l’Opium, les échanges commerciaux et l’ouverture aux Occidentaux.
La lecture de ce pavé est fluide merci encore Awara et Lacazavent pour ce conseil
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