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Eric FOTTORINO (France)

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Message  gallo Lun 3 Nov 2008 - 17:22

De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 29/03/2004 18:06
Eric Fottorino - "Caresse de rouge "
Gallimard, 138 pages

Pas encore parlé de cet écrivain ??? mais vite ! Eric Fottorino vient de publier un petit roman qui fait du bruit de librairie en librairie, et cela grâce à qui ?... aux lecteurs et au talent de l'auteur !!!

Vraiment ce livre a pesé sur mon coeur, je l'ai senti si lourd !!! Pourtant l'histoire n'est pas un étalage d'émotions morbides ou exacerbées, non... Toute la beauté de cette histoire est justement la justesse des sentiments contenus, la pudeur du narrateur et la bouleversante confession de cet homme qu'on devine déchiré, écorché à jamais. J'ai lu ce livre d'une traite, pourtant je devais m'en échapper car j'étais bouleversée page après page. Pourquoi je me laisse emportée par tous ces mots? après tout, ce n'est qu'un roman ! Et bien, sans doute la grande force d'Eric Fottorino est d'inclure son lecteur dans l'histoire de Félix, responsable d'une agence d'assurances, homme sans histoires et sans relief. D'abord on plonge dans ce livre qui s'ouvre sur l'incendie d'un appartement où vivaient seuls une jeune femme et son fils de huit ans. Mais ces deux personnes ont disparu et tous les propos farfelus courent à leur encontre. Félix s'intéresse étrangement à cette affaire, de manière presque obsessionnelle. On suppose qu'on va le suivre dans son enquête. Et bien non. Au détour d'un chapitre, on apprend le drame de cet homme et lentement on s'immerse dans son histoire. Félix devient un être non plus de papier, il nous apparaît cruellement vivant, même si au fond de lui on sait qu'il se consume à petit feu... S'ouvre sa bouleversante confession du papa qui a élevé son petit garçon pendant deux années, loin d'une maman qui avait volontairement pris son envol dès que l'enfant serait en âge de marcher. On lit cet homme dévoué, qui en fait trop pour son garçon -- et se le voit reprocher. Mais en fait-on trop pour un petit bonhomme qui nous regarde avec des yeux d'amoureux et qui réclame tous les soirs sa maman ??? je ne pense pas.

Ce livre nous transporte, nous bouleverse, nous écorche. Sa lecture nous transperce et nous marque pendant longtemps. Merci pour cette belle lecture, monsieur Fottorino.

Gallimard, 138 pages,

Absolument bouleversant !!! ça mérite largement un 5 / 5 !!
Clarabel


De : Flo7717 Envoyé : 02/08/2004 17:33
Eric Fottorino - "Caresse de rouge "

C’est un livre a priori assez intéressant mais qui ne m’a pas touché. Pourtant le sujet est émouvant en soi : l’amour d’un père pour son petit garçon à qui il sert également de mère. Sa tristesse insondable depuis la mort de cet enfant et le dévouement sans borne dont il fait preuve envers son enfant sont intrinsèquement touchant (et quelle révolte quand une directrice d’école ose dire à Félix qu’il devrait mettre plus de distance avec son fils ! Aurait-elle eu la même démarche s’il s’était agi de la mère ?). Les hommes ont désormais le droit de montrer leur amour pour leur enfant et leur sensibilité en général et c’est tant mieux. Mais le style de Fottorino est très banal et n’a pas réussi à me remuer. Ce roman est basé sur de belles choses mais il m’est passé par-dessus la tête. Quand la fin s’est dessinée, je l’ai deviné, à mon plus grand regret : quelle horreur ! Elle gâche définitivement le livre. J’ai détesté et Félix et Fottorino.

Note : 2.25/5



Réponse
De : kyge13 Envoyé : 20/09/2004 11:14
Le nouveau livre de Fottorino est un régal ! A lire et à relire, tellement il est riche en images et sensations !
Il s'agit du roman "Korsakov".... Une pure merveille !



