Catherine SERVAN-SCHREIBER (France)

Louise et Juliette
Catherine Servan-Schreiber
Le livre de poche septembre 2011
445 pages

4ème de couverture


Louise et Juliette sont inséparables. Mais, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, les deux sœurs vont se retrouver dans des camps opposés. Louise a épousé Charles, un brillant intellectuel juif, directeur d'un journal. Le couple doit changer de nom, abandonner ses biens et se réfugier en zone libre avec ses cinq enfants. Juliette, elle, est la femme d'un préfet qui a choisi la collaboration. Tandis qu'à Megève Louise s'engage dans la Résistance et vit dans la peur des dénonciations, Juliette découvre la vie mondaine, bien loin des horreurs de la guerre. Pour ne pas rompre le fil fragile de leur amour, elles s'écrivent des lettres bouleversantes, tentent de ne pas se juger. Mais qu’arrivera-t-il après la guerre ?

Mon avis

Oui qu’est-il arrivé après la guerre ? On peut imaginer que certains collabos ont été jugés, d’autres ont échappé et sont disparus....Ca c’est ma petite réaction personnelle. Il semblerait que l’auteure a pris sa grand-mère comme exemple, Louise la mère courage qui ne se laisse pas abattre, qui tient une grande place dans ce livre et sa mère qui s’engagea très jeune dans la résistance. Louise et Juliette, les deux soeurs qui s’aiment et pourtant les voila séparées pendant les années de la guerre. Elle vont vivre chacune leur côté, l’une évoluera dans un monde de mondanités, tandis que l’autre et sa famille seront en danger permanent et souffrirons des restrictions imposées. Les descriptions de l’exode m’ont ennuyée parce que trop détaillées, mais l’ambiance de l’époque est bien décrites avec les dénonciations, les descentes de police et de la gestapo auxquels il faut essayer d’échapper, la faim et le froid toujours présents dans la vie quotidienne. De l’autre côté de la ligne de démarcation, c’est le luxe, les fêtes, la soif du pouvoir, la trahison, deux vies différentes, un roman avec le personnage attachant qu’est Louise, mais celle-ci saura t-elle pardonner ? J’ai apprécié mais sans plus......4/5

Louise et Juliette

Mon avis : un roman qui m'a laissée de marbre. Je n'ai pas adhéré à l'histoire de ces deux sœurs qui se retrouvent écartelées entre leur amour fraternel et leurs maris : l'un préfet en zone occupée, l'autre juif en cavale.
Il semblerait que l'auteur se soit inspirée de sa propre histoire familiale, mais je n'ai trouvé aucune justesse dans les sentiments décrits, dans les évènements racontés (que penser en effet de ces échanges épistolaires entre les 2 sœurs où sont détaillées cachettes et stratégies de résistance....en temps de guerre il me semblait que le courrier était censuré et qu'il était préférable de taire ou de coder un maximum de choses....) Il m'a semblé lire des bribes de souvenirs autour desquels on a essayé de broder pour en faire un roman.
Enfin, je ne me suis attachée à aucun personnage, et ai lu la fin en diagonale, peu concernée par le sort des différents protagonistes à la fin de la guerre.
Bref, cette lecture a manqué pour moi de crédibilité et de réalisme. Dommage, le thème était prometteur.

Ma note : 1,5/5

LOUISE ET JULIETTE :
JC Lattes - 384 pages.

     Je récris une critique en plus court... :

      C’est l’histoire de deux femmes « aisées » (femme de préfet, chalet à Mégève...) qui ont été, de par leur mariage  dans les deux camps ennemis au moment de la deuxième guerre mondiale. L’histoire commence quand le temps a passé, qu’elles sont devenues âgées, et donc qu’elles s’en sont toutes les deux « sorties », et qu’elles se sont retrouvées.

     Que dire? Ce fut une lecture très facile, de par l’écriture très simple et la construction du récit en chapitres très courts qui alternent entre la vie des deux sœurs et leurs lettres respectives. Mais rien n’est vraiment suivi, rien n’est profond, on a une impression de petites touches mises bout à bout pour raconter une histoire, qui d’ailleurs, m’a paru pleine de clichés sur la deuxième guerre mondiale (tous ces faits que tout le monde connaît); et ces personnages ne sont pas toujours très attachantes dans leurs réactions personnelles, notamment vis à vis de leurs enfants. Comme Pistoufle, Je trouve que il y a plein de détails qui semblent étonnants si ce n’est dérangeants. Et dans leurs malheurs, elles avaient tout de même des facilités pour s’en sortir. Donc le lecteur reste très extérieur à l’histoire.

   J’ai l’impression que l’auteure a écrit ce livre uniquement comme une trace-souvenir  pour les générations futures de sa famille, en assemblant certains évènement connus d’elle. Et en brodant autour, comme l’a déjà dit Pistoufle.

Donc pas plus emballée que ça, mais... j’ai fini le livre ! 

2,5/5