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la LITTERATURE de langue ALLEMANDE

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Message  Invité Mer 7 Jan - 15:27

Pour les razerates qui seraient curieux de faire des lectures dans une littérature qui est jusqu’à présent -et assez curieusement- peu représentée sur le site des Rats, alors qu’elle a produit des œuvres qui sont parmi les plus grandes de la littérature mondiale ...

... je me suis lancé à composer un petit topo (non exhaustif et quelque peu subjectif bien sûr) sur la LITTERATURE de langue ALLEMANDE : avec mes préférences, auxquelles j'ai ajouté un petit panorama historique.

Mais comme le sujet est immense, ledit topo –si petit soit-il- fait quand même cinq pages. Et je ne sais pas trop où le placer dans le forum.

J’attends avec le plus grand intérêt vos réactions et vos conseils …..

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Message  Philcabzi Mer 7 Jan - 15:36

Bonjour Terra,

C'est vraiment généreux de ta part de nous avoir préparé un topo sur la littérature allemande. Le meilleur endroit où le placer est sous la rubrique Thématique/Littérature du monde/Allemagne (suis le lien).

Au prochain thème, soit au début avril, tu pourrais proposer la littérature allemande et espérer que les chats de Prospéryne en soit inspirés!
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Message  zeta Ven 9 Jan - 9:31

Hello Terra,
Connais-tu Ernst Wiechert dont j'adore les livre ? Il me semble qu'il n'est plus édité et qu'il est tombé dans les oubliettes profondes de la littérature. Pourtant ces écrits pleins d'humanisme et de poésie aurait dû subsister.
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Message  Shan_Ze Ven 9 Jan - 10:54

Terra, je suis très intéressée par un sujet sur les pays de langue allemande ! Je la connais très peu et j'aime découvrir d'autres genres de littérature qui ceux que je connais.
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Message  s-lewerentz Ven 9 Jan - 12:54

salut terra,
je suis également très fan de littérature germanophone. je me réjouis donc de lire ton "petit topo".
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la LITTERATURE de langue ALLEMANDE Empty A) le préférences de “terra.antiterra”

Message  Invité Dim 11 Jan - 11:27

Dans la littérature germanique voilà :

1° - les préférences de Terra.Antiterra :
en donnant la priorité aux auteurs contemporains (ou du XX° siècle)

* Dans la catégorie des livres dont chaque relecture réitère le plaisir du lecteur et lui révèle de nouvelles “lames” de signification :

W. G. SEBALD
Cet auteur récemment et trop tôt disparu (1944-2001), est un des plus grands écrivains contemporains de langue allemande : la magie du style, ce à quoi l’on reconnaît un grand écrivain. A lire et relire absolument :
« Les anneaux de Saturne »
« Vertiges »
« Les émigrants »
« De la destruction comme élément de l’histoire naturelle »
(publié par Actes Sud ou Folio)

* Dans la catégorie : « Ecrivains trop méconnus du public francophone » :

LENZ, Siegfried (1926 --) : « La leçon d’allemand »
Un remarquable roman, d’une beauté et d’une force sans pareilles.
(éd. R. Laffont, 10/18, 1996 // Hoffmann und Campe V. 1968)

SCHNEIDER Robert (1961 --) : « Frère sommeil »
Dans les montagnes perdues de l’Autriche profonde l’histoire de Johannes Elias un musicien doué mais sauvage qui , à l’âge de 22 ans, mit un terme à ses jours après avoir résolu de plus dormir. Car il s’était enflammé d’un amour indicible pour sa cousine Elsbeth….

MOY Johannes : « Le Bilboquet »
Un recueil de nouvelles dont le lecteur semble reconnaître les personnages –ou s’y reconnaître ?- comme si l’écriture créait plus qu’une connivence, une sorte de prédestination. L’auteur né en 1902 et qui a vécu centenaire, a écrit ces récits entre 1924 et 1928 et n’a jamais repris la plume ensuite !
(éd. Calmann-Lévy, 1994 // Reclam V. 1992)

KÖHLMEIER, Michael : « Ta chambre à moi »
Une histoire simple et pourtant fantastique. Un grand talent.
(éd. Maurice Nadeau, 2000 // Deuticke V. 1997)

