Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
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Shan_Ze- Admin
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Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Quand l'empereur était un dieu de Julie Otsuka
(10/18, 155 pages)
Note : 3.5/5
(10/18, 155 pages)
A Berkeley, en 1942, une femme prépare les bagages pour elle et ses deux enfants. Ils sont d'origine japonaise et sont donc exilés comme leur compatriotes dans le désert pendant trois ans. Pendant ce temps, le père, lui, a été arrêté plus tôt et emmené en pleine nuit.
C'est la première que je lis sur les Américains d'origine Japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Je ne savais pas qu'ils avaient sur le même comportement raciste que les Européens sur les Juifs. Les Américains ont souvent été montrés en vainqueurs et délivreurs à la fin de cette guerre, ce pan de l'Histoire est bien caché. Le fond de l'histoire de l'histoire est intéressant, la forme un peu moins, l'auteur choisit de ne pas donner de noms à la mère et à ses enfants pour donner la parole à des milliers de Japonais dans ce cas. J'ai trouvé qu'il manquait d'informations, de rythme dans cette histoire. Mais il faut connaitre cette histoire-là.
C'est la première que je lis sur les Américains d'origine Japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Je ne savais pas qu'ils avaient sur le même comportement raciste que les Européens sur les Juifs. Les Américains ont souvent été montrés en vainqueurs et délivreurs à la fin de cette guerre, ce pan de l'Histoire est bien caché. Le fond de l'histoire de l'histoire est intéressant, la forme un peu moins, l'auteur choisit de ne pas donner de noms à la mère et à ses enfants pour donner la parole à des milliers de Japonais dans ce cas. J'ai trouvé qu'il manquait d'informations, de rythme dans cette histoire. Mais il faut connaitre cette histoire-là.
Note : 3.5/5
Shan_Ze- Admin
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Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Julie Otsuka
The Buddha in the Attic
Au cours des années vingt, de nombreuses femmes japonaises traversent le Pacifique pour aller se marier aux États-Unis. Leur mari, aussi un immigrant japonais, a été choisi par correspondance. Elles seront toutefois terriblement déçues de réaliser que les photos dataient de nombreuses années et que les lettres n’étaient que de la poudre aux yeux, écrites par d’autres. Elles qui rêvaient d’une maison et d’un foyer se retrouvent à cueillir du coton, travailler une terre inhospitalière, dans le sous-sol d’une blanchisserie ou domestique. Elles doivent affronter leur conjoint brut, une société inaccessible et le racisme, particulièrement après la crise. Et lorsque la plupart, après près de deux décennies de sacrifices, ont un semblant de vie normale, éclate la Seconde Guerre Mondiale. Ces Américains d’origine japonaise redeviennent l’ennemi. Ils sont emmenés dans des camps, pour travailler dans des conditions déplorables.
Cette immigration de « femme par correspondance » m’était inconnue. L’auteure rend bien la difficulté et la multitude de variantes de ces vies. Elle utilise un concept original pour rappeler la variété des destins : elle raconte l’histoire de toutes les voix en même temps. Nous avons récolté du coton. Nous avons arraché les pommes de terre. Nous avons pris les terres dont personne ne voulait. Nous avons emménagé dans le sous-sol de maisons cossues de San Francisco. À la longue, le concept lasse, heureusement que le livre est court. L’auteure passe aussi beaucoup de temps sur le changement de discours face aux immigrants japonais lors du début de la guerre, sur la déportation et les camps. Ceci est aussi le sujet du premier livre. J’ai trouvé qu’à ce moment nous étions trop loin du sujet initial, qu’il s’agissait d’une problématique distincte. Le livre est néanmoins une bonne lecture.
4/5
le réaliste-romantique
The Buddha in the Attic
Au cours des années vingt, de nombreuses femmes japonaises traversent le Pacifique pour aller se marier aux États-Unis. Leur mari, aussi un immigrant japonais, a été choisi par correspondance. Elles seront toutefois terriblement déçues de réaliser que les photos dataient de nombreuses années et que les lettres n’étaient que de la poudre aux yeux, écrites par d’autres. Elles qui rêvaient d’une maison et d’un foyer se retrouvent à cueillir du coton, travailler une terre inhospitalière, dans le sous-sol d’une blanchisserie ou domestique. Elles doivent affronter leur conjoint brut, une société inaccessible et le racisme, particulièrement après la crise. Et lorsque la plupart, après près de deux décennies de sacrifices, ont un semblant de vie normale, éclate la Seconde Guerre Mondiale. Ces Américains d’origine japonaise redeviennent l’ennemi. Ils sont emmenés dans des camps, pour travailler dans des conditions déplorables.