De : Felindra2775 Envoyé : 08/05/2005 09:09
"Caresse de Rouge" de Eric Fottorino
Gallimard 137 pages

Résumé :
Le jour où Colin a fait ses premiers pas au milieu du salon, entre la table basse et le canapé, Marie est partie. Elle a laissé son enfant avec Félix. C'était entendu comme ça. Ensemble, le père et le fils se sont inventé une famille en convoquant dans l'appartement désert des ombres chinoises, des personnages de dessins animés. Colin a grandi et Félix avec lui. Lorsque Colin a réclamé sa maman, Félix a dû trouver des réponses, tout seul.

Mon avis :
Félix nous fait revivre avec émotion, par flashs et images les souvenirs entre son fils et lui. Ce livre court, facile à lire est fait de petites phrases mises bout à bout. Le style est clair et précis, limpide. Bien que cette relation soit touchante, je n'ai pas ressenti la petite émotion qui fait que pour moi ce livre a un plus. C'est bien, oui, mais il manque quelque chose, et je ne sais pas quoi. La fin m'a beaucoup surprise. Je ne m'y attendais pas du tout. Je suis contente de l'avoir lu mais sans plus.

3/5

felindra


De : Teddybaer43111 Envoyé : 08/05/2005 21:20
CARESSE DE ROUGE D'ERIC FOTTORINO
Mon avis:
Curieux, tres curieux livre. C'est ecrit comme si l'ecrivain avait
recu dix neuf telegrammes et les aurait mis en chapitre dans un ordre bien a lui
et nous lecteur on doit digerer ceci et se dire que c'est un livre. Drole d' idee,
surtout que histoire en elle-meme se tient, mais j'ai eu l'impression de passer mon temps avec un alliene. Desole, j'ai peut-etre passe a travers son histoire.

1/5
Teddy

Réponse
De : Felindra2775 Envoyé : 09/05/2005 17:19
Clarabel, je suis quand même contente de l'avoir et je retenterai sûrement un autre de lui, juste pour voir si c'est différent.
Quant à Teddy, je lui ai dit que ça ne lui plairait pas. Je lui avais même conseillé de ne pas faire de critique. Mais voilà. Il n'écoute rien, à mon grand désespoir.
Et tu connais les hommes
felindra


De : Felindra2775 Envoyé : 23/05/2005 08:59
"Un territoire fragile" de Eric Fottorino
Stock 166 pages

Résumé :
Réfugiée anonyme dans les nuits glaciales de Bergen, Clara Werner a fui l'aveuglante lumière et le soleil écrasant de la médina de Fez. Sur sa route chaotique et malheureuse, Bergen est la dernière étape avant le pôle, l'extrémité du globe, la limite de sa géographie intérieure. Comme cette vieille terre ravinée aux entailles profondes, le corps de Clara est le reflet des meurtrissures de son histoire. Marquée par les bras qui ne l'ont pas étreinte, par les tendres baisers qu'elle n'a jamais reçus, par les poings qui l'ont frappée, Clara est réduite aux souffrances imposées par ce corps épuisé. Avec la griserie elle trouvera l'apaisement ou la douceur de n'être plus qu'une ombre. Atteindre Clara, c'est s'adresser à son anatomie ; la comprendre, c'est la découvrir nue. À peine vit-elle quelques instants d'apaisement, il est déjà trop tard pour qu'elle comprenne la douceur des hommes de Bergen.

Mon avis :
Encore un livre qui ne me quittera pas de sitôt. Un livre qu'on lit d'une traite.
On ne peut qu'aimer Clara et être touchée par sa souffrance. On a qu'une envie c'est de la bercer et de panser ses plaies.

Clara se rappelle par petits flahs, de sa vie et de son enfance, quand elle arrive dans cette ville par un pur hasard. En répondant à une annonce pour un travail. Et puis elle va y rencontrer deux personnes, qui vont beaucoup compter dans sa vie et pour son avenir. Un peintre Magnus Vog, qui veut la peindre nue, et un accordeur qui en fait est un médecin et qui soigne avec les mains. Il se définit lui-même de cette façon :

"J'accorde les muscles et les vertèbres comme un guérisseur de piano rend leur souplesse aux cordes martelées de la table d’harmonie".

L'accordeur va essayer de l'apprivoiser comme on apprivoise un petit oiseau. On va suivre petit à petit et tout en douceur cette approche entre l'accordeur et Clara.

Un très beau roman, poétique, dur, limpide et criant de vérité.
J'ai été très surprise pas la fin,mais en fait je n'aurais pas dû, maintenant que je connais le style de Fottorino.

