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John FANTE (Etats-Unis)

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Message  gallo Dim 2 Nov 2008 - 11:37

De : nimbus (Message d'origine) Envoyé : 16/03/2003 19:26
John Fante. "Demande à la poussiere" 1939.

Les grandes lignes:
L'histoire se passe dans les milieux populaires de Los Angeles, vers la fin des années30.
Arturo Bandini est un jeune homme qui rêve de devenir écrivain; Il a publié une nouvelle dans une revue de seconde catégorie, mais il tire le diable par la queue.
John Fante a connu à peu de choses près, les mêmes aventures que son héro!Les lieux décrits sont sordides, les personnages ont tous des personnalités compliquées, des existences difficiles, et ne sont pas forcément sympathiques.

On ne s'ennuie pas à la lecture, il y a beaucoup d'autodérision.
L'écriture est précise et agréable bien qu'atypique.
C'est tout de même un peu déprimant tous ces personnages de paumés!

Reponse
De : Mousseliine Envoyé : 17/03/2003 19:52
Alors Nimbus tu aimes les ambiances bizarres. Smile
est-ce que tu connais bien cet auteur? ça fait un bout que je veux lire Bandini est-ce que tu connais ce livre?

Réponse
De : nimbus Envoyé : 17/03/2003 21:24
Mousseline....Oui, j'aime bien changer de monde, et c'est pour cela que j'aime bien la SF, même si au niveau de l'écriture ce n'est généralement pas de la grande littérature.
Quoi que!
Pour John Fante, je crois que "Bandini " est son premier roman. Années 30.
J'ai l'intention de le lire, mais pas de l'acheter.
J'ai également "pleins de vie" sur ma table de chevet, mais apres une premiere tentative, je me suis arreté apres une quarantaine de pages.

"demande à la poussiere" c'est un univers différent, mais peu réjouissant: que des paumés, condamnés à rester des paumés car ils ne tirent aucune leçon des expériences de la vie!
Bref, J. Fante, essaie d'abord avec la bibli!


De : Laetitia-Anne Envoyé : 23/01/2004 14:44
John Fante : Demande à la poussière

L'histoire d'Arturo Bandini, jeune homme brillant, naïf, toujours enthousiaste, qui écrit depuis un hôtel minable du Los Angeles du début du XXe siècle.
Arturo, au hasard de ses périgrinations dans la ville, rencontre Camilla, dont il tombe amoureux, même s'ils passent leur temps à s'envoyer des méchancetés... Parfois extrêmement superficiel et suffisant, et parfois sensible et touchant, ce jeune rital qui vit en tirant le Diable par la queue, qui croit en son avenir, en son talent, est brillamment campé par l'auteur. L'écriture est riche, familière, enlevée, et même si l'histoire en elle-même est sans grand suspense, on se sent happé par cette grande force de vivre, cette générosité, par la poésie de ces mots. Un livre de jeune, pas pédant... assez rare pour valoir 4,5/5


Reponse
De : malaisepleineforme Envoyé : 16/03/2005 10:51
Lire Fante c'est marcher pieds nus dans la rosée du petit matin, c'est courir le long de digues incertaines, c'est retrouver les senteurs d'une fin d'après midi chez maman, ses draps toujours frais, sa voix qui vous berce lentement; lire Fante c'est une autre expérience qui vous laisse sur le bout de la langue comme une fragrance de pains d'épices.
Un début d'enchantement qui persiste bien après.


Reponse
De : louisemyheart Envoyé : 21/03/2005 12:39
hello
j'ai tous les Fante et aussi ses mémoires
"de sang froid " je l'ai et je le trouve remarquable
et Westlake, ça te branche?

De : Mousseliine Envoyé : 03/05/2005 00:19
Bandini, de John FANTE(10/18, 2002, 254 pages)
La famille Bandini vit dans une petite ville du Colorado. C'est l'hiver, ça va mal, le père étant maçon n'a pas de travail. En plus des parents, trois garçons, 14 ans, 12 ans et 8 ans. On peut supposer que l'histoire se situe dans les années 20, étant donné que John Fante est né en 1909 et que son oeuvre est en partie autobiographique. John Fante s'identifie à Arturo, l'aîné des garçons.

Un roman qui claque très fort, on vit intensément avec les personnages. Arturo, dans sa détresse est tour à tour tendre et méchant. Le père, Svevo, se complaît dans sa misère, il boit, courre les femmes. La mère, Maria, est pieuse comme ça ne se peut pas, bonnasse au point qu'on a envie de la secouer. Les deux plus jeunes, August et Domenico, nous tirent les larmes tellement ils sont innocents. J'étais souvent ambivalente face aux personnages, leur misère me faisait compatir et me les rendait attachants, mais leurs défauts et leurs excès sont tellement épouvantables que bien souvent ils me répugnaient.

Un livre qui procure un tas d'émotions négatives au point que parfois je devais m'arrêter pour laisser passer le motton - ce qui m'arrive très rarement.

Un auteur qui peut autant toucher le lecteur ne peut qu'être grand, très grand. C'est mon premier roman de John Fante et c'est aussi le premier roman de l'auteur, je me réjouis en pensant aux autres qui m'attendent. J'ai beaucoup aimé!

Note : 4.5/5
(Mousseline)
p.s. Si vous avez envie de découvrir l'oeuvre de John Fante, faut commencer par Bandini, qui est le premier roman d'une série quasi-autobiographique, Arturo Bandini revient dans chacun des livres de la série.


De : cuné Envoyé : 13/06/2005 13:07
John FANTE: Mon chien stupide (West of Rome)
10-18 Domaine Etranger 185 p. Traduit de l'américain par Brice Matthieussent

Le narrateur est un romancier qui n'écrit plus guère, l'inspiration le fuit. Pour subvenir aux besoins de sa -grande- famille, 4 enfants quasi adultes et une femme, une maison en bord de plage, des voitures, il écrit des scénarios qu'il reconnait mauvais. Sa vie lui échappe, ses enfants le déçoivent, il agite toujours l'éventualité de tout plaquer pour aller vivre en Italie, seul, pour s'échapper...
Déboule dans ce gâchis qui s'étiole un énorme chien qui cherche à copuler avec tous les mâles des environs.
On l'appelle Stupide, et il prendra sa place dans la famille où tout va mal....

