Maurice CAREME (Belgique)
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Maurice CAREME (Belgique)
Pour en savoir plus sur cet auteur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Car%C3%AAme
Maurice Carême est connu surtout des écoliers du primaire. Avec ses poésies simples, fluides, limpides, il fait la joie des récitations en classe.
Mais Maurice Carême n'est pas un poète mineur. Il a été consacré "prince en poésie" pour l'ensemble de son immense œuvre. C'était une
personne qui avait la poésie en lui, ne pouvait vivre sans et c'était son mode de vie. Il faut relire Maurice Carême pour son goût des pastels, des dessins esquissés, des photographies intimes. Carême ne peint pas des fresques, ce n'est pas Hugo ; il ne peint pas les tourments, ce n'est pas Baudelaire. Carême peint les simples gens, les oiseaux, les scènes de la vie quotidienne. Et c'est bien croqué, bien agencé et sonne comme le son d'une flûte. Il me fait un peu penser à Verlaine.
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Mer du Nord >> Avec des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Du recueil Mer du Nord, il n'y a rien à jeter. Le lecteur est immédiatement pris par le poète pour aller vers Nieuport ou Ostende, s'accroche aux bateaux, aux marins.
"Bientôt, nos femmes délaissées
Trouveront leurs lits bien trop grands.
Bientôt, nos femmes délaissées
Maudiront hunes et haubans"
En peu de mots, le poète exprime tous les sentiments de l'absence, tous les non-dits, tous les jeux de regard. Il exprime tout au long de ses
poèmes tout son amour de cette côte de la Mer du Nord, capture l'âme du vent, l'âme du peuple. Pourtant, Carême n'est pas un marin. C'est un
terrien pur et dur, attaché à son Brabant. Il faut lire pour cela son ultime poème de "Mer du Nord", Adieu :
"Mer, il faut bien que je te quitte,
Les jours tournent toujours trop vite.
Que nous nous soyons plu ensemble
Ne fait pas de doute, me semble.
Mais voilà ! Je suis du Brabant.
Le vent n'y souffle pas d'ahan.
Les champs de blé, seuls, ont des vagues
Où les hirondelles divaguent
Et les mares, seules, au pré,
Portent quelquefois un voilier,
Mais ce n'est qu'un voilier d'enfant
Qui glisse entre des joncs vivants.
Les étoiles sont, dans les trembles,
Moins nues sur l'horizon qui tremble,
Et puis, que voulez-vous ! C'est là
Que je suis né quand les lilas
Moins blancs que les bras de ma mère
Neigeaient au bord de la rivière"
Tout est beau chez Carême !
Veilleur
Maurice Carême est connu surtout des écoliers du primaire. Avec ses poésies simples, fluides, limpides, il fait la joie des récitations en classe.
Mais Maurice Carême n'est pas un poète mineur. Il a été consacré "prince en poésie" pour l'ensemble de son immense œuvre. C'était une
personne qui avait la poésie en lui, ne pouvait vivre sans et c'était son mode de vie. Il faut relire Maurice Carême pour son goût des pastels, des dessins esquissés, des photographies intimes. Carême ne peint pas des fresques, ce n'est pas Hugo ; il ne peint pas les tourments, ce n'est pas Baudelaire. Carême peint les simples gens, les oiseaux, les scènes de la vie quotidienne. Et c'est bien croqué, bien agencé et sonne comme le son d'une flûte. Il me fait un peu penser à Verlaine.
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Mer du Nord >> Avec des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Du recueil Mer du Nord, il n'y a rien à jeter. Le lecteur est immédiatement pris par le poète pour aller vers Nieuport ou Ostende, s'accroche aux bateaux, aux marins.
"Bientôt, nos femmes délaissées
Trouveront leurs lits bien trop grands.
Bientôt, nos femmes délaissées
Maudiront hunes et haubans"
En peu de mots, le poète exprime tous les sentiments de l'absence, tous les non-dits, tous les jeux de regard. Il exprime tout au long de ses
poèmes tout son amour de cette côte de la Mer du Nord, capture l'âme du vent, l'âme du peuple. Pourtant, Carême n'est pas un marin. C'est un
terrien pur et dur, attaché à son Brabant. Il faut lire pour cela son ultime poème de "Mer du Nord", Adieu :
"Mer, il faut bien que je te quitte,
Les jours tournent toujours trop vite.
Que nous nous soyons plu ensemble
Ne fait pas de doute, me semble.
Mais voilà ! Je suis du Brabant.
Le vent n'y souffle pas d'ahan.
Les champs de blé, seuls, ont des vagues
Où les hirondelles divaguent
Et les mares, seules, au pré,
Portent quelquefois un voilier,
Mais ce n'est qu'un voilier d'enfant
Qui glisse entre des joncs vivants.
Les étoiles sont, dans les trembles,
Moins nues sur l'horizon qui tremble,
Et puis, que voulez-vous ! C'est là
Que je suis né quand les lilas
Moins blancs que les bras de ma mère
Neigeaient au bord de la rivière"
Tout est beau chez Carême !
Veilleur
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