Francisco COLOANE (Chili)
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Clochette
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Francisco COLOANE (Chili)
Présentation de l'éditeur :
De tous les livres</A> qu'il a laissés. Coloane aimait à rappeler que si Tierra del Fuego était son préféré., ses lecteurs, eux, avaient toujours placé Cap Horn au plus haut. Entre les deux recueils, c'est au reste le même monde qui déploie ses noirs prestiges : ce Grand Sud chilien balayé par tous les vents de l'enfer, terre de désolation et école de solitude. Le climat brutal des récits, le traitement si particulier de la narration - débarrassée de toute " littérature " -, le style abrupt : autant d'éléments communs à ces deux volumes jumeaux qui semblent avoir été composés d'une seule coulée. Une fois de plus, Coloane raconte à son lecteur des histoires qui l'empêcheront de dormir - mais qui l'aideront à respirer en secrète harmonie avec le monde.
(Source jaquette et présentation : Amazon.fr)
Mon avis :
J'avais lu l'année dernière du même auteur Le dernier mousse qui m'avait bien plu même s'il manquait quelque peu de précisions dans cet ouvrage que j'avais donc trouvé trop court à mon goût.
Néanmoins, j'avais littéralement accroché avec le style très particulier de Francisco Coloane et Cap Horn ne fait pas exception.
J'ai encore une fois beaucoup aimé me plonger dans cette atmosphère pesante, frigorifiante de la Terre de Feu.
Il s'agit ici de 14 nouvelles dans lesquelles Coloane nous décrit le quotidien de ceux qui vivent sur ces terres isolées et plus qu'inhospitalières surtout dans les mois d'hiver.
La dureté de la vie, la solitude, le manque de femme aussi entraînent des situations telles que l'homme en devient fou et franchit parfois le pas du suicide.
Cette finalité n'arrive en fait qu'à ceux qui ne sont pas originaires de ce pays. Les étrangers ont beaucoup de mal à s'habituer à la neige, au froid, au vent d'ouest alors que les natifs de l'île, lorsqu'ils s'en éloignent, y reviennent pour finir leur existence.
Francisco Coloane nous fait voyager à travers cette Terre de Feu en nous menant à Punta Arenas, au phare Evangelistas ou sur une petite île où les femelles phoques mettent bas, La Pajarera.
A travers ces différentes nouvelles, l'auteur nous dévoile les difficultés que rencontrent ces hommes pour vivre dans des conditions extrêmes mais aussi l'impact qu'ont les éléments extérieurs sur leur moral.
Bien que très intéressant à lire et à découvrir, la mort est omniprésente (tant humaine qu'animale puisque la dernière nouvelle touche le massacre des bébés phoques pour leur peau). Sur la dernière nouvelle, il m'a fallu vraiment m'accrocher tant les mots abrupts de l'auteur me touchaient sincèrement.
Je ne suis pas du tout une fervente de nouvelles mais celles de ce recueil ont la particularité d'être finalisées. Je ne suis pas restée sur ma faim/fin !
Un brin de fantastique apparaît aussi selon les récits dans lesquels vous vous plongerez si vous vous décidez à ouvrir cet ouvrage.
Personnellement, c'est une deuxième très bonne découverte et je compte bien continuer à lire cet auteur fabuleux.
Quelques extraits pour se donner une idée sur cette Terre de Feu :
"Le vent mugissait sur la plaine gelée, soulevant des nuées de neige qui voilaient l'horizon, telle une mer démontée dont les vagues éclateraient au loin en gerbes cendrées. La petite maison du Poste 22 de l'estancia China Creek, en Terre de Feu, faisant songer à un récif isolé au milieu d'un océan poudreux." (p 9)
"Le vent d'ouest s'apaise le matin, disparaît à la mi-journée et revient au crépuscule, pour se déchaîner la nuit." (p 19)
"Nous étions à la mi-décembre et la nuit, sous ces lattitudes, est presque inexistante; les jours se mordent la queue, car à peine le crépuscule commence-t-il à étendre ses ombres que la clarté laiteuse de l'aurore les efface." (p 25)
"(...) cette Terre de Feu n'est pas aussi dure qu'on le dit. En hiver, la neige envahit tout, mais les étés, bien que brefs, sont resplendissants de lumière; le soleil est un vrai soleil et non cette lueur blafarde qui, la plupart du temps, baigne paresseusement la plaine." (p 82)
"Cinq cavaliers galopaient dans la nuit sur un plateau fouetté par la grêle, la neige et le vent. Ils allaient sur de grands chevaux sombres et vigoureux, suivis de huit chiens qui trottaient par paires à côté de la monture de leur maître. Ce groupe d'hommes et de bêtes de déplaçait telle une ombre dans l'obscurité tourmentée. Les ponchos noirs flottaient au-dessus des croupes luisantes des chevaux, au rythme du galop, comme les bannières d'un étrange escadron, ondulant dans les hurlements du vent, les rafales glacées et les terribles assauts de la tempête qui faisaient tressaillir ces corps endurcis." (p 109)
Ma note : 4,75/5
belledenuit- Nombre de messages : 1067
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Date d'inscription : 05/03/2009
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Ah, Belledenuit ta critique me rappelle de très bon souvenir. J' avais adoré ce livre il y a déjà trois ou quatre ans. J'ai bien envie de redécouvrir cet auteur , tu as parlé du livre Le dernier mousse, tu me le conseillerais ?
