Jose Eduardo AGUALUSA (Angola)
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Jose Eduardo AGUALUSA (Angola)
De : Sahkti1 Envoyé : 2006-05-04 05:57
Jose Eduardo AGUALUSA, Le marchand de passés
Editions Métailié, ISBN 2864245671
Littérature angolaise
Le narrateur de ce beau roman est un lézard, un gecko, qui observe minutieusement les moindres faits et gestes de Félix Ventura, un bouquiniste de Luanda qui est marchand de passés. A savoir qu'il vend aux personnes désireuses de se construire une identité, des souvenirs, des photos, une famille, une histoire. Avec de l'argent, n'importe qui obtient une généalogie et donc une existence. Un jour, un étranger arrive, un drôle de type, blanc, qui veut avoir des ancêtres angolais. Petit à petit le passé refait surface, la tâche s'avère complexe et ce n'est pas le narrateur, esprit d'un défunt caché sous lézard, qui pourrait contredire ça.
Etrange petit roman, très riche d'idées et de symbolique! Dans un Angola en crise, ce marchandage de passés est synonyme de la recherche de ses racines, d'une identité nationale. Beaucoup de lecture entre les lignes, comme dans "Le Porc épique" de Manuel Rui.
J'ai aimé le ton employé par le narrateur, cet espionnage sans fin d'un vendeur de souvenirs, c'est étonnant, une ambiance très particulière qui ajoute du mystère à l'histoire, à l'image de secrets de famille qu'on préfère taire à jamais en achetant une nouvelle histoire personnelle. Et puis l'inévitable... A force de vendre des souvenirs aux autres, Félix finit par perdre les siens. Suit une réflexion intéressante sur le souvenir, la mémoire, la perte de notion de réalité au profit du rêve et de la fiction.
Un livre auquel il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil. De souvenirs en souvenirs, de digressions en méditation, Agualuza promène son lecteur au risque de plonger celui-ci dans la confusion, parce que tout s'emmêle et s'entrecroise. A l'image de racines identitaires à jamais perdues et qu'on cherche en vain, retournant tout sur son passage.
Un roman que j'ai pris plaisir à lire et dont la fin bouscule, laissant la porte ouverte à pas mal d'interrogations.
Ma note: 3,5/5
Jose Eduardo AGUALUSA, Le marchand de passés
Editions Métailié, ISBN 2864245671
Littérature angolaise
Le narrateur de ce beau roman est un lézard, un gecko, qui observe minutieusement les moindres faits et gestes de Félix Ventura, un bouquiniste de Luanda qui est marchand de passés. A savoir qu'il vend aux personnes désireuses de se construire une identité, des souvenirs, des photos, une famille, une histoire. Avec de l'argent, n'importe qui obtient une généalogie et donc une existence. Un jour, un étranger arrive, un drôle de type, blanc, qui veut avoir des ancêtres angolais. Petit à petit le passé refait surface, la tâche s'avère complexe et ce n'est pas le narrateur, esprit d'un défunt caché sous lézard, qui pourrait contredire ça.
Etrange petit roman, très riche d'idées et de symbolique! Dans un Angola en crise, ce marchandage de passés est synonyme de la recherche de ses racines, d'une identité nationale. Beaucoup de lecture entre les lignes, comme dans "Le Porc épique" de Manuel Rui.
J'ai aimé le ton employé par le narrateur, cet espionnage sans fin d'un vendeur de souvenirs, c'est étonnant, une ambiance très particulière qui ajoute du mystère à l'histoire, à l'image de secrets de famille qu'on préfère taire à jamais en achetant une nouvelle histoire personnelle. Et puis l'inévitable... A force de vendre des souvenirs aux autres, Félix finit par perdre les siens. Suit une réflexion intéressante sur le souvenir, la mémoire, la perte de notion de réalité au profit du rêve et de la fiction.
Un livre auquel il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil. De souvenirs en souvenirs, de digressions en méditation, Agualuza promène son lecteur au risque de plonger celui-ci dans la confusion, parce que tout s'emmêle et s'entrecroise. A l'image de racines identitaires à jamais perdues et qu'on cherche en vain, retournant tout sur son passage.
Un roman que j'ai pris plaisir à lire et dont la fin bouscule, laissant la porte ouverte à pas mal d'interrogations.
Ma note: 3,5/5
Re: Jose Eduardo AGUALUSA (Angola)
Les vivants et les autres de José Eduardo Agualusa
Note : 3.5/5
Sur l'île de Mozambique, un festival littéraire devient inquiétant quand un brouillard se lève et coupe l'île du continent. Toutes les liaisons et communications avec l'extérieur sont interrompues. Une étrange atmosphère s'installe...
Un roman très poétique, on suit les échanges entre les habitants, la plupart étant des écrivains. Les discussions portent sur les livres, les personnages ; la fiction et la réalité se mélangent, le fantastique est subtil mais bien présent. J'ai aimé l'onirisme qui se dégage de cette île isolée du monde pendant quelques jours même si le nombre important de personnes m'a parfois un peu emmelée les pinceaux. Une belle écriture qui fait découvrir de nouveaux horizons de la littérature africaine. Un auteur que je relirai.
Note : 3.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9278
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Jose Eduardo AGUALUSA (Angola)
La théorie générale de l'oubli
Au moment de l’indépendance de l’Angola, une femme s’emmure dans son appartement en haut d’un immeuble luxueux. Elle vit de ses réserves, de l’eau de pluie recueillie et des légumes qu’elle fait pousser sur la terrasse. Des habitants réintègrent l’immeuble, mais dans le chaos des premières années du régime, on ne la découvre pas, on pense simplement l’immeuble en dégradation ou hanté. Certaines personnes font quand même des recherches sur les disparues de 1975 (pas seulement cette femme). Elle sortira de sa réclusion après 28 ans.
Ce livre serait inspiré d’une histoire vraie. J’ai été d’abord captivé par le rythme et les personnages, et cette période de l’Histoire m’intéresse beaucoup. Mais à un moment l’auteur multiplie les personnages, alors que je m’attendais à un huis-clos claustrophobisant. Et vers la fin, ce qui a complètement tué mon intérêt, l’auteur ne se contente pas d’établir des liens entre les personnages, il tient absolument à les faire se retrouver au même endroit au même moment. Ces histoires à gros fil, c’est moins mon truc.
3,5/5
RR
Au moment de l’indépendance de l’Angola, une femme s’emmure dans son appartement en haut d’un immeuble luxueux. Elle vit de ses réserves, de l’eau de pluie recueillie et des légumes qu’elle fait pousser sur la terrasse. Des habitants réintègrent l’immeuble, mais dans le chaos des premières années du régime, on ne la découvre pas, on pense simplement l’immeuble en dégradation ou hanté. Certaines personnes font quand même des recherches sur les disparues de 1975 (pas seulement cette femme). Elle sortira de sa réclusion après 28 ans.
Ce livre serait inspiré d’une histoire vraie. J’ai été d’abord captivé par le rythme et les personnages, et cette période de l’Histoire m’intéresse beaucoup. Mais à un moment l’auteur multiplie les personnages, alors que je m’attendais à un huis-clos claustrophobisant. Et vers la fin, ce qui a complètement tué mon intérêt, l’auteur ne se contente pas d’établir des liens entre les personnages, il tient absolument à les faire se retrouver au même endroit au même moment. Ces histoires à gros fil, c’est moins mon truc.
3,5/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3274
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
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