Cette immigration de « femme par correspondance » m’était inconnue. L’auteure rend bien la difficulté et la multitude de variantes de ces vies. Elle utilise un concept original pour rappeler la variété des destins : elle raconte l’histoire de toutes les voix en même temps. Nous avons récolté du coton. Nous avons arraché les pommes de terre. Nous avons pris les terres dont personne ne voulait. Nous avons emménagé dans le sous-sol de maisons cossues de San Francisco. À la longue, le concept lasse, heureusement que le livre est court. L’auteure passe aussi beaucoup de temps sur le changement de discours face aux immigrants japonais lors du début de la guerre, sur la déportation et les camps. Ceci est aussi le sujet du premier livre. J’ai trouvé qu’à ce moment nous étions trop loin du sujet initial, qu’il s’agissait d’une problématique distincte. Le livre est néanmoins une bonne lecture.
4/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3274
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Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
" Certaines n'avaient jamais vu la mer "
Julie Otsuka
éditions Phébus
140 pages
a reçu le PEN/Faulker Award for fiction
L'écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l'auteur décrit sont ceux de ces japonaises qui ont quitté leur pays au début du xxè siècle pour épouser aux Etats-Unis un homme qu'elles n'ont pas choisi.
C'est cette éprouvante traversée de l'océan Pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leur futur mari. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
A la façon d'un coeur antique, leurs voix s'élèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées...leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langues inconnues, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire...Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre. Et l'oubli.
mon avis ce livre est tout petit mais ce qu'il dévoile est très fort.
Il nous raconte l'histoires de milliers de femmes japonaises de différents milieux mais qui ont toutes en commun le même rêve : le rêve américain. Elles ont toutes quitté leur patrie et leur famille pour épouser un japonais vivant aux EU et fuir ainsi la misère . Mais leur rêve va vite virer à la désillusion. Ells ont quitté le dure labeur des champs japonais pour trouver les champs américains sous la chaleur et sans presque rien dans le ventre. Ou bien devenir domestique (une humilation pour un japonais)dans une grande maison de Blancs. C'est une main d'oeuvre disciplinée et très bon marché pour les patrons blancs qui les exploitent.
Au même titre que les noirs, elles et leurs enfants vont être confontés au racisme et à la veille de Pearl Harbor, considérés comme des traîtres et envoyés en camps d'internement pour ensuite de jamais réapparaître.
C'est un beau roman sur le déracinement, le problème de l'intégration et la lutte pour survivre.
Ma note 4,5
Julie Otsuka
éditions Phébus
140 pages
a reçu le PEN/Faulker Award for fiction
L'écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l'auteur décrit sont ceux de ces japonaises qui ont quitté leur pays au début du xxè siècle pour épouser aux Etats-Unis un homme qu'elles n'ont pas choisi.
C'est cette éprouvante traversée de l'océan Pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leur futur mari. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
A la façon d'un coeur antique, leurs voix s'élèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées...leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langues inconnues, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire...Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre. Et l'oubli.
mon avis ce livre est tout petit mais ce qu'il dévoile est très fort.
Il nous raconte l'histoires de milliers de femmes japonaises de différents milieux mais qui ont toutes en commun le même rêve : le rêve américain. Elles ont toutes quitté leur patrie et leur famille pour épouser un japonais vivant aux EU et fuir ainsi la misère . Mais leur rêve va vite virer à la désillusion. Ells ont quitté le dure labeur des champs japonais pour trouver les champs américains sous la chaleur et sans presque rien dans le ventre. Ou bien devenir domestique (une humilation pour un japonais)dans une grande maison de Blancs. C'est une main d'oeuvre disciplinée et très bon marché pour les patrons blancs qui les exploitent.
Au même titre que les noirs, elles et leurs enfants vont être confontés au racisme et à la veille de Pearl Harbor, considérés comme des traîtres et envoyés en camps d'internement pour ensuite de jamais réapparaître.
C'est un beau roman sur le déracinement, le problème de l'intégration et la lutte pour survivre.