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Si tu as aimé Cap Horn, tu ne pourras qu'apprécier à sa juste valeur Le dernier mousse. Je le rajouterai demain même si mon avis n'est pas très long.lacazavent a écrit:tu as parlé du livre Le dernier mousse, tu me le conseillerais ?
belledenuit- Nombre de messages : 1067
Age : 48
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Date d'inscription : 05/03/2009
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Francisco Coloane donne du Chili et du sud de la Patagonie une description au cordeau, dans une langue claquant comme un coup de fouet et admirablement traduite par les éditions Phébus (une des très grandes forces de cette maison d'édition du temps où Jean-Pierre Sicre tenait la barre). Tous les livres de Coloane ont été traduits par François Gaudry. "Terre de feu" est splendide, de même que "Cap Horn" et le "Golfe des peines". J'ai moins accroché au "Dernier mousse" et pas du tout à "Naufrages".
Dans "Tierra del fuego", la nouvelle éponyme donne pour protagoniste Julio Popper, personnage ayant réellement existé, conquérant, géographe, exploitant d'or, aventurier et massacreur des indiens Selk'nam. Son épopée a été magnifiquement écrite dans un livre que j'ai lu à plusieurs reprises tant il est beau : "Cavalier seul", de Patricio Manns, édité chez Phébus également. On y trouve une pure figure romanesque, la jeune chamane Selk'nam, Drymis Winteri.
Les lecteurs qui n'auront pas encore leur dose de grand sud pourront plonger à nouveau avec "El Paso" de R.B. Cunninghame Graham, ouvrage qui regroupe 15 nouvelles évoquant le monde de la pampa dans les années 1860-1870. C'est âpre. C'est encore chez Phébus.
Tout cela, c'est du grand air, des grands espaces, de la littérature de grand large. Cela souffle et cela souffre. Pour plus d'affinités, il faut partir directement au Chili, pays magnifique.
Veilleur
Dans "Tierra del fuego", la nouvelle éponyme donne pour protagoniste Julio Popper, personnage ayant réellement existé, conquérant, géographe, exploitant d'or, aventurier et massacreur des indiens Selk'nam. Son épopée a été magnifiquement écrite dans un livre que j'ai lu à plusieurs reprises tant il est beau : "Cavalier seul", de Patricio Manns, édité chez Phébus également. On y trouve une pure figure romanesque, la jeune chamane Selk'nam, Drymis Winteri.
Les lecteurs qui n'auront pas encore leur dose de grand sud pourront plonger à nouveau avec "El Paso" de R.B. Cunninghame Graham, ouvrage qui regroupe 15 nouvelles évoquant le monde de la pampa dans les années 1860-1870. C'est âpre. C'est encore chez Phébus.
Tout cela, c'est du grand air, des grands espaces, de la littérature de grand large. Cela souffle et cela souffre. Pour plus d'affinités, il faut partir directement au Chili, pays magnifique.
Veilleur
Invité- Invité
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Naufrages >> Un homme à la mer
Francisco Coloane aura été cet homme porteur du souffle du grand Sud, de ces airs âpres où le tempérament des hommes est mis à l'épreuve, ou
la folie et la déraison taillent dans la chair des êtres vivants. Il nous aura ravi avec tous ses livres et ce dernier est publié à titre posthume. Pour autant, il lui manque ce souffle qui apparaissait dans les autres ouvrages comme "Tierra del fuego" ou "Cap Horn"
Naufrage est la reprise d'anciens récits collectés et remis en forme. La lecture est moins facile, le style moins personnel.
Ce n'est pas un ouvrage essentiel de cet auteur. L'écriture aussi peut faire naufrage.
Veilleur
nb : Naufrage est édité chez Phébus, comme les autres livres de l'auteur.
Francisco Coloane aura été cet homme porteur du souffle du grand Sud, de ces airs âpres où le tempérament des hommes est mis à l'épreuve, ou
la folie et la déraison taillent dans la chair des êtres vivants. Il nous aura ravi avec tous ses livres et ce dernier est publié à titre posthume. Pour autant, il lui manque ce souffle qui apparaissait dans les autres ouvrages comme "Tierra del fuego" ou "Cap Horn"
Naufrage est la reprise d'anciens récits collectés et remis en forme. La lecture est moins facile, le style moins personnel.
Ce n'est pas un ouvrage essentiel de cet auteur. L'écriture aussi peut faire naufrage.
Veilleur
nb : Naufrage est édité chez Phébus, comme les autres livres de l'auteur.
Invité- Invité
Re: Francisco COLOANE (Chili)
"Le sillage de la baleine" éd. Points 294 pages
Ile de Chiloé (Chili) Début du XXe siècle
Orphelin de père, Pedro Nauto vit seul avec sa mère sur les rivages de l'île de Chiloé. Sa vie bascule quand on retrouve sa mère noyée. Complètement seul désormais, il se fâche avec son grand-père et part louer ses services afin d'honorer les dettes familiales. Lors d'une pêche dans les rochers, il découvre par hasard une bague gravée des initiales -JA-. Il la garde, souhaitant la rendre à son propriétaire.
La 2e partie nous emmène à bord d'une baleinière. Son commandant Julio Albarran n'a qu'une idée en tête: ramener le plus gros spécimen afin de regagner un peu de son prestige. Pedro se fait embaucher comme assistant cuisinier...
D'abord, c'est une belle photographie de la vie âpre des gens de cette côte chilienne déchiquetée par l'Océan Pacifique et battue de ses vents violents.; ces gens partagés entre îles et mer et qui finissent par choisir la mer, en quête d'un devenir meilleur.
