Candace BUSHNELL (Etats-Unis)

De : JoAnn_Kamar (Message d'origine) Envoyé : 2005-11-25 04:40

►Sex & The City, de Candace BUSHNELL (je ne mets pas plus de précision car j'ai lu une édition portugaise...)

► L'auteure (et narratrice) est chroniqueuse du New York Observer. Et ce livre regroupe quelques 25 chroniques sur la sexualité des New Yorkais de Manhattan. C'est l'âge de la non-inocence.

► Bon...
Je regardais de temps en temps la série. Particulièrement la dernière saison, que j'aime voir les derniers épisodes de tout ce qui se passe.
Mais à celles qu aiment vraiment la série (comme ma soeur), ne pas s'attendre à lire ce livre et rencontrer Carrie - la chroniqueuse -, Miranda - l'avocate terre à terre - , Samantha - la businesswoman nymphomane - et Charlotte - galleriste fleur bleue -.
Par contre, il y a bien une Carrie (amie de la narratrice) qui est écrivain, une Miranda qui travaille pour le cinéma et une Sam Jones qui déjà dans la fleur de l'âge.
On voit bien que le croquis de la série était fait. La deuxième partie du livre, on parle plus de Carrie et de Mr Big (qui ont une relation durable, stable, sérieuse, pas en cachette comme dans la série) que de la narratrice elle-même.
Ce livre parle des coutumes de "pipoles" de Manhattan, qui font la tournée des bars (toujours les mêmes), qui se croisent et se recroisent à Manhattan et ailleurs. Où un groupe par en vacances, le reste de la jet-set se sent obligée de les suivre, les fêtes à gogo, les Margueritas aussi, les lignes de coke et les joints sont consommés comme des petits pains. Et bien sûr, le livre ne parle que de sexe et de désamour.
Car c'est bien connu, à Manhattan, impossible de se marier. Pour cela, il faut sortir de Manhattan et aller dans les banlieues avec les belles maisons et jardins. C'est là qu'on peut avoir des enfants.
Tout le reste, on couche à droite et à gauche, les hommes importants "modelizers" avec les jeunes mannequins fraîchement débarquées de la province, les belles filles avec les hommes riches car elles ont besoin d'argent - ce sont les gigolas (le terme n'est pas dans le livre) -, les rencontres les plus étranges les unes que les autres dans les toilettes des bars à la mode...
En gros, Candace Bushnell parle de ses amis et de ses rencontres (n'oubliant pas que ce sont de réelles chroniques, et quelques noms ont été modifiés dans les articles), que tous ont un mal qui leur ronge: après la trentaine, comme se marier? Qui veut se marier avec une fille qui a déjà fait la moitié de Manhattan? Après la trentaine, c'est quasiment impossible aux célibataires de se marier et de se faire payer appartement, pension alimentaire, bijoux et autres lorsqu'elles ont passé la date de péremption et que leurs amants cherchent une femme plus jeune, plus belle. Et si possible, plus bête. La conversation les fatigue.
Tout le monde veut une relation stable sans se l'avouer, fatigués des rencontres d'un soir. Mais quand ils en ont, la font capoter quand ça commence à réellement paraître durable et reparte à autre chose.

Enfin... à lire avec modération si on ne veut pas voir le reste de la population mondiale par l'oeil et point de vue de la jet-set de Manhattan (car c'est plutôt "Sex & the Manhattan system"), sinon on angoisse avant l'heure. Sex & drugs pour tous les goûts... (il manque le rock'n rool, mais il n'y en pas...)
Mais il y a quelques passages franchement drôles, alors c'est pas si terrible que ça...