Je suis un peu déçue je dois dire pour mon premier contact avec Fante. Je reste assez dubitative sur ce roman que je viens de lire, ce n'est pas mauvais, mais je n'ai pas retrouvé du tout l'odeur des draps de la Maman de LouisemyHeart ... ça ne m'a pas beaucoup parlé, pas touché mon imaginaire, pas vraiment fait sourire non plus...

Donc statu quo, je me ferai une meilleure opinion au prochain roman..

3/5


Dernière édition par Gallo le Dim 2 Nov 2008 - 15:01, édité 1 fois
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Message  gallo Dim 2 Nov 2008 - 11:42

De : Melisande5505 Envoyé : 12/12/2005 17:32
La route de Los Angeles, de John Fante

Premier roman écrit par John Fante et mettant déjà en scène Arturo Bandini, son héros récurrant, "La route de Los Angeles" est réfusée par les éditeurs et n'est publiée qu'en 1985, après la mort de l'auteur, grâce à sa femme.
Le style de John Fante est déjà là, aussi fort que dans ses romans suivants. Le personnage d'Arturo est aussi intense que par la suite, adolescent révolté, qui ne trouve pas sa place, ni dans sa famille, ni parmi ses collègues et qui se réfugie dans l'imaginaire voire dans l'affabulation, peut être d'une façon encore plus pathétique que dans ses romans suivants. Il manque peut être encore à ce premier roman l'art de dessiner autour du héros central d'autres personnages crédibles auxquels on s'intéresse et aussi une progression (le mot action serait vraiment impropre), il s'agit plutôt d'un collage de scènes successives. Mais bon, ce sont des défauts très mineurs, quand on pense que les éditeurs on pu refuser un livre pareil alors que des nullités sortent sans problème. C'est en plus vraiment passionnant de découvrir la génèse du personnage d'Arturo Bandini, la première ébauche faite par Fante, mais ce roman n'a vraimant pas qu'un intérêt documentaire, c'est un excellent livre.
3,75/5


De : Melisande5505 Envoyé : 12/12/2005 17:35
John FANTE: Bandini

Bandini est le premier roman publié de John Fante. Il met en scène son personnage d'Arturo Bandini, qui revient dans 4 de ses romans. Dans celui-ci Arturo a 14 ans. Son père Svevo est maçon et il a du mal à faire vivre sa famille. L'hiver où le travail est rare est particulièrement dur et les dettes s'accumulent. Sa mère Maria trouve la consalation dans la religion catholique. Arturo est plutôt solitaire, il semble avoir des difficulté à nouer des relations avec les autres, même avec Rosa qu'il présente pourtant comme sa petite amie.
Un livre intense, dans lequel l'enfance est loin d'être un paradis. Toute la compléxité des relations d'Arturo avec ses parents est restituée avec force. Cette façon qu'aura toujours son héros d'être en décallage avec les gens qu'il rencontre et le refuge qu'il aura dans l'imaginaire se mettent en place. Le personnage de John Fante est toujours solitaire, refuse la sentimentalité, même dans son histoire avec Rosa. Le monde est complexe et hostile, et Arturo sait d'instinct qu'il aura du mal à y trouver sa place et qu'il lui faudra se débrouiller seul.
4,25/5



De : Melisande5505 Envoyé : 18/12/2005 18:33
Le vin de la jeunesse / John FANTE
Christian Bourgeois, 365 pages

Il s'agit d'un recueil de nouvelles. L'univers de ces récits sera familier au lecteur de la trilogie ayant Arturo Bandini pour héros, ce sont toujours des variations sur le même thème en quelque sorte: le père est maçon , la mère bigote, le héros fréquente l'école catholique et l'argent manque...
J'avoue que j'ai été encore plus touchée par ces nouvelles que par les romans, il y a là une tendresse pour les personnages, une sorte d'apaisement et de douceur qui font que je n'ai pas pu quitter le livre une fois commencé. Peut être parce que le personnage principal est en quelque sorte en arrière plan, ses fragilités et son manque de confiance en quelque sorte estompés et les autres membres de la famille ou relations trouvent une part d'humanité; le père ou les religieuses ne font pas que distribuer des coups ou des punitions mais sont aussi des personnes avec lequel l'affection peut à l'occasion s'exprimer (et même si c'est difficile).
4,5/5


De : 2550Chimère Envoyé : 11/01/2006 19:41
LA ROUTE DE LOS ANGELES de John FANTE
Ed Christian Bourgeois éditeur; Trad : Brice Mathieussent

Résumé : Arturo Bandini vit de petits boulots pas très strimulants qu'il quitte souvent très vite. Il partage un appartement avec sa mère et sa soeur. Il lit beaucoup. Et puis un jour la vocation de l'écriture vient à lui.

Mon avis : on retrouve donc le Arturo Bandini quelques années avant les évènements de Demande à la poussière. avec toujours ce même style de narration, l''impression que le texte est sorti d'un coup de la plume de l'auteur sans aucune retouche. Et puis ce personnage qui vit mal ses origines italiennes et se rêve un avenir grandiose, on a envie de le suivre, on le comprend avec les tripes plus qu'avec la tête. Il est même tellement mal dans sa peau ce héros qu'il en devient antipathique. Sans compter que ce n'est pas si mal que ça que découvrir le comment du pourquoi d'une vocation littéraire.

Ma note : 4/5

BANDINI de John FANTE
Ed Christian Bourgeois éditeur ; Trad Brice Mathieussent

Résumé : chronique familiale des Bandini ou l'enfance du héros Arturo. La famille est pauvre et le couple Svevo et Maria Bandini vivent une crise qui pourraient bien briser la famille. Quant à Arturo il est amoureux...

Mon avis : Changement de ton et de style pour cette histoire où Arturo n'est pas le narrateur et n'est qu'un personnage parmi les autres. Ce sont ses parents qui tiennent la vedette. Car entre la pieuse Maria et son mécréant de mari, le torchon brûle. Chez les Bandini, la précarité, les ardoises qui s'additionnent, les préjugés sur les immigrés italiens, on connait, on le vit au quotidien, On découvre donc dans ce roman, les origines du héros de La route de Los Angeles et Demande à la poussière et le pourquoi de son caractère hargneux et ses rêves de gloire et de richesse.

