Choga Regina EGBEME (Nigeria)

De : JoAnn_Kamar (Message d'origine) Envoyé : 03/09/2005 17:56
Je suis née dans un harem - Choga Regina Egbeme - L'Archipel - 294 p. (traduit de l'allemand)

► Voici l'autobiographie de Choga Regina Egbeme...
Sa mère Lisa, une Allemande Blanche (alors mariée et mère d'une fille), est tombée amoureuse d'un exploitant Nigérian, David.
Lentement, mais sûrement, Lisa divorce de son mari allemand et épouse David... devenant ainsi la première épouse Blanche de David. Et la trente-troisième.
Lisa a quarante et un ans lorsqu'elle donne naissance à Choga, la seule petite Métisse de la tribu, qui boîtera dû à un problème de hanche suite à un accouchement plus que périlleux...
Derrière les murs de la maison de David, où les appartements augmentaient à force de mariages, et le bruit à force d'enfants, Choga vit heureuse, insouciante, dans ce monde particulier et unique. Entre quelques unes de ses soeurs, avec trois autres de "ses" mamans, Choga, a une enfance paisible.
Jusqu'au jour où son père décide que Choga, seize ans, est enfin prête pour le mariage...
Si encore son mari était quelqu'un de bien...

► Au moment de la publication du livre, Choga avait 25 ans et son fils, Joshua, presque 6. Elle lutte contre le SIDA qui a fait ravage au harem, et dont elle et son enfant sont atteints...

► C'est un livre poignant. Malgré la surprise occidentale (même la mienne!), un harem de 33 femmes (et plus par la suite), il existe une harmonie presque parfaite dans cette famille atypique Nigériane, où le père, pasteur de sa propre Eglise, The Family of the Black Jesus (la famille de Jésus Noir) est unie et ne connait pas l'insécurité... tant qu'ils soient cloîtrés dans le harem... C'était un monde, un pays, avec des lois, des règles... Et il ne suffit que d'une énième épouse pour tout chambouler...

4/5

Jo Ann

Je suis née au Harem

Voilà un très beau témoignage sur un thème peu rependu (je trouve): la vie dans un harem.
Choga-Regina est née dans un harem au Nigeria, d'une mère allemande et d'un père nigérien très respecté et très souvent marié. Elle n'a pas choisit sa vie mais elle l'accepte puisqu'on lui a appris à le faire, sa mère, elle, avait choisit de quitter sa vie d'européenne pour vivre au harem, abandonnant ainsi sa première fille adolescente et son mari.

J'ai été choquée par le comportement de cette femme: comment est-ce qu'on peut choisir en toute connaissance de cause de cautionner ce mode de vie macho et primitif qu'est le harem, une prison pour femmes et enfants innocents!!! La préface du livre explique l'attitude de cette allemande par la recherche d'une union, d'un partage communautaire qu'on ne trouve plus chez nous, cela dit elle ne la comprend pas quand même, et moi non plus.
Elle s'est suicidée en choisissant ce mode de vie mais surtout elle à amputée la vie de sa fille et même celle de son petit fils... c'est scandaleux!
Choga-Regina est innocente et se voit mariée de force à une brute immorale qui la viole et lui transmet le HIV (comme à tout le monde d'ailleurs). Elle ne se dit pas malheureuse mais moi j'étais malheureuse pour elle en lisant son témoignage, ça m'a vraiment touché et j'ai senti une grande injustice et une grande tristesse durant la lecture, c'est très fort et émouvant.
En plus on y parle beaucoup de Dieu et pourtant je ne voit rien de pieux dans l'attitude de ces gens... bref je pourrais en parler des heures tant ces comportements me dépassent mais je vais simplement vous conseiller ce roman bouleversant qui nous apprend beaucoup de chose sur la vie dans un harem et sur tout ce qu'il faudrait encore changer sur cette terre pour que les femmes aient le droit à une vie.
Note: 4.5/5

On sent bien ta révolte. À quel époque se situe les faits racontés dans ce témoignage ?
Je le retiens, c'est vrai qu'on ne lit pas grand chose sur la vie dans des harems. Je crois bien n'avoir jamais rien lu sur ce sujet qui pourtant doit être très très intéressant !

Il me semble qu'à la fin du livre nous sommes en 1995 donc il c'est autour de 1975 que sa mère rejoint le harem. Je te le conseille vivement.