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John UPDIKE (Etats-Unis)

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John UPDIKE (Etats-Unis) Empty John UPDIKE (Etats-Unis)

Message  Philcabzi Jeu 30 Oct 2008 - 10:20

From: Mousseliine (Original Message) Sent: 6/4/2006 11:23 AM
John Updike

Coeur de lièvre
(Seuil/Points, 1997, 341 p.)
Dans la présentation ça dit que "Coeur de lièvre" est le roman culte des années soixante, qui a marqué son époque comme "L'attrape-coeur" de Salinger avait séduit la décennie précédente. De plus ce livre est à la fois une réponse et une réplique à "Sur la route" de Kerouac.

Harry Angstrom, jeune homme dans la vingtaine, classe moyenne, père d'un petit garçon de 2 ans. Sorti pour faire une course à la demande de sa femme, il décide de ne plus revenir à la maison. Il explique pourquoi au révérend Eccles :

"- J'ai eu l'impression que je passais mon temps à aller chercher ceci ou cela, à essayer de remettre de l'ordre dans le désordre qu'elle n'arrêtait pas de créer. Je ne sais pas, il m'a semblé que j'étais englué au milieu de jouets cassés, de verres vides, de programmes de télévision, de repas en retard et sans moyen de m'en sortir. Et, tout d'un coup, je me suis dit que c'était rudement facile de m'en sortir, qu'il n'y avait qu'à partir et je dois dire que c'était bien facile en effet."

Alors c'est l'histoire de Harry Angstrom, surnommé Rabbit, qui part et revient, part et revient... On ne sait pas trop si on doit l'aimer, le haïr ou encore le plaindre. Mais John Updike a créé un personnage extraordaire... Un jeune homme qui se sent enfermé dans sa vie, qui fuit constamment pour tenter de sortir de sa prison. Il balance entre une vie sainte et une vie de débauche. Comme s'il n'arrivait pas à trouver le juste milieu. Immature, il ne sait pas à rentrer dans son rôle d'adulte, de mari et de père.

John Updike a une écriture stylisée avec du rythme. On retrouve plusieurs thèmes dans ce roman : la religion et ses questionnements, le quotidien, l'amour, le sexe, l'infidélité... Et Updike les traite avec beaucoup de talent et de profondeur, une deuxième lecture ne serait pas ennuyante car là on prendrait le temps de mijoter sur les idées soulevées par Updike.

Une très belle découverte pour ma part et je ne manquerai certainement pas de lire les autres livres de la série car "Coeur de lièvre" est le premier volume d'une tétralogie, les autres titres sont dans l'ordre : "Rabbit rattrapé", "Rabbit est riche" et "Rabbit en paix".

En exergue une citation de Pascal qui résume bien la personnalité de Rabbit : "Les mouvements de grâce, la dureté de coeur; les circonstances extérieures." (Pascal, Pensée 507)

Note : 4.5/5

--------------------------------------------------------------------------------

John Updike naît en 1932 à Shellington, petite ville de Pennsylvanie où son père enseigne au collège; sa famille s'installera douze ans plus tard dans la ferme toute proche des grands-parents maternels. Il fait des études supérieures de lettres à Harvard, où il dirige la revue étudiante satirique The Lampoon, puis à Oxford où il s'intéresse à la peinture. Engagé comme reporté au New Yorker pour deux ans, il continue d'y publier poèmes, critiques et nouvelles. Il s'installe à Ipswich dans le Massachusetts en 1957, et est élu membre de l'Institut National des Lettres en 1964. Depuis la parution de son premier roman en 1958, John Updike demeure un écrivain éblouissant, infatigable, qui s'attache à rendre le banal avec une grande tendresse pour ses personnages ordinaires, et une telle richesse de style qu'Anthony Burgess lui a reproché son "hérésie démocratique".


From: zeta-b Sent: 10/2/2006 12:13 PM

Dans la splendeur des lis - édition Seuil

Ne trouvez-vous pas que le titre est beau ?

