Elliott ARNOLD (Etats-Unis)
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Elliott ARNOLD (Etats-Unis)
Elliott Arnold est né à Brooklyn, New York en 1912. Il a été formé à l'école classique du journalisme yankee. Il figure aujourd'hui parmi les maîtres incontestés de la littérature de l'Ouest, avec deux romans qui ont largement contribué l'un et l'autre à changer l'image, volontiers flatteuse, que les Américains se faisaient de leur histoire, et de la Conquête en particulier : "Blood Brothers", 1947 (devenu "La Flèche brisée" pour un film qui fit date dans l'histoire du western), et "Time of the Gringo" (1953), que d'aucuns considèrent comme son chef-d'oeuvre. Elliott Arnold est décédé à New York en 1980 à l'âge de 67 ans.
La flèche brisée
(Editions du Rocher, 1992, 493 pages)
Elliott Arnold a été le premier a donné le vrai rôle aux Indiens. Il semblerait qu'Elliott Arnold a entièrement relaté la vérité telle qu'elle est. Quelques films ont été tirés de "La flèche brisée" entre autres "Broken Arrow".
"La flèche brisée" c'est l'histoire de Cochise, un chef appache. Cochise est connu pour son charisme, son leadership, sa bravoure, sa grande sagesse et surtout pour son sens de l'honneur, la parole donnée est sacrée pour les Appaches.
Situons le contexte : au départ, on est dans les années 1850, les Américains viennent de faire la paix avec les Mexicains et ils ont acheté des terres du Mexique... en fait un immense territoire qui est aujourd'hui l'Arizona et une partie du Nouveau-Mexique. C'était sans se soucier des Appaches qui ont toujours vécu en Arizona, c'est leur terre, leur pays. Aussi loin que s'en rappelle Cochise, le chef des Chiricahuas - une tribu des Appaches, ils ont toujours combattu les Mexicains.
Cochise croit que pour que son peuple survive il se doit de s'entendre avec les Américains. Pendant quelques années il s'efforce de vivre en paix avec les Blancs jusqu'à ce que ceux-ci les trahissent. Alors Cochise part sur le sentier de guerre... mais il sait que les Chiricahuas ne gagneront pas. Plus tard de nouveau Cochise fait confiance à un Blanc, Tom Jeffords. Les deux hommes deviendront des amis, des frères.
C'est davantage un roman sur Cochise, sur l'homme, sur les différents événements qui ont jalonné sa vie et sur les gens qui l'entourent qu'un roman d'aventures. On se rend jusqu'au bout... Je me suis attachée énormément à cet homme et à ceux qu'il aimait et j'ai détesté les Blancs qui ont leur ont fait du mal.
On apprend beaucoup de choses sur une partie de l'histoire de l'Amérique du Nord, celle où les Blancs se sont installés en Arizona et ont cherché à éliminer les Apaches, on suit particulièrement ceux installés à Tucson.
Pour moi qui me passionne pour les Amérindiens et leur histoire ce fut une excellente lecture. Un grand coup de coeur... lisez ce livre et vous ne verrez plus les Indiens de la même façon.
Extraits :
"Je m'efforce d'épargner au peuple chiricahua ce que les Américains appellent une "réserve" et qui n'est en réalité que la transformation de la terre en une cage. Une réserve serait pour nous tous pire que la mort. Si le peuple chiricahua était confiné dans une réserve, il disparaîtrait en tant que peuple. Ce qui bat dans nos poitrines ne s'accommodera jamais de la prison. Nous sommes ce que nous sommes parce que nous sommes libres et parce que nous l'avons toujours été. Nous sommes comme le vent!"
"Il y avait pour nous deux solutions : mourir sur les champs de bataille ou mourir de faim dans les réserves. Il y a déjà longtemps, j'ai choisi, pour ma tribu et pour moi-même, la première de ces deux solutions."
