Maylis de KERANGAL (France)
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kattylou
Aurore
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Maylis de KERANGAL (France)
Je suis interloquée : pas de sujet ouvert pour Maylis de Kerangal ?! Il est grand temps de remédier à ce manque.
Maylis de Kerangal est l'auteur de quatre romans aux Éditions Verticales, notamment Corniche Kennedy (2008) et Naissance d'un pont (prix Médicis 2010 et prix Franz Hessel), ainsi qu'un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes ("Minimales", 2006) et une nouvelle, Tangente vers l'est ("Minimales", 2012 ; prix Landerneau).
Source : Verticales
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Maylis de Kerangal est l'auteur de quatre romans aux Éditions Verticales, notamment Corniche Kennedy (2008) et Naissance d'un pont (prix Médicis 2010 et prix Franz Hessel), ainsi qu'un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes ("Minimales", 2006) et une nouvelle, Tangente vers l'est ("Minimales", 2012 ; prix Landerneau).
Source : Verticales
Re: Maylis de KERANGAL (France)
J'avais noté naissance d'un pont mais je ne l'ai finalement pas lu .
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La Terre - Zola
Re: Maylis de KERANGAL (France)
Moi j'avais même commencé Naissance d'un pont, mais j'ai abandonné…
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3255
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Re: Maylis de KERANGAL (France)
Réparer les vivants - Maylis de Kerangal
(Verticales, 2014, 280 p.)
Enterrer les morts et réparer les vivants : le titre prend sa source d'un dialogue de Tchékhov, celui de Platonov.
Quelle claque que ce livre ! Le fait de travailler en bibliothèque me permet d'être au plus près de l'engouement des lecteurs et de m'y mêler lorsque je vois un livre très plébiscité. Ce Réparer les vivants campe l'étagère des réservations depuis sa sortie et ne devrait pas regagner les rayons avant un bon moment. Je dois bien me ranger, critiques et lecteurs ont eu du flair, ce titre est excellent.
Simon Limbres a 19 ans et part en virée surf avec deux amis un beau matin (aucune indication du jour) quelque part en Seine Maritime. Sur le chemin du retour, il est victime d'un accident de la route et son état, plus préoccupant que ses copains, d'heure en heure se dégrade. Les médecins qui le prennent en charge le jugent rapidement en état de mort cérébrale. Marianne, la mère, est prévenue et le père, Sean, est lui aussi mis dans la boucle de l'urgence désespérée. Appelés au chevet de leur fils, ils constatent un être au cœur qui bat, semblant endormi, alors que tout est espoir de réveil s'envole. Pendant vingt-quatre heures, nous allons suivre ce jeune et surtout ses parents qui, en plus de devoir affronter un drame, se retrouvent à devoir trancher pour leur fils : qu'aurait-il fait de ses organes ? Aurait-il consenti à les donner à d'autres ?
C'est le portrait d'une jeune homme insouciant, surfeur et secret, qui nous permet de nous raccrocher à quelqu'un bien en chair, grand frère et qui profitait de chaque instant.
Avec ce type de récit, j'avais surtout peur d'une surenchère dans le sensationnel, d'un voyeurisme un peu malsain d'un couple en pleine détresse alors qu'un enfant se meurt. Mais Maylis de Kerangal habille les mots d'une telle intensité et d'une telle pudeur qu'on s'infiltre dans le huis-clos, quelque part aussi accablé que les parents mais sur la touche pour ce qui est des événements plus traumatisants (pas de description de l'accident par exemple). Et c'est ce en quoi je lui dis "bravo" ! Aux toutes premières pages on a le cœur serré face à la gravité de l'accident. A mesure que les protagonistes s'inscrivent peu à peu dans une démarche de don d'organe, on est ensuite taraudé par le déroulement des opérations, inquiet quant à la greffe à venir, quelque part en suspens alors que le temps s'est arrêté et que les parents cèdent leur place à la médecine.
Çà parait un peu déplacé de dire ça mais la description de la transplantation est belle et intense. On sent que l'auteur maitrise son sujet et qu'elle tient en retrait grâce au subtil dosage des mots et des images.