Ma note 4,5
nitou- Nombre de messages : 469
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Location : nantes
Date d'inscription : 18/09/2009
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Chic, je l'ai pris à la biblio cet après midi. Il me tarde de le lire. Merci pour la critique Nitou
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Lecture en cours : En un monde parfait - Laura Kasischke
Challenge USA : 18/50
Fabienne- Nombre de messages : 1957
Age : 58
Location : Sud ouest de la France
Date d'inscription : 03/02/2010
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Certaines n'avaient jamais vu la mer
Phébus
1919. Des milliers de femmes japonaises quittent leur pays pour rejoindre un mari qu'elles ne connaissent pas sur le continent américain. Pour elles c'est le bonheur assuré. Mais une fois débarquées, elles vont très vite comprendre la vie qu'elle vont désormais devoir adopter: travail laborieux dans les champs, domestiques dans de très riches maisons. Certaines seront peu considérées par leur mari, tout juste bonnes à faire des enfants et travailler dans les champs, d'autres deviendront prostituées... Leur intégration au coeur de la population américaine est-elle aussi difficile. Et puis un jour, la guerre éclate... le Japon devient "l'ennemi"... et tous ces japonais sont appelés... mais où vont-ils?Phébus
Un roman coup de poing qui dévoile la difficile situation de ces femmes japonaises. Julie Otsuka a privilégié un point de vue à la limite du documentaire, qui m'a lassée à la fin du roman. J'avais envie de connaître un peu plus les personnages... l'auteur a préféré énumérer la situation de chacun sans s’appesantir. Toutefois, c'est un roman qui reste intéressant à lire rien que pour avoir connaissance de cette partie de l'histoire de ces femmes.
Ma note: 4/5
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie OTSUKA
Editions Phébus 139 pages
Résumé :
L'histoire de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du 20ème siècle, pour épouser aux Etats Unis, un homme qu'elles ne connaissaient pas. Puis la 2nde guerre mondiale arriva...
Critique :
C'est un évènement historique que je ne connaissais pas et qui m'a permis de mieux me documenter. Le livre de Julie Otsuka est fort, dense, au milieu de tous ces témoignages de femmes martyrisées, humiliées. Elles attendaient une vie meilleure et se sont retrouvées en enfer pour la plupart.
L'auteur a choisi de raconter leurs vies sous forme d'énumérations, cela donne une impression de force au niveau du récit mais, en ce qui me concerne, cela donne une distance par rapport aux personnages. Difficile de ressentir une empathie pour une de ces femmes en particulier.
Néanmoins raconter leurs histoires était important.
Ma note : 4/5
Editions Phébus 139 pages
Résumé :
L'histoire de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du 20ème siècle, pour épouser aux Etats Unis, un homme qu'elles ne connaissaient pas. Puis la 2nde guerre mondiale arriva...
Critique :
C'est un évènement historique que je ne connaissais pas et qui m'a permis de mieux me documenter. Le livre de Julie Otsuka est fort, dense, au milieu de tous ces témoignages de femmes martyrisées, humiliées. Elles attendaient une vie meilleure et se sont retrouvées en enfer pour la plupart.
L'auteur a choisi de raconter leurs vies sous forme d'énumérations, cela donne une impression de force au niveau du récit mais, en ce qui me concerne, cela donne une distance par rapport aux personnages. Difficile de ressentir une empathie pour une de ces femmes en particulier.
Néanmoins raconter leurs histoires était important.
Ma note : 4/5
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Fabienne- Nombre de messages : 1957
Age : 58
Location : Sud ouest de la France
Date d'inscription : 03/02/2010
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
certaines n'avaient jamais vu la mer
prix mérité !!tant par le sujet que par la mise en voix, ce court roman est une réussite.
Toutes ces femmes inconnues nous sont proches, toutes ces souffrances nous parlent...
Cet évènement peu connu de l'histoire américaine est ici raconté avec pudeur et sobriété mais avec passion.
Rien n'est de trop, rien ne manque
lisez-le vous serez touchés, c'est certain
5/5
je vais moi aussi chercher à en savoir plus
je vais aussi me mettre en quête de l'autre roman de Julie Otsuka
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
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Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Je le note!
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Commentaire intéressant, Odilette
J'aimerais bien le lire aussi - mais y'en a temps que j'aimerais lire.
J'aimerais bien le lire aussi - mais y'en a temps que j'aimerais lire.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
certaines n'avaient jamais vu la mer
j'ai trouvé le propos de Réaliste-romantique très pertinent:
J'ignorais moi aussi totalement cette immigration par correspondance...
vrai que cette manière de donner de la voix à la multitude plaît au début, c'est même assez rare en littérature, non?
mais à la longe, cela fatigue....comme c'est court, on résiste....
dans l'ensemble, pas de regret, lecture agréable.
4/5
j'ai trouvé le propos de Réaliste-romantique très pertinent:
Cette immigration de « femme par correspondance » m’était inconnue.