MOSER Milena : « A quoi rêvent les blondes »
Une ironie qui à chaque instant vient miner le tragique des situations, un humour et une tendresse rieuse qui évite le basculement dans le pathos. Milena Moser née en 1963 vit en Suisse alémanique. Autre ouvrage (non traduit) : « Das Schlampenbuch » (le journal d’une souillon).
(éd. Calmann-Lévy, 1995 // Rowohlt V. 1994)

BRAUN Volker (1939 --) : « Les quatre outilleurs »
Bien calés sur leurs sièges dans l’Allemagne de l’Est, les quatre outilleurs n’ont pas vu venir le « Tournant » (Die Wende). Par le biais de cette fable à l’ironie amère, Volker Braun nous invite à réfléchir aux tours que nous joue l’histoire. ( éd. L’Inventaire, 1998 // Suhrkamp V. 1996)


et pour Martine et les razérates germanistes, cet ouvrage non traduit en français :
DELIUS Friedrich Christian (1943--) : « Der Spaziergang von Rostock nach Syrakus »
L’aventure d’un comique haletant d’un brave citoyen de la DDR qui voulait voir le monde et avait le rêve de visiter Syracuse, et qui toutes ses demandes légales ayant été rejetées, s’avise de gagner le Danemark par la mer en s’embarquant sur un Ixylon, un tout petit dériveur de sport. Et qui son périple achevé et son rêve réalisé veut tout simplement rentrer dans patrie socialiste : cas inédit pour les gardes-frontières et pour la STASI ! D’autant que le vent est en train de tourner … Wende ! (rororo 2006)


* Dans la catégorie : « Ouvrages méconnus d’écrivains connus / Ecrivains célèbres qu’on ne lit plus (à tort) » :

JÜNGER, Ernst : « Sur les falaises de marbre »
Un livre romantique des plus étonnants, un style qui faisait l'admiration de Julien Gracq.

SCHMIDT Arno : « Scènes de la vie d’un faune »
Parce que la vie n’est pas un continuum, mais une succession de moments, de conscience, de scintillements, d’éclairs. Par l’écrivain allemand le plus atypique, hétérodoxe, anarchiste pris dans la tourmente de la guerre et de l’amour en dépit de tout .


* Dans la catégorie : « Grands écrivains qui méritent leur réputation» :

MUSIL Robert : « L’homme sans qualités »
Sur une ville (Vienne) qui a incarné au début du XX° siècle, la quintessence de la culture européenne, le plus grand et le plus beau roman qui ait jamais été écrit. A travers le destin des personnages servis par une prose inoubliable, Musil offre une méditation sur le déclin d’une civilisation.

BÖLL Heinrich : « Portrait de groupe avec dame » , « Rentrez chez vous , Bogner ! », « Femmes devant un paysage fluvial » (mes préférés) et bien sûr : « L’honneur perdu de Katharina Blum»
H. Böll, la principale figure littéraire de l’Allemagne d’après guerre, a tracé roman après roman un tableau de l’Allemagne opulente, née des ruines de la défaite de 1945, mais qui a soigneusement enterré les pans gênants de son histoire. Avec beaucoup d’ironie, mais aussi avec une grande tendresse pour ses personnages (surtout ses personnages féminins), H. Böll sait nous attacher aux destins qu’il dessine.

GRASS Günter : « Le tambour » ; « Le Turbot »
La force truculente de Gunther Grass brasse avec un incroyable talent les tribulations de l’histoire tragique et dérisoire de l’Allemagne.

BRECHT Bertolt : « Poésie et chansons » (Gedichte und Lieder) et bien sûr tout son théâtre.

KAFKA Frank : toutes ses œuvres, avec une petite prédilection pour « L’Amérique » (le seul roman “optimiste ” de Kafka), « Le Château », et bien sûr « Le Procès » ; et à ne pas manquer : cette extraordinaire nouvelle « La métamorphose »

MANN Thomas : « L’élu », et « Lotte à Weimar » (mais pour vraiment apprécier ce dernier livre, il serait préférable de lire auparavant « Werther » et de se renseigner un peu sur Goethe)
Je préfère ces ouvrages à la trop célèbre : « Montagne magique », cette grosse machine au style un peu désuet. Ceux qui ont du goût pour les “sagas” liront : « Les Buddenbrook »

DÖBLIN Alfred : « Alexenderplatz »
Le célèbre roman du Berlin de l’entre-deux guerres.

