Dominique RICHERT (France)
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Dominique RICHERT (France)
Dominique Richert, Cahiers d'un survivent. Un soldat dans l'Europe en guerre 1914-1918
Richert (1893-1977) est Alsacien et effectue en 1913 son service militaire dans l'armée allemande. Il nous raconte les cinq ans et demi qui l'ont mené loin de chez lui, tout y est clairement décrit : ses classes, la déclaration de guerre, les premiers combats sur le front de l'ouest, sont transfert vers le front de l'est, les combats dans les montagnes des Carpates puis en Galicie, les permissions, la faim, les maladies, l'armistice sur le front russe puis le retour sur le front de l'Ouest. Enfin, la désertion et l'accueil fait par les Français aux soldats alsaciens qui sont parvenus à quitter les lignes allemandes.
Le style est simple, clair et percutant. On vit avec Richert, dans les détails les plus prosaïques de ses journées. Il ne cache rien et dénonce l'absurdité de la guerre. Parlant le dialecte alsacien, c'est en allemand que Richert a rédigé son journal et le titre original (Beste Gelegenheit zum Sterben. Meine Erlebnisse im Kriege 1914-1918 : La meilleure chance de mourir. Mes expériences dans la Guerre 1914-1918) traduit mieux la pensée de l'auteur. La guerre offre toutes les chances de se faire tuer, et durant toute la guerre son objectif a été d'éviter de ce trouver en première ligne. Toutes ses astuces, parfois osées pour échapper au combat sont décrites en détail. A l'inverse il moque le patriotisme et le militarisme austro-allemand... Pourtant il a mené bien des combats et sa famille étant désormais de l'autre côté du front, il n'obtient guère de permission.
Richert pose un regard lucide sur le conflit : il montre la camaraderie entre les soldats ainsi que la défiance de ses derniers envers les officiers. Il insiste sur la solidarité entre soldats adversaires, dès lors que certains sont prisonniers ou blessés...
Ce livre est un témoignage exceptionnel, de grande qualité qui couvre presque tous les aspects du conflit. Il mériterait la même réputation qu'A l'ouest rien de nouveau de Remarque. Cet ouvrage mériterait vraiment une meilleure diffusion (retirage de l'original allemand qui est épuisé, publication en poche et traduction vers l'anglais et d'autres langues).
Ma note : 5/5
Richert (1893-1977) est Alsacien et effectue en 1913 son service militaire dans l'armée allemande. Il nous raconte les cinq ans et demi qui l'ont mené loin de chez lui, tout y est clairement décrit : ses classes, la déclaration de guerre, les premiers combats sur le front de l'ouest, sont transfert vers le front de l'est, les combats dans les montagnes des Carpates puis en Galicie, les permissions, la faim, les maladies, l'armistice sur le front russe puis le retour sur le front de l'Ouest. Enfin, la désertion et l'accueil fait par les Français aux soldats alsaciens qui sont parvenus à quitter les lignes allemandes.
Le style est simple, clair et percutant. On vit avec Richert, dans les détails les plus prosaïques de ses journées. Il ne cache rien et dénonce l'absurdité de la guerre. Parlant le dialecte alsacien, c'est en allemand que Richert a rédigé son journal et le titre original (Beste Gelegenheit zum Sterben. Meine Erlebnisse im Kriege 1914-1918 : La meilleure chance de mourir. Mes expériences dans la Guerre 1914-1918) traduit mieux la pensée de l'auteur. La guerre offre toutes les chances de se faire tuer, et durant toute la guerre son objectif a été d'éviter de ce trouver en première ligne. Toutes ses astuces, parfois osées pour échapper au combat sont décrites en détail. A l'inverse il moque le patriotisme et le militarisme austro-allemand... Pourtant il a mené bien des combats et sa famille étant désormais de l'autre côté du front, il n'obtient guère de permission.
Richert pose un regard lucide sur le conflit : il montre la camaraderie entre les soldats ainsi que la défiance de ses derniers envers les officiers. Il insiste sur la solidarité entre soldats adversaires, dès lors que certains sont prisonniers ou blessés...
Ce livre est un témoignage exceptionnel, de grande qualité qui couvre presque tous les aspects du conflit. Il mériterait la même réputation qu'A l'ouest rien de nouveau de Remarque. Cet ouvrage mériterait vraiment une meilleure diffusion (retirage de l'original allemand qui est épuisé, publication en poche et traduction vers l'anglais et d'autres langues).
Ma note : 5/5
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