Je cite :
" Cela prend du temps d'accorder le corps d'une femme qui ne s'aime pas. Surtout si on ne veut pas l'aimer comme une femme, mais l'accorder comme un instrument".

"Je la sens perdue à l'intérieur de son corps. Elle me jette un regard de noyée. C'est comme si elle allait pleurer, mais justement, pas une larme. Je n'obtiendrai rien tant qu'elle n'aura pas pleuré ".

4.5/5

felindra


Réponse
De : Claarabel Envoyé : 23/05/2005 09:42
Woooh !!! felindra, merci !!!
Du coup j'ai très envie de le lire, je vais le remonter au sommet de ma pile !
Tiens, en format poche, chez Folio, vient de sortir Rochelle, un autre roman de Fottorino où :

Présentation de l'éditeur
C'est l'histoire d'un jeune homme et d'une vieille ville. Enfant naturel, Paul Dupaty cherche les traces de son père absent dans une cité océane qui désarme ses navires. Mais comment trouver l'auteur de ses jours quand il n'est plus qu'une ombre sur les photos de famille ? Et pourquoi Rochelle, la belle Rochelle, a-t-elle mis la mer en fuite ? Sur cette double partition de l'identité, un premier roman où l'on rencontre déjà les personnages de Korsakov : Lina l'éternelle femme-enfant et son fils, à jamais égarés dans le monde des adultes.

Donc, ce roman est paru en 1991, bien avant "Korsakov", ce serait intéressant de le lire avant, moi je compte le faire de la sorte.

La prem's fera signe à l'autre...

bizz


De : Claarabel Envoyé : 24/05/2005 11:32
Felindra, j'ai fini !!!!!!!!
Eric FOTTORINO - Un territoire fragile
Le livre de poche, 155 pages

"Un territoire fragile", c'est le corps de Clara Werner, biologiste française, réfugiée en Norvège où elle s'enivre dans les bars enfumés, par des nuits éclairées. Elle cherche à fuir un passé, un ancien mari, une mère rigide.
Au fil des chapitres, catapultée surtout par la rencontre avec "l'accordeur", Clara va livrer les morceaux épars de son parcours meurtri. Ce mari marocain, Anas, qu'elle a décidé de fuir, un soir à Dublin, l'a séquestrée, violentée et bafouée. De façon inacceptable, intolérable, mais hélas plausible. Cet homme avait tout pouvoir sur elle. Mais aussi, de manière consternante, on s'aperçoit que la vie de Clara est un relais constant aux sévices. Durant l'enfance, il y a eu "la mère", puis l'homme épousé.

L'accordeur, lui, est un magicien. Il possède un don hérité de son père : il guérit le corps et ses blessures secrètes avec les mains. Sa rencontre avec Clara présente un challenge, la femme se ferme, refuse d'être approchée, ou touchée. Même de se confesser ou de pleurer. Entre deux, c'est une délicate tentative d'apprivoisement, de séduction, d'amadouement.

Eric Fottorino est un grand confesseur des âmes humaines, dans ce roman il confie le parcours d'une femme en manque d'amour, perpétuellement sous la coupe d'outrages infligés par des proches, une maman ou un mari. Que reste-t-il à la jeune femme pour se reconstruire ? Un parcours plein de peines, tout écorché, qu'il faut lire presque religieusement.

3.5/5
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Message  gallo Lun 3 Nov 2008 - 17:23



De : odilette84 (Message d'origine) Envoyé : 08/06/2005 22:46
c'est ma première critique, soyez indulgents...

KORSAKOV - Eric FOTTORINO
(Gallimard 2004) 474p

L'histoire :
François Ardanuit grandit sans père à Bordeaux auprès d'une mère trop jeune et trop aimée. Il est entouré par une grand-mère bigotte et un oncle dépressif. Enfance sombre...rongée par l'absence d'un père.

Adopté, il devient François Signorelli. Il trouve le bonheur auprès d'une famille française de Tunisie grâce aux souvenirs de laquelle il se construit un histoire.