C'est une description de la chasse à la baleine (telle qu'elle se pratiquait alors un peu partout dans le monde) avec un bateau vapeur et voiles, où les pauvres cétacés n'avaient pratiquement aucune chance d'échapper au harpon tiré à partir d'un canon. Une chasse sanglante, cruelle, pour l'animal; éreintante et parfois dangereuse pour l'homme d'équipage, qui en tirait une maigre rétribution.
D'une écriture simple mais fortement réaliste, l'auteur nous embarque dans un roman très prenant, baigné par les embruns salés des côtes Chiliennes et brinquebalé sur l'océan tumultueux entre le Cap Horn et l'Antarctique.
J'ai tout de suite accroché à ce style direct et sans détours, où l'aventure côtoie l'histoire. Je citerai ce qu'en dit Luis Sepulveda: "Coloane a fait une pause sur les mers australes pour devenir le plus grand écrivain du Chili".
Note 4.75/5
Ile de Chiloé (Chili) Début du XXe siècle
Orphelin de père, Pedro Nauto vit seul avec sa mère sur les rivages de l'île de Chiloé. Sa vie bascule quand on retrouve sa mère noyée. Complètement seul désormais, il se fâche avec son grand-père et part louer ses services afin d'honorer les dettes familiales. Lors d'une pêche dans les rochers, il découvre par hasard une bague gravée des initiales -JA-. Il la garde, souhaitant la rendre à son propriétaire.
La 2e partie nous emmène à bord d'une baleinière. Son commandant Julio Albarran n'a qu'une idée en tête: ramener le plus gros spécimen afin de regagner un peu de son prestige. Pedro se fait embaucher comme assistant cuisinier...
D'abord, c'est une belle photographie de la vie âpre des gens de cette côte chilienne déchiquetée par l'Océan Pacifique et battue de ses vents violents.; ces gens partagés entre îles et mer et qui finissent par choisir la mer, en quête d'un devenir meilleur.
C'est une description de la chasse à la baleine (telle qu'elle se pratiquait alors un peu partout dans le monde) avec un bateau vapeur et voiles, où les pauvres cétacés n'avaient pratiquement aucune chance d'échapper au harpon tiré à partir d'un canon. Une chasse sanglante, cruelle, pour l'animal; éreintante et parfois dangereuse pour l'homme d'équipage, qui en tirait une maigre rétribution.
D'une écriture simple mais fortement réaliste, l'auteur nous embarque dans un roman très prenant, baigné par les embruns salés des côtes Chiliennes et brinquebalé sur l'océan tumultueux entre le Cap Horn et l'Antarctique.
J'ai tout de suite accroché à ce style direct et sans détours, où l'aventure côtoie l'histoire. Je citerai ce qu'en dit Luis Sepulveda: "Coloane a fait une pause sur les mers australes pour devenir le plus grand écrivain du Chili".
Note 4.75/5
géromino- Nombre de messages : 5635
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Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Francisco COLOANE (Chili)
J'ai acheté "Le dernier mousse" hier de Coloane en pensant à toi Géromino
Clochette- Nombre de messages : 2135
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Re: Francisco COLOANE (Chili)
J'aime beaucoup ce genre de livres, je note donc ce titre (et cet auteur) ! Merci Géromino !
Shan_Ze- Admin
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Francisco COLOANE (Chili)
J'ai lu Le dernier mousse il y a bon moment, et j'avais apprécié. Heureusement que ce fil me rappelle que je m'étais promis de lire autre chose de cet auteur...
Invité- Invité
Re: Francisco COLOANE (Chili)
"Le dernier mousse" Points 1998 118p (éd orig. 1941)
Début XXe siècle Chili. Alejandro 15 ans, embarque clandestinement à bord du Baquenado, navire-école de la marine chilienne. Il a quitté sa mère veuve pour se mettre à la recherche de son frère manuel qui ne donne plus de signe de vie. Alejandro va partager la dure et périlleuse vie des marins, au temps des derniers grands voiliers, braver des tempêtes, chasser la baleine. Il va découvrir des paysages à couper le souffle, dans des contrées sauvages où traînent encore des légendes de fantômes; où se mêlent le roc des falaises abruptes, les mers déchainées et les icebergs angoissants.
A travers ce court roman Coloane nous fait partager son amour pour l'univers sublime des terres déchiquetées du sud Chili, où la beauté des paysages glacés additionnés à la fureur des océans dressent un magnifique, mais âpre tableau de ces contrées. Il nous fait entrevoir que malgré l'apparente inhospitalité de ces terres sauvages il existe peut-être un paradis pour peu qu'on veuille se donner la peine d'y vivre en harmonie avec la nature.
Un roman sans réelle surprise quant à son dénouement, mais qui conviendra particulièrement aux jeunes lecteurs, et où les plus vieux pourront aussi trouver un intérêt dans l'évocation de ce Grand Sud et la vie maritime de ces temps passés.
Note 3.5/5
Début XXe siècle Chili. Alejandro 15 ans, embarque clandestinement à bord du Baquenado, navire-école de la marine chilienne. Il a quitté sa mère veuve pour se mettre à la recherche de son frère manuel qui ne donne plus de signe de vie. Alejandro va partager la dure et périlleuse vie des marins, au temps des derniers grands voiliers, braver des tempêtes, chasser la baleine. Il va découvrir des paysages à couper le souffle, dans des contrées sauvages où traînent encore des légendes de fantômes; où se mêlent le roc des falaises abruptes, les mers déchainées et les icebergs angoissants.