Et bien le livre est à l’image du titre : un livre beau et profond, que je vais avoir du mal à résumer, dont je ne vais sans doute pas assez bien parler.

Entre 1910 et 1990, nous allons suivre l’histoire d’une famille. Coupé en quatre parties, chacune consacrée à un de ses membres, ce roman commence avec Clarence Wilmot et fini avec son arrière petit fils Clark.

L’histoire de la famille, celle des Etats Unis, et aussi l’aventure et l’évolution de l’industrie cinématographique, tout cela est dans ce roman. C’est dense, écrit à la perfection, raconté avec une impartialité et une distanciation qui nous épargne le côté « God bless America » qu’ont trop de livres américains.

Updike est vraiment un grand écrivain.

La première partie, celle consacrée à Clarence est celle que je préfère, encore plus que la suite elle est caustique et irrévérencieuse :

Le jour même où D.W. Griffith tourne un film, avec les plus célèbres acteurs de l’époque, dans sa petit ville, Clarence, pasteur presbytérien, aimé de sa communauté, perd la foi. Dans son esprit la même petite phrase lancinante accompagnera toutes ses activités de la journée : Dieu n’existe pas.

Ce qui suivra cette fatale révélation va changer toute la vie de la famille Wilmot pour des décennies, jusqu’aux pages finales de ce roman.

N’hésitez pas à lire ce livre (même si je le raconte très mal)

Extrait (Page 16) :

"Les bruits de la vie avaient une étrange légèreté, une étrange platitude, comme s’ils étaient privés de leur base de résonance, et ils disaient à Clarence Wilmot ce qu’il soupçonnait depuis longtemps : l’univers était absolument indifférent à son état d’esprit, aussi vide de sens divin qu’une bouilloire en métal rouillé. Tout son contenu métaphysique s’était écoulé, hormis la cruauté et la mort, lesquelles, sans l’hypothèse d’un Dieu, n’avaient plus rien de métaphysique : ce n’étaient que des faits dont l’oubli même serait, par le temps, oublieusement effacé.

4,8/5


From: Sahkti1 Sent: 10/2/2006 2:58 PM
John UPDIKE, Tu chercheras mon visage
Editions Seuil

Kathryn est une jeune journaliste, elle quitte son New-York professionnel pour le Vermont, pour une rencontre avec Hope, une femme peintre approchant les 80 ans.
Afin de répondre aux questions de Kathryn, Hope fouille ses souvenirs et c'est tout un pan de l'histoire de la peinture qui refait surface, une cinquantaine d'années dans la vie de la peinture américaine. C'est dire si ça peut être intéressant! D'autant plus que Hope a été l'épouse d'un célèbre peintre Zack McCoy (figure emblématique représentant Jackson Pollock) et d'un autre aussi, Guy Holloway (dans lequel il y a un peu de Warhol, mais plus que ça).
Les souvenirs de Hope remplissent tout l'espace, elle rend vie aux peintres aimés ou détestés, elle parle de cet art avec une telle force... c'est vraiment très beau.
Et John Updike rend un vibrant homme, à travers le personnage de McCoy, à Jackson Pollock, de manière touchante et éclairée. J'ai toujours pensé que Pollock était un génie, un vrai de vrai, hanté par la peur et le mystère, tentant de trouver un exutoire à ses démoins dans sa peinture si belle et si tourmentée. Updike semble penser de même et il le raconte avec force et sensibilité.
J'ai été séduite par ce roman intimiste et superbe, par l'âme que Updike a déposé dans son écriture et l'hommage qu'il rend à ces artistes pas toujours compris ou adulés souvent trop tard.

Ma note: 4,5/5


From: Chantal5500 Sent: 1/7/2007 4:06 PM

DANS LA SPLENDEUR DES LIS :
Seuil - 503 pages.