"Un homme n'est pas nécessairement qualifié pour s'occuper des Indiens parce qu'il croit sincèrement au Christ, ou du moins à sa propre interprétation du Christ et de son enseignement. Il faut d'abord connaître les Indiens. Or, quelle que soit, dans d'autres domaines, la science des missionnaires, que savent ces gens-là des Chiricahuas et des Mimbres par exemple?"
Note : 5/5
(Mousseline)
p.s. Vous connaissez peut-être le film ? Un grand classique du western, pour en savoir plus : La Flèche brisée - Wikipédia
La flèche brisée
(Editions du Rocher, 1992, 493 pages)
Elliott Arnold a été le premier a donné le vrai rôle aux Indiens. Il semblerait qu'Elliott Arnold a entièrement relaté la vérité telle qu'elle est. Quelques films ont été tirés de "La flèche brisée" entre autres "Broken Arrow".
"La flèche brisée" c'est l'histoire de Cochise, un chef appache. Cochise est connu pour son charisme, son leadership, sa bravoure, sa grande sagesse et surtout pour son sens de l'honneur, la parole donnée est sacrée pour les Appaches.
Situons le contexte : au départ, on est dans les années 1850, les Américains viennent de faire la paix avec les Mexicains et ils ont acheté des terres du Mexique... en fait un immense territoire qui est aujourd'hui l'Arizona et une partie du Nouveau-Mexique. C'était sans se soucier des Appaches qui ont toujours vécu en Arizona, c'est leur terre, leur pays. Aussi loin que s'en rappelle Cochise, le chef des Chiricahuas - une tribu des Appaches, ils ont toujours combattu les Mexicains.
Cochise croit que pour que son peuple survive il se doit de s'entendre avec les Américains. Pendant quelques années il s'efforce de vivre en paix avec les Blancs jusqu'à ce que ceux-ci les trahissent. Alors Cochise part sur le sentier de guerre... mais il sait que les Chiricahuas ne gagneront pas. Plus tard de nouveau Cochise fait confiance à un Blanc, Tom Jeffords. Les deux hommes deviendront des amis, des frères.
C'est davantage un roman sur Cochise, sur l'homme, sur les différents événements qui ont jalonné sa vie et sur les gens qui l'entourent qu'un roman d'aventures. On se rend jusqu'au bout... Je me suis attachée énormément à cet homme et à ceux qu'il aimait et j'ai détesté les Blancs qui ont leur ont fait du mal.
On apprend beaucoup de choses sur une partie de l'histoire de l'Amérique du Nord, celle où les Blancs se sont installés en Arizona et ont cherché à éliminer les Apaches, on suit particulièrement ceux installés à Tucson.
Pour moi qui me passionne pour les Amérindiens et leur histoire ce fut une excellente lecture. Un grand coup de coeur... lisez ce livre et vous ne verrez plus les Indiens de la même façon.
Extraits :
"Je m'efforce d'épargner au peuple chiricahua ce que les Américains appellent une "réserve" et qui n'est en réalité que la transformation de la terre en une cage. Une réserve serait pour nous tous pire que la mort. Si le peuple chiricahua était confiné dans une réserve, il disparaîtrait en tant que peuple. Ce qui bat dans nos poitrines ne s'accommodera jamais de la prison. Nous sommes ce que nous sommes parce que nous sommes libres et parce que nous l'avons toujours été. Nous sommes comme le vent!"
"Il y avait pour nous deux solutions : mourir sur les champs de bataille ou mourir de faim dans les réserves. Il y a déjà longtemps, j'ai choisi, pour ma tribu et pour moi-même, la première de ces deux solutions."
"Un homme n'est pas nécessairement qualifié pour s'occuper des Indiens parce qu'il croit sincèrement au Christ, ou du moins à sa propre interprétation du Christ et de son enseignement. Il faut d'abord connaître les Indiens. Or, quelle que soit, dans d'autres domaines, la science des missionnaires, que savent ces gens-là des Chiricahuas et des Mimbres par exemple?"