L’auteure rend bien la difficulté et la multitude de variantes de ces
vies. Elle utilise un concept original pour rappeler la variété des
destins : elle raconte l’histoire de toutes les voix en même temps. Nous
avons récolté du coton. Nous avons arraché les pommes de terre. Nous
avons pris les terres dont personne ne voulait. Nous avons emménagé dans
le sous-sol de maisons cossues de San Francisco. À la longue, le
concept lasse, heureusement que le livre est court. L’auteure passe
aussi beaucoup de temps sur le changement de discours face aux
immigrants japonais lors du début de la guerre, sur la déportation et
les camps. Ceci est aussi le sujet du premier livre. J’ai trouvé qu’à ce
moment nous étions trop loin du sujet initial, qu’il s’agissait d’une
problématique distincte. Le livre est néanmoins une bonne lecture.
J'ignorais moi aussi totalement cette immigration par correspondance...
vrai que cette manière de donner de la voix à la multitude plaît au début, c'est même assez rare en littérature, non?
mais à la longe, cela fatigue....comme c'est court, on résiste....
dans l'ensemble, pas de regret, lecture agréable.
4/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
certaines n'avaient jamais vu le mer
Ce roman court est la vie des japonaises venues en Amérique durant le siècle dernier, cela commence par leur arrivée par bateau, à leur disparition pendant la guerre.
Chaque chapitre traite d'une époque, au départ on voit les conditions dans laquel elles vivent, en arrivant en Amérique, loin du rêve qu'on leur avait promis.
Puis on assiste à leur installation, leur adaptation et à ceux de leurs enfants qui "s'américanisent".
La guerre en Europe va avoir lieu et les suspisions, et disparitions, vont commencer, les sméricains ne s'en soucis peu, loin des préoccupations des étrangers, cette episode est troublan,t par leurs indifférences ; mais où ont ils passé? personne ne peut répondre à cette question.
Ce n'est pas un roman, mais plutot une suite des faits divers et archives piochés et relatés de chapitre en chapitre, c'est facile à lire, dommage que la fin n'apporte pas d'explications.
Ce roman court est la vie des japonaises venues en Amérique durant le siècle dernier, cela commence par leur arrivée par bateau, à leur disparition pendant la guerre.
Chaque chapitre traite d'une époque, au départ on voit les conditions dans laquel elles vivent, en arrivant en Amérique, loin du rêve qu'on leur avait promis.
Puis on assiste à leur installation, leur adaptation et à ceux de leurs enfants qui "s'américanisent".
La guerre en Europe va avoir lieu et les suspisions, et disparitions, vont commencer, les sméricains ne s'en soucis peu, loin des préoccupations des étrangers, cette episode est troublan,t par leurs indifférences ; mais où ont ils passé? personne ne peut répondre à cette question.
Ce n'est pas un roman, mais plutot une suite des faits divers et archives piochés et relatés de chapitre en chapitre, c'est facile à lire, dommage que la fin n'apporte pas d'explications.
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka
Editions Phébus
Et bien, je pense être une des rares personnes à ne pas avoir trop apprécié ce roman.
L'idée de départ était cependant intéressante, nous raconter l'histoire de ces femmes japonaises qui quittent leur pays, leur famille, pour trouver un mari, et s'installer aux Etats-Unis (pas toujours dans un but définitif pour certaines). Nous raconter ce à quoi elles ont dû faire face (le mensonge, la violence, le racisme), leur intégration, leurs conditions de vie, leur déchéances (quoique elles n'aient jamais été portées aux nues) puis leur oubli. Un pan de l'histoire japonaise souvent inconnu et qui avait le mérite d'être porté à notre connaissance.
Et justement, c'est ce "nous", ce "certaines" qui m'ont gênée tout au long du récit. J'ai toujours eu l'impression de lire une liste d'actions, d'évènements que l'auteur me balançait sans vraiment me les expliquer, et à aucun moment je n'ai pu m'identifier à quelqu'un et avoir de la sympathie pour qui que ce soit, à cause de ce "nous" collectif. Pas moyen de mettre un nom, un visage sur ce "nous" !
Ma note : 3/5 (pour l'intérêt historique)
Editions Phébus
Et bien, je pense être une des rares personnes à ne pas avoir trop apprécié ce roman.
L'idée de départ était cependant intéressante, nous raconter l'histoire de ces femmes japonaises qui quittent leur pays, leur famille, pour trouver un mari, et s'installer aux Etats-Unis (pas toujours dans un but définitif pour certaines). Nous raconter ce à quoi elles ont dû faire face (le mensonge, la violence, le racisme), leur intégration, leurs conditions de vie, leur déchéances (quoique elles n'aient jamais été portées aux nues) puis leur oubli. Un pan de l'histoire japonaise souvent inconnu et qui avait le mérite d'être porté à notre connaissance.