John Updike, avec ce roman, visite un siècle de l'histoire d'une famille américaine sur quatre générations.
Première partie : Clarence Wilmot, pasteur presbytérien du New Jersey, perd brusquement la foi et abandonne sa fonction pour devenir démarcheur à domicile ; deuxième partie : son fils, Teddy, en réaction, cherchera la stabilité et la discrétion en devenant facteur dans le Delaware ; troisième partie : sa petite fille Essie mettra toute son énergie à quitter sa région pour devenir actrice hollywoodienne et y réussira ; quatrième partie : l'arrière-petit-fils, Clark, perdu dans ce monde factice, cherchera la foi et se liera à un gourou délirant. A travers cette famille, le lecteur découvre l'Amérique des grèves ouvrières, la rigueur presbytérienne, le cinéma hollywoodien et les fameuses séries tv, les dérives mortelles des sectes...

J'ai beaucoup apprécié l'écriture intelligente, instruite (on sent les recherches), souvent ironique de l'auteur : de très longues phrases très fluides et de lecture aisée. J'ai beaucoup aimé la deuxième partie. Par contre, les énumérations très longues et "gratuites" telles que l'énoncé de tous les livres théologiques du pasteur, ou celui d'une floppée de films tournés à Hollywood et de leurs acteurs respectifs, ou celui d'une multitude de passages bibliques cités continuellement par le gourou.... Il m'est arrivé quelquefois de sauter des lignes...Ce n'est pas l'auteur américain que je préfère, tout en lui reconnaissant des qualités (je préfère de beaucoup un Jim Harrison). En tout cas, ce roman est bien trop "théologique" pour moi !

3,8/5


From: liza_lou55 Sent: 8/3/2007 2:37 PM
Dans la splendeur des lis
(Seuil, 500 pages)

Quatre générations d'hommes et femmes dans l'Amérique des années 10 à aujourd'hui. Une saga familiale qui permet à John Updike d'aborder des thèmes aussi variés que la religion, l'essor du cinéma, les séries tv, les sectes...

Je ne vais pas et ne veux pas m'étendre la dessus : je n'ai pas aimé ce roman. En fait, je n'ai rien trouvé de particulièrement intéressant et qui puisse capter mon intéret. C'est avec ennui que j'ai suivi par exemple Clarence se battant avec sa foi vacillante puis, définitivement perdue. C'est peut-être (même surement) une critique acerbe de la religion et de la rigueur presbyterienne; cela a surtout été pour moi d'un ennui profond. Même les parties suivantes m'ont laissée de marbre, surement du fait des trops nombreuses descriptions de l'auteur. Certes, M. Updike a énormément documenté son roman; mais là, c'est trop pour moi! Et je rejoindrai l'avis de Chantal : c'est trop théologique pour moi aussi!

En bref, pas une grande réussite en ce qui me concerne. A oublier.

Ma note : 2/5


From: odilette84 Sent: 8/20/2007 8:35 AM
dans la splendeur des lis

Zeta, tu vas être déçue...mon bilan est mitigé quant à ce livre...
certains passages m'ont ennuyée, en particulier la partie de Clarence le père. Certains autres m'ont paru baclés, comme celui de Clark. Mon passage préféré est celui de Teddy (comme Chantal).
Je n'aime en général pas tellement qu'un auteur mèle trop la réalité et la fiction. Or, là, la carrière hollywoodienne d'Essie, l'épisode de la ferme avec Clark m'ont un peu déçue...dans ce sens.
On peut reconnaitre à l'auteur son érudition, la qualité de ses recherches. Toutefois, le style m'a paru parfois un peu lourd, j'ai aussi sauté quelques passages.
ma note 2,5/5
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Message  Prospéryne Mer 28 Jan 2009 - 12:18

John Updike est décédé le 27 janvier 2009 des suites d'un cancer du poumon. Il avait 76 ans. Né en 1932 en Pensylvannie, il avait consacré son oeuvre à la description des petites villes des États-Unis, là où tout est en apparence parfait, mais où rien ne l'est finalement. Lauréat de deux Pulitzer en 1982 et 1991, il laisse derrière lui une oeuvre forte de plus de 25 romans et une dizaine de recueil de nouvelles.