Ma note : 4,5/5



De : Livrovore Envoyé : 27/04/2006 17:17
John Fante: Bandini

La vie d'un jeune immigré italien aux Etats-Unis, qui vit dans une famille pauvre, dans les années 30. L'écriture de Fante est torturée, confuse, sensible, comme l'esprit de ce jeune garçon, et tellement vraie...
A la lecture on ressent forcément la peur, la frustration, ou même le froid que ressent le personnage...

4/5



De : 2550Chimère Envoyé : 16/09/2006 21:14
MON CHIEN STUPIDE de John FANTE
Ed Christian Bourgeois/185p ; Trad : Brice Matthieussent

Résumé : Le narrateur écrivain raté reconverti en scénariste de films, marié et quatre enfants, pas très heureux en ménage et ses enfants ne lui sont pas franchement d'un grand réconfort, recueille un jour un chien baptisé Stupide. Il finit par s'attacher à cet animal alors que le reste de la famille n'en veut pas.

Mon avis : Je n'ai pas détesté, je n'ai pas adoré non plus. C'est un peu tiède. Certaines situations m'ont bien fait sourire par moment mais je n'ai pas retrouvé la force et l'incroyable verve de Demande à la poussière qui m'avait poussé à lire cet auteur et à aimer son écriture à la "je m'arrache les tripes" pour tout ressortir sur papier. C'est divertissant disons. Les personnages et leurs problèmes ne m'ont pas spécialement intéressés et le chien ma foi, et bien c'est un cas faut reconnaître mais bon, si vous voulez vraiment savoir ce que vaut John Fante lisez plutôt Demande à la poussière qui est une lecture viscérale (on aime ou on déteste, pas de juste milieu) bien plus consistante.

Ma note : 2,5/5


De : Adelaye Envoyé : 04/09/2007 15:30
BANDINI de John Fante

Arturo Bandini, 14 ans, est fils d’immigrés italien. Il vit à Rocklin dans le Colorado avec ses parents et ses deux jeunes frères. Il est en colère. En colère d’être pauvre, en colère d’être d’origine italienne, en colère d’avoir un visage couvert de tasses de rousseur. C’est un rêveur, à la fois rebelle et passionné. Un adolescent qui se construit, en portant sur ses parents et le monde qui l’entoure un regard tantôt plein de candeur et de tendresse comme celui d’un enfant, tantôt plein de désolation, de déception et de colère.

J’ai beaucoup aimé ce livre. On suit avec plaisir le récit de cet enfant râleur, à la fois lucide et naïf. Le style de John Fante, que je ne connaissais pas jusqu’à présent, m’a beaucoup plu. L’écriture est belle et simple, exactement comme j’aime. Je relirais sans doute cet auteur.

4/5
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Message  gallo Dim 2 Nov 2008 - 11:52

De : Mousseliine Envoyé : 24/11/2005 17:18
Une présentation du livre de décembre 2005 Demande à la poussière de John FANTE:

Quatrième de couverture
« On découvre dans Demande à la poussière une bourrasque littéraire qui conte les aventures d'Arturo Bandini, Rital du Colorado. Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l'Ouest sauvage. Elle se termine sur l'océan Pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. Arturo Bandini, c'est l'alter ego de John Fante, fils de maçon bouillonnant, arpenteur de la dèche, écrivain avant tout. Arturo Bandini, c'est aussi toute l'enfance de l'immigré italien, la misère, l'humiliation de la mère trompée, les raclées du père. Les romans de Fante sentent la chaleur écrasante ou le froid mordant, les routes interminables, les chambres d'hôtel moites et les amoureuses sensuelles. » - Sophie Cachon, Télérama

la révélation,12 août 2002
Commentaire de : bidulette (Qui suis-je ?) de Verdun
Lu en quelques heures une après midi d'avril,Demande à la poussière est devenu rapidement un roman culte pour moi . Je n'ai jamais lu ailleurs un style aussi débordant d'énergie, de métaphores inédites et pourtant parlantes, et de personnage aussi attachant dans sa complexité que dans ce roman. Evidemment, je me suis ruée sur le premier tome (Bandini) que j'ai adoré aussi. Depuis, j'ai lu la tétralogie entière et m'apprête à poursuivre la Route de Fante...Lisez Demande à la poussière, j'ai même converti un ami qui prétendait ne plus trouver de romans susceptibles de l'intéresser...

Spontané et attachant, 2 mars 2002
Commentaire de : Jean-Luc RAFFAELLI (Qui suis-je ?) de Paris
Avant tout, ce livre est remarquablement traduit, non que j'ai lu la version originale mais parce que le traducteur utilise un français riche et limpide.
Il en ressort un roman cultivé, attachant par la sincérité de son personnage et surtout par sa spontanéité. Ne vous attendez pas à découvrir un scénario où tout est prévisible, rien à voir avec les films de l'époque. L'écrivain est parfois naïf, parfois escroc mais la mort dans l'âme, chaque fois touchant par sa franchise devant l'ecriture, une sorte de Stephan Zweig où l'auteur parle en son nom.
Une approche très intéressante, dépaysante à souhait. Un livre touchant, l'un des plus beaux que j'ai eu l'occasion de lire.
--------------------------------------------------------------------------------


De : le_roi_pecheur Envoyé : 12/12/2005 16:27
John Fante - Demande à la poussière

Un livre, un écrivain …Et c’est nous, avec notre fichue « nature humaine », la bassesse, la grandeur d’âme, l’abnégation, le cynisme : tout et rien à la fois, pas de sens, nulle part pour soi, nulle part pour les autres. Zone (Apollinaire déjà). On traîne un peu vers le milieu du livre, sinon c’est bien la vie en tranches, bien serrées, juteuses comme il faut, à avaler une nuit de cafard, entre deux bières et la lune qui fout le camp. J’aime. Je déteste aussi. Qu’importe ? Dans les deux cas, même raison : c’est moi, et je crois, c’est nous.

Je parle toujours du style, à un moment ou un autre, et bien ici, il fait partie de l’histoire, il nous parle de ce qu’il dit….

C’est un roman qui se termine, qui termine non pas seulement son histoire, mais toutes les histoires. Point final, rien à ajouter. Cherchez pas l’espoir, le rose final, le miracle. Cherchez plus. Il a tout dit : « maintenant que j’ai écris mon livre, je peux mourir ».