Des années plus tard, neurologue à Palerme, il se découvre atteint par le syndrome de Korsakov : une maladie qui pousse la mémoire à "s'inventer à mesure qu'elle se détruit".
Les souvenirs s'effacent, l'affabulation prend leur place.
François s'inventera donc des histoires pour combler ses lacunes. Il créera de nouveaux souvenirs qui en effaceront d'autres plus douloureux. Il vivra par procuration l'histoire de son mythique grand-père Fosco maire d'un village tunisien.

Ce livre est difficile à résumer car les souvenirs de l'enfance se mèlent au présent et aux souvenirs rêvés...(suis-je claire ??)
mon avis :
Ce livre est bouleversant. C'est avant tout une grande histoire d'amour filial, l'histoire d'une absence, d'un manque et de la quête d'un père.
Les thèmes principaux sont la recherche de l' identité et la mémoire.
La maladie permet à François de créer ses souvenirs et d'être celui qu'il veut vraiment.
Cela nous pousse à nous interroger sur nos propres souvenirs, sur l'écho qu'ils réveillent en nous, et sur leur "authenticité".
Pour finir, je voudrais dire que l'auteur écrit merveilleusement bien. Il mèle dans un style très clair la douceur, la rêverie, la tristesse, la poésie .
On ne peut manquer d'éprouver énormément de tendresse pour François tout au long de son histoire.

ma note : 4.75/5
(0.25 point en moins car la dernière partie m'a paru un peu longue)


De : Arti77772 Envoyé : 23/06/2005 09:41
Eh bien moi j'ai aimé
Caresse de Rouge... d'Eric FOTTORINO

Félix a eu Colin avec Marie. Marie est partie, les abandonnant tous les deux. Alors Félix élève Colin seul, fait du mieux qu’il peut avec son petit garçon. Pas facile. Soir après soir, le gamin lui réclame inlassablement sa mère. Une nuit, Félix va se déguiser en « maman », affublé d’une perruque blonde, des mêmes robes, du même parfum, du même rouge à lèvres « Caresse de Rouge » que Marie. Il devient un « papa maman » pour la plus grande joie de son fils.

Tout dérange dans ce roman doux-amer teinté de noir, mais tout reste pourtant acceptable, compréhensible. Etonnés, parfois médusés, on suit le parcours périlleux d’un père étrange mais touchant. Si on se doute que le drame guette, que le dénouement ne sera pas des plus faciles, on reste arrimé au récit tant celui-ci est prenant. Eric Fottorino n’a pas choisi de nous faire rigoler. Il nous fait plutôt frémir avec ce portrait talentueux, tout en finesse, d’un papa paumé, entraîné dans une spirale terrible.
ma note : 4,5/5
Arti


De : Claarabel Envoyé : 23/06/2005 10:33
Et moi j'ai laissé tomber Rochelle d' Eric FOTTORINO!

Je m'insurge contre le petit commentaire de l'éditeur pour nous sur-vendre ce livre !!!!!!!! greu.

C'est l'histoire d'un jeune homme et d'une vieille ville. Enfant naturel, Paul Dupaty cherche les traces de son père absent dans une cité océane qui désarme ses navires. Mais comment trouver l'auteur de ses jours quand il n'est plus qu'une ombre sur les photos de famille ? Et pourquoi Rochelle, la belle Rochelle, a-t-elle mis la mer en fuite ? Sur cette double partition de l'identité, un premier roman où l'on rencontre déjà les personnages de Korsakov : Lina l'éternelle femme-enfant et son fils, à jamais égarés dans le monde des adultes.


De : odilette84 Envoyé : 05/08/2006 11:12
Eric FOTTORINO : Caresse de rouge

Je ne reprends pas le résumé.
Un roman dérangeant dont le style simplissime n'a rien à voir avec KORSAKOV.
Le portrait de cet homme qui au début nous parait banal et que l'on découvre peu à peu m'a rappelé d'autres romans où le père est au premier plan avec pour thème la perte ou la maladie d’un enfant.
la petite chartreuse de Péju par exemple…
Je ne peux pas dire que j’ai aimé ce livre, mais il ne me laisse pas indifférente. Je n’ai pas retrouvé le Fottorino que j’aime.
De plus je m’attendais à cette fin.

