Juliette MORILLOT (France)
+4
Isaby
belledenuit
nitou
Clochette
8 participants
Page 1 sur 1
Juliette MORILLOT (France)
Juliette Morillot est née à Bar-le-Duc en Lorraine. Douée pour les langues (elle en parle une dizaine), elle se prend vite de passion pour l'Extrême-Orient et plus particulièrement pour le pays du Matin Calme, la Corée. Elle y séjourne longuement et devient l'une des rares spécialistes de ce pays. Conférencière, journaliste, écrivain, elle a déjà publié quelques ouvrages sur le sujet, parmi lesquels "La Corée, montagnes, chamane et gratte-ciels (Autrement, 1988) et "Le palais de la colline aux nuages" (Plon, 1993). Lors d'un séjour à Séoul en 1995, elle fait la connaissance d'une ancienne "femme de réconfort" qui lui raconte sa vie. Cette rencontre émouvante lui inspire l'idée d'un roman "Les orchidées rouges de Shangai", véritable plaidoyer contre les pratiques de l'armée impériale japonaise dans les années 30.
Clochette- Nombre de messages : 2135
Age : 50
Location : Nantes Bretagne
Date d'inscription : 25/10/2008
Re: Juliette MORILLOT (France)
Les orchidées rouges de Shangai de Juliette Morillot
Pocket
Sangmi est une jeune coréenne de 14 ans. Elle vit dans une famille où elle semble peu aimée par ses parents sans qu'elle comprenne pourquoi, jusqu'au jour où son grand-père au seuil de la mort, lui explique que son père n'est pas son vrai père, et qu'elle a du sang français. Elle a à peine le temps d'absorber la nouvelle qu'elle est enlevée par des soldats japonais. Elle va exercer pendant 8 ans le métier de femme de réconfort, se prostituer auprès des soldats pour les aider à mieux "supporter" les affres de la guerre. Elle va subir pendant toutes ces années tout ce qu'il est impossible d'imaginer vu de l'Occident. Confrontée à toutes sortes d'expériences, dans les maisons closes ou hôpitaux de cobayes, dans des usines de guerre, elle va TOUT subir et malgré tout garder la tête haute, ne jamais baisser les bras, et ce grâce à différentes rencontres qui adouciront quelque peu sa "misérable" vie.
Je vous assure qu'il m'est difficile de dire quoi que ce roman à propos de ce roman tant il m'a touchée. J'aurais tellement voulu crier à l'injustice, et pourtant, il est indéniable que de telles pratiques ont existé. Ces quelques 200 000 femmes, pour la plupart coréennes et que l'on n'a toujours pas reconnu comme victime de guerre, sont passées par tous les stades de dégradations humaines, de maltraitance, de violence, et ont été traitées plus bas que terre par le gouvernement japonais ; elles étaient encore moins que des objets. Leur humiliation n'était d'ailleurs pas que physique mais également morale puisqu'on leur interdisait de parler leur langue (Le japonais devenait langue officielle puisque la Corée était annexée par le Japon), leur prénom originel devait être japonisé, on leur demandait d'insulter leurs parents au nom de l'empire japonais. Je pense que ce qui était d'autant plus difficile pour moi, c'était
d'accepter que toute l'histoire était vrai, et que c'était plus qu'un
roman mais un véritable témoignage. Comme je lisais quelque part, on
parle des atrocités commises par les SS pendant la seconde guerre
mondiale, mais les japonais n'avaient vraiment rien à leur envier. C'est
tout le paradoxe des japonais, et de leur culture, capable de tant de
poésie, mais également de tant de violence !!!! Ils ont eu une approche
de la mort, totalement différente de notre culture catholique, où la
mort est perçue comme une fin. Eux n'ont pas peur de la mort, et ils
n'hésitent donc pas à tuer froidement leur prochain dans des conditions
que nul ne pourrait imaginer.
Sangmi, qui vivait encore en 1996, a cependant connu quelques périodes d'accalmie, grâce à l'amour de la douce Oki, femme de réconfort japonaise, avec qui elle vivra un amour défendu, mais intense et ô combien réconfortant.
Je savais peu de choses des femmes de réconfort et je remercie Juliette Morillot par le biais de ce livre de m'avoir permis de connaître cet événement. Un formidable devoir de mémoire pour ces femmes humiliées.
Je ne peux pas mettre de note.
Sangmi est une jeune coréenne de 14 ans. Elle vit dans une famille où elle semble peu aimée par ses parents sans qu'elle comprenne pourquoi, jusqu'au jour où son grand-père au seuil de la mort, lui explique que son père n'est pas son vrai père, et qu'elle a du sang français. Elle a à peine le temps d'absorber la nouvelle qu'elle est enlevée par des soldats japonais. Elle va exercer pendant 8 ans le métier de femme de réconfort, se prostituer auprès des soldats pour les aider à mieux "supporter" les affres de la guerre. Elle va subir pendant toutes ces années tout ce qu'il est impossible d'imaginer vu de l'Occident. Confrontée à toutes sortes d'expériences, dans les maisons closes ou hôpitaux de cobayes, dans des usines de guerre, elle va TOUT subir et malgré tout garder la tête haute, ne jamais baisser les bras, et ce grâce à différentes rencontres qui adouciront quelque peu sa "misérable" vie.