A travers ce court roman Coloane nous fait partager son amour pour l'univers sublime des terres déchiquetées du sud Chili, où la beauté des paysages glacés additionnés à la fureur des océans dressent un magnifique, mais âpre tableau de ces contrées. Il nous fait entrevoir que malgré l'apparente inhospitalité de ces terres sauvages il existe peut-être un paradis pour peu qu'on veuille se donner la peine d'y vivre en harmonie avec la nature.
Un roman sans réelle surprise quant à son dénouement, mais qui conviendra particulièrement aux jeunes lecteurs, et où les plus vieux pourront aussi trouver un intérêt dans l'évocation de ce Grand Sud et la vie maritime de ces temps passés.
Note 3.5/5
géromino- Nombre de messages : 5635
Age : 59
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Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Francisco COLOANE (Chili)
El guanaco
Phébus
Apre terre de feu
Francisco Coloane a pour lui le talent du conteur, de ce talent qui puise dans les récits de terrain de quoi nourrir son art. Car comment exprimer des récits aussi crûs s'ils n'étaient puisés au coeur d'une réalité âpre vécue par les hommes et les femmes qui peuplèrent la Terre de feu. Avec "El Guanaco", le le mouton blanc des terres australes, l'auteur nous trace les derniers instants des indiens Ona, premiers habitants de ces rudes régions. Il nous trace aussi le récit de ces pionniers qui vinrent d'Europe pour échapper à toutes sortes de vicissitudes, et qui en trouvèrent bien d'autres. Francisco Coloane dessine des portraits à l'acide, au burin, taille dans la matière de la vie et nous rend ces personnages de l'autre bout du monde très humains, c'est à dire remplis de failles béantes, de doutes affreux et de fêlures dont les cicatrices durent une vie.
Veilleur
Phébus
Apre terre de feu
Francisco Coloane a pour lui le talent du conteur, de ce talent qui puise dans les récits de terrain de quoi nourrir son art. Car comment exprimer des récits aussi crûs s'ils n'étaient puisés au coeur d'une réalité âpre vécue par les hommes et les femmes qui peuplèrent la Terre de feu. Avec "El Guanaco", le le mouton blanc des terres australes, l'auteur nous trace les derniers instants des indiens Ona, premiers habitants de ces rudes régions. Il nous trace aussi le récit de ces pionniers qui vinrent d'Europe pour échapper à toutes sortes de vicissitudes, et qui en trouvèrent bien d'autres. Francisco Coloane dessine des portraits à l'acide, au burin, taille dans la matière de la vie et nous rend ces personnages de l'autre bout du monde très humains, c'est à dire remplis de failles béantes, de doutes affreux et de fêlures dont les cicatrices durent une vie.
Veilleur
Invité- Invité
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Le sillage de la baleine de Francisco Coloane
Phébus Libretto / 288 pages
Un superbe roman tout à la fois d' apprentissage et d'aventure, l' écriture est simple les descriptions prenantes, si visuelles, l' histoire ou plutôt les histoires s' enchaînent sans que jamais l' on ne se lasse. On se laisse emporter par dans univers décrit par Francisco Coloane, c'est la dureté de la vie dans l'extrême sud chilien, la mer, ses trésors, ses tempêtes, ce sont les légendes, les hommes qui peuplent ses terres, sans oublier la présence des baleines.
À lire si vous aimez ses régions.
Phébus Libretto / 288 pages
Un superbe roman tout à la fois d' apprentissage et d'aventure, l' écriture est simple les descriptions prenantes, si visuelles, l' histoire ou plutôt les histoires s' enchaînent sans que jamais l' on ne se lasse. On se laisse emporter par dans univers décrit par Francisco Coloane, c'est la dureté de la vie dans l'extrême sud chilien, la mer, ses trésors, ses tempêtes, ce sont les légendes, les hommes qui peuplent ses terres, sans oublier la présence des baleines.
À lire si vous aimez ses régions.
4,75/5
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Le sillage de la baleine de Francisco Coloane
Avec Le sillage de la baleine, on voyage sur les îles, sur la mer et on y rencontre Pedro Nauto, jeune garçon qui doit très vite se débrouiller seul. Sur l’île de Chiloé, la vie est rude mais l’entraide est essentielle. Après la perte de sa mère, Pedro se retrouve seul face à son grand-père qu’il n’apprécie pas. Heureusement, il a des amis pour l’aider et l’accompagner dans sa découverte du monde : José, la belle Rosalia…
Un petit livre que j’ai beaucoup apprécié ! Moins de trois cent pages, de courts chapitres mais beaucoup d’émotions . La première partie, sur terre, on voit Pedro grandir : les premiers émois, les travaux des champs, les déceptions… La seconde partie, en mer, est aussi riche : on embarque aux côtés de Juan Albarran, capitaine du Leviatan, baleinier sur lequel Pedro va monter. Francisco Coloane montre crument les chasses à la baleine, sans omettre de détails. Ces passages sont assez difficiles à lire… Cependant, il nuance la cruauté de ces traques en rapprochant l’animal de l’homme ou d’autres animaux. Et puis la vie de ces marins est loin d’être facile…
Un beau roman d’aventure qui immerge dans la culture chilote, découvrant les coutumes et diverses croyances et légendes. Un auteur que j’ai eu plaisir à découvrir et je relirai.