RILKE Rainer Maria : toute l’œuvre poétique et notamment « Les élégies de Duino » et « Les Cahiers de Malte Laurids Brigge » (cf la collection “Poètes d’aujourd’hui” de Seghers)

NIETZSCHE Frédéric : « Ainsi parlait Zarathoustra » (Also sprach Zarathustra)
Un style qui définitivement renversé la manière d’écrire. Après Nietzsche, la philosophie a dû se formuler selon un tout autre langage qu’auparavant. L’écriture de Zarathoustra est d’une force poétique saisissante. C’est pour cela qu’il faut le lire : comme de la poésie. Car sa philosophie est extrêmement ambiguë, comme le prouve l’usage qu’on a pu en faire.

ROTH Joseph : « La Marche de Radetzky »

DODERER von – Heimito : « Un meurtre que tout le monde commet » et « Les chutes de Slunj »


* Le monument incontournable :

GOETHE Johann Wolfgang (1749-1832)
Ce monument de la littérature mondiale peut intimider, mais il est incontournable. Le plus grand écrivain de langue germanique et un des plus prolixes. Il a touché à toutes les branches de la littérature : romans (“Werther” bien sûr), théâtre (“Faust”) et surtout poésie ; mais aussi à la philosophie, à la critique littéraire, à l’histoire, à l’art et à la science (“La théorie des couleurs”).
Goethe a été pour la culture germanique l’incarnation tout à la fois du classicisme, des Lumières et du Romantisme … rien de moins !
Pour ma part j’ai une préférence pour « Les années d’apprentissage de Wilhelm Meister » (le prototype des romans dits justement –après lui- d’apprentissage, et en vérité un roman très vif, presque picaresque), et pour ses poésies et parmi celles-ci, pour le recueil du « Divan Occidental-Oriental ». Ce Divan où les quelques vers attribués à la “Suleika“, qui sont les plus grands de la poésie mondiale, ne sont d’ailleurs pas de la main de Goethe, mais de celle de Marianne Jung cette jeune femme surdouée que le banquier Willemer avait achetée 200 florins pour en faire son épouse et dont Goethe s’était épris.
Enfin, pour ne pas mourir idiot, par devoir culturel ou par curiosité intellectuelle, on peut lire aussi « Les souffrances du jeune Werther » qui a enthousiasmé son siècle et Napoléon en particulier (mais lui ne s’est pas suicidé -si je me souviens bien ; hélas diront les Anglais !). Lire «Werther » vous permettra aussi de mieux apprécier le livre de Thomas Mann « Lotte à Weimar », qui –en retour- vous en apprendra beaucoup sur Goethe.



Note : Dans la littérature germanique du XX° siècle, la poésie occupe sans doute une plus grande place que dans la littérature française. Mais contrairement à la prose, la poésie n’est jamais totalement traduisible ; aussi la meilleure approche de la poésie écrite dans une langue étrangère passe par l’édition bilingue.

2° PANORAMA historique express de la littérature en langue ALLEMANDE
cf. message suivant


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la LITTERATURE de langue ALLEMANDE Empty PANORAMA historique

Message  Invité Dim 11 Jan - 11:36

PANORAMA historique express de la littérature en langue ALLEMANDE

En 1795 Goethe écrivait : « On ne peut pas reprocher à la nation allemande que sa situation géographique l'enferme dans d'étroites limites, tandis que sa situation politique la divise. Nous ne désirons certainement pas que se produisent les bouleversements qui pourraient préparer en Allemagne des ouvrages classiques. »