4/5


De : Melisande5505 Envoyé : 12/12/2005 17:24
Demande à la poussière - John FANTE

Résumé: Arturo Bandini un jeune homme qui rêve de devenir écrivain, et qui d'ailleurs a déjà publié une première nouvelle est venu s'installer à Los Angeles. Il y survit tant bien que mal, entre la difficulté d'écrire, ses difficultés finacières, sa difficulté de relations avec les autres et avec lui même. Il fait la rencontre de Camilla, une serveuse mexicaine...
Mon commentaire: Résumer ce livre est en fait une tâche quelque peu vaine. Ce ne sont pas les évenements qui sont importants, mais la façon dont le héros, qui ressemble terriblement à l'auteur ressent et vit les choses. D'une sensiblité exacerbée, manquant de confiance en lui, essayant de donner une image valorisante de lui même d'une façon qui frise souvent le ridicule, se réfugiant dans l'imaginaire, le héros est humain, crédible de bout en bout. J'avoue que je n'avais encore jamais lu un livre de John Fante (j'ai des lacunes terribles en littérature américaine) et cela fût un véritable choc: un auteur qui arrive de parler de façon aussi authentique, avec un style bien à lui et qui lui permet de rendre d'une façon parfaite les états d'âme de son personnage. La fin du livre est bouleversante, lorsque Arturo se défait de toutes ses poses et essaie de sauver Camilla.
Je lirait de nouveau des livres de John Fante, et je remercie Mousseline qui a suggéré ce magnifique livre comme livre du mois.
4,25


De : Chantal5500 Envoyé : 12/12/2005 17:46
John Fante, DEMANDE A LA POUSSIERE :

Artura Bandini vivote à Los Angeles en essayant de devenir écrivain. Il a déjà publié une nouvelle "Le chien qui riait". Il attend un chèque de son éditeur pour pouvoir se nourrir et payer sa logeuse. Il va faire connaissance de Camilla, une serveuse mexicaine, et s'y prendre d'une bien étrange façon pour l'aborder, alors qu'il va en devenir fou amoureux....

Je comprends qu'on ait pu laisser tomber au bout de cinquante pages, il faut vraiment se mettre dans le style de l'auteur (surtout que je sortais d'un livre à l'écriture très classique), mais une fois lancé, le lecteur ne décroche plus! Un style d'écriture très, très personnel, accrocheur, une écriture "spontanée" qui coule et qui est pleine d'émotion et pleine d'un humour sacarstique, sauvage. Un héros qui a tellement besoin d'une femme mais qui ne sait pas les approcher, qui prend la vie comme elle vient, au jour le jour, et qui, malgré ses travers, est attachant. Et derrière cette histoire, une certaine façon de penser, et de voir la vie, une réflexion sur l'incommunicabilité des êtres entre eux...(il l'aime, elle ne l'aime pas, elle en aime un autre qui ne l'aime pas...)

Un auteur à connaître : 4/5


De : 2550Chimère Envoyé : 12/12/2005 20:56
DEMANDE A LA POUSSIERE de John FANTE
ed Christian Bourgeois éditeur/272 p ; Trad Philippe Garnier

Mon avis : Et bien moi j'ai adoré.
Petite tranche de vie : un samedi à la bibliothèque, je peux enfin me procurer Demande à la poussière de John Fante. Comme j'ai un peu de temps devant moi ayant déjà fait mes provisions de livres, je m'assois sur un fauteuil et je me décide à le commencer pour voir si j'accroche.
Et passé dix pages, je suis conquise, j'adore cette écriture très directe qui livre les émotions contradictoires du narrateur, son angoisse de la page blanche et d'auteur qui se désespère de percer, son angoisse tout court pour son avenir, ses sentiments amoureux et son très beau geste à la fin du roman, une merveilleuse dédicace d'auteur, un acte d'amour magique.
J'ai fini par le lire d'une traite et en entier dans la bibliothèque plutôt bondée un samedi. J'ai griffonné une petite critique et j'ai reposé le livre sur son étagère avec seule envie, lire un autre Fante. Mais j'étais déjà tellement chargée en livres. Tant pis, ce n'est que partie remise.

Ma note : 4,5/5



De : Cocotte8017 Envoyé : 13/12/2005 00:42
Demande à la poussière, John Fante

Los Angeles, fin des années 30, Arturo Bandini est un écrivain fauché. Il fera la rencontre de Camillia, il tombera amoureux, mais leur relation s'avèrera compliquée.
J'ai tant voulu apprécié ce bouquin qu'on qualifie de chef-d'oeuvre, mais j'ai été déçue. Je reconnais le talent de Fante, son écriture dense, l'ambiance sombre, lourde qu'il a su créer. Malgré ces qualités, je n'ai jamais réussit à m'imprégner de l'histoire, je me suis ennuyée. Les personnages ne m'ont pas semblés attachants, leur désespoir m'a laissé de glace. Je n'ai pas accroché et j'ai bien de la difficulté à dire pourquoi.

Vraiment dommage!

Ma note : 2,75/5
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Message  gallo Dim 2 Nov 2008 - 12:01

De : Mousseliine Envoyé : 13/12/2005 03:23
Arturo Bandini, 20 ans, vit à Los Angeles, il aspire à devenir un grand écrivain, mais
en attendant c'est la misère (après avoir lu ce roman, je suis pratiquement
dégouttée à l'idée de manger des oranges...). Il nage entre l'espoir et le désespoir et
comme l'on est souvent à 20 ans pas toujours raisonnable. Sa vie prend un autre tourment
le jour où une jeune serveuse croise sa route....

C'est un roman très intense, qui reflète la vraie vie, qui fait souvent mal parce que
tout est vrai, du moins on le croit parce que John Fante écrit comme tel, on est dans
la peau de son personnage. Rien de recherché dans l'écriture de Fante, parce que ça semble facile
tellement l'auteur maîtrise son art. Beaucoup d'émotions, facile à lire à condition qu'on accepte d'embarquer et qu'on sympathise avec John Bandini, ce qui était mon cas, j'étais ce Bandini, en tout
cas j'aurais pu l'être.