Note : 5/5
(Mousseline)
p.s. Vous connaissez peut-être le film ? Un grand classique du western, pour en savoir plus : La Flèche brisée - Wikipédia
Re: Elliott ARNOLD (Etats-Unis)
La flèche brisée
Présentation de l'éditeur en quatrième de couverture :
"Arizona, 1848 - le traité de Guadalupe Hidalgo que viennent de conclure les EU et le Mexique, rattache le nouvel Etat de l'Arizona à la bannière étoilée. Pour ce partage territorial entre conquérants du Nouveau Monde, on prétend avoir consulté toutes les parties concernées. Mais sont absents de la table des négociations les premiers habitants de la région : les apaches. Ce contexte politique explosif est à l'origine de la la Flèche Brisée.
Fruit de longues recherches ethnologiques et d'un patient travail d'érudition, ce roman demeure avant tout une épopée, de celles qui ont forgé la légende de l'Ouest : décors hallucinants, vibrants de soleil et de poussière, qui immortalisèrent les champs de bataille où s'affrontèrent Américains et Apaches sous la conduite de chefs prestigieux tels que Mangas Coloradas et Géronimo. Mémoire d'une histoire plus intime, ce livre nous rappelle aussi l'authentique amitié qui lia Thomas Jeffords et Cochise, frères de sang, fidèles jusque dans la mort. La peinture de cette relation exceptionnelle entre deux personnages que tout aurait dû séparer et la description de l'univers apache permirent une réhabilitation des Indiens... prémices d'un sentiment de culpabilité envers l'un des plus grands génocides de tous les temps. Une oeuvre emblématique qui pour la première fois fit éclater le cadre du traditionnel western et la diabolisation des Indiens ; un émouvant voyage en terre d'Apacheria, ce pays que les Chiricahuas nomment depuis toujours, "la terre spirituelle de Cochise".
-----
Frères de sang
Ce livre est paru en 1947 et a grandement contribué à avoir un regard différent sur les peuples Indiens des États-Unis. Eliott Arnold s'y révèle bon conteur, les spécialistes jugeront de leur côté s'il est aussi bon historien. Le fait est que ce livre est centré sur l'histoire et la haute figure de Cochise, le chef de la tribu des Apaches Chiricahuas. On y découvre un homme à l'honneur sourcilleux, à la parole franche, aux sanctions irrémédiables. Cochise voit son monde s'écrouler et veut à la fois protéger et faire évoluer sa tribu. Il veut vivre en paix avec les Américains, même si les évènements montrent que ce désir de paix n'est pas forcément partagé. Du côté américain, ce livre expose les deux tenants de la vision que l'on peut avoir des peuples améridiens : l'une partisane de l’assimilation à tout prix dans la culture occidentale, au prix d'atrocités et de combats ; l'autre, minoritaire, partisane d'un arrangement permettant le dialogue et la compréhension mutuelle. C'est bien sûr cette dernière vision qui est partagée par l'auteur dans ce récit. Eliott Arnold la met en exergue en contant l'histoire d'amitié profonde qui s'est développée entre le chef Cochise et Jeffords, un jeune "aventurier" ayant accompli toutes sortes de métiers avant de prendre en charge le fonctionnement de la poste à Tucson. Par son courage, Jeffords ira solliciter Cochise pour que les coursiers ne soient plus tués. De là naîtra une amitié entre les deux hommes, au point d'être "frères de sang". Cette amitié se verra témoin du grand désespoir dans lequel sombre peu à peu Cochise en voyant ses efforts de paix réduits à néant par l'esprit de conquête américain.