Le cœur de Simon - un abdomen en boule qui se soulève doucement au fond d'un lit-parapluie ; l'oiseau des terreurs nocturnes affolé dans une poitrine d'enfant ; le tambour staccato calé sur le destin d'Anakin Skywalker ; le rif sous la peau quand se hausse la première vague [...] ; la fonte diastolique quand son regard capte Juliette à l'arrêt de bus [...] ; l'apnée dans le papier bulle au soir de Noël, le surf déballé au milieu du hangar glacé, décacheté avec ce mélange de méticulosité et de fougue, comme on tranche l'enveloppe d'un message d'amour. Le cœur alors. (p. 130)
Ce livre est important non seulement dans la rentrée de janvier mais aussi, plus largement, dans le paysage des récits relatifs à la médecine. Une fois fermé le livre, on se sent grandi et humble devant tout ce qui est entrepris pour que la vie étincelle toujours à l'horizon. Et dans un second temps on n'a qu'une envie, se procurer tous les livres de Maylis de Kerangal !
5/5
Re: Maylis de KERANGAL (France)
Merci pour cet avis Aurore.
Ca fait un petit moment que cette auteur m'interpelle : d'abord avec la naissance d'un pont puis avec ce titre réparer les vivants. Elle a l'air d'être à chaque fois très documentée sur son sujet et ses livres me font très envie mais quand je l'entend parler je trouve qu'elle se prend beaucoup trop au sérieux... Après, vu les avis, il va quand même falloir que j'essaie de la lire !
Ca fait un petit moment que cette auteur m'interpelle : d'abord avec la naissance d'un pont puis avec ce titre réparer les vivants. Elle a l'air d'être à chaque fois très documentée sur son sujet et ses livres me font très envie mais quand je l'entend parler je trouve qu'elle se prend beaucoup trop au sérieux... Après, vu les avis, il va quand même falloir que j'essaie de la lire !
petitemartine- Admin
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Re: Maylis de KERANGAL (France)
CORNICHE KENNEDY
Maylis de KERENGAL
Folio 180 Pages
Résumé (4° de couverture)
«Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif, leur âge dilaté entre treize en dix-sept, et c'est un seul et même âge, celui de la conquête : on détourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on déserte la maison.» Le temps d'un été, quelques adolescents désœuvrés défient les lois de la gravitation en plongeant le long de la corniche Kennedy. Derrière ses jumelles, un commissaire, chargé de la surveillance de cette zone du littoral, les observe. Entre tolérance zéro et goût de l'interdit, les choses vont s'envenimer... Âpre et sensuelle, la magie de ce roman ne tient qu'à un fil, le fil d'une écriture sans temps morts, cristallisant tous les vertiges.
Mon avis
Pour résumé au plus court ce roman, on peut dire que celui-ci est une séquence de notre société.
Un flic obsédé par son travail et surtout son combat contre le proxénétisme et …l’alcool. Une bande de jeunes sans repère et sans avenir qui transgressent les règles établies. Les barres d’immeubles, une adolescence en déclin, la solitude, la quête d’un avenir font partis du décor
La qualité d’écriture de Maylis de Kerangal donne essentiellement l’intérêt de ce roman qui reste difficilement classable. Un peu polar, un peu sociétal, un peu nature, … il est difficile de savoir au départ où ce roman mène son lecteur et, une fois terminé, où ce roman l’a amené. Mais peu importe, c’est un bon moment de lecture instantané. Je pense qu’en reprenant ce livre en main dans quelques années, je serai incapable de me souvenir de l’intrigue.
Pour jouer au jeu des comparaisons, je me suis un peu retrouvé dans l’univers d’Olivier Adam. Avec peut-être une qualité supérieure d’écriture chez Maylis de Kerangal mais surement plus d’émotion et de sensibilité chez Olivier Adam.
Un roman de passage, qui ne marquera pas son lecteur comme le « Réparer les vivants » qui reste à mon avis l’œuvre majeur de cette auteure.