Certainement un incontournable dans la littérature américaine parce qu'il y en a peu
d'aussi accompli. Aucun défault, la perfection quoi! Bien plus qu'une histoire, c'est la vie!

note : 5/5


De : Papiillon_vole Envoyé : 13/12/2005 10:44
Demande à la poussière de John Fante

Arturo Bandini, fils d'émigré italien, a quitté son Colorado natal, pour tenter sa chance à Los Angeles, je dernier Eldorado de l'Amérique des années 30. Arturo n'a qu'une passion : écrire, qu'une ambition : devenir écrivain. Mais son rêve se heurte à une réalité bien difficile. Arturo n'a pas un sou, il erre dans les rues, fait des rencontres, crève de faim, rêve, tombe amoureux…

Pour moi, il s'agissait d'une relecture puisque j'ai découvert John Fante il y a près de vingt ans et que j'ai lu toute son œuvre. La relecture ne m'a pas déçue ! Cette littérature, c'est tout ce que j'aime parce qu'on sent que ça a été écrit avec les tripes ! Arturo Bandini, c'est le double de John Fante. Et Arturo, moi je l'aime ! Il m'émeut, il m'agace, il me fait rire avec ses contradictions, sa lâcheté et sa générosité, sa franchise, et surtout sa sincérité. Il ne triche pas, sauf quand il aime… Pauvre Arturo ! Il a tant de mal à aimer, et à exprimer ses sentiments. Et pourtant quelle tendresse il est capable de montrer pour tous ceux qui rament comme lui. Car John Fante nous dévoile une Amérique que l'on n'a pas l'habitude de voir. C'est l'envers du décor : hôtels minables, bars louches, piaules crasseuses. L'univers d'Arturo est peuplé de prostituées, de paumés, de solitaires, de tous les exclus du rêve américain. Lui qui a passé son enfance à se faire traiter de "rital", il les comprend et il les aime, ces damnés de la terre.

Et ce qui fait la force du roman, c'est bien évidemment le style puissant de l'auteur. Pour moi, c'est de l'émotion à l'état pur : tantôt poétique, tantôt trivial, tantôt lyrique, tantôt gouailleur, l'auteur sait jouer de toute une palette de nuances. C'est le genre de livre qui vous attrape dès le premier paragraphe et ne vous lâche plus jusqu'au dernier mot.

Ma note : 5/5



De : 2186Elfe Envoyé : 13/12/2005 12:00
Demande à la poussière de John Fante
Mousseline, je t'envoie un grand MERCI!!!!
C'est un livre que je n'aurais jamais lu s'il n'était pas proposé en livre du mois. Et puis les premières pages ont été difficiles, j'avancais difficilement, et j'ai même failli abandonné... Et puis, je me suis forcé, je voulais participer ce mois ci...
Alors, le personnage m'est devenue attachant, je ne lachais plus, j'ai beaucoup aimé. C'est un style d'écriture que je connaissais pas et une fois passé les premiers obstacles j'y ai adhéré totalement!!

Il est vrai que d'avoir lu du Paul Auster ensuite m'a rappelé le style de John Fante!!!
Merci encore!!!
Ma note: 3/5.

C'est une toute petite critique, mais je ne ferai que répéter ce qui a déjà été dit!!




De : clochette Envoyé : 13/12/2005 23:23
Avec un peu de retard...

Demande à la poussière de John Fante

Arturo Bandini, fort d'une première nouvelle publiée dans un magazine littéraire, débarque à Los Angeles avec son rêve de devenir écrivain.
Mais la vie de la grande ville avec ses chambres d'hôtel miteuses et toutes ses vies brisées, attirées là comme des papillons par les lumières de la cité, n'est pas aussi grandiose qu'il l'espérait. L'argent s'épuise et son génie créateur reste sec.

L'errance d'Arturo et les personnages qu'il rencontre sont à l'image de tous ces gens qui émigrent d'un coin perdu et miséreux vers un Eldorado imaginaire. Ce livre est triste et dur. Ca se lit bien, c'est fluide mais j'avoue que je ne suis pas vraiment emballée par ce genre de livre. Ca me met mal à l'aise, ce qui est certainement le but de l'auteur, d'ailleurs. Mais en même temps, je n'ai pas eu l'impression que ce livre était aussi fort que les critiques le prétendaient, que ce n'est pas un livre qui va me marquer, comme une impression de "déjà-lu".

Note : 3/5

Clochette


De : melodie74 Envoyé : 15/12/2005 16:23
John FANTE. Demande à la poussière. (v.o. Ask the Dust)272 pages.

Bandini est un jeune homme qui a publié une nouvelle dans une revue, et qui désire maintenant être écrivain. Il vit son rêve jusqu'au bout de ses doigts, et débarque à Los Angeles pour tenter sa chance.

Comme Mélisande le disait, ce ne sont pas les événements qui sont importants ici, c'est l'atmosphère, les émotions, la sensibilité à fleur de peau des personnages. J'ai adoré les réactions très "bipolaires" de Bandini. Par exemple, son excitation extrême lorsqu'il reçoit son chèque et part le dépenser en un après-midi et puis son moment de dégoût qui suit à son retour alors que son nouvel habit l'écoeure, etc. Le protagoniste nous sort des expressions touchantes, sincères, naïves, tordantes :
"Cinq cents dollars, Bon Dieu! J'étais carrément un Morgan. Je pouvais prendre ma retraite." (p.242)

(n.b. Question pour les Européens : c'est quoi un Morgan??)

Je pense que j'aurais préféré le lire en v.o., car j'ai beaucoup aimé le style direct et j'aurais encore plus apprécié la "vraie" plume de l'auteur et aurait pu outrepasser certaines traductions très européennes, mais comme Vénusia l'a dit, dans les bibliothèques de Montréal, bizarrement, on retrouve les livres de Fante qu'en traduction.

Ma note : 4/5

Mélodie

p.s. J'aurais bien aimé en savoir plus sur la nouvelle Le chien qui riait Est-ce qu'on en parle dans les autres livres de Fante? Papillon, toi qui a tout lu (chanceuse!), est-ce qu'on revient sur cette mystérieuse nouvelle?

Reponse
De : zaphod_0 Envoyé : 15/12/2005 16:47
Morgan?
Fait penser à la banque JP Morgan (pas spécialement européen ;-).
Il aurait aussi bien pu dire Rothschild ou Rockefeller.
Plein de chouettes critiques sur ce bouquin!

