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Jean RASPAIL (France)

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Message  Invité Mar 10 Nov 2009 - 20:53

Sire (1991) >> Les purs et les forts

Jean Raspail a une place particulière parmi les romanciers français. Ses ouvrages sont à la fois des livres d'histoire, des fables modernes, des pamphlets, quelquefois des prophéties. Cela peut hérisser ! L'auteur aime mettre le lecteur dans une situation d'observateur de grands évènements portant signification, mêlant les destins individuels à ceux des nations. Il aime le catastrophisme, les situations cataclysmique, les zones d'effondrement, les trous noirs d'où remonte la lumière. Car le paradoxe de Raspail, c'est que tout se réduit à une poignée de personnes portant haut et loin leur idéal au milieu des tempêtes. Dans « Sire », l'auteur reprend le flambeau royal et imagine un descendant des rois de France se faisant sacrer à Reims une nuit de février 1999. Chez Raspail, pas de propos de cour, pas de flatterie, de concessions, d'altération de la politique royale avec les affres du temps. Il ne s'agit d'affaire qu'entre Dieu et le roi de France en vertu du mandat non écrit donné par le Ciel lors du sacre de Clovis. Il ne s'agit que du principe royal et de lui seul en dehors de toute considération de noblesse, hormis celle des purs et des forts.

Pharamond de Bourbon refuse de voir le monde actuel mais l'accepte tout de même en vertu de l'espérance qu'il représente dans un monde matérialiste, englué dans sa délinquance, son repli ethnique, sa violence, son consumérisme béat, tous « péchés » que l'auteur récuse et dénonce comme étant les nombreux cancers du pays. Pharamond n'est là que pour remettre les choses en l'état, maintenir le lien, prendre le flambeau à son tour, sans rien demander. Et dans sa quête, accompagné de peu de compagnons, on y croise une Eglise de France endormie dans le siècle, hormis un cardinal de fer ; un ministre de l'Intérieur tout puissant qui s'ennuie ; un homme d'affaire n'ayant plus rien à espérer ; un enfant qui attend un miracle. Tout se passe de nuit, dans le secret du monde.

Raspail en profite pour nous retracer avec émotion ce qu'il est advenu de la Sainte ampoule qui servait au sacre des monarques, nous replonge dans les affres de naissance de la République, au milieu d'un bain de haine qui valu le saccage des tombeaux des rois de France à la Basilique Saint-Denis ; enfin dans les protocoles et textes présidant aux sacres à Reims. Tout est réduit à l'essentiel, épuré du décorum boursouflé que pouvait procurer l'Ancien Régime. Raspail remonte au principe du sacre, dans le haut Moyen-Âge.

J'ai lu ce livre avec passion et émotion. Pas par sentiment royaliste (quoique, après cette lecture ...), mais parce qu'on y voit un jeune homme porté par un idéal qui le dépasse et qui accepte une charge historique. Bien entendu, Raspail ne cache pas ses sentiments royalistes mais il ne se place pas dans la complaisance vis à vis des descendants des Bourbons. Il vise le principe éternel des nations et de leur conservation à travers l'Histoire.

Un des très bons livres de Raspail.

Veilleur

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Message  Garanemsa Mer 13 Oct 2010 - 10:46

LES YEUX D’IRENE

Jean RASPAIL



Quatrième de couverture :

Dans le paisible mas provençal du romancier Pons, l’amour et le mystère ont soudain surgi

L’amour, c’est Aude et sa beauté rayonnante

Le mystère, c’est l’appel, venu d’un lointain phare breton, de Salvator, un vieil ami

Que fait-il là, si loin de l’abbaye d’Auvergne où il s’était retiré ?

Mais Salvator n’est-il pas depuis toujours une énigme ?

Hanté dès l’enfance par le portrait d’une inconnue au fascinant regard vert, il n’a cessé de la chercher jusqu’au jour où Irène lui est apparue

Pour son malheur

A-t-il renoncé à Dieu et repris sa quête insensée ?

Frédéric et Aude partiront vers lui, vers d’autres redoutables mystères

Les thèmes de l’amour charnel et de l’amour rêvé, ceux du temps et du destin s’entrecroisent ici dans un suspense subtil et troublant



On lit ce livre d’un trait, on ne peut pas s’arrêter, on part sur le réel puis l’irréel, le destin, les coïncidences, etc…..