Je vous assure qu'il m'est difficile de dire quoi que ce roman à propos de ce roman tant il m'a touchée. J'aurais tellement voulu crier à l'injustice, et pourtant, il est indéniable que de telles pratiques ont existé. Ces quelques 200 000 femmes, pour la plupart coréennes et que l'on n'a toujours pas reconnu comme victime de guerre, sont passées par tous les stades de dégradations humaines, de maltraitance, de violence, et ont été traitées plus bas que terre par le gouvernement japonais ; elles étaient encore moins que des objets. Leur humiliation n'était d'ailleurs pas que physique mais également morale puisqu'on leur interdisait de parler leur langue (Le japonais devenait langue officielle puisque la Corée était annexée par le Japon), leur prénom originel devait être japonisé, on leur demandait d'insulter leurs parents au nom de l'empire japonais. Je pense que ce qui était d'autant plus difficile pour moi, c'était
d'accepter que toute l'histoire était vrai, et que c'était plus qu'un
roman mais un véritable témoignage. Comme je lisais quelque part, on
parle des atrocités commises par les SS pendant la seconde guerre
mondiale, mais les japonais n'avaient vraiment rien à leur envier. C'est
tout le paradoxe des japonais, et de leur culture, capable de tant de
poésie, mais également de tant de violence !!!! Ils ont eu une approche
de la mort, totalement différente de notre culture catholique, où la
mort est perçue comme une fin. Eux n'ont pas peur de la mort, et ils
n'hésitent donc pas à tuer froidement leur prochain dans des conditions
que nul ne pourrait imaginer.
Sangmi, qui vivait encore en 1996, a cependant connu quelques périodes d'accalmie, grâce à l'amour de la douce Oki, femme de réconfort japonaise, avec qui elle vivra un amour défendu, mais intense et ô combien réconfortant.
Je savais peu de choses des femmes de réconfort et je remercie Juliette Morillot par le biais de ce livre de m'avoir permis de connaître cet événement. Un formidable devoir de mémoire pour ces femmes humiliées.
Je ne peux pas mettre de note.
Clochette- Nombre de messages : 2135
Age : 50
Location : Nantes Bretagne
Date d'inscription : 25/10/2008
Re: Juliette MORILLOT (France)
"les orchidées rouges de Shangaï "
de Juliette Morillot
491 p
édition : presses de la cité
Clochette a très bien résumé l'histoire , je ne vous donnerai donc mon avis
Je comprend Clochette qui a du mal a donner une note. L'histoire de cette jeune coréenne est en fait tellement abominable qu'on a du mal a la croire réelle. Son récit m'a beaucoup interessé car j'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais, essentiellement sur ces unités de "femmes de réconfort". Malgré tout j'ai eu beaucoup de mal à avancer dans cete lecture. Peut-être inconsciemment à cause du sujet. Cela vient aussi du fait que même si l'éditeur parle "d'un roman vrai ", c'est avant tout un témoignage et j'ai du mal avec ce style d'écriture.
ma note :4/5 pour le courage de cette femme coréenne qui osa briser le silence de sa vie, en se confiant à Juliette Morillot
de Juliette Morillot
491 p
édition : presses de la cité
Clochette a très bien résumé l'histoire , je ne vous donnerai donc mon avis
Je comprend Clochette qui a du mal a donner une note. L'histoire de cette jeune coréenne est en fait tellement abominable qu'on a du mal a la croire réelle. Son récit m'a beaucoup interessé car j'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais, essentiellement sur ces unités de "femmes de réconfort". Malgré tout j'ai eu beaucoup de mal à avancer dans cete lecture. Peut-être inconsciemment à cause du sujet. Cela vient aussi du fait que même si l'éditeur parle "d'un roman vrai ", c'est avant tout un témoignage et j'ai du mal avec ce style d'écriture.
ma note :4/5 pour le courage de cette femme coréenne qui osa briser le silence de sa vie, en se confiant à Juliette Morillot
nitou- Nombre de messages : 469
Age : 50
Location : nantes
Date d'inscription : 18/09/2009
Re: Juliette MORILLOT (France)
Il n'a pas l'air mal du tout ce bouquin. Mais il ne se vend plus en format poche et ma médiathèque ne l'a pas. C'est dommage. Je le note quand même. Je peux peut-être le trouver un de ces jours
belledenuit- Nombre de messages : 1067
Age : 48
Location : Sud de la France
Date d'inscription : 05/03/2009
Re: Juliette MORILLOT (France)
J'ai ce livre dans ma PAL. Je crois qu'il faut avoir les nerfs solides pour le lire. Ce livre convient pour le thème de la guerre, mais il aurait convenu également pour le thème des lecture autour du thème de la femme.
_________________
Re: Juliette MORILLOT (France)
Ce livre m'avait un peu secoué aussi... C'est assez effroyable ce que ces femmes ont dû endurer.