Reponse
De : Venusia Envoyé : 15/12/2005 16:49
Mélodie, les Morgan furent une famille prominente et richissime des États-Unis, qui se sont enrichis en créant des banques ou sur Wall Street ou qui ont fondé des chemins de fer, je ne sais plus, une famille un peu comme les Rockefellers et les Astors, riche comme Crésus à peu près.


De : louve-épine Envoyé : 17/12/2005 10:27
John Fante - Demande à la poussière
1939 - collection 10/18, 272 pages.

Arturo Bandini, ni veau, ni vache, ni même bon à donner le change, vit en Californie, loin de sa famille, espérant devenir un grand écrivain - d'ailleurs, il a déjà écrit une immense nouvelle dans la revue de son éditeur Hackmuth. Mais rien d'autre ne vient. Ni nouvelle, ni roman. Arturo s'ennuie, Arturo n'a pas d'argent.
Los Angeles va devenir le témoin de ses errances, de ses doutes, de ses amours échouées.

Mon résumé est très succint, mais ce n'est pas nécessaire de trop en dévoiler... De toute façon, il se passe peu de choses (même si on pourrait dire le contraire aussi...!). Ici, c'est le personnage et le style qui comptent : ce jeune gars, paumé, fauché, des rêves plein la tête pour pouvoir survivre, écrit (car c'est le narrateur du roman) d'une manière touchante, ça donne un nouveau genre, qui ouvrira la voie à bien d'autres (Bukowski est cité sur la quatrième de couverture).

J'ai vraiment bien aimé. C'est un style qui me plaît, je suis toujours touchée par ces figures d'errance dans une Amérique fatiguée, et Arturo Bandini joue les braves alors qu'il est surtout un grand sensible... C'est un livre très humain, avec d'autres beaux portraits de personnages qui se trimballent toutes leurs souffrances, quoi qu'ils fassent (Camilla Lopez, Vera Rivken...).
La fin est très belle aussi - une réussite, car comment pouvait-finir cette histoire qui ne se finit pas ?
Fante ne tombe jamais dans le pathos ("regardez les pauvres comme ils sont pauvres, regardez comme ils ont de quoi être tristes"), il y a toujours un souffle qui laisse croire que c'est possible de vivre, et peut-être même de vivre bien (même si...).
Et cette poussière, partout, dans les rues...

"Mais moi on ne m'aurait pas comme ça, parce que jamais on ne me trouverait dans un de ces bâtiments en briques. J'étais peut-être un trouillard, mais ça c'était mon affaire. Sûr que j'ai la trouille, je me disais, froussard je suis, c'est une affaire entendue, mais allez-y donc, bande de cinglés, soyez braves, faites les fiers à marcher sous ces grands immeubles. Vous y resterez tous. Aujourd'hui, demain, dans une semaine, dans un an peut-être, mais vous y resterez, et pas moi."

4 / 5


De : Thomthom1293 Envoyé : 22/12/2005 22:07
Joh Fante: Demande à la poussière

Fiiiiiiiiiiiouuuuu...je viens de terminer "Demande à la poussière", un authentique plaisir, mais comme j'arrive après la bataille je crains que l'essentiel n'ait été dit depuis longtemps.
En ce qui me concerne, ma seule déception est ne pas être parvenu à le trouver en version originale ! J'avais lu le recueil "The Wine Of Youth" il y a quelques années, c'était vraiment une expérience fabuleuse, une écriture aussi bouillonnante que raffinée...si je ne l'avais pas égaré dans un des mes innombrables déménagements je le relirais avec plaisir. J'ai totalement replongé il y a un an avec un texte au vitriol intitulé "The Orgy"...las ! je dois dire que revenir à Fante dans une version traduite m'a fait un drôle d'effet. Pour être précis : c'est le seul que je lis en français, par conséquent c'est celui que j'ai aimé le moins tout en n'ayant pas vraiment de point de comparaison.
Bon attention hein ! un Fante que j'aime moins ça mérite quand même une note de 4/5, y a pire !
Mais c'est sûr que si d'aventure je tombais sur le volume en vo, je relirais pour cette fois livrer une vraie critique.

Sinon, en ce qui concerne l'univers, ma foi, je la connaissais et l'appréciais déjà, je ne me suis pas vraiment senti dépaysé. Vos comparaisons sont toutes très judicieuses lorsqu'on arrive en queue de peloton et qu'on les lit bout à bout : Fante, c'est effectivement l'écriture d'Auster dans un univers à la Bukowski. Raccourci facile je l'admets, et pourtant si évident...la magie étant de concilier (dans mon esprit bien sûr puisque Fante est beaucoup plus ancien) deux auteurs en apparences si antagonistes. Alors bien sûr, j'ai beaucoup aimé "Demande à la poussière". Je l'ai lu vite, en me disant que tenais entre les mains un livre qui préfigurait (en 1939 !!!!) les "Last Exit to Brooklyn" et autres "Ham on rye"...sans doute aurais-je poussé la note au maximum si je n'avais pas lu longtemps avant ces deux livres sortis longtemps après (ça va je suis pas trop embrouillé là ?)

Ok ok...vous avez le droit de dire que pour cette critique là je me suis pas trop foulé : c'est entièrement vrai.
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Message  gallo Dim 2 Nov 2008 - 12:04

De : Garanemsa Envoyé : 04/07/2008 17:15
PLEINS DE VIE de JOHN FANTE - Full of live (titre en anglais)

Fante un scénariste américain dont je vous donnerais quelques renseignements.

Dans ce livre, c’est tout simplement un pan de sa vie, mis à nu, écrit lestement, mais d’une main de maître.

L’image de son père qu’il adore et qu’il déteste, et qui débarque au moment où il se pose des questions quant à sa paternité et à la difficulté du dialogue avec son épouse.

C’est aussi me semble-t-il une mini fresque de l’Amérique des années 50 ; la rencontre et la confrontation d’une génération arrivée à un certain statut social qui se trouve face à des parents émigrés, ayant travaillés dur, en comptant sous après sous. Des générations qui ont des difficultés à se comprendre et lui qui va engendrer une autre génération.

J’ai trouvé ce livre super intéressant et pour cela je lui met 4.5/5.