Note : 4.75/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9276
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Coloane Francisco
Naufrages
Editions Points avril 2010
241 pages
Présentation de l'éditeur
De la découverte du détroit de Magellan à l'agonie de l'Antartic prisonnier des glaces du pôle, le Grand Sud américain est hanté par les récits de naufrages extraordinaires. Herman Melville, le capitaine Illinworth et Francis Drake le corsaire sont de l'aventure pour un dangereux voyage vers l'inconnu, plein de mutineries, de coups de canon et d'abordages forcés... Une formidable aventure. –
Mon avis
C’est avec de courts chapitres pour rendre hommage à Francisco Vidal Gormaz que Francisco Coloane a décidé d’écrire et de nous conter les grandes catastrophes qui principalement eurent lieu dans les mers australes et cela depuis l’époque de Magelan. Des successions de petits récits, des histoires de marins péris, d’indiens, de bateaux engloutis, de pirates mais aussi d’esclavage. A la fin du livre, quelques mots pour finir, l’auteur nous parle du Chili, qui était un pays essentiellement maritime, un pays poussé vers la mer par la Cordillère des Andes, ou l’étude des courants littoraux, responsables de nombreux naufrages. Il se pose la question…Que sont devenus les habitants de la Terre de Feu qui ont salué les premiers navigateurs, ces audacieux explorateurs, courant à la conquête de gloire, de leurs rêves à la recherche d’un au-delà du monde connu, Une belle et agréable lecture que ce livre bien documenté et intéressant par la reprise des noms des bateaux naufragés et des dates de leurs voyages. 4/5
Naufrages
Editions Points avril 2010
241 pages
Présentation de l'éditeur
De la découverte du détroit de Magellan à l'agonie de l'Antartic prisonnier des glaces du pôle, le Grand Sud américain est hanté par les récits de naufrages extraordinaires. Herman Melville, le capitaine Illinworth et Francis Drake le corsaire sont de l'aventure pour un dangereux voyage vers l'inconnu, plein de mutineries, de coups de canon et d'abordages forcés... Une formidable aventure. –
Mon avis
C’est avec de courts chapitres pour rendre hommage à Francisco Vidal Gormaz que Francisco Coloane a décidé d’écrire et de nous conter les grandes catastrophes qui principalement eurent lieu dans les mers australes et cela depuis l’époque de Magelan. Des successions de petits récits, des histoires de marins péris, d’indiens, de bateaux engloutis, de pirates mais aussi d’esclavage. A la fin du livre, quelques mots pour finir, l’auteur nous parle du Chili, qui était un pays essentiellement maritime, un pays poussé vers la mer par la Cordillère des Andes, ou l’étude des courants littoraux, responsables de nombreux naufrages. Il se pose la question…Que sont devenus les habitants de la Terre de Feu qui ont salué les premiers navigateurs, ces audacieux explorateurs, courant à la conquête de gloire, de leurs rêves à la recherche d’un au-delà du monde connu, Une belle et agréable lecture que ce livre bien documenté et intéressant par la reprise des noms des bateaux naufragés et des dates de leurs voyages. 4/5
lalyre- Nombre de messages : 5805
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Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Le sillage de la baleine
A la mort de sa mère, le jeune Pedro Nauto, 13 ans, se retrouve seul dans sa petite ferme située dans l'archipel de Chiloé. Il travaille un temps avec un voisin pecheur d'huitres mais il reve secrètement d'aventures au grand large, de peche miraculeuse et de monstres marins.
Quelques années plus tard, on le retrouve en Antarctique, travaillant pour une compagnie de chasse à la baleine.
Coloane c'était du nature-writting avant l'heure. Description trés réaliste de la vie autour de l'ile de Chiloé, de l'Antarctique et de la chasse à la baleine à laquelle l'auteur a participé. Un roman assez court, découpé en petits chapitres qui rendent la lecure rapide et agréable.
Noe : 4/5
A la mort de sa mère, le jeune Pedro Nauto, 13 ans, se retrouve seul dans sa petite ferme située dans l'archipel de Chiloé. Il travaille un temps avec un voisin pecheur d'huitres mais il reve secrètement d'aventures au grand large, de peche miraculeuse et de monstres marins.
Quelques années plus tard, on le retrouve en Antarctique, travaillant pour une compagnie de chasse à la baleine.
Coloane c'était du nature-writting avant l'heure. Description trés réaliste de la vie autour de l'ile de Chiloé, de l'Antarctique et de la chasse à la baleine à laquelle l'auteur a participé. Un roman assez court, découpé en petits chapitres qui rendent la lecure rapide et agréable.
Noe : 4/5
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1335
Location : Toulouse - France
Date d'inscription : 13/01/2011
Re: Francisco COLOANE (Chili)
LE SILLAGE DE LA BALEINE
Francisco COLOANE
Points 295 Pages
Résumé (Source édition Points)
Pedro Nauto, né de père inconnu, prend un mauvais départ : sa mère est retrouvée noyée, et, à treize ans, il doit se confronter à la violence du monde adulte dans les tripots de Puerto Montt. Rêvant secrètement d’aventures au grand large, de pêche miraculeuse et de monstres de légende, il s’embarque avec Julio Albarrán, un vieux loup de mer, aux commandes d’un baleinier qui fait cap sur l’Antarctique…
Mon avis.
Peut-on éviter, en lisant la seconde partie de ce roman, faire une comparaison avec le légendaire « Moby Dick ». ? En grande partie : Oui.
La première partie nous approche de la mer. On reste sur le bord en quelque sorte. On partage la vie des pêcheurs côtiers en début de XXème siècle. C’est un monde difficile, pauvre, injuste. Pour fuir ce monde, notre héros embarque à bord d’un baleinier. C’est la seconde partie qui approche alors du monde d’Herman Melville. Même si elle reste rudimentaire, dangereuse et cruelle, la pêche à la baleine s’est modernisée entre les deux récits. L’écriture de Fransisco Coloane trouve son terrain de prédilection tant elle nous emmène avec elle dans les mers froides de l’Antarctique. Le roman tient son intérêt dans ce voyage.