L'Allemagne d'aujourd'hui n'est certes plus celle de 1795. Et, pourtant, les réflexions de Goethe n'ont rien perdu de leur vérité. L'histoire de la littérature allemande est le reflet de son histoire politique.
L'Allemagne, longtemps divisée, longtemps incertaine de son identité, ouverte de toutes parts à l'influence de l'étranger, souvent ravagée par les guerres, a produit une littérature où les phases d'ombre ne cessent d'alterner avec les phases de lumière.
Dans ce pays composé jusqu’en 1870 d’une foultitude de petites principautés, dans ce pays sans capitale, les centres intellectuels se déplacent, selon le cours des événements historiques, de Zurich à Leipzig, de Königsberg (ou même Riga) à Weimar ou à Francfort … (Berlin, avant la récente réunification, n’a été capitale de l’Allemagne que pendant 74 ans : de 1870 à 1945).
Et, il y a près de soixante ans, l'Allemagne s'est trouvée à nouveau coupée en deux parties, qui d'abord se sont ignorées ou combattues, et, depuis peu de temps (1990) se sont rejointes économiquement et politiquement, mais pas encore complètement sur le plan intellectuel.

* * * * * * *

L'épanouissement de l'idéal courtois au XIIIe siècle marque un premier sommet de la littérature allemande et l'unification de la langue poétique à partir des parlers de l'Allemagne du Sud qui devient le grand centre culturel. Mais les chefs-d'œuvre du roman courtois au Moyen Âge ne seraient pas nés sans les modèles français ; le latin reste jusqu'au seuil du XVe siècle la langue des philosophes et des professeurs ; et au XVIIe siècle et encore longtemps après, le français demeure le langage des cours.

Après les effervescences du XVIe siècle, l'humanisme, trop tôt arrêté dans sa course par le débat religieux (Luther), n'a pas eu le temps de donner à l'Allemagne une grande littérature en langue nationale qui puisse rivaliser avec celle des Anciens.

L'éveil, l’éclaircissement (Aufklärung) : vers 1750, les lettres allemandes sortent soudain de l'ombre où les avaient confinées depuis un siècle les désastres de la guerre de Trente Ans. Trois écrivains en même temps : Lessing, Klopstock, Wieland.

Le Sturm und Drang : on dénomme conventionnellement Sturm und Drang (tempête et élan) la période qui va de 1770 à 1785 environ : quinze années essentielles puisqu'elles voient naître les grandes œuvres de Goethe : Götz von Berlichingen (1773), Werther (1774), la version primitive de Faust (Urfaust) terminée avant 1775, ainsi que les quatre premiers drames de Schiller. A la tempête (Sturm) de ce renouveau, Goethe va faire succéder ce qui sera le « classicisme » allemand.

Classicisme auquel succédera très vite une nouvelle effervescence : celle du –ou plutôt- des romantismes.
En poésie : Novalis (1772-1801), Brentano, Arnim, Hoffmann, Eichendorff, et en marge de ce mouvement : Kleist (1777-1811) et Hölderlin (1770-1843).

L'Avant-Mars (Vormärz) est la période qui précède les vaines révoltes de 1848. Ses principaux représentants sont : Heinrich Heine (1797-1856), dont l'œuvre mêle prose et poésie, satire et lyrisme, et Georg Büchner dont la pièce inachevée « Woyzeck » (1836) ouvre la voie à l'expressionnisme.

L'Allemagne a repris ensuite du retard sur ses voisins.

Mais à partir de 1890, tout s'anime à nouveau. C’est la grande époque de l’Empire Austro-Hongrois (dit « Kaïserlich und Königlich » -impérial et royal- que Robert Musil dénommera par dérision la “Cacanie” ), époque où fleurissent tous ces écrivains si justement célèbres : Franz Kafka (1883-1924), Arthur Schnitzler (1862-1931), Robert Musil (1880-1942), Hermann Broch (1886-1951)…. Et en Allemagne : Gerhart Hauptmann (1862-1946), Hermann Hesse (1877-1962), Alfred Döblin (1878-1957), Thomas Mann (1875-1955) et son frère Heinrich Mann (1871-1950), Ernst Jünger (1895-1998).