De : Garanemsa Envoyé : 04/07/2008 17:16
Biographie de John Fante

Fils d'immigrés italiens, John Fante naît en 1909 dans le Colorado.
Il commence à écrire à 20 ans. Il est publié pour la première fois dans la revue 'The American Mercury', dirigé par H.L. Mencken en 1932. Son premier roman Wait Unitl Spring Bandini est publié en 1938 puis vient Demande à la poussière puis Dago Red, un recueil de nouvelles.
Sa rencontre avec Joyce, une étudiante fortunée, éditrice et écrivain, qu'il épouse en juillet 1937 va lui permettre de s'adonner pendant de longs mois à ses deux passions, le golf et le jeu. Il trouve tout de même le temps d'écrire et d'éditer son plus grand succès commercial "Pleins de vie" dont la réussite financière lui permettra d'acquérir une maison à Malibu.
Le succès de sa dernière parution lui ouvre les portes d'Hollywood où il devient un scénariste important et reconnu ( 'Full Of Life', 'Jeanna Eagels', 'My Man and I', 'The Reluctant Saint', 'Something for a Lonely Man', 'My Six Loves' and 'Walk On the Wild Side').
De 1950 à 1956, John Fante vit sous le règne de l'abondance, il travail notamment pour la Fox et la MGM et sera nommé aux oscars du meilleur scénario en 1957 pour "Pleins de vie". Durant cette période il part également travailler à Rome et à Naples où se réveille en lui la nostalgie de ses origines italiennes.
Il est clair que pour Fante, prédominait surtout l'émotion et la précision des sentiments. Deux qualités qui en firent sans doute un des plus grands écrivains mais qui troublèrent beaucoup sa vie personnelle.
Après la naissance de son quatrième enfant, des dégradations importantes survinrent dans sa vie de couple et ses amis, même s'ils le décrivent comme quelqu'un de sensible, intuitif et drôle, ajoute qu'il était également impossible à vivre.
Aveugle depuis 1978, à la suite de complications de son diabète, il meurt le 8 mai 1983 à l'âge de 74 ans tout en ayant encore réussit à écrire "Rêve de Bunker Hill" en dictant le livre à sa femme Joyce.
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Message  Invité Jeu 30 Avr 2009 - 6:27

Je vois que John Fante a beaucoup d'amateurs.J'en suis,ayant lu la plupart de ses romans avec plaisir.Et j'aime tellemnt ces écrivains américains qui ont vécu leurs livres.Mon chouchou,bien qu'ils soient tous intéressants,Rêves de Bunker Hill.

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Message  Cyrielle Dim 28 Juin 2009 - 17:15

Mon chien stupide

192 pages

Quatrième de couverture:
« Si vous avez des idées noires, plongez-vous dans Mon chien Stupide. Vous en sortirez revigoré. Le nouvel avatar de Fante, alias Bandini, est un quinquagénaire, vivant sur le bord du Pacifique avec sa femme et ses quatre enfants qui le font tourner en bourrique. Il recueille un énorme quadrupède, Stupide, un chien étrange qui complète la maisonnée. C'est à la fois drôle, ironique, tragique, bouleversant et merveilleusement écrit. A lire de toute urgence. »

Mon avis: 4/5
Une lecture bien sympathique. Je compatis de la situation de ce pauvre Henry qui n'est vraiment pas aidé par ses 4 enfants tous aussi exaspérants les uns que les autres. Quant au chien, il est vraiment adorable, j'adore ses bêtes là et il m'a fait beaucoup rire, surtout son penchant pour les hommes. C'est une écriture simple sans blabla, je me tenterai bien par un autre livre de cet auteur.

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Message  Chantal Lun 29 Juin 2009 - 17:07

Je vais le lire, puisqu'il est dans ma Pal, et je m'en réjouis !
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Message  cecile Jeu 16 Juil 2009 - 8:56

Mon chien stupide

J'ai trouvé cette histoire finalement assez triste, le personnage Henry a l'air plutôt dépressif. Le chien n'est pas tellement amusant mais juste "spécial". J'imaginerai bien ce roman en feuilleton télé. Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé, j'ai trouvé que c'était assez original et le père m'a réellement inspiré de la pitié.

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Message  Chantal Mar 4 Aoû 2009 - 21:13

MON CHIEN STUPIDE : John Fante.
10/18 - 155 pages.


Henri est un ex-écrivain à succès, scénariste à ses heures quand il ne pointe pas au chômage. Il vit avec sa femme Harriet dans une grande maison à Point Dume, au bord du Pacifique, maison où sont souvent "de passage" leurs quatre grands enfants selon leurs envies ou leurs besoins....Alors qu'il rentre chez lui par une grosse tempête, il trouve avec sa femme dans leur jardin, une grosse boule de poil quasi morte. Un lion? Un ours? Non, un énorme chien, un Atika, qui va finir par entrer dans la maison et se vautrer sur le divan du salon et ne plus vouloir en descendre....

Eh bien moi, qu'est ce que je me suis amusée : avec les relations conflictuelles entre mari et femmes, entre parents et enfants (situations vécues), avec ce chien nommé Stupide au comportement souvent très sexuel à tendance homo, avec les réflexions désabusées, cyniques et souvent égoîstes du "chef" de famille qui rêve de l'Italie pour se refaire une vie. C'est le passage délicat où la famille éclate plus ou moins, où les enfants cherchent à partir chacune de leur côté et à se construire leur propre vie, et où les parents eux aussi doivent faire le point. C'est raconté sur un rythme enlevé, c'est souvent caustique, émouvant et très drôle. C'est plein de vie.
Un livre que j'ai déjà envie de relire rien qu'en en faisant la critique et un auteur que je continuerai à lire.

4,5/5
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Message  Lacazavent Sam 26 Mar 2011 - 16:05

Bandini de John Fante
Christian Bourgeois / 267 pages



John FANTE (Etats-Unis) 1075086_3046442


L'Arturo Bandini de Bandini est un gamin criblé de taches de son et couronné d'une tignasse en colère. Un râleur, désolé d'être fils d'une mère passivement amoureuse et bigote et d'un père maçon, violent, incertain et cavaleur. Amoureux d'une étoile filante et indifférente, sa petite camarade de classe à la santé fragile, haï par ses maîtres et pairs, Arturo passe son temps à détruire d'une main ce qu'il a construit de l'autre.



