Steven BRUST (Etats-Unis)

Jhereg, de Steven Brust
Gallimard, collection FolioSF Fantasy
2008, 364 pages

4e de couverture : Vlad Taltos est un Oriental, autant dire un rien du tout dans la cité d'Adrilankha dirigée par les Dragaeran, créatures quasi immortelles aux ancêtres reptiliens. Pourtant, il est parvenu à intégrer la Maison Jhereg, moins regardante sur ses origines humaines, et où ses talents d'assassin et sa pratique de la sorcellerie font merveille. Mais la mission qui vient de lui être confiée pourrait bien être la dernière : tuer un ex-grand conseiller de la Maison Jhereg réfugié chez un noble de la Maison du Dragon. Pris entre les feux de ces deux grandes Maisons, ennemis ancestraux prêts à déclencher une guerre de plus de cinq cents ans, Taltos risque de ne pas peser très lourd. Premier volume des Aventures de Vlad Taifas, l'oeuvre la plus connue de l'auteur - une dizaine de volumes écrits à ce jour, pouvant se lire indépendamment -, Jhereg est un livre haletant, plein d'humour, mêlant habilement les codes de la fantasy et du roman noir.

Mon avis : Une lecture un peu déroutante, qui sort de mes lectures habituelles. D'abord, le narrateur s'adresse parfois au lecteur pour lui expliquer certaines portions de son métier ou de son histoire. Ensuite, le monde a une étrange relation avec la mort. Là-bas, mourrir peut être une punition acceptée, dans la mesure où il est possible assez facilement de "revivifier" quelqu'un. Et comme le roman tourne autour d'un assassin, le concept de mort est on ne peut plus exploité ! C'est d'ailleurs ce que j'ai préféré du livre : les relations tordues qu'entretiennent les assassins entre eux et suivre tous les rouages et les planifications de Vlad pour rendre à bien son contrat. C'est le coeur du roman et d'une certaine manière, son principal problème. Cela fait en sorte qu'il se passe peu de choses hormis cette préparation et ce qui tourne autour. Il y a beaucoup de dialogues où sont dressés tous les détails et ça donne l'impression que l'auteur aurait pu resserer le tout en plus court (ou ajouter des éléments autour) pour diversifier un peu la chose. N'empêche que le livre se lit d'un trait, sans lourdeur de style, ce qui m'a fait passé un bon moment.

Note : 3,5/5