Ma note 3 / 5
Maylis de KERENGAL
Folio 180 Pages
Résumé (4° de couverture)
«Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif, leur âge dilaté entre treize en dix-sept, et c'est un seul et même âge, celui de la conquête : on détourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on déserte la maison.» Le temps d'un été, quelques adolescents désœuvrés défient les lois de la gravitation en plongeant le long de la corniche Kennedy. Derrière ses jumelles, un commissaire, chargé de la surveillance de cette zone du littoral, les observe. Entre tolérance zéro et goût de l'interdit, les choses vont s'envenimer... Âpre et sensuelle, la magie de ce roman ne tient qu'à un fil, le fil d'une écriture sans temps morts, cristallisant tous les vertiges.
Mon avis
Pour résumé au plus court ce roman, on peut dire que celui-ci est une séquence de notre société.
Un flic obsédé par son travail et surtout son combat contre le proxénétisme et …l’alcool. Une bande de jeunes sans repère et sans avenir qui transgressent les règles établies. Les barres d’immeubles, une adolescence en déclin, la solitude, la quête d’un avenir font partis du décor
La qualité d’écriture de Maylis de Kerangal donne essentiellement l’intérêt de ce roman qui reste difficilement classable. Un peu polar, un peu sociétal, un peu nature, … il est difficile de savoir au départ où ce roman mène son lecteur et, une fois terminé, où ce roman l’a amené. Mais peu importe, c’est un bon moment de lecture instantané. Je pense qu’en reprenant ce livre en main dans quelques années, je serai incapable de me souvenir de l’intrigue.
Pour jouer au jeu des comparaisons, je me suis un peu retrouvé dans l’univers d’Olivier Adam. Avec peut-être une qualité supérieure d’écriture chez Maylis de Kerangal mais surement plus d’émotion et de sensibilité chez Olivier Adam.
Un roman de passage, qui ne marquera pas son lecteur comme le « Réparer les vivants » qui reste à mon avis l’œuvre majeur de cette auteure.
Ma note 3 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3550
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Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Maylis de KERANGAL (France)
DKOIS, en lisant le début de ton avis, je me suis dit : " ca doit ressembler à du Olivier Adam ! " et bingo, c'est ce que tu écris juste après ;-)
Et j'ai failli redire que ça fait un moment que j'ai envie de tenter mais ... blabla... mais je radote alors je ne vais rien ajouter
Si, juste que j'ai vu cette année : le film "réparer les vivants" que j'ai beaucoup aimé. Et je me suis dit etc...
Et j'ai failli redire que ça fait un moment que j'ai envie de tenter mais ... blabla... mais je radote alors je ne vais rien ajouter
Si, juste que j'ai vu cette année : le film "réparer les vivants" que j'ai beaucoup aimé. Et je me suis dit etc...