C'est un auteur que je n'aurais pas eu l'idée de lire sans le forum. J 'aurais vraiment raté quelque chose !
Pour une première lecture, j'ai commencé par le début, sa première œuvre "Bandini". Quel découverte ! J'ai énormément apprécié ce livre, l'écriture est magnifique, John Fante possède une très belle plume. Dans ce roman les points de vues se mêlent, tous les personnages s'expriment, leurs relations sont faites de conflits et d'amour un mélange surprenant à l'origine de tous les rebondissements. Ils sont incroyablement vivant, on a presque le tournis à suivre cette famille.
Une très très belle découverte.

4,75/5


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Message  Lyreek Ven 11 Nov 2011 - 13:45

John FANTE (Etats-Unis) Bandin10

Bandini - John Fante
10/18 - 272 pages

Dans les années 20, aux Etats-Unis, Svevo Bandini est un immigré italien qui vit dans la misère avec sa femme Maria et ses trois fils.

Déroutant au premier abord! J'ai eu un peu de mal à me faire au style de Fante, très réaliste, si intense que ça en devient parfois glauque par moment.
Mais heureusement je me suis vite attachée à la famille, à la pauvre Maria qui voit son mari s'éloigner, aux enfants... J'ai été happée dans leur univers, le manque d'argent, l'envie de devenir américain tout en restant attaché à ses racines. Chaque personnage est extrêmement bien décrit, tout en nuances et en ambiguïtés. Ils ne peuvent laisser indifférent, particulièrement le personnage du père, pour lequel je n'ai pas beaucoup de sympathie vu sa façon de traiter sa famille, mais pourtant il a un côté attachant.
J'ai refermé le livre curieuse de savoir ce qu'il adviendra de cette famille. Il semble que d'autres romans de Fante mettent en scène Arturo, il faudra que je les lise.

4/5

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Message  Dkois Mer 19 Juin 2019 - 17:08

REVES DE BUNKER HILL
John FANTE
10/18 183 Pages
 
Résumé ( 4° de couverture)


" Dans Rêves de Bunker Hill, Arturo Bandini a grandi. Le voilà scénariste. On croisera Sinclair Lewis et Nathanael West, des femmes faciles et des producteurs bornés. On appréciera également un romancier rare, doué, musical en diable. John Fante ? Un grand bonhomme. " 
Eric Neuhoff, Figaro Magazine.
 
Mon avis :
 
  Ce 4° de couverture n’est pas très révélateur du contenu de ce livre. Je vais tenter de mieux vous le faire découvrir.
 
Tout d’abord pour les non-initiés aux romans de John Fante (quel dommage pour eux, mais il n’est jamais trop tard), Arturo Bandini est un personnage récurent de son œuvre. Ses aventures sont fortement inspirées de la vie de l’auteur lui-même. On peut donc parler d’autobiographie romancée. Ecrivain en devenir, ou toutefois convaincu qu’il l’est, Arturo Bandini nous fait vivre ses aventures tumultueuses. 
 
Concernant plus précisément  ce « Rêves de Bunker Hill », John Fante règle ses comptes avec les milieux littéraires et cinématographiques. Le jeune Bandini, aussi ambitieux que maladroit traîne sa misère parmi les éditeurs peu scrupuleux, les cyniques scénaristes Hollywoodiens et bien sur les jolies filles. Le tout pour un procès sans concession de cette population Hollywoodienne surfaite et détestable.
C’est un portrait frais et léger d’un monde sans scrupule et sans foi qui se lit avec délectation. 
 
Pour situer la thématique et le style, Fante, c'est du  Bukowski « light ». Pour ceux qui aime ce cher « Hank » ou pour ceux qui pensent que celui-ci va trop loin dans le libertinage littéraire, alors John Fante est pour eux !!!
 
Bref : De la bonne littérature Américaine !!!
 
Ma note 3.5 / 5

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Message  Le petit montagnard Mar 11 Fév 2020 - 17:01

La route de Los Angeles
Edition Chirstian Bourgeois, 250 pages

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Tribulations tragi-comiques de Arturo Bandini, un fils d'immigré italien, à Wilgminton, quartier populaire de Los Angeles. Il essaie de faire vivre sa mère et sa soeur en prenant des petits boulots sur les quais du port et dans les conserveries de poisson. Ses rêves de gloire et de mégalomanie pallient la misère de son existence, sa sollitude et ses désirs inassouvis.

Ce 1° roman de John Fante, écrit en 1936 et 1939, n'avait pas été publié car jugé de trop mauvais goût, trop provoquant. Effectivement, le style est assez déroutant. On découvre Arturo Bandini, l'alter-égo littéraire de l'auteur, qui sera popularisé par les romans suivants "Bandini" et "Demande à la poussière".


Dernière édition par Le petit montagnard le Dim 29 Nov 2020 - 8:54, édité 1 fois
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Message  kattylou Mer 13 Mai 2020 - 8:19

John Fante Bandini
Sans le confinement et l’envie de faire descendre ma PAL ce roman y serait resté un moment ! Dés les premières pages j’ai aimé le ton de l’auteur et ses personnages .Ecrit en 1938 ce roman raconte une tranche de vie d’une famille pauvre d’origine Italienne fraichement imigrée .Le père Svevo Bandini né dans les Abbruzzes , impulsif , bellâtre et coureur de jupons. La mère dévouée à ses enfants , bigote, amoureuse et soumise à son mari . Enfin les enfants Arturo August et Fédérico , trois garçons au caractère différents mais on suit surtout c’est Arturo l’ainé , un garnement rebelle qui rêve de sortir de sa condition d’italien pauvre , un double de l’auteur .
Je ne connaissais pas John Fante une belle découverte merci Awara
4/5

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Message  lalyre Mer 13 Mai 2020 - 16:17

Je note ce livre, merci Kattylou flower
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Message  Le petit montagnard Lun 14 Déc 2020 - 11:07

Bandini

Quelques mois en hiver de la vie d'une famille d'immigrants italiens dans une petite ville du Colorado. A cause de la neige, le père Svevo ne peut plus exercer son travail de maçon jusqu'au printemps suivant (d'où le titre original du roman : "Wait until spring"). Il traine en ville et rencontre une belle bourgeoise qui a des menus travaux à réaliser chez elle. Pendant ce temps, son fils Arturo, ado révolté, vit mal la pauvreté de ses parents et s'imagine sans cesse une vie meilleure.

Un petit roman qui décoiffe, dans un style simple et direct. 

Note : 4/5
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