Ce livre est passionnant à lire de bout en bout. L'auteur maintient la tension dramatique tout au long de son récit pour lequel, répétons-le, il a fait de nombreuses recherches. Il y a une part de romanesque dans le portrait fait de Cochise, sans doute propre au genre littéraire, mais cela ne nuit en rien à l'intérêt de l'ouvrage. Je le conseille à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des États-Unis, aux amérindiens, aux relations entre des peuples à la culture opposée et tout simplement à ceux qui aiment les bonnes histoires sur fond d'aventures, les relations humaines franches, les paroles d'honneur.
Veilleur
Présentation de l'éditeur en quatrième de couverture :
"Arizona, 1848 - le traité de Guadalupe Hidalgo que viennent de conclure les EU et le Mexique, rattache le nouvel Etat de l'Arizona à la bannière étoilée. Pour ce partage territorial entre conquérants du Nouveau Monde, on prétend avoir consulté toutes les parties concernées. Mais sont absents de la table des négociations les premiers habitants de la région : les apaches. Ce contexte politique explosif est à l'origine de la la Flèche Brisée.
Fruit de longues recherches ethnologiques et d'un patient travail d'érudition, ce roman demeure avant tout une épopée, de celles qui ont forgé la légende de l'Ouest : décors hallucinants, vibrants de soleil et de poussière, qui immortalisèrent les champs de bataille où s'affrontèrent Américains et Apaches sous la conduite de chefs prestigieux tels que Mangas Coloradas et Géronimo. Mémoire d'une histoire plus intime, ce livre nous rappelle aussi l'authentique amitié qui lia Thomas Jeffords et Cochise, frères de sang, fidèles jusque dans la mort. La peinture de cette relation exceptionnelle entre deux personnages que tout aurait dû séparer et la description de l'univers apache permirent une réhabilitation des Indiens... prémices d'un sentiment de culpabilité envers l'un des plus grands génocides de tous les temps. Une oeuvre emblématique qui pour la première fois fit éclater le cadre du traditionnel western et la diabolisation des Indiens ; un émouvant voyage en terre d'Apacheria, ce pays que les Chiricahuas nomment depuis toujours, "la terre spirituelle de Cochise".
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Frères de sang
Ce livre est paru en 1947 et a grandement contribué à avoir un regard différent sur les peuples Indiens des États-Unis. Eliott Arnold s'y révèle bon conteur, les spécialistes jugeront de leur côté s'il est aussi bon historien. Le fait est que ce livre est centré sur l'histoire et la haute figure de Cochise, le chef de la tribu des Apaches Chiricahuas. On y découvre un homme à l'honneur sourcilleux, à la parole franche, aux sanctions irrémédiables. Cochise voit son monde s'écrouler et veut à la fois protéger et faire évoluer sa tribu. Il veut vivre en paix avec les Américains, même si les évènements montrent que ce désir de paix n'est pas forcément partagé. Du côté américain, ce livre expose les deux tenants de la vision que l'on peut avoir des peuples améridiens : l'une partisane de l’assimilation à tout prix dans la culture occidentale, au prix d'atrocités et de combats ; l'autre, minoritaire, partisane d'un arrangement permettant le dialogue et la compréhension mutuelle. C'est bien sûr cette dernière vision qui est partagée par l'auteur dans ce récit. Eliott Arnold la met en exergue en contant l'histoire d'amitié profonde qui s'est développée entre le chef Cochise et Jeffords, un jeune "aventurier" ayant accompli toutes sortes de métiers avant de prendre en charge le fonctionnement de la poste à Tucson. Par son courage, Jeffords ira solliciter Cochise pour que les coursiers ne soient plus tués. De là naîtra une amitié entre les deux hommes, au point d'être "frères de sang". Cette amitié se verra témoin du grand désespoir dans lequel sombre peu à peu Cochise en voyant ses efforts de paix réduits à néant par l'esprit de conquête américain.