En parallèle de ces aventures de pêche et de mer, il y a une histoire, plus précisément un mystère, de famille qui passe totalement au second plan et qui aurait mérité d’être développé afin d’ajouter une touche de romanesque à ce roman. C’est mon petit bémol…
Mon émerveillement pour « Moby Dick » n’a aucunement influencé la lecture de ce roman qui reste une belle découverte ouvrant l’envie de relire cet auteur.
Ma note 4 / 5
Francisco COLOANE
Points 295 Pages
Résumé (Source édition Points)
Pedro Nauto, né de père inconnu, prend un mauvais départ : sa mère est retrouvée noyée, et, à treize ans, il doit se confronter à la violence du monde adulte dans les tripots de Puerto Montt. Rêvant secrètement d’aventures au grand large, de pêche miraculeuse et de monstres de légende, il s’embarque avec Julio Albarrán, un vieux loup de mer, aux commandes d’un baleinier qui fait cap sur l’Antarctique…
Mon avis.
Peut-on éviter, en lisant la seconde partie de ce roman, faire une comparaison avec le légendaire « Moby Dick ». ? En grande partie : Oui.
La première partie nous approche de la mer. On reste sur le bord en quelque sorte. On partage la vie des pêcheurs côtiers en début de XXème siècle. C’est un monde difficile, pauvre, injuste. Pour fuir ce monde, notre héros embarque à bord d’un baleinier. C’est la seconde partie qui approche alors du monde d’Herman Melville. Même si elle reste rudimentaire, dangereuse et cruelle, la pêche à la baleine s’est modernisée entre les deux récits. L’écriture de Fransisco Coloane trouve son terrain de prédilection tant elle nous emmène avec elle dans les mers froides de l’Antarctique. Le roman tient son intérêt dans ce voyage.
En parallèle de ces aventures de pêche et de mer, il y a une histoire, plus précisément un mystère, de famille qui passe totalement au second plan et qui aurait mérité d’être développé afin d’ajouter une touche de romanesque à ce roman. C’est mon petit bémol…
Mon émerveillement pour « Moby Dick » n’a aucunement influencé la lecture de ce roman qui reste une belle découverte ouvrant l’envie de relire cet auteur.
Ma note 4 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3560
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Francisco COLOANE (Chili)
Le passant du bout du monde
Petite autobiographie de l'auteur, connu pour etre un homme du Grand Sud. Sa naissance dans les iles Chiloé, son travail dans les immenses "estancias" (ranchs) de Patagonie, avec un étonnant passage sur la castration avec les dents des jeunes brebis. Puis le journalisme et l'écriture à Santiago ou ailleurs, les voyages, les rencontres.
On ne prend pas le meme plaisir avec ce livre qu'à la lecture de ses romans et nouvelles. C'est parfois brouillon voire ennuyeux. Coloane nous parle des sources d'inspiration de ses récits mais aussi de ses engagements politiques. Un ouvrage pour mieux cerner le bonhomme Coloane.
Note : 2,5/5
Petite autobiographie de l'auteur, connu pour etre un homme du Grand Sud. Sa naissance dans les iles Chiloé, son travail dans les immenses "estancias" (ranchs) de Patagonie, avec un étonnant passage sur la castration avec les dents des jeunes brebis. Puis le journalisme et l'écriture à Santiago ou ailleurs, les voyages, les rencontres.
On ne prend pas le meme plaisir avec ce livre qu'à la lecture de ses romans et nouvelles. C'est parfois brouillon voire ennuyeux. Coloane nous parle des sources d'inspiration de ses récits mais aussi de ses engagements politiques. Un ouvrage pour mieux cerner le bonhomme Coloane.