_________________
Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5635
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Juliette MORILLOT (France)
Les Orchidées Rouges de Shanghaï de Juliette Morillot
Pocket / 607 pages
Je viens juste de terminer cet ouvrage et j'ai du mal à trouver des mots pour qualifier ce que j'ai lu.
C'est tout simplement bouleversant.
En dire plus et j'aurais l' impression de réduire, presque que de fausser ce témoignage.
J'ai appris beaucoup de choses et j'ai été sidéré par le nombre des femmes (près de 200 000, estimé) qui ont eu a subir des traitements similaires à ceux de Sangmi.
C'est affligeant de voir que partout dans le monde des hommes ont pu ainsi rivaliser de cruauté. Heureusement que le texte n'est pas toujours noir, on partage avec soulagement tous les moments de répit si petit, si court et dérisoire soient-ils que Sangmi a pu trouver dans le quotidien d'horreur, d'humiliation, de douleur auquel elle était soumise.
Moi aussi, j' ai eu un peu de mal avec la manière dont est écrit ce livre seulement le témoignage est si fort, si dense en émotion qu' il prend vite le pas sur le style, l'écriture...
Quel dommage que ce livre ne soit apparemment plus disponible dans sa version poche chez Pocket.
J'aurais aimé le glisser sur mes étagères.
Pocket / 607 pages
Je viens juste de terminer cet ouvrage et j'ai du mal à trouver des mots pour qualifier ce que j'ai lu.
C'est tout simplement bouleversant.
En dire plus et j'aurais l' impression de réduire, presque que de fausser ce témoignage.
J'ai appris beaucoup de choses et j'ai été sidéré par le nombre des femmes (près de 200 000, estimé) qui ont eu a subir des traitements similaires à ceux de Sangmi.
C'est affligeant de voir que partout dans le monde des hommes ont pu ainsi rivaliser de cruauté. Heureusement que le texte n'est pas toujours noir, on partage avec soulagement tous les moments de répit si petit, si court et dérisoire soient-ils que Sangmi a pu trouver dans le quotidien d'horreur, d'humiliation, de douleur auquel elle était soumise.
Moi aussi, j' ai eu un peu de mal avec la manière dont est écrit ce livre seulement le témoignage est si fort, si dense en émotion qu' il prend vite le pas sur le style, l'écriture...
Quel dommage que ce livre ne soit apparemment plus disponible dans sa version poche chez Pocket.
J'aurais aimé le glisser sur mes étagères.
5/5 (pour le témoignage et l'émotion qu' il transmet)
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Juliette MORILLOT (France)
Quatrième de couverture : En 1937, Sangmi a quatorze ans lorsque son destin bascule. Enlevée par des soldats japonais, elle est emmenée avec des dizaines d'autres Coréennes. Destination : la Mandchourie. Contrainte d'intégrer pendant presque dix ans l'unité des "femmes de réconfort" créée pour "soutenir" les soldats japonais, elle connaîtra l'enfer des maisons closes que l'armée nippone a installées dans une Asie embrasée par la soif de conquête de Hirohito. Une force de caractère hors du commun, l'espoir de retrouver la trace d'un père français inconnu et une impossible passion pour un officier japonais permettent à Sangmi de résister à son terrible sort. De Séoul à Shanghai, de Singapour à Hiroshima, le destin bouleversant d'une femme à travers la tourmente de l'expansion territoriale japonaise en Asie
Mon avis : c'est un témoignage (romancée ?) très dur et très éprouvant à lire que nous livre Juliette Morillot. Celui de Sangmi, jeune Coréenne enlevée dans son adolescence par l'armée japonaise pour devenir "femme de réconfort" sur le front.
Je ne connaissais pas du tout ce pan de l'histoire asiatique, ce roman a comblé quelques lacunes. Néanmoins, la répétition des atrocités subies par Sangmi et ses acolytes ainsi que le style narratif ont eu raison de ma concentration à plusieurs reprises et j'avoue avoir eu un peu de mal à arriver au bout de l'histoire.
J'en garderai le souvenir d'une lecture difficile tant sur le plan littéraire que sur le plan de l'histoire en elle même. Mais, comme tous les livres qui témoignent de faits historiques, je dirais qu'il s'agit là d'un roman nécessaire à la mémoire collective, et je suis contente de l'avoir enfin ouvert (encore une relique de ma PAL, merci Le Petit Montagnard de m'avoir poussée à la lire )
Ma note : 3,25/5 (pour le style, mais l'histoire en elle-même ne peut bien sûr pas être "notée")
Pistoufle- Nombre de messages : 1497
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Sujets similaires
» Juliette BENZONI (France)
» Metin ARDITI (Suisse)
» Nick HORNBY - Juliette, Naked
» De mai à août 2020 : Louise et Juliette de Catherine Servan-Schreiber
» Metin ARDITI (Suisse)
» Nick HORNBY - Juliette, Naked
» De mai à août 2020 : Louise et Juliette de Catherine Servan-Schreiber
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|