Georges BORGEAUD (Suisse)

De : gallomaniac (Message d'origine) Envoyé : 2008-02-09 17:08

Le voyage à l'étranger - roman de Georges Borgeaud. Ma note 3,5 /5
Grasset et Fasquelle 1974; LP 1976, 445 pg.

Georges Borgeaud ( http://www.georgesborgeaud.ch/bio/bref.htm ) journaliste et auteur suisse né en 1914 à Lausanne de "père inconnu", mort en 1998 à Paris.
A 14 ans, il se convertit au catholicisme, à 19 il va en Belgique pour devenir Bénedictin, mais à 20 ans il quitte le monastère pour travailler un temps dans l'enseignement, il est notamment précepteur dans une famille noble en Belgique. En 1938 il devient libraire, puis il fait son service militaire en Suisse pendant la guerre. En 1946, il s'installe à Paris. Il publie son premier roman Le Préau, en 1952. Son troisième roman, Le voyage à l'étranger, auquel il a travaillé de 1960 à 1974, reçoit en 1974 le Prix Renaudot.

Le voyage à l'étranger est un roman psychologique autobiographique: le narrateur, Jean Novarrez, suisse "de père inconnu" (ce qui le donne un sentiment d'infériorité) vient de quitter un monastère belge (en 1936, à 22 ans environ) et on le donne une place comme précepteur pour le fils d'un comte belge, ce qui le place entre famille et domestiques, appartenant ni aux uns ni aux autres, faisant de lui un étranger entre les étrangers dans un pays étranger. Son élève est très fils-de-maman et Novarez rate plutôt son préceptorat, mais cela le laisse beaucoup de temps libre pour goûter de la nature. Son préceptorat le permit de visiter des coins de la Belgique, Bruges, Zoute, la mer. Les choses ne s'arrangent pas quand un couple vient de loger dans le château et qu'une amitié naît entre la femme de ce couple et le précepteur. La séparation est brusqué, le renvoi se fait pourtant attendre jusqu'au moment que le fils deviendra élève interne ailleurs.Ceci pour l'histoire. Mais le livre est davantage une étude psychologique sur des souvenirs d'un quinquagenaire, qui décrit et analyse après-coup ses sentiments de jeunesse, la découverte de son corps, son goût pour la nature et la littérature, sa pensée morale qui est un mélange étrange de puritanisme, idéalisme et libéralisme.

Le roman se présente au début comme bien original et fraiche, les analyses des sentiments de jeunesse ont une valeur assez générale, mais le récit se prolongue trop pour entretenir ce sentiment d'originalité jusqu'à la fin; vers la fin j'ai perdu l'intérêt dans cette lecture et ma note, plus favorable au début, a baissé fianelement à 3,5/5.