Note : 2,5/5
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1335
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Date d'inscription : 13/01/2011
Re: Francisco COLOANE (Chili)
LE DERNIER MOUSSE
Francisco COLOANE
Points 118 Pages
Résumé (4° de couverture)
Au début du siècle, la corvette Général Baquedano, voilier école de la Marine chilienne, quitte Talcahuano et se dirige vers le cap Horn. A son bord, Alejandro, un gamin de quinze ans embarqué clandestinement, va se frotter aux dures réalités de la mer et du métier de marin. Au bout du voyage, il découvrira une terre sauvage et belle, située aux confins de l'hémisphère Sud. Ce court roman d'apprentissage où se mêle l'épique de l'univers maritime et la beauté magique des paysages glacés, a conquis en Amérique latine un large public ; ce qui a permis à Alvaro Mutis, introducteur chez nous de l'oeuvre de Coloane, de considérer ce dernier comme " un nouveau Jack London "
Mon avis
L’histoire du jeune Alejandro, aussi belle soit-elle, n’est qu’un prétexte pour évoquer la mer, la vie des marins. Que c’est donc frustrant de s’embarquer à bord de la corvette Baquedano pour un si court voyage. Parce que tout est fait pour donner des regrets au lecteur. L’histoire est belle, l’aventure magnifique, les évocations palpables de réalité, l’écriture … bref on s’y croirait. Alors que pour les sujets touchant à la mer tout doit être lent, marqué de patience et de longues observations, et bien là : Non. A peine embarqué, vous êtes débarqué !! Quel dommage…
Je n’ai pu, pendant ma lecture, m’empêcher de chantonner un titre de Bernard Lavilliers : Maria Bonita. Chanson sur les récits et les légendes de la mer proche de ce roman. Je vous joins le refrain et vous incite à l’écouter dès que possible :
Mais c'est des histoires
Que raconte aux escales
Un marin en cavale
Qui a changé de nom
Mais c'est des chansons
De cordage et de toile
Mystérieuses et fatales
Rescapées des typhons
Ma note 3.5 / 5
Francisco COLOANE
Points 118 Pages
Résumé (4° de couverture)
Au début du siècle, la corvette Général Baquedano, voilier école de la Marine chilienne, quitte Talcahuano et se dirige vers le cap Horn. A son bord, Alejandro, un gamin de quinze ans embarqué clandestinement, va se frotter aux dures réalités de la mer et du métier de marin. Au bout du voyage, il découvrira une terre sauvage et belle, située aux confins de l'hémisphère Sud. Ce court roman d'apprentissage où se mêle l'épique de l'univers maritime et la beauté magique des paysages glacés, a conquis en Amérique latine un large public ; ce qui a permis à Alvaro Mutis, introducteur chez nous de l'oeuvre de Coloane, de considérer ce dernier comme " un nouveau Jack London "
Mon avis
L’histoire du jeune Alejandro, aussi belle soit-elle, n’est qu’un prétexte pour évoquer la mer, la vie des marins. Que c’est donc frustrant de s’embarquer à bord de la corvette Baquedano pour un si court voyage. Parce que tout est fait pour donner des regrets au lecteur. L’histoire est belle, l’aventure magnifique, les évocations palpables de réalité, l’écriture … bref on s’y croirait. Alors que pour les sujets touchant à la mer tout doit être lent, marqué de patience et de longues observations, et bien là : Non. A peine embarqué, vous êtes débarqué !! Quel dommage…
Je n’ai pu, pendant ma lecture, m’empêcher de chantonner un titre de Bernard Lavilliers : Maria Bonita. Chanson sur les récits et les légendes de la mer proche de ce roman. Je vous joins le refrain et vous incite à l’écouter dès que possible :
Mais c'est des histoires
Que raconte aux escales
Un marin en cavale
Qui a changé de nom
Mais c'est des chansons
De cordage et de toile
Mystérieuses et fatales
Rescapées des typhons
Ma note 3.5 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3560
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Re: Francisco COLOANE (Chili)
"Tierra del Fuego" Points 1995 180 pages
Terre de Feu - Sur le cheval de l'aurore - Comment mourut le Chilote Otey - Cinq marins et un cercueil vert - Cap sur Puerto Eden - Terres d'oubli - La partie imergée de l'iceberg - La bouteille d'eau-de-vie - Le constructeur du phare
La Terre de Feu, une région au bout du bout d'un continent qui n'en finit de s'effriter dans la mer, partagée entre le Chili et l'Argentine. Les hommes qui vivent là sont rarement arrivés par hasard. Le plus souvent, c'est la quête de l'or ou de l'aventure qui les y a poussés. La vie y est rude et pleine de danger pour qui veut y survivre; le climat est inhumain et ne facilite pas l'existence. S'y croisent marins, chasseurs de phoques, bandits de grands chemins, pêcheurs de moules (en plongée!), révolutionnaires, éleveurs de chevaux... Un temps, Francisco Coloane les a côtoyés.
Fils d'un capitaine baleinier, il a emmagasiné depuis son enfance, les récits des gens de mer et les histoires d'autrefois. Puis, l'expérience de sa carrière à visages multiples, mais toujours en lien avec le Grand Sud (il a été baleinier, contremaître dans un élevage de moutons, gabier sur un navire-école, explorateur, etc...), a forgé son imaginaire. Cette nourriture pleine d'humanisme, de réalisme en même temps parfois empreinte d'une touche de surnaturel, se retrouve dans ses romans et notamment dans ces neuf nouvelles. Puisant dans les légendes indiennes, les anecdotes de marins et ses souvenirs, il sait comme personne passionner son lecteur. L'homme et la nature, l'homme au sein de la nature. Chacun luttant contre l'autre, avec âpreté, cruauté même; mais les deux antagonistes sont indissociables. A savoir même qui est le plus cruel des deux... Car si l'homme, se croyant le maître, est capable de tuer pour une once d'or ou quelques pièces d'argent, ce sont les éléments indomptables qui imposent leur loi. Que ce soit sur la pampa ou sur la mer, jamais loin avec ces côtes tellement déchiquetées, c'est le vent, acharné avec ses bourrasques démentielles, et l'eau, sous toutes ses formes, neige, grêle, glace, qui règnent impitoyablement, modelant les tempéraments, usant les hommes qui doivent s'adapter ou mourir.
Histoires de marins, de chercheurs d'or, de cavaliers solitaires... Les pages auréolées d'une atmosphère parfois irréelle, sentent le poisson, le vêtement de cuir rêche toujours mouillé, la viande de mouton cuite au feu de bivouac. Ou la poudre à balles et l'odeur de sang qui s'ensuit.