Ce livre est passionnant à lire de bout en bout. L'auteur maintient la tension dramatique tout au long de son récit pour lequel, répétons-le, il a fait de nombreuses recherches. Il y a une part de romanesque dans le portrait fait de Cochise, sans doute propre au genre littéraire, mais cela ne nuit en rien à l'intérêt de l'ouvrage. Je le conseille à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des États-Unis, aux amérindiens, aux relations entre des peuples à la culture opposée et tout simplement à ceux qui aiment les bonnes histoires sur fond d'aventures, les relations humaines franches, les paroles d'honneur.
Veilleur
Invité- Invité
Re: Elliott ARNOLD (Etats-Unis)
Ravie de lire enfin une critique de ce merveilleux roman.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Elliott ARNOLD (Etats-Unis)
Le temps des Gringos
Phébus, 1999
640 pages
Eliott Arnold avait commis un superbe "flèche brisée" mais considère ce "temps des Gringos" comme son livre le plus abouti. Il faut convenir que l'auteur a une affection particulière pour ces zones semi-désertiques du Nouveau-Mexique où, dans cette première moitié du XIXème siècle, l'éloignement géographique et la configuration du pays pouvait donner quelques idées d'indépendance ou de grand pouvoir à quelques personnages particulièrement souples en politique. C'est le cas pour le personnage central du récit, Don Manuel Armijo, ayant réellement existé, pour lequel le lecteur se prend à la fois d'admiration et de profond dégoût. Courage et lâcheté, séduction et veulerie, noblesse et bassesse se rejoignent sur sa tête au gré des évènements politiques qui secouent le Nouveau-Mexique et pour lesquels il est un ardent ouvrier. Autour de Don Manuel, et surtout contre lui gravitent une galerie de personnages forts réussis qui donnent à ce roman une acuité particulière et un parfum d'éternité. Nil nove sub sole, les moeurs n'ont guère évolué à notre époque contemporaine et les personnages d'Arnold sont d'une actualité confondante.
"Le temps des Gringos" marque la fin d'une époque dans cette région d'Amérique du Nord. Le détachement progressif du Mexique, encore empreint de civilisation espagnole, et le rattachement aux Etats-Unis d'Amérique, avec ces fameux Gringos qui sont pourtant en arrière plan de l'action principale du livre.
Eliott Arnold a fait un récit impeccable, plein d'une épopée que les amateurs de roman historique apprécieront. Il faut prendre le temps d'entrer dans la lecture de ce fort volume mais le lecteur saura que sa longue marche aux côté de l'auteur sera pleinement récompensée.
Veilleur
Phébus, 1999
640 pages
Eliott Arnold avait commis un superbe "flèche brisée" mais considère ce "temps des Gringos" comme son livre le plus abouti. Il faut convenir que l'auteur a une affection particulière pour ces zones semi-désertiques du Nouveau-Mexique où, dans cette première moitié du XIXème siècle, l'éloignement géographique et la configuration du pays pouvait donner quelques idées d'indépendance ou de grand pouvoir à quelques personnages particulièrement souples en politique. C'est le cas pour le personnage central du récit, Don Manuel Armijo, ayant réellement existé, pour lequel le lecteur se prend à la fois d'admiration et de profond dégoût. Courage et lâcheté, séduction et veulerie, noblesse et bassesse se rejoignent sur sa tête au gré des évènements politiques qui secouent le Nouveau-Mexique et pour lesquels il est un ardent ouvrier. Autour de Don Manuel, et surtout contre lui gravitent une galerie de personnages forts réussis qui donnent à ce roman une acuité particulière et un parfum d'éternité. Nil nove sub sole, les moeurs n'ont guère évolué à notre époque contemporaine et les personnages d'Arnold sont d'une actualité confondante.
"Le temps des Gringos" marque la fin d'une époque dans cette région d'Amérique du Nord. Le détachement progressif du Mexique, encore empreint de civilisation espagnole, et le rattachement aux Etats-Unis d'Amérique, avec ces fameux Gringos qui sont pourtant en arrière plan de l'action principale du livre.