2.5/5

Jo Ann




De : louveloba Envoyé : 2006-05-30 14:21

Lipstick Jungle, 2005

Bon, je l'ai terminé hier, et ce soir au moment de vous le présenter, hmm, j'avais oublié le titre et j'ai dû faire une petite recherche sur internet... Ce qui résume assez bien l'impression que m'a faite le livre, euh, aucune.
Victory Ford, "fashion designer", Nico, rédactrice en chef d'un grand magazine, et Wendy, productrice de cinéma, sont les meilleures amies du monde dans cette jungle qu'est Manhattan. La quarantaine, mariées et mères de famille pour les 2 dernières, elles s'apprêtent à vivre les pires et les meilleurs moments de leur vie, en vrac: divorce, amants, Oscars, trahison professionnelle, oh-mon-Dieu-je-suis-au-bord-de-la-banqueroute, etc, etc...

J'ai franchement fait un effort pour le lire, et n'en ai pas retiré de plaisir immense; je ne le recommanderai donc qu'à ceux que la jet-set fascine (et encore).

Ma note: 1,5/5

Sex & the City de Candace BUSHNELL (Albin Michel)
278 pages

Jo Ann m'ôte une épine du pied. Son résumé est à la fois détaillé et précis de ce qui occupe cet ouvrage. Sxe and the City se décompose en deux parties : les chroniques de la vie new yorkaise, les us et coutumes de la jet-set de Manhattan d'un côté. Les péripéties de la vie amoureuses d'un groupe d'amies ayant toutes réussies professionnellement, mais en échec amoureux de l'autre.

Oubliez ici narration, description, style, métaphore, psychologie des personnages ; faites places aux bavardages, dialogues sans intérêt (et à vous perdre royalement tant ça mène nul part), personnages creux (je n'ai jamais vraiment su qui était qui, il faut quand même le faire en près de 300 pages !!!). Bref on s'aperçoit très vite que Candace Bushnell est victime de déformation professionnelle, elle écrit ses romans comme ses rubriques de magazines. Les intitulés de chapitres n'ont pas de sens (genre mettons un titre parce qu'il faut en mettre un) ; les intertitres tous les 4 paragraphes qui n'éclairent pas du tout l'intrigue (si on peut parler d'intrigue). Si Helen Fielding a eu l'idée originale de donner à Bridget Jones une allure de journal, Bushnell en revanche passe complètement à côté avec son roman genre magazine.

Alors, j'ai repris espoir en m'attaquant à la 2e partie du roman. Quel gâchis ! Les personnages sont superficiels, leurs conversations sans intérêt et on finit par les trouver franchement ridicules. Et pourtant des protagonistes fashion victims, d'un certain âge, en quête d'amour... ont eu fière allure sous d'autres plumes (cf Kinsella (Accro du shopping), Weinsberger (Le Diable s'habille en Prada),...) Ben oui ! Mais là non. On nage dans les "Mais je t'aime, pourquoi tu ne me le dis pas ? - Mais je ne sais pas... - Mais je t'aime"...
Au secours !!!

Alors que conclure ?
Qu'une chroniqueuse n'est pas forcément romancière ; que des dialogues à l'infini comblent les pages mais ne constituent pas forcément une histoire ; qu'à trop fréquenter la jet-set new-yorkaise on finit par croire que les lecteurs du monde entier vivent à Manhattan ; qu'à la plage entre bronzer et lire "Sex and the City", plutôt deux fois qu'une, vous la jouez pas grand lecteur, bronzez !

Ma note 1/5 (ma générosité me perdra...)

Je te félicite Cafrine pour l'avoir fini et nous avoir donné une critique qui nous dissuade d'essayer de le lire !
(Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, ayant déjà essayé... )

Merci Shan Ze, c'est surtout pour éviter à d'autres de jeter de l'argent par les fenêtres ou de suciter une Super Panne de lecture !

Oh la la ! Ce doit être vraiment affreux comme lecture !

Je confirme Louva !

Quand on ne lit pas ta critique Cafrine, le livre est quand même attirant, en tout cas moi ça m'attirait. Je faisais un rapprochement avec Maupin et ses chroniques de San Francisco....

Mais après ta critique, malgré ma curiosité, je vais laisser tomber.

Alors merci... tu m'as fait sauver de l'argent et beaucoup de temps.