David IGNATIUS (Etats-Unis)

David Ignatius est né le 26 mai 1950.

Éditorialiste au Washington Post, David R. Ignatius a longtemps couvert l'actualité liée à la CIA et au Moyen-Orient comme reporter ou correspondant.

Il a publié plusieurs thrillers remarqués dont "Nom de code SIRO", "Le Scoop", "La Banque de la peur", "Le Magnat".

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(JC Lattès, 2012, 402 p.)

La première phrase : "C'est la dernière nuit d'Omar à Makeen."

Des agents qui travaillent pour une unité secrète du gouvernement américain se font assassiner à travers le monde. Sophie Marx qui travaille elle-même pour cette unité est mandatée pour découvrir ce qui se passe. Mais au départ un fait bien réel, il y a les Américains qui bombardent des villages pakistanais qui hébergent des terroristes afghans - beaucoup d'innocents sont tués.

Quand on a tué toute ta famille, qu'est-ce qu'il te reste sinon que la vengeance?

Un excellent roman qui m'a fait voyager: Pakistan, Belgique, Qatar, Londres, Dubaï... Qui a quelque peu démystifier la lutte anti-terrorisme et aussi le pourquoi du terrorisme. Et qui m'a très bien diverti.

Mais je ne comprends toujours pas pourquoi il y a toujours des guerres dans les pays musulmans. Des pays qui sont souvent riches financièrement et en possibilités et qui ont une nature si généreuse mais on ne sait pas quand une bombe va leur tomber sur la tête.

J'aime lire un thriller récent car l'aspect technologique est à la fine pointe. La plupart des polars vieillissent mal je trouve sinon que les vieux romans noirs américains (hard-boiled).

Une belle découverte vraiment. Je vais certainement me laisser tenter par les autres livres de David Ignatius.

"Ils voulaient tous aller en Amérique, même en dépit des procédures complexes pour l'obtention d'un visa, des frais et de tout le reste. Il les comprenait. Lui aussi, à leur âge, il avait nourri les mêmes rêves, voulant échapper à un monde où vous étiez condamné à vivre avec votre mère jusqu'à ce que vous ayez trouvé une épouse, qui se comportait ensuite comme votre mère."

L'extrait suivant nous aide à comprendre l'origine des troubles et pourquoi ça ne cesse jamais.

"Omar avait retenu le dogme enseigné par son père: les guerres commençaient par un badal, un affront à la dignité ou à l'amour-propre d'un homme. Le fier Pachtoune devait venger cette insulte, oeil pour oeil, ou subir la pire des hontes. D'où les guerres incessantes dans les zones tribales. C'était le Nang-e-Pachto, le code tribal de l'honneur, qui exigeait que l'on se venge des injustices commises par des cousins, des voisins, des tribus rivales, des envahisseurs étrangers. Un homme jurait de dormir à même le sol, ou de ne manger qu'avec la main gauche, jusqu'à ce qu'il s'estime dédommagé. Alors il pouvait enfin se détendre."

"C'était le faute de l'Amérique, la faute de l'Inde; toujours la faute de quelqu'un d'autre."

"Il attendit l'heure du dîner dans sa chambre, observant des femmes arabes lézarder autour de la piscine en bikini avant de rentrer chez elles drapées dans leurs voiles et leurs grands manteaux noirs informes. Que cette région du monde était singulière."


Note : 4,5/5


Un contraste saisissant :

Livre bien d'actualité! Je le repère!