Eliott Arnold a fait un récit impeccable, plein d'une épopée que les amateurs de roman historique apprécieront. Il faut prendre le temps d'entrer dans la lecture de ce fort volume mais le lecteur saura que sa longue marche aux côté de l'auteur sera pleinement récompensée.
Veilleur
Invité- Invité
Re: Elliott ARNOLD (Etats-Unis)
La flèche brisée
L’histoire de Cochise, un terrible chef de guerre Apache qui décida de faire la paix avec les Blancs pour tenter de sauver son peuple de l’extinction. Le livre présente la clairvoyance de Cochise qui réalise que les Apaches ne pourront vaincre les Américains, qu’ils sont condamnés à s’adapter ou a disparaître. Les Apaches seront toutefois victimes de trahisons et de fourberies, fautes extrêmement graves pour ce peuple. Cochise acceptera toutefois de mettre ça derrière lui et d’accepter de mener son peuple en paix dans une réserve en Arizona, parce qu’il traite avec Jeffords, un Blanc intègre qui a réussi à se lier aux Apaches.
Le roman est d’abord un western sur papier, avec splendides paysages, personnages épiques et combats autour de charriots. Étrangement, vers le milieu, le livre se concentre alors sur les personnages de Jeffords et Cochise, il se transforme en récit d’amour et en récit d’amitié. C’est surprenant mais ça donne un second départ au livre. Ça rappelle alors Danse avec les loups.
Ce livre est un des premiers qui a changé la perception des Américains face aux Amérindiens : les faire passer de criminels à victimes de la colonisation. Le livre raconte les trahisons dont les Apaches ont été victimes : empoisonnement, promesses non respectées, vivres non livrées aux réserves, obligation de s’installer dans des secteurs pauvres ou impropres, mais aussi les efforts de certains pour faire honnêtement la paix.
3,5/5
le Réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3258
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Elliott ARNOLD (Etats-Unis)
LA FLÈCHE BRISÉE
Éditions Télémaque 538 pages
Ma note : 3/5
Quatrième de couverture : 1848, Arizona. Les Apaches chiricahuas, au faîte de leur puissance, dominent une grande partie du Sud-Ouest américain. À leur tête un chef vénéré, stratège hors pair, craint et respecté, intelligent et loyal : Cochise. En guerre depuis plus d'un siècle avec le Mexique, les Apaches s'inquiètent de l'arrivée en nombre des Américains. Pris entre deux feux, Cochise comprend vite que seule une paix honorablement négociée avec les nouveaux conquérants de l'Ouest, sauvera son peuple.
Mais les Chiricahuas sont accusés à tort du rapt de l'enfant d'un fermier. La célèbre guerre de Cochise vient de commencer. Elle durera dix ans. Sa rencontre avec l'aventurier Thomas J. Jeffords et l'exceptionnelle amitié qu'ils noueront permettront à Cochise de changer le cours de l'Histoire.
La Flèche brisée, de son titre original Blood Brother, invite à un émouvant et fascinant voyage en Apacheria, pays que les Apaches appellent toujours "la terre spirituelle de Cochise". Tant sur le plan historique qu'ethnographique, ce roman demeure toujours un des plus aboutis et des plus crédibles sur les Indiens d'Amérique. En portant le livre d'Arnold à l'écran en 1950, Delmer Daves en fit le premier western dans l'histoire du cinéma à réhabiliter les Indiens.
Mon avis : Ce livre a pour but de relater une histoire vraie. L'histoire de Cochise, chef Apache, qui lutte pour la survie de sa tribu contre la colonisation des Blancs. Ce n'est pas un scoop de vous dire que la fin de l'histoire des Indiens d'Amérique, on la connait. Ce n'est donc pas une histoire très joyeuse.
Le roman couvre plusieurs dizaines d'années et raconte les différents conflits et trahisons entre les Indiens, les Mexicains et les Américains. Il raconte la sauvagerie des Apaches, mais aussi leur loyauté et la duplicité des colons et le rôle des agents indiens.