Et justement, c'est ce "nous", ce "certaines" qui m'ont gênée tout au long du récit. J'ai toujours eu l'impression de lire une liste d'actions, d'évènements que l'auteur me balançait sans vraiment me les expliquer, et à aucun moment je n'ai pu m'identifier à quelqu'un et avoir de la sympathie pour qui que ce soit, à cause de ce "nous" collectif. Pas moyen de mettre un nom, un visage sur ce "nous" !
Ma note : 3/5 (pour l'intérêt historique)
Clochette- Nombre de messages : 2135
Age : 50
Location : Nantes Bretagne
Date d'inscription : 25/10/2008
Certaines n'avaient jamais vu la Mer
"Certaines n'avaient jamais vu la mer"
Je ne vais pas à nouveau résumer ce roman, le style et la sensibilité m'ont beaucoup plu, mais j'ai été un peu déçue de ne pas en apprendre plus sur le contexte de cette migration des japonais vers les Etats - Unis, l'auteur en dit un peu plus lors de l'épilogue mais au cours du livre ce contexte m'a manqué, je ressentais de la tristesse pour ces femmes et ces hommes (car il est aussi question d'hommes, même si le titre ne le dis pas) mais je ne comprenais pas trop comment et pourquoi les hommes étaient venus là au départ et avaient ensuite été rejoints par les femmes. Cela ne gâche pas le roman, mais je crois que je l'aurais plus apprécié si j'en avais su plus sur le sujet, d'autant que cette migration n'est pas vraiment connue finalement. L'énumération permanente, aussi, m'a un peu pesé, l'auteur a essayé d'alterner avec d'autres styles par moment, mais pas assez à mon goût. Finalement le fond m'a beaucoup plu, mais la forme m'a parfois gênée.
3,5/5
Je ne vais pas à nouveau résumer ce roman, le style et la sensibilité m'ont beaucoup plu, mais j'ai été un peu déçue de ne pas en apprendre plus sur le contexte de cette migration des japonais vers les Etats - Unis, l'auteur en dit un peu plus lors de l'épilogue mais au cours du livre ce contexte m'a manqué, je ressentais de la tristesse pour ces femmes et ces hommes (car il est aussi question d'hommes, même si le titre ne le dis pas) mais je ne comprenais pas trop comment et pourquoi les hommes étaient venus là au départ et avaient ensuite été rejoints par les femmes. Cela ne gâche pas le roman, mais je crois que je l'aurais plus apprécié si j'en avais su plus sur le sujet, d'autant que cette migration n'est pas vraiment connue finalement. L'énumération permanente, aussi, m'a un peu pesé, l'auteur a essayé d'alterner avec d'autres styles par moment, mais pas assez à mon goût. Finalement le fond m'a beaucoup plu, mais la forme m'a parfois gênée.
3,5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2415
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
J' ai quand même envie de le lire... mais pas tout de suite, je viens de regarder et à ma bibliothèque l' attente approximative est de 292 jours J' avais encore jamais vu autant !
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
292 jours d'attente! Je n'ai jamais vu ça non plus! En tout cas je ne déconseille pas cette lecture, au contraire, les sentiments sont bien décrits et elle concerne une partie de l'histoire très peu connue. Mon grand regret c'est surtout de ne pas en voir appris plus justement sur cette migration des japonais vers les USA, cela m'a vraiment laissé sur ma faim. Mais le roman reste une très jolie lecture!
nauticus45- Nombre de messages : 2415
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
"Certaines n'avaient jamais vu la mer" Phebus 2012 142 pages
Au début du XXe siècle, des centaines de femmes japonaises ont quitté le Japon pour aller vivre aux USA. Peu importent les raisons profondes de cet exil. Elles ont toutes répondu au mirage d'une vie meilleure. Leur destin était déjà scellé au moment de leur départ: un compatriote installé sur le sol américain depuis longtemps, beau, riche, entreprenant, promettant par correspondance, mariage, fortune et belle maison, les accueillera.
Mais la réalité est tout autre. Ce qui les attend, c'est l'abrutissant travail des champs, la brutalité des maîtres, le racisme et l'humiliation, les brimades, les larmes. L'impossible retour au Japon par manque d'argent nécessaire au voyage et aussi pour ne pas subir la honte et les sarcasmes de la famille, impose à ces femmes de se résigner à leur calvaire, sans espoir de changement dans leur désormais misérable existence.
Prises au piège d'un miroir aux alouettes allèchant, ces femmes éperdues vont donner naissance à une génération d'enfants qui reniera ses racines, se diluera tellement dans la société américaine qu'elle en oubliera ses traditions, ses coutumes, sa langue même. La guerre achèvera leur désillusion; les japonais seront mis au ban de la société américaine, considérés commes espions, déportés, voire éliminés. Puis viendra l'oubli...