Ma note : 3/5


De : Sahkti1 Envoyé : 09/08/2006 12:18
Eric FOTTORINO, Caresse de rouge

Il m’est souvent arrivé d’apprécier les chroniques d’Eric Fottorino, d’aimer ce petit trait qui rend les choses soudain plus claires ou plus humaines, cette manière de se rapprocher de ses lecteurs par quelques mots tout simples.
J’ai retrouvé cette plume dans "Caresse de rouge", où tout semble réaliste et rationnel, au point qu’on s’identifie complètement à l’histoire et qu’on découvre que celle-ci est extraordinaire.
Au début, Félix Maresco m’a émue. Le drame qui se produit au début est insupportable. Pour lui et pour nous. Fottorino n’en reste pas là, ce n’est que le début, l’histoire va vraiment débuter. Le parcours d’un père célibataire dont le but est de rendre son fils heureux, de le faire sourire, avec tous les excès que cela peut comporter, avec toutes les lassitudes que cela peut provoquer. C’est parfois effrayant et on peut se demander si Félix Maresco n’est pas un peu fou, si son amour étouffant ne pourrait pas tuer. Une parade est trouvée. Papa le jour, maman le soir. En voulant ainsi combler son enfant, Maresco ne peut que perdre ses repères et ne plus savoir qui il est. Et vivre de la sorte, pour, par et autour de son unique enfant est dangereux. Le jour où la fondation vacille, tout s’écroule. Ce sera le cas. Un drame. Qui laisse Félix Moresco sans envie, sans espoir. Un drame avec lequel il essaie de vivre tant bien que mal. Mais le boulot impose parfois des contraintes dont on se passerait bien volontiers. Comme celle de raviver involontairement la flamme du souvenir, d’enquêter sur un dossier qui réveille immédiatement la douleur qui faisait semblant de dormir.
Cet ouvrage on aimerait en fait ne pas avoir lu. Pour retrouver la sensation du plaisir de sa lecture. Cette fraîcheur et cette belle surprise qu’il constitue. Effacer tout et recommencer, s’imprégner à nouveau des mots et des ambiances, se laisser bercer par la magie. Et puis revivre le choc de la dernière page. La gifle. Etre à nouveau désarçonné par la violence d’une fin. Eric Fottorino maintient la tension jusqu’au bout. Puis nous laisse K.O. au bord de la route, le souffle coupé et l’estomac serré. Affreusement génial. Ou génialement monstrueux.

Ma note: 4,5/5


De : Sahkti1 Envoyé : 13/11/2007 22:54
Eric FOTTORINO - Baisers de cinéma

Fottorino dispose d'une plume élégante, plaisante et il raconte joliment. Un style qui se prête assez bien à l'ambiance du cinéma des années 50-60 qu'il narre dans ce roman du souvenir. Il évoque la carrière de Jean Hector, photographe de plateau qui a côtoyé les plus grandes actrices. Quelques imprécisions sur le métier, peut-être, quelques maladresses mais cela n'est pas gênant, car l'auteur s'y entend pour créer de belles ambiances et un rythme très agréable.

Où je suis par contre beaucoup plus mitigée, c'est par rapport au personnage de Mayliss et son histoire d'amour avec le narrateur. Une histoire qui devient rapidement insupportable, tant pour le lecteur que pour le héros. Cette femme fragile, imprévisible et agaçante, occupe de plus en plus de place, au détriment de l'histoire et de la tranquillité du principal protagoniste. Voilà un amour voué à l'échec qui s'étale sur des pages et des pages, qui s'englue; le lecteur s'enfonce avec lui et j'ai fini par me lasser. Même le moment où la séparation se profile, même quand enfin le fils Hector prend son courage à deux mains, c'est trop tard, l'ennui est là.

Une histoire d'amour moins lourde, une quête maternelle plus travaillée... voilà qui m'aurait sans doute fait davantage aimé ce roman, dont j'ai apprécié la lecture mais qui m'a paradoxalement profondément agacée. (3/5)


De : Cafrine Envoyé : 29/08/2008 14:22
Coeur d'Afrique de Eric Fottorino
ed Stock - 182 pages<o:p></o:p>

Directeur de presse écrite, Larieux envoie au Bangara, République Centrafricaine, Julien Koler, jeune reporter. Il l'a choisi pour son regard neuf, sa plume alerte pas encore usée par le métier et le monde.<o:p></o:p>

