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Anaïs BARBEAU-LAVALETTE (Québec)

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Anaïs BARBEAU-LAVALETTE (Québec) Empty Anaïs BARBEAU-LAVALETTE (Québec)

Message  Réaliste-romantique Dim 27 Déc 2015 - 0:54

Anaïs BARBEAU-LAVALETTE (Québec) 524481-monde-arabe-fait-peur-veux
Anaïs Barbeau-Lavalette
1979-

La femme qui fuit
2015

Au moment du décès de sa grand-mère Suzanne Meloche, Anaïs Barbeau-Lavalette décide de retracer sa vie et d’en faire un roman. Suzanne Meloche est né au début du XXe siècle dans un quartier pauvre d’Ottawa. Elle monte à Montréal à 18 ans et rencontre les Automatistes. Elle fait parti de l’entourage de Borduas qui signe le Refus global en 1948. Ce manifeste fait beaucoup de bruit à l’époque, dans un Québec sous la grande noirceur de Duplessis, les signataires ont été mis au ban de la société. Suzanne n’a pas signé, mais elle était l’épouse du peintre Marcel Barbeau. Ils vivent dans la pauvreté. À la naissance de leur deuxième enfant, elle décide de partir vivre sa vie, elle quitte mari et enfants. Les enfants seront placés ici et là, les parents divorceront et Suzanne ne verra sa fille que quelques fois par la suite. Suzanne se lancera dans de nombreux projets qui n’aboutissent pas : postière en Gaspésie, artiste en Europe, militante pour le droits des Noirs… Suzanne Meloche ne réussira pas sa vie d’artiste, mais à la fin de sa vie, elle refuse encore de nouer des liens avec sa fille et sa petite fille, elle les chasse presque de son appartement.
 
Ce livre est un excellent pendant littéraire au film Les enfants du Refus global, de Manon Barbeau, la mère d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Le film montrait que les artistes ont poursuivi leur rêve artistique et de liberté en négligeant fortement leurs enfants. Le livre raconte la vie difficile dans la première moitié du siècle. La vie de Suzanne Meloche est composée d’absences, elle est toujours en marge des acteurs, des mouvements sociaux, des événements. Elle ne s’épanouie pas dans sa vie artistique ou militante, et rate en même temps sa vie familiale. Le livre s’étire toutefois, j’ai commencé à lire plus superficiellement à mi-chemin vers la page 200. Le récit s’attarde sur de petits éléments pas tellement intéressants, probablement les seuls que l’auteure a réussi à retracer, car la rédaction du livre est posthume et elle n’avait pas de contact avec sa grand-mère.
    
3,5/5

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Anaïs BARBEAU-LAVALETTE (Québec) Empty Re: Anaïs BARBEAU-LAVALETTE (Québec)

Message  dodie Sam 5 Nov 2016 - 17:34

La femme qui fuit.

L'auteure Anaïs Barbeau-Lavalette n'a que très peu connu sa grand-mère Suzanne Barbeau. En fait elle ne l'a rencontrée qu'une seule fois.  
Suzanne est née dans les années 1920 dans un Québec qui va rapidement  connaître  une crise sévère entraînant dans la pauvreté les classes moyennes. 
Quittant sa famille et une mère peu aimante, elle part à Montréal pour ses études. Elle fait la connaissance d'artistes et intègre  le groupe des Automatistes, des peintres et écrivains prônant la liberté et qui seront mis au ban de la société.
Elle épouse le peintre Marcel Barbeau, a deux enfants dont la mère de l'auteure. Se sentant prisonnière d'une vie qu'elle n'a pas choisi, elle quitte son mari, place ses enfants en institut et part sur les chemins qui la mèneront en Europe, aux Etats-Unis. Elle multiplie les petits boulots alimentaires, les amis et amants. Elle s'engage dans des combats humanitaires. Mais toute sa vie n'aura été qu'une fuite. 
Malgré de nombreuses tentatives de la part de sa fille, elle ne renouera jamais avec elle refusant même de la voir.

Intriguée par le parcours de cette femme qui n'est pour elle que "celle qui blessa sa mère à jamais" et dont elle ne sait rien, Anaïs Barbeau-Lavalette a demandé à une détective privée d'enquêter pour elle. Elle a pu ainsi retrouver le parcours de cette femme.

Suzanne est un personnage très antipathique tout du moins pour ce qu'on en découvre. L'auteure en dresse un tableau qui semble réaliste sans sentiment ni jugement avec une écriture très ciselée, des phrases courtes. 

Ma note 3,5/5
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