En puisant dans de multiples témoignages, Julie Otsuka décrit un épisode méconnu et oublié de l'histoire des immigrants japonais. Original dans un style à plusieurs voix qui lui apporte le rythme lancinant d'une litanie, le récit égrène une mélopée aux accents touchants et bouleversants. On aurait aimé en savoir plus sur ces femmes (sur les hommes aussi d'ailleurs), mais sans doute l'auteure aurait dû adopter une tournure plus classique pour raconter l'histoire de chacun, perdant l'originalité de son style; pour ma part, c'est justement ce style lancinant et répétitif qui m'a accroché. C'est en cela que j'ai trouvé la force du récit.
Note: 4.5/5
Au début du XXe siècle, des centaines de femmes japonaises ont quitté le Japon pour aller vivre aux USA. Peu importent les raisons profondes de cet exil. Elles ont toutes répondu au mirage d'une vie meilleure. Leur destin était déjà scellé au moment de leur départ: un compatriote installé sur le sol américain depuis longtemps, beau, riche, entreprenant, promettant par correspondance, mariage, fortune et belle maison, les accueillera.
Mais la réalité est tout autre. Ce qui les attend, c'est l'abrutissant travail des champs, la brutalité des maîtres, le racisme et l'humiliation, les brimades, les larmes. L'impossible retour au Japon par manque d'argent nécessaire au voyage et aussi pour ne pas subir la honte et les sarcasmes de la famille, impose à ces femmes de se résigner à leur calvaire, sans espoir de changement dans leur désormais misérable existence.
Prises au piège d'un miroir aux alouettes allèchant, ces femmes éperdues vont donner naissance à une génération d'enfants qui reniera ses racines, se diluera tellement dans la société américaine qu'elle en oubliera ses traditions, ses coutumes, sa langue même. La guerre achèvera leur désillusion; les japonais seront mis au ban de la société américaine, considérés commes espions, déportés, voire éliminés. Puis viendra l'oubli...
En puisant dans de multiples témoignages, Julie Otsuka décrit un épisode méconnu et oublié de l'histoire des immigrants japonais. Original dans un style à plusieurs voix qui lui apporte le rythme lancinant d'une litanie, le récit égrène une mélopée aux accents touchants et bouleversants. On aurait aimé en savoir plus sur ces femmes (sur les hommes aussi d'ailleurs), mais sans doute l'auteure aurait dû adopter une tournure plus classique pour raconter l'histoire de chacun, perdant l'originalité de son style; pour ma part, c'est justement ce style lancinant et répétitif qui m'a accroché. C'est en cela que j'ai trouvé la force du récit.
Note: 4.5/5
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Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5636
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Quand l’empereur était un dieu
Temps de guerre : une communauté pourtant bien intégrée est rassemblée et doit, du jour au lendemain, tout laisser derrière pour partir vers un lieu inconnu, sauf une valise par personne. On les fait monter dans des trains vétustes qui rouleront plusieurs jours. À l’arrivée, dans un paysage de désolation, les déportés découvrent un alignement de baraques, entourées de barbelés, où les seules ombres sont celles des miradors.
Encore un livre sur la déportation des Juifs? Non, car l’action se déroule aux États-Unis, et c’est une histoire vraie : Julie Otsuka raconte la déportation et l’enfermement des Américains d’origine japonaise lors de la Deuxième guerre mondiale. Elle choisit le point de vue des deux enfants d’une famille de Berkeley qui passera trois ans le désert en Utah. Le livre raconte la préparation, le déplacement en train, la vie dans le camp et le retour à la vie civile.
On n’entend pas souvent parler de cet épisode peu glorieux de la guerre, alors que les Américains ont enfermés, et, dans une certaine mesure, spolié, de leurs compatriotes qui était, pour certains, là depuis des décennies. Le parallèle avec d’autres camps, aucunement suggéré par l’auteure, mais que le lecteur ne peu s’empêcher de faire, dérange. Le but n’était bien sûr pas l’extermination, mais ça se passait en Amérique (il y avait aussi l’équivalent au Canada) et les conditions étaient difficiles. L’écriture du livre est douce, agréable à lire. Il n’y a pas une avalanche de faits ou de données, mais au point où le lecteur demeure parfois un peu sur sa faim, il aurait aimé en savoir plus. Sauf que c’est à lui de faire ses devoirs et de se renseigner par la suite. Selon moi, la petite touche qui manque pour faire de ce livre un coup de cœur est un peu plus d’émotion. Le ton du récit présente un certain détachement face aux événements vécus par la famille (pour illustrer le stoïcisme des Américano-japonais?). L’effet est que l’auteure ne transmet pas entièrement la gravité des situations décrites. L’outrage demeure intellectuel, il n’est pas viscéral.