Julien découvrira un pays et surtout les enjeux, les non-dits, les silences des autorités locales, de la France...Aidé de Aïssata et de Demba, il explorera le Nord du Bangara où soi-disant il n'est pas nécessaire de s'aventurer... Au bout de sa quête un reportage de 8 colonnes dans le journal, mais surtout la Vérité, l'Information...<o:p></o:p>

"Coeur d'Afrique" est un roman qui aborde le monde du Journalisme et à travers le Bangara, l'Afrique. Car Eric Fottorino pour avoir exercé ce métier connaît particulièrement ce continent. Cela se ressent dans le style volontairement journalistique du roman. qui nous plonge très vite au coeur de l'univers du reporter français. Son regard ne se perd pas sur le paysage, la chaleur, mais sur la quête constante des agissements, des faits et de leur analyse...L'amour ou plutôt les amours reviennent constamment au fil de l'histoire. L'amour d'un métier qui combat ouvertement les relations sentimentales à l'image de Larieux qui da sacrifié sa relation pour son métier ou Julien Koler qui laisse sa compagne, enceinte seule, sans nouvelle de lui en France pour couvrir ce reportage.<o:p></o:p>

Certes, ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lu sur l'Afrique, mais le roman d'Eric Fottorino réussit à nous mettre dans la peau d'un reporter de terrain. "Coeur d'Afrique" c'est avant tout l'aventure de ceux qui sillonent le monde pour nous rapporter ce qui se passe vraiment n'en déplaise à notre pays ; c'est aussi un hommage l'édulcoration en moins d'un métier de passionné. Voilà sans doute pourquoi ce titre a reçu le Prix Amerigo Vespucci en 1997 qui récompense les ouvrages édités en français et portant sur le thème de l'Aventure et du Voyage.

Ma note : 3/5
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Message  aBeiLLe Sam 21 Mar 2009 - 18:32

Baisers de cinéma, Éric Fottorino, Gallimard, 2007, 188p.


4e couverture:

"Je ne sais rien de mes origines. Je suis né à Paris de mère inconnue et mon père photographiait les héroïnes. Peu avant sa mort, il me confia que je devais mon existence à un baiser de cinéma."

Cette histoire est celle de la quête de Gilles Hector pour retrouver sa mère à travers les écrans de cinéma, parmi les visages des actrices du temps passé. C'est aussi un hommage à son père disparu, et au cinéma en noir et blanc qu'il affectionnait tant. C'est aussi l'histoire d'amour impossible avec Mayliss (quel joli prénom) une femme mystérieuse et inaccessible. Je me suis laissée embarquer dans cette histoire teinté d'ombre et de lumière. C'est joliment écrit, des phrases simples, des mots justes sans en faire trop. J'ai aussi beaucoup apprécié la fin, jolie et pleine d'espoirs. Ce roman m'a donné envie de découvrir les classiques du cinéma français. Une lecture agréable.

4/5

Extraits:

"Je revois une de ces balades sur les quais, un matin très tôt en été. L'air frais entrait dans l'habitacle. Il l'avalait ;a grandes lampées pour mieux se lancer dans de longues phrases à l'issue incertaine. Mon père s'interdisait de raconter deux fois la même histoire. C'était pour lui une question de politesse: ne pas servir aux autres un récit déjà usé. Transformant la réalité selon ses hôtes de la banquette arrière, il fit ainsi du mensonge un art suprême, une manière de respirer, d'exister encore un peu, de se sauver." P.22


"Je crois que mon père avait l'œil. Il savait saisir une défaillance, une colère muette, la trace infime d'un incident de tournage sur un visage très pur. On aurait dit qu'il pressentait chez les comédiens leurs moments d'abandon, leur peur de ne pas être à la hauteur du film, du metteur en scène ou seulement de leur propre image." P.59


"Elle avait rangé ses crèmes, ses brosses et ses sourires de petite fille. Elle avait gommé près de sa bouche les marques de la mienne. Avec ses joues pâles, son corps indemne, un trait noir sur ses yeux et sa myopie sur le monde, elle pouvait affronter le retour dans sa propre vie, l'éternel retour des amoureuses qui confondent le plaisir avec la douleur." p.101
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Message  zeta Jeu 4 Juin 2009 - 13:21