Après 1945 : De la littérature pro-hitlérienne, rien n'a survécu. Et quand, en 1945, le rideau se releva après la fin du drame, on eut le sentiment qu'une faille profonde venait d'interrompre l'histoire de l'esprit allemand. On parla d'une « année zéro ».
La Suisse, grâce au théâtre de Zurich, donne à l'Allemagne les deux grands dramaturges de l'après-guerre : Friedrich Dürrenmatt et Max Frisch. Et l’Autriche les romans, récits et poèmes d'Ingeborg Bachmann (1926-1973),
Le renouvellement s'effectue, dans les années cinquante, grâce à la génération rassemblée, autour du “Groupe 47”. Refusant les idéologies, ces écrivains veulent affronter la réalité de la « reconstruction adenauerienne » : Heinrich Böll, Günter Grass, Paul Celan (1920-1970), Martin Walser, Nelly Sachs (1891-1970) … usw….

Le temps des révoltes : 1965-1970. Les écrivains marquants de cette époque : Peter Weiss (1916-1982), Heinar Kipphardt (en RDA), et R. W. Fassbinder qui fonde un « anti-théâtre ».

De la fin des révoltes à la réunification (1970-1990) : toujours Heinrich Böll (L'honneur perdu de Katharina Blum en1974), et Günter Grass …. Tandis qu’avec Brigitte Kronauer, Anne Duden ou Elfriede Jelinek, l'écriture féminine prend une autre dimension. En RDA : en dehors du cas très particulier du génial dramaturge et poète Bertolt Brecht , les écrivains sont des situations difficiles, voir Christa Wolf et le chanteur et poète Wolf Biermann …

Après la chute du Mur de Berlin et la réunification
(die Wende : le tournant) :
la société allemande entre dans une période d’incertitude intellectuelle d’autant plus étonnante que ces événements littéralement extraordinaires ont été absorbés avec une grande facilité (apparemment). La scène littéraire allemande devient plus complexe et moins visible, d’autant qu’aucun grand nom n’émerge actuellement.
Vue du côté français, l’Allemagne réunifiée semble paradoxalement à la fois se replier sur elle même et s’ouvrir sur le vaste monde (outre Rhin le “Multikulti” est à la mode), tandis que se ralentissent les échanges culturels privilégiés qu’entretenaient la France et l’Allemagne et que les éditeurs des deux pays semblent entreprendre beaucoup moins de traductions.
Bref des découvertes sont à faire …..
* * * * * * *




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Message  Philcabzi Dim 11 Jan - 13:34

Merci beaucoup Terra-Antiterra pour ce superbe topo. J'aimerais bien que l'on ait ce thème à l'honneur un de ces jours! Mais en attendant, rien ne m'empêche de lire quelques ouvrages que tu nous suggère.
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Message  Shan_Ze Dim 11 Jan - 13:56

Merci Terra !

Je reconnais quelques titres et auteurs mais je n'ai lu aucun de ceux que tu cites, ton message va trouver sa place dans ma LAL ! J'espère un prochain thème sur la littérature en langue allemande !
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Message  Prospéryne Dim 11 Jan - 14:02

Superbe topo en effet! De belles découvertes en perspectives! Seulement, je ne comprend pas comment il se fait que tu n'aies pas mentionné Bernarhd Schlinck dans ton topo. Est-il plus connu à l'extérieur de l'Allemagne que dans son pays natal?

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Message  gallo Dim 11 Jan - 14:24

Beaux exposés, Terra-antiterra. Exclamation

Nèerlandais de Nimègue, je suis très proche de l'Allemagne, geógraphiquement et linguistiquement, et j'ai grandi avec Grimm et Karl May, passé mes études avec Kant, Hegel et Heidegger; on faisait circuler Böll, Brecht, Grass, Hesse, Heine, Kafka, Lenz, Mann, Remarque, Rilke et Zweig. Et je les lisais par préférence en allemand.
Mais depuis des lustres, je lis surtout de la littérature française, bien que.... chez les rats, je visite tous les coins du monde.
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Message  Prospéryne Dim 11 Jan - 14:38

Ah oui, Zweig! Je n'ai lu qu'un seul livre de lui, mais quel coup de coeur! Cependant, je crois que la majorité de son oeuvre a été publié en français, même si l'auteur est né en Allemagne. Alors on le classe où? Littérature française parce que c'est la langue dans laquelle il a écrit ou littérature allemande parce que sa sensibilité et son style lui vienne de là?