4,5/5
réaliste-romantique
Temps de guerre : une communauté pourtant bien intégrée est rassemblée et doit, du jour au lendemain, tout laisser derrière pour partir vers un lieu inconnu, sauf une valise par personne. On les fait monter dans des trains vétustes qui rouleront plusieurs jours. À l’arrivée, dans un paysage de désolation, les déportés découvrent un alignement de baraques, entourées de barbelés, où les seules ombres sont celles des miradors.
Encore un livre sur la déportation des Juifs? Non, car l’action se déroule aux États-Unis, et c’est une histoire vraie : Julie Otsuka raconte la déportation et l’enfermement des Américains d’origine japonaise lors de la Deuxième guerre mondiale. Elle choisit le point de vue des deux enfants d’une famille de Berkeley qui passera trois ans le désert en Utah. Le livre raconte la préparation, le déplacement en train, la vie dans le camp et le retour à la vie civile.
On n’entend pas souvent parler de cet épisode peu glorieux de la guerre, alors que les Américains ont enfermés, et, dans une certaine mesure, spolié, de leurs compatriotes qui était, pour certains, là depuis des décennies. Le parallèle avec d’autres camps, aucunement suggéré par l’auteure, mais que le lecteur ne peu s’empêcher de faire, dérange. Le but n’était bien sûr pas l’extermination, mais ça se passait en Amérique (il y avait aussi l’équivalent au Canada) et les conditions étaient difficiles. L’écriture du livre est douce, agréable à lire. Il n’y a pas une avalanche de faits ou de données, mais au point où le lecteur demeure parfois un peu sur sa faim, il aurait aimé en savoir plus. Sauf que c’est à lui de faire ses devoirs et de se renseigner par la suite. Selon moi, la petite touche qui manque pour faire de ce livre un coup de cœur est un peu plus d’émotion. Le ton du récit présente un certain détachement face aux événements vécus par la famille (pour illustrer le stoïcisme des Américano-japonais?). L’effet est que l’auteure ne transmet pas entièrement la gravité des situations décrites. L’outrage demeure intellectuel, il n’est pas viscéral.
4,5/5
réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3274
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Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Voilà qui est très tentant, réaliste romantique,je ne vais pas résister, sauf s'il est épuisé!
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Moi j'ai dû demander un prêt entre bibliothèque; il a parcouru 250 km pour arriver à la mienne.
J'ai lu ses deux romans, et j'ai préféré celui-ci (son premier). Le concert de voix rend le second plus original, mais pas nécessairement une meilleure lecture.
J'ai lu ses deux romans, et j'ai préféré celui-ci (son premier). Le concert de voix rend le second plus original, mais pas nécessairement une meilleure lecture.
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3274
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Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
The Swimmers
La ligne de nage
Description des nageurs d’une piscine intérieure souterraine de Californie et de leurs manies. On retrouve de tout dans ce groupe, des jeunes, des vieux, Alice qui commence à perdre la mémoire. Mais après une cinquantaine de pages, le récit bascule de la piscine vers uniquement Alice, en quelque sorte la mère de la narratrice (et probablement de l’autrice), qui ne peut plus vivre à la maison et doit être placée dans un centre. On suit alors son arrivée, sa vie et l’expérience de ses proches.
Je n’avais pas lu le 4e de couverture. Pendant plusieurs années j’ai nagé donc je retrouvais beaucoup des détails que j’observais ou vivait. Sauf qu’après 40 pages, je m’inquiétais des 140 pages qui restaient, car il n’y avait aucun fil qui liait les utilisateurs, aucune intrigue (sauf l’apparition d’une fente dans le fond de la piscine, une allégorie). Mais lorsqu’on est passé au récit d’Alice, le livre ma frappé et touché. Comme si l’autrice avait eu besoin de toutes ces pages pour se réchauffer et enfin parvenir à aborder le sujet difficile de sa mère qui devient une autre personne. Le centre apparait beau mais n’est pas très gentil avec ses résidents. Le mari a essayé de soutenir sa femme, mais à un moment il n’y parvient plus mais se sent néanmoins coupable. J’ai donc trouvé cette lecture très touchante, mais il faut passer à travers les 50 premières pages avec espoir pour la suite.
4/5
RR
La ligne de nage
Description des nageurs d’une piscine intérieure souterraine de Californie et de leurs manies. On retrouve de tout dans ce groupe, des jeunes, des vieux, Alice qui commence à perdre la mémoire. Mais après une cinquantaine de pages, le récit bascule de la piscine vers uniquement Alice, en quelque sorte la mère de la narratrice (et probablement de l’autrice), qui ne peut plus vivre à la maison et doit être placée dans un centre. On suit alors son arrivée, sa vie et l’expérience de ses proches.
