Fouad LAROUI (Maroc)

L'auteur :
Fouad Laroui, né en 1958 à Oujda, est un économiste et écrivain
marocain. Après des études au Lycée Lyautey à Casablanca, il passe par
l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en France, dont il sort
ingénieur. Après avoir travaillé dans une usine de phosphates à
Khouribga (Maroc), il part pour le Royaume-Uni, où il passe quelques
années à Cambridge et à York. Il obtient un doctorat en sciences
économiques et part vivre à Amsterdam où il enseigne l'économétrie puis
les sciences de l'environnement à l'Université. Parallèlement, il se
consacre à l'écriture.

(Source: Wikipédia)


pour en savoir un peu plus sur l'auteur

Une année chez les français : 4ème de couverture ( source fnac )
C'est en 1970 que le ciel tombe sur la tête de Medhi. Ébloui par
l'intelligence et la boulimie de lecture de son jeune élève, son
instituteur lui obtient une bourse d'interne dans le prestigieux lycée
Lyautey de Casablanca, réservé aux enfants des hauts fonctionnaires
français et des familles marocaines les plus influentes. Medhi a passé
ses dix premières années au pied de l'Atlas. Pauvre, libre, heureux,
choyé par une mère imprégnée de cultures ancestrales et par un père qui
rêve pour son pays d'un avenir démocratique et moderne, il n'envisageait
rien d'autre que de continuer à jouir de l'existence et de se repaître
de ces livres merveilleux dont l'abreuvait son instituteur. Du jour où
l'un de ses oncles l'abandonne à l'entrée du lycée Lyautey en lui
fourrant dans les bras une paire de dindons qu'il est censé offrir au
responsable de l'établissement, la vie de Medhi va changer du tout au
tout….

Mon avis :
Nous sommes en 1970, Medhi Katih, bon élève sérieux et timide, originaire du village de Medi Mellal, arrive sous recommandation de son instituteur au prestigieux lycée français de Casablanca. Il va donc passer "une année chez les français"...
Deux mondes s'affrontent : celui de Medhi, villageois pauvre mais insouciant et heureux de vivre et celui des expatriés ou riches marocains qui étudient au lycée français.
On suit donc à travers le regard innocent et ébahi de Mehdi, la vie quotidienne dans ce grand établissement de l'internat en passant par les salles de classe, le réfectoire, le dortoir, le club de théâtre etc... C'est plein de petites anecdotes de la vie quotidienne, les personnages qui entourent Mehdi sont eux aussi attachants voire amusants : il y a l'espèce d'oncle qui l'amène dans sa vieille voiture avec deux dindons en remerciement, le surveillant général, les pions, les profs sévères et les profs qui se font chahuter, les autres élèves etc...
C'est un roman plein d'humour, de fraicheur et de tendresse mais aussi plein de vérité sur deux mondes qui vivent côte à côte et se découvrent. Par l'humour l'auteur, sans rancune ni méchanceté, distille à petites touches des sujets plus délicats comme les préjugés, le racisme, la peur de l'autre, le colonialisme, l'intégration.
Le petit Mehdi, au départ timide et impressionné, est très attachant. On retrouve un peu l'ambiance désuète du petit Nicolas.

En bref, j'ai beaucoup apprécié. Une belle lecture pour plonger au cœur du Maroc et de l'école !

Ma note : 4,5/5