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Message  Ysla Dim 11 Jan - 14:48

Je me permets de citer quelques romans faisant partie de cette thématique que j'ai trouvés très bons :

Max FRISCH : Homo Faber => une véritable tragédie qui pose la question du destin
Jurek BECKER : Bronsteins Kinder / Les enfants Bronstein => la génération juive d'après-guerre, en Allemagne de l'Est (presque rien sur les pages @ françaises au sujet de ce roman... il faudrait que je le relise pour en faire une critique ici)
Comme Prospéryne : Bernhard SCHLINK : Der Vorleser / Le Liseur => déjà bien critiqué (et apprécié) sur ce forum
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Message  Invité Dim 11 Jan - 18:57

* Gallo nous a fait en image une belle PAL d’écrivains allemands. Dans cette pile, il a mis Theodor Fontane, que j’ai –assez injustement- oublié dans ma liste (ainsi que H. Hesse). Mais des oublis, il est inévitable d’en faire en se limitant à une liste aussi courte. De Theodor Fontane, auteur culte pour les gens du Mecklenburg, et grande figure de la littérature allemande (il est le personnage clé d’un des derniers romans –pas le meilleur du reste- de Günter Grass), il faut lire au moins « Effi Briest », un roman que l’on pourrait qualifier de “féministe”.

* Stephan ZWEIG, juif autrichien né à Vienne et qui s’est donné la mort près de Rio en 1942, est un écrivain prolixe (romans, nouvelles, biographies), qui par son écriture (qui fait aujourd’hui assez désuète), appartient plus au XIXe siècle qu’au XX°. C’est sans conteste une célébrité de la littérature de langue allemande l’entre-deux guerres (tous ses ouvrages ont été écrits en allemand). Mais il n’apparaît plus aujourd’hui comme une figure majeure de cette littérature.

* A propos de Bernhard Schlink. Il est depuis plusieurs années (à partir notamment des films de Lanzman) devenu « politiquement et culturellement correct » de donner une préférence à une littérature qui joue sur le « compassionnel », et à des écrivains -nés après 1945, comme Jonathan Littell et B. Schlink- qui utilisent la « shoah » comme thème romanesque. Plutôt que de se laisser glisser dans cette littérature ambiguë, le mieux sur ce sujet serait plutôt de relire Primo Levi : "Si c'est un homme”. Primo Levi est un des rares écrivains (avec David Rousset : « Les jours de notre mort » et Robert Anthelme : « L’espèce humaine ») qui a pu apporter un témoignage sur les camps de la mort d’une valeur historique indiscutable et en même temps d’une grande qualité d’écriture. Primo Levi est également un des rares survivants des camps qui a pu ensuite développer d’autres thèmes et toujours avec le même extraordinaire talent (cf par exemple, ses nouvelles de « La clé à molette » merveilleuses d’humour). On lira aussi de lui « La trève » qui fait le pont entre son célébrissime livre-témoignage et ses œuvres ultérieures. Primo Levi s’est suicidé quarante ans après sa sortie des camps, comme bien d’autres célèbres survivants des camps : cf Bruno Bettleheim, ce qui tend à prouver qu’on ne peut jamais échapper à l’horreur des camps. [nota : Primo Levi est italien et a toujours écrit en italien].

* Max FRISCH : un auteur de "second rayon", à la notoriété surfaite. Et je n’aime pas son roman le plus connu (voir in AUTEURS >> Frisch)

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Message  Invité Ven 20 Juil - 11:42

J´habite en Allemagne depuis 8 ans, j´essaye de lire la littérature allemande directement en allemand, mais j´avoue que ça me fait un peu peur. D´un autre côté, lire en français, si je comprends la langue, serait dommage.

J´ai lu

Le liseur, der Vorleser, de Bernhard Schlink, et qui est m´a autant passionné quand je l´ai lu en allemand que lorsque je l´avais lu il y a plusieurs années en français.

La nuit de Lisbonne, D´Erich Maria Remarque. Récit passionnant d´une fuite de l´Allemagne Nazie

Le joueur d´echec, de Stefan Zweig

J´en ai peut être lu d´autres, je ne m´en rappelle plus. C´est ça qui est dommage, j´ai lu ces bouquins il y a plusieurs annnées et mes sensations se sont estompées, parfois j´ai même oublié l´histoire, je garde juste un bon soouvenir du livre.

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