Je n’avais pas lu le 4e de couverture. Pendant plusieurs années j’ai nagé donc je retrouvais beaucoup des détails que j’observais ou vivait. Sauf qu’après 40 pages, je m’inquiétais des 140 pages qui restaient, car il n’y avait aucun fil qui liait les utilisateurs, aucune intrigue (sauf l’apparition d’une fente dans le fond de la piscine, une allégorie). Mais lorsqu’on est passé au récit d’Alice, le livre ma frappé et touché. Comme si l’autrice avait eu besoin de toutes ces pages pour se réchauffer et enfin parvenir à aborder le sujet difficile de sa mère qui devient une autre personne. Le centre apparait beau mais n’est pas très gentil avec ses résidents. Le mari a essayé de soutenir sa femme, mais à un moment il n’y parvient plus mais se sent néanmoins coupable. J’ai donc trouvé cette lecture très touchante, mais il faut passer à travers les 50 premières pages avec espoir pour la suite.
4/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3274
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Julie OTSUKA (Etats-Unis/Japon)
Certaines n'avaient jamais vu la mer
Pas besoin de refaire le résumé
J'ai beaucoup aimé ce livre, petit mais puissant.
On vit vraiment avec ces femmes; l’exil, le long voyage en bateau, l’espoir d’une belle vie auprès d’un bon mari. On sent la déception, la désillusion, le rejet par les américains, puis le courage de donner quand même le meilleur de soi et de s’adapter tant bien que mal... Tout ça pour finir dans l’oubli.
Une grande force émane de ces femmes, qui ont gardé la rigueur et la politesse japonaise sur ce sol si lointain, et qui malgré le malheur et les difficultés immenses font preuve d’une endurance admirable.
Un mot sur le style, très particulier, puisque Julie Otsuka a choisi de ne pas raconter l’histoire d’une de ces femmes, mais de toutes à la fois, à la manière d’un Chœur, avec un « nous » un peu obsédant, qui nous pénètre, nous frappe, et reste avec nous une fois le livre refermé. On n’entend pas la voix d’une femme en particulier, mais la voix de tout un peuple.
Je comprends que certains lecteurs aient pu être gênés par cette succession de phrases concernant un personnage différent à chaque fois, presque comme une énumération, mais personnellement j’y ai trouvé une profondeur, comme si cela donnait une couche supplémentaire à l’événement historique, une importance de par le nombre, une insistance sur le fait que ce n’était pas un événement isolé, mais un phénomène concernant toutes les japonaises.
Un roman coup de poing, qui ouvre les yeux sur une réalité qui a été injustement gommée de l'Histoire des Etats-Unis.
4.75/5
Cela m'a donné envie de lire le premier livre de Julie Otsuka "Quand l'Empereur était un Dieu", qui parle justement des camps de japonais aux USA après l'attaque de Pearl Harbor.
Pas besoin de refaire le résumé
J'ai beaucoup aimé ce livre, petit mais puissant.
On vit vraiment avec ces femmes; l’exil, le long voyage en bateau, l’espoir d’une belle vie auprès d’un bon mari. On sent la déception, la désillusion, le rejet par les américains, puis le courage de donner quand même le meilleur de soi et de s’adapter tant bien que mal... Tout ça pour finir dans l’oubli.
Une grande force émane de ces femmes, qui ont gardé la rigueur et la politesse japonaise sur ce sol si lointain, et qui malgré le malheur et les difficultés immenses font preuve d’une endurance admirable.
Un mot sur le style, très particulier, puisque Julie Otsuka a choisi de ne pas raconter l’histoire d’une de ces femmes, mais de toutes à la fois, à la manière d’un Chœur, avec un « nous » un peu obsédant, qui nous pénètre, nous frappe, et reste avec nous une fois le livre refermé. On n’entend pas la voix d’une femme en particulier, mais la voix de tout un peuple.
Je comprends que certains lecteurs aient pu être gênés par cette succession de phrases concernant un personnage différent à chaque fois, presque comme une énumération, mais personnellement j’y ai trouvé une profondeur, comme si cela donnait une couche supplémentaire à l’événement historique, une importance de par le nombre, une insistance sur le fait que ce n’était pas un événement isolé, mais un phénomène concernant toutes les japonaises.
Un roman coup de poing, qui ouvre les yeux sur une réalité qui a été injustement gommée de l'Histoire des Etats-Unis.
4.75/5
Cela m'a donné envie de lire le premier livre de Julie Otsuka "Quand l'Empereur était un Dieu", qui parle justement des camps de japonais aux USA après l'attaque de Pearl Harbor.
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
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