Note: 4,5/5
Terre de Feu - Sur le cheval de l'aurore - Comment mourut le Chilote Otey - Cinq marins et un cercueil vert - Cap sur Puerto Eden - Terres d'oubli - La partie imergée de l'iceberg - La bouteille d'eau-de-vie - Le constructeur du phare
La Terre de Feu, une région au bout du bout d'un continent qui n'en finit de s'effriter dans la mer, partagée entre le Chili et l'Argentine. Les hommes qui vivent là sont rarement arrivés par hasard. Le plus souvent, c'est la quête de l'or ou de l'aventure qui les y a poussés. La vie y est rude et pleine de danger pour qui veut y survivre; le climat est inhumain et ne facilite pas l'existence. S'y croisent marins, chasseurs de phoques, bandits de grands chemins, pêcheurs de moules (en plongée!), révolutionnaires, éleveurs de chevaux... Un temps, Francisco Coloane les a côtoyés.
Fils d'un capitaine baleinier, il a emmagasiné depuis son enfance, les récits des gens de mer et les histoires d'autrefois. Puis, l'expérience de sa carrière à visages multiples, mais toujours en lien avec le Grand Sud (il a été baleinier, contremaître dans un élevage de moutons, gabier sur un navire-école, explorateur, etc...), a forgé son imaginaire. Cette nourriture pleine d'humanisme, de réalisme en même temps parfois empreinte d'une touche de surnaturel, se retrouve dans ses romans et notamment dans ces neuf nouvelles. Puisant dans les légendes indiennes, les anecdotes de marins et ses souvenirs, il sait comme personne passionner son lecteur. L'homme et la nature, l'homme au sein de la nature. Chacun luttant contre l'autre, avec âpreté, cruauté même; mais les deux antagonistes sont indissociables. A savoir même qui est le plus cruel des deux... Car si l'homme, se croyant le maître, est capable de tuer pour une once d'or ou quelques pièces d'argent, ce sont les éléments indomptables qui imposent leur loi. Que ce soit sur la pampa ou sur la mer, jamais loin avec ces côtes tellement déchiquetées, c'est le vent, acharné avec ses bourrasques démentielles, et l'eau, sous toutes ses formes, neige, grêle, glace, qui règnent impitoyablement, modelant les tempéraments, usant les hommes qui doivent s'adapter ou mourir.
Histoires de marins, de chercheurs d'or, de cavaliers solitaires... Les pages auréolées d'une atmosphère parfois irréelle, sentent le poisson, le vêtement de cuir rêche toujours mouillé, la viande de mouton cuite au feu de bivouac. Ou la poudre à balles et l'odeur de sang qui s'ensuit.
Note: 4,5/5
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Re: Francisco COLOANE (Chili)
TIERRA DES FUEGO
FRANCISCO COLOANE
Points 178 Pages
Résumé (4° de couverture)
Gauchos condamnés à la solitude, marins attachés au service de rafiots hors d'usage, insurgés en fuite, contrebandiers, chasseurs de phoques, tels sont les personnages qui peuplent les paysages grandioses et désolés de la Terre de Feu. Francisco Coloane restitue ainsi, dans toute sa puissance et sa fragilité, la condition de l'homme chilien et son combat chaque jour renouvelé pour dompter la nature cruelle de ce bout du monde
L’auteur, le livre et moi
Voici un auteur découvert grâce au forum et plus précisément lors du thème « Littérature Chilienne ». Preuve donc de l’intérêt de nos rubriques qui nous font découvrir de bons auteurs. Me concernant, Francisco Coloane en fait à présent parti. Le fait que ce livre soit au final un recueil de nouvelles entravera-t-il cette idée ?
Mon avis
…Mais c'est des histoires
Que raconte aux escales
Un marin en cavale
Qui a changé de nom
Mais c'est des chansons
De cordage et de toile
Mystérieuses et fatales
Rescapées des typhons…
Ces quelques vers sont issus de « Maria Bonita », une chanson de Bernard Lavilliers. Pour apprécier pleinement l’univers de la mer, de la Pampa Sud-Américaine ou encore de la cordillères des Andes dans lequel Francisco Coloane nous emmène à travers 9 courtes histoires, il m’a suffit de les lire comme j’écoute les chansons de voyage de Bernard Lavilliers. Il ne faut parfois pas aller plus loin, pour passer de bons moments…
Ma note 4 / 5
FRANCISCO COLOANE
Points 178 Pages
Résumé (4° de couverture)
Gauchos condamnés à la solitude, marins attachés au service de rafiots hors d'usage, insurgés en fuite, contrebandiers, chasseurs de phoques, tels sont les personnages qui peuplent les paysages grandioses et désolés de la Terre de Feu. Francisco Coloane restitue ainsi, dans toute sa puissance et sa fragilité, la condition de l'homme chilien et son combat chaque jour renouvelé pour dompter la nature cruelle de ce bout du monde
L’auteur, le livre et moi
Voici un auteur découvert grâce au forum et plus précisément lors du thème « Littérature Chilienne ». Preuve donc de l’intérêt de nos rubriques qui nous font découvrir de bons auteurs. Me concernant, Francisco Coloane en fait à présent parti. Le fait que ce livre soit au final un recueil de nouvelles entravera-t-il cette idée ?
Mon avis
…Mais c'est des histoires
Que raconte aux escales
Un marin en cavale
Qui a changé de nom
Mais c'est des chansons
De cordage et de toile
Mystérieuses et fatales
Rescapées des typhons…
Ces quelques vers sont issus de « Maria Bonita », une chanson de Bernard Lavilliers. Pour apprécier pleinement l’univers de la mer, de la Pampa Sud-Américaine ou encore de la cordillères des Andes dans lequel Francisco Coloane nous emmène à travers 9 courtes histoires, il m’a suffit de les lire comme j’écoute les chansons de voyage de Bernard Lavilliers. Il ne faut parfois pas aller plus loin, pour passer de bons moments…
Ma note 4 / 5
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