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4755
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Maylis de KERANGAL (France)
Réparer les vivants
Simon 19 ans a un accident de voiture avec ses copains. Lorsque les parents arrivent sur les lieux le verdict tombe mort cérébrale seul les machines font marcher son cœur . Lorsqu'ils demandent pourquoi il est maintenu en vie artificiellement si il est mort. Second coup de couteau ils doivent décider si leur fils aurait souhaiter faire un don de ses organes
Je me suis mise à la place des parents la première partie est une plongée dans l'abîme
Un roman plombant magnifiquement bien écrit. L’écriture est précise brève et complètement immersive j’ai été en apnée pendant une bonne partie du livre.Il faut noter le travail de recherche de l’auteur dans le domaine médical a été vraiment important je pense que rien n'a été laissé au hasard . En revanche je n’ai pas pu m’attacher au personnage de Claire
Une fois n'est pas coutume je ne sais pas quelle note donner j'ai trouve ce roman percutant j'ai et plongée dedans mais en même temps cela n'a pas été un plaisir de lecture . je vais faire une moyenne 4/5
En tout cas lisez le j'ai hâte de connaître votre avis
Simon 19 ans a un accident de voiture avec ses copains. Lorsque les parents arrivent sur les lieux le verdict tombe mort cérébrale seul les machines font marcher son cœur . Lorsqu'ils demandent pourquoi il est maintenu en vie artificiellement si il est mort. Second coup de couteau ils doivent décider si leur fils aurait souhaiter faire un don de ses organes
Je me suis mise à la place des parents la première partie est une plongée dans l'abîme
Un roman plombant magnifiquement bien écrit. L’écriture est précise brève et complètement immersive j’ai été en apnée pendant une bonne partie du livre.Il faut noter le travail de recherche de l’auteur dans le domaine médical a été vraiment important je pense que rien n'a été laissé au hasard . En revanche je n’ai pas pu m’attacher au personnage de Claire
Une fois n'est pas coutume je ne sais pas quelle note donner j'ai trouve ce roman percutant j'ai et plongée dedans mais en même temps cela n'a pas été un plaisir de lecture . je vais faire une moyenne 4/5
En tout cas lisez le j'ai hâte de connaître votre avis
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La Terre - Zola
Re: Maylis de KERANGAL (France)
Réparer les vivants
Résumé : voir avis de Kattylou au-dessus
Mon avis : un sujet percutant, très sérieusement documenté et servi par une plume précise, efficace, un peu chirurgicale même. Comme Kattylou j'ai lu ce roman en apnée, happée par les évènements, prise par la vitesse des scènes, la quantité de détails à intégrer, aussi bien ceux, techniques, que ceux qui concernent la psychologie des personnages.
Et c'est peut-être cette profusion de précisions qui m'a empêché d'apprécier totalement ma lecture. J'ai eu la sensation de ne pas avoir la "liberté" de me faire mes images, de me projeter dans ce que vivaient les personnages. Je n'ai donc ressenti aucune empathie pour aucun d'entre eux (à la la limite un peu pour Juliette, la petite amie de Simon, personnage finalement vite laissé de côté)
Je n'ai donc pas adhéré à 100% au style de l'autrice, mais je pense que ce roman me restera longtemps en mémoire, d'une part pour le thème évoqué et pour le rythme effréné de l'intrigue.
Ma note : 3,5/5
Résumé : voir avis de Kattylou au-dessus
Mon avis : un sujet percutant, très sérieusement documenté et servi par une plume précise, efficace, un peu chirurgicale même. Comme Kattylou j'ai lu ce roman en apnée, happée par les évènements, prise par la vitesse des scènes, la quantité de détails à intégrer, aussi bien ceux, techniques, que ceux qui concernent la psychologie des personnages.
Et c'est peut-être cette profusion de précisions qui m'a empêché d'apprécier totalement ma lecture. J'ai eu la sensation de ne pas avoir la "liberté" de me faire mes images, de me projeter dans ce que vivaient les personnages. Je n'ai donc ressenti aucune empathie pour aucun d'entre eux (à la la limite un peu pour Juliette, la petite amie de Simon, personnage finalement vite laissé de côté)
Je n'ai donc pas adhéré à 100% au style de l'autrice, mais je pense que ce roman me restera longtemps en mémoire, d'une part pour le thème évoqué et pour le rythme effréné de l'intrigue.
Ma note : 3,5/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1487
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Maylis de KERANGAL (France)
UN MONDE A PORTEE DE MAIN
Maylis de KERANGAL
Folio 326 Pages
066/2023
Résumé (4° de couverture)
« Paula se souvient de la grande verrière de la rue du Métal, de la luminosité particulière de l'atelier et alors, Jonas apparaît, la gueule de Rembrandt, le regard clandestin, la peau d'iguane, la prunelle d'un noir bleuté, le blanc de l'oeil aux reflets de perle, les cernes de cendre. » À vingt ans, Paula entre dans le prestigieux Institut de peinture de Bruxelles. Elle y apprend à copier les surfaces qui composent le monde, à donner l'illusion des matières vivantes. Les nuits blanches s'enchaînent, les sentiments tournoient. Des studios de cinéma de Cinecittà, à Rome, au fac-similé de la grotte de Lascaux, elle s'immerge dans le travail. Sous son pinceau, les images enchevêtrent le passé et le présent, le loin et le proche, la fiction et la vie. Mais si Paula veut comprendre le monde qu'elle peint, il lui faudra d'abord le saisir de ses mains.