Le passé rejoint le présent, certes ce n’est pas un thriller, mais une terrible énigme et l’on se pose des questions au cours de la lecture

4/5
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Message  géromino Lun 14 Nov 2016 - 10:06

"Qui se souvient des Hommes..."     Robert Laffont 1986   288 pages 


        Jean Raspail ressuscite la mémoire d'un peuple qui n'a suscité que mépris et maltraitance tout au long de son histoire. Cette peuplade qui vivait dans l'extrême sud du continent Américain, s'est éteinte avant la fin du XXe siécle. Ils se nommaient eux-mêmes Kaweskars -les Hommes-, on les a appelés parfois Pêcherais, et aussi Peuple des canots, mais sont plus connus sous le nom d'Alakalufs. A l'origine, leurs ancêtres vivaient bien plus au nord, mais constamment refoulés par des tribus hostiles, ils ont trouvé refuge dans le pire endroit qui puisse exister au monde: les canaux du Détroit de Magellan. Sans cesse battus par des vents cataclysmiques chargés de pluie glacée l'été, de grésil ou de neige l'hiver, ils ont appris à survivre coûte que coûte. Dans cet enfer liquide, c'est la mer qui leur a apporté les ressources de nourriture: baleine échouée, chasse au phoque ou à la loutre, récolte de ces grosses moules appelées cholgas, que les femmes vont chercher en plongée. Ils ont vécu comme au temps de leurs ancêtres du paléolithique, sans jamais avoir eu une quelconque volonté d'évolution.
         La rencontre avec les premiers découvreurs (Magellan en premier) fut pour eux un choc sans précédent et fatal à leur existence. Leur aspect repoussant (entièrement nus, ils ont pour tout vêtement une simple cape en peau de phoque) et surtout l'odeur infecte qui se dégage de leur personne (ils s'enduisent le corps d'une couche de graisse animale pour se protéger du froid) n'ont pas favorisé le contact avec les arrivants blancs. Les cinq cents années qui ont suivi n'ont été qu'une lente agonie du peuple Kaweskar. Incapables de s'adapter, rejetant toute idée de progrès, leur destin était scellé. Les maladies apportées par l'Homme Blanc, l'alcool, l'échec des tentatives de conversion à la religion, la prostitution, tout a contribué à la lente mais inéluctable disparition des Kaweskars.


         En 1951, lors d'un voyage en Terre de Feu, Jean Raspail a croisé un des derniers canots de ce peuple de la mer: 
   "Cette rencontre au carrefour des temps est le fondement de mon livre: quelques braises au centre du canot pour faire renaître le feu, deux femmes en haillons, un enfant triste, trois rameurs aux yeux d'outre-monde... D'avoir mesuré le fossé qui me séparait de ces malheureux m'en a justement rapproché".
         Ebranlé par sa rencontre, Jean Raspail s'est donc attelé à faire revivre ce peuple. 
         C'est un roman, sans en être un réellement; il mêle faits historiques et témoignages à un récit de fiction. Mais parfois, les anecdotes qu'il cite sont déformées. Dans l'épisode où un Révérend (qu'il nomme Watkin) tente de fonder une mission d'évangélisation, il fait mourir le missionnaire sous les coups cruels des Kaweskars... La vérité est tout autre: le prêtre s'appelle en réalité Matthews, et même s'il a été quelque peu malmené, il n'est pas mort à la mission, mais a été récupéré, durement éprouvé, par le Beagle (qui l'avait déposé là quelques mois auparavant). C'est Darwin, parti pour un voyage de plusieurs années sur le Beagle, qui relate l'événement dans son "Voyage d'un naturaliste autour du monde". Plusieurs anecdotes ont ainsi été grossies, ou déformées (l'histoire de la mappemonde de Benhaim) pour les besoins du roman. Je pense que la réalité, déjà suffisamment tragique, n'avait pas nécessairement besoin d'être à ce point exagérée. Ce livre, (je l'avais lu en 1990) m'avait fortement marqué et j'avais pris pour réels les faits présents. C'est en feuilletant l'ouvrage de Darwin il y a peu, que je me suis rendu compte de cette "entorse" à la réalité. Je trouve seulement dommage qu'il n'y ait pas de mise en garde de la part de l'auteur dans son court "avertissement à mes lecteurs" en début du livre.
Du coup, vachard que je suis, je revois à la baisse la note que je comptais lui attribuer:    Note: 3.5/5

_________________
                                                                                                                                                                              

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