Baisers de cinéma - Folio -2/5

Ce livre m'a glissé dessus. Je ne me suis pas intéressée au sort de ce grand jeune homme, de quarante ans quand même, qui cherche, en regardant les films de la nouvelle vague, quelle actrice célèbre est sa mère inconnue, sur laquelle il voudrait mettre un nom.
Et de la nouvelle vague ce roman a l'écriture, floue et élliptique, des personnages outrés, exagérément originaux, une intrigue un peu lâche et baclée.
Je ne suis pas particulièrement fan, bien qu'il y ait du style.
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Message  Lyreek Dim 16 Mai 2010 - 16:49

Eric FOTTORINO (France) Baiser10

Baisers de cinéma - Eric Fottorino
Gallimard - 188 pages

Dans ce livre, le narrateur évoque la vie de son père qui travaillait dans les années 50 comme photographe sur les plateaux de cinéma.
De sa mère, il ne sait rien, alors il la cherche en visionnant les films pour lesquels son père a travaillé, supposant qu'elle est actrice.

Ça commençait très bien, une belle écriture, un voyage dans le cinéma des années cinquante, un mystère autour des origines du narrateur, tout cela me semblait très prometteur.
Et puis, quand arrive le personnage de Mayliss, le roman perd de son intérêt et de son charme.
On entre alors dans une histoire d'amour adultérin où il est bien difficile de comprendre les sentiments et les actes des deux personnages.
On perd de vue la recherche maternelle pour cette relation malsaine et ennuyeuse qui n'en finit pas.
Dommage!

2.5/5

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Message  Réaliste-romantique Dim 28 Aoû 2016 - 23:35

Suite à un accident grave de voyageurs
61 pages

Le titre fait référence à la phrase utilisée par la SNCF pour expliquer un retard causé par un suicide. Trois événements rapprochés de ce type perturbent l’auteur, utilisateur du RER A. Il constate que ces annonces, alors que tous comprennent ce qu’il y a derrière ce non-dit, dérangent par les inconvénients causés et non par les vies disparues. Il enquête un peu pour obtenir des détails sur les trois suicides récents et fait aussi quelques recherches sur le sujet. Il réfléchit sur l’apparente indifférence et égocentrisme des voyageurs…dont lui aussi a fait preuve avant cette enquête.
 
La réflexion est intéressante, mais l’auteur ne fait que décrire des observations sur le moment, la réflexion n’est pas poussée. Le livre est une très mince plaquette.
   
3/5

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Eric FOTTORINO (France) Empty Dix-sept ans / Fottorino

Message  Aurore Jeu 25 Oct 2018 - 15:50

Dix-sept ans / Eric Fottorino
(Gallimard, 2018, 262 p., coll. Blanche)


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D’après ce que j’en ai compris, Eric Fottorino a repoussé longtemps l’écriture de ce livre. Car il évoque un sujet sensible qui est lié à sa propre histoire. En effet, c’est de sa mère dont il s’agit et elle a demeuré longtemps un grand point d’interrogation. A la lumière de ce texte, tout trouve son sens.
 
Cette femme qu’il nomme Lina a donné naissance à son premier fils, Eric, en 1960 alors qu’elle était âgée de 17 ans. Puis, en 1963, c’est Elisabeth qui a vu le jour. Le point noir dans cette histoire c’est qu’Eric et même ses frères n’ont jamais connu leur sœur. En effet, elle a été confiée à une famille. Et c’est sans doute la faille qui a meurtri une mère, des années durant.
 
Après cette révélation, Eric entreprend de descendre à Nice sur les traces de sa propre naissance. Il est le fils d’un dénommé Moshé, qui était juif et arabe et venait de Fès. Celui-ci a été écarté de la famille et c’est une femme bien seule qui a élevé son fils, avec l’ombre d’une absente qui planait.

Mamie et Lina remâchaient en silence la vie qui ne passait pas, le nez dans leur assiette. Personne n’évoquait mon père. On ne parle pas des fantômes à table. (p.89)
 
Bien que le dialogue se renoue, la distance est dure à dissiper. L’emploi du prénom pour désigner sa mère est un bon indicateur du lien encore ténu. Mais les pérégrinations niçoises en solitaire puis en duo laissent augurer une relation plus apaisée où la communication s’établit enfin.
 
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Ce n'est pas parce que c'est inventé que ça n'existe pas.





Aurore
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