Ce fut une lecture assez longue. L'intérêt n'a pas toujours été là, car j'ai souvent trouvé le style froid. Dès le départ, l'auteur prévient qu'il a tout fait pour être le plus proche possible de la réalité, que même les conversations se sont déroulées de cette façon. Je pense que c'est cette volonté de na pas en rajouter, qui est tout à l'honneur de l'auteur, qui m'a un peu refroidie. Ce n'était probablement pas assez romancé pour moi. Même la belle histoire d'amour, avec ce petit quelque chose de Roméo et Juliette, n'a pas réussi à me faire embarquer.
Ça reste une lecture intéressante, qui en dit beaucoup sur les relations entre ces peuples. Je pense que beaucoup apprécieront, même si ce fut plutôt mitigé pour moi.
Éditions Télémaque 538 pages
Ma note : 3/5
Quatrième de couverture : 1848, Arizona. Les Apaches chiricahuas, au faîte de leur puissance, dominent une grande partie du Sud-Ouest américain. À leur tête un chef vénéré, stratège hors pair, craint et respecté, intelligent et loyal : Cochise. En guerre depuis plus d'un siècle avec le Mexique, les Apaches s'inquiètent de l'arrivée en nombre des Américains. Pris entre deux feux, Cochise comprend vite que seule une paix honorablement négociée avec les nouveaux conquérants de l'Ouest, sauvera son peuple.
Mais les Chiricahuas sont accusés à tort du rapt de l'enfant d'un fermier. La célèbre guerre de Cochise vient de commencer. Elle durera dix ans. Sa rencontre avec l'aventurier Thomas J. Jeffords et l'exceptionnelle amitié qu'ils noueront permettront à Cochise de changer le cours de l'Histoire.
La Flèche brisée, de son titre original Blood Brother, invite à un émouvant et fascinant voyage en Apacheria, pays que les Apaches appellent toujours "la terre spirituelle de Cochise". Tant sur le plan historique qu'ethnographique, ce roman demeure toujours un des plus aboutis et des plus crédibles sur les Indiens d'Amérique. En portant le livre d'Arnold à l'écran en 1950, Delmer Daves en fit le premier western dans l'histoire du cinéma à réhabiliter les Indiens.
Mon avis : Ce livre a pour but de relater une histoire vraie. L'histoire de Cochise, chef Apache, qui lutte pour la survie de sa tribu contre la colonisation des Blancs. Ce n'est pas un scoop de vous dire que la fin de l'histoire des Indiens d'Amérique, on la connait. Ce n'est donc pas une histoire très joyeuse.
Le roman couvre plusieurs dizaines d'années et raconte les différents conflits et trahisons entre les Indiens, les Mexicains et les Américains. Il raconte la sauvagerie des Apaches, mais aussi leur loyauté et la duplicité des colons et le rôle des agents indiens.
Ce fut une lecture assez longue. L'intérêt n'a pas toujours été là, car j'ai souvent trouvé le style froid. Dès le départ, l'auteur prévient qu'il a tout fait pour être le plus proche possible de la réalité, que même les conversations se sont déroulées de cette façon. Je pense que c'est cette volonté de na pas en rajouter, qui est tout à l'honneur de l'auteur, qui m'a un peu refroidie. Ce n'était probablement pas assez romancé pour moi. Même la belle histoire d'amour, avec ce petit quelque chose de Roméo et Juliette, n'a pas réussi à me faire embarquer.
Ça reste une lecture intéressante, qui en dit beaucoup sur les relations entre ces peuples. Je pense que beaucoup apprécieront, même si ce fut plutôt mitigé pour moi.
_________________
Lecture en cours : La guerre de la faille I : Magicien - L'apprenti de Raymond E. Feist
PAL : 571
Livres lus depuis le début de l'année : 17 (7478 pages)
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