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Message  Réaliste-romantique Dim 25 Jan 2015 - 0:21

Les veuves d'Eastwick
2009

Les sorcières d’Eastwick (livre et film de 1986) ont vieilli. Elles ont toutes quitté la petite ville du Rhode Island où elles ont sévi. Comme elles sont aussi toutes trois veuves de leur second mariage et que les enfants ont quitté la maison, elles renouent. Elles font d’abord quelques voyages mais décident de retourner, après 30 ans d’absence, à Eastwick pour y passer l’été. Dans cette ville, les vieux habitants de les ont pas oubliées et se méfient d’elles. La ville est aussi hantée par tous les souvenirs de leur jeunesse.
 
Je ne connaissais ni le livre ni le film de 1986, donc je n’avais aucune référence lorsqu’on discutait des événements de 30 ans plus tôt. Au début, j’ai apprécié la réflexion sur la vieillesse et le deuil. Mais après le retour à Eastwick, les personnages repensent beaucoup à leurs actions dans cette ville, mais surtout de manière factuelle, elles ne semblaient pas tirer grand chose de leur réflexion. Et quelqu’un veut exercer une vengeance; surgit un personnage mystérieux avec des pouvoirs magiques. À ce moment, ma note est passée de 4 à 3,5 puis 3. Le 2,5 est toutefois due aux 10 dernières pages : l’auteur cherche à donner une explication alambiquée pour donner une base rationnelle à un phénomène qui passait pour magique. Il aurait mieux fait de conserver le mystère.
 
2,5/5

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Message  Pistoufle Mer 6 Juil 2022 - 5:23

John UPDIKE (Etats-Unis) Bm_6217_649269

Quatrième de couverture : L'Amérique des années soixante-dix, époque d'aspirations confuses, mal affranchie des tabous religieux, de la morale et du sexe.
À Eastwick, une petite ville de province, trois femmes divorcées, adeptes des pratiques occultes, trois sorcières, exercent sur les hommes et leurs concurrentes le pouvoir que leur confèrent et leur charme, et leur liberté, et leur perversité.
L'arrivée de Van Horne, incarnation du Malin, déclenchera une tragédie. [...]

Mon avis : Dans les années 70, trois trentenaires, fraîchement divorcées ou veuves, entretiennent une relation d'amitié sulfureuse dans une petite ville du Rhode Island. Vient un jour s'y installer un homme mystérieux que les 3 femmes, qui à l'occasion s'adonnent à la sorcellerie, vont s'empresser d'aller rencontrer, bouleversant l'équilibre de leur trio.

Ne lisant jamais les quatrièmes de couverture avant d'ouvrir un roman, je m'attendais à lire un livre sur la sorcellerie aux Etats-Unis au XVIIème siècle. Autant vous dire que j'ai été grandement déçue !
J'aurais cependant pu m'accommoder de ce roman, plutôt féministe au demeurant, si le style n'avais pas été si pompeux. Je me suis perdue à maintes reprises dans les descriptions alambiquées de l'auteur et ai décroché plusieurs fois. Ajouté à cela un soupçon de fantastique dont je ne suis pas friande (je n'ai d'ailleurs pas compris si l'aspect fantastique devait être considéré en tant que tel ou s'il s'agissait d'une métaphore sur la puissance naturelle des femmes et leur pouvoir d'action et de décision...) Bref je suis restée dans le flou tout le long de ma lecture attendant des éclaircissements en fin de roman qui ne sont malheureusement jamais arrivés.
Un auteur que je ne retenterai pas, pas du tout mon univers.

Ma note : 2/5
Pistoufle
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