L’auteur, le livre et moi
Je ne manque jamais la lecture d’un Maylis de Kerangal. Bien sur « Réparer les vivants » reste ma référence que je ne manque pas de faire partager à mon entourage, mais le reste de son œuvre, qui bénéficie d’une belle écriture, n’en est pas moins intéressante.
« Un monde à portée de main » est ma quatrième lecture de MdK
Mon avis
Ce roman nous plonge dans les milieux de l’art et plus particulièrement dans celui de la peinture en trop l’œil (reproduction de marbre, de bois, …)
L’auteure est très précise dans la description de ce monde. Nul doute qu’elle l’a approché de près d’une manière ou d’une autre. C’est en tout cas très « pro ».
Concernant l’histoire, j’avoue aurai aimé plus de détail sur le personnage central qu’est Laura. On ne mesure pas ce qui l’a amené à cette passion, ou plutôt à cette vocation. Idem pour les relations avec ses parents, ses proches amis. Tout cela est survolé. Dommage.
Dommage aussi, la place disproportionnée que prend l’histoire de la grotte de Lascaux, aussi intéressante soit elle.
Alors quoi de bon ? Et bien cette osmose bien rendue entre l’artiste et son art qui ne font qu’un. C’est presque écrit comme une histoire d’amour et très bien écrit de surcroit
Ma note : 3.5 / 5
Maylis de KERANGAL
Folio 326 Pages
066/2023
Résumé (4° de couverture)
« Paula se souvient de la grande verrière de la rue du Métal, de la luminosité particulière de l'atelier et alors, Jonas apparaît, la gueule de Rembrandt, le regard clandestin, la peau d'iguane, la prunelle d'un noir bleuté, le blanc de l'oeil aux reflets de perle, les cernes de cendre. » À vingt ans, Paula entre dans le prestigieux Institut de peinture de Bruxelles. Elle y apprend à copier les surfaces qui composent le monde, à donner l'illusion des matières vivantes. Les nuits blanches s'enchaînent, les sentiments tournoient. Des studios de cinéma de Cinecittà, à Rome, au fac-similé de la grotte de Lascaux, elle s'immerge dans le travail. Sous son pinceau, les images enchevêtrent le passé et le présent, le loin et le proche, la fiction et la vie. Mais si Paula veut comprendre le monde qu'elle peint, il lui faudra d'abord le saisir de ses mains.
L’auteur, le livre et moi
Je ne manque jamais la lecture d’un Maylis de Kerangal. Bien sur « Réparer les vivants » reste ma référence que je ne manque pas de faire partager à mon entourage, mais le reste de son œuvre, qui bénéficie d’une belle écriture, n’en est pas moins intéressante.
« Un monde à portée de main » est ma quatrième lecture de MdK
Mon avis
Ce roman nous plonge dans les milieux de l’art et plus particulièrement dans celui de la peinture en trop l’œil (reproduction de marbre, de bois, …)
L’auteure est très précise dans la description de ce monde. Nul doute qu’elle l’a approché de près d’une manière ou d’une autre. C’est en tout cas très « pro ».
Concernant l’histoire, j’avoue aurai aimé plus de détail sur le personnage central qu’est Laura. On ne mesure pas ce qui l’a amené à cette passion, ou plutôt à cette vocation. Idem pour les relations avec ses parents, ses proches amis. Tout cela est survolé. Dommage.
Dommage aussi, la place disproportionnée que prend l’histoire de la grotte de Lascaux, aussi intéressante soit elle.
Alors quoi de bon ? Et bien cette osmose bien rendue entre l’artiste et son art qui ne font qu’un. C’est presque écrit comme une histoire d’amour et très bien écrit de surcroit
Ma note : 3.5 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3550
Age : 61
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