Patrice DELBOURG (France)
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Patrice DELBOURG (France)
Delbourg Patrice
Faire Charlemagne
Editions Cherche-Midi 25 août 2016
ISBN 978 2 7491 5065 9
252 pages
Quatrième de couverture
Un homme chargé d'hivers marche dans les ruelles de son enfance. Antonin Chapuisat enseigne la littérature dans un vieux lycée de renom. Sous ses pas, le pavé de Saint-Antoine, près de la Bastille, ne ressemble plus à celui de naguère. Ses effectifs scolaires non plus. Ses classes d'élèves bigarrés et insolents l'insupportent. La capuche fait mauvais ménage avec le feutre taupé. Insensiblement, il glisse du mauvais côté du balcon. Chez lui, toute espérance est devenue bonsaï. En catimini, il subvertit l'emploi du temps éducatif, permute les auteurs du programme. Ainsi Saint-Exupéry par Henri Béraud, Malraux par Albert Paraz... Son enseignement commence à sentir le soufre. La tête dans le sac, capitulard, munichois des sentiments, insensible aux sensibilités culturelles et religieuses de son auditoire, Chapuisat radicalise ses interventions réactionnaires, culbute le vieil humanisme progressiste. Ça jase dans les couloirs. Les parents d'élèves se plaignent. Les altercations se multiplient dans les rangs, jusqu'à ce que le drame survienne entre deux collégiens à l'ombre des murailles de Philippe Auguste...
Ma petite chronique
Chapuisat est déjà mécontent d’être venu au monde, cordon ombilicale autour du cou, forceps et ventouse temporale, couveuse pendant huit semaines, larve dégoulinante que la parturiente refusa d’emblée. Il aurait bien voulu alors revenir dans la matrice, mais il n’y avait pas de marche arrière et de toute façon son repli stratégique n’était pas souhaité. La roue tourne et voici Chapuisat devenu professeur de littérature, en chemin pour le lycée Charlemagne, en approchant il entend les vagissements d’une cour de récréation qui lui épilent les neurones. Il faut dire que depuis le début de ses humanités, il n’aime guère les enfants. Il enseigne la littérature, aime faire connaître les classiques, mais il sait qu’il y a quelques années la niaiserie en scolarité faisait des claquettes, aujourd’hui elle se pavane en percussions lourdes, l’orthographe saigne, la syntaxe râle, que le simple minimum de connaissances générales n’est même plus au rendez-vous de la littérature générale….
Mon avis
Ce roman d’un pessimisme ravageur avec le personnage désabusé est d’un cynisme incroyable. Cependant il est attachant parce qu’il est en souffrance et se sent incompris, car la souffrance originelle de son enfance papier de verre instillait en doses vinaigrées le centre de sa carcasse. Un venin pernicieux qui endommageait tout ce qu’il touchait, détériorait ses rapports sociaux et gâtait sa vie professionnelle. Maître Chapuis était en perpétuel divorce avec son époque. Un roman avec un personnage attachant qui se débat dans la vie moderne qu’il ne comprend pas et qui m’a fait souvent sourire par ses propos scabreux. Une lecture très appréciée….4,5/5
Faire Charlemagne
Editions Cherche-Midi 25 août 2016
ISBN 978 2 7491 5065 9
252 pages
Quatrième de couverture
Un homme chargé d'hivers marche dans les ruelles de son enfance. Antonin Chapuisat enseigne la littérature dans un vieux lycée de renom. Sous ses pas, le pavé de Saint-Antoine, près de la Bastille, ne ressemble plus à celui de naguère. Ses effectifs scolaires non plus. Ses classes d'élèves bigarrés et insolents l'insupportent. La capuche fait mauvais ménage avec le feutre taupé. Insensiblement, il glisse du mauvais côté du balcon. Chez lui, toute espérance est devenue bonsaï. En catimini, il subvertit l'emploi du temps éducatif, permute les auteurs du programme. Ainsi Saint-Exupéry par Henri Béraud, Malraux par Albert Paraz... Son enseignement commence à sentir le soufre. La tête dans le sac, capitulard, munichois des sentiments, insensible aux sensibilités culturelles et religieuses de son auditoire, Chapuisat radicalise ses interventions réactionnaires, culbute le vieil humanisme progressiste. Ça jase dans les couloirs. Les parents d'élèves se plaignent. Les altercations se multiplient dans les rangs, jusqu'à ce que le drame survienne entre deux collégiens à l'ombre des murailles de Philippe Auguste...
Ma petite chronique
Chapuisat est déjà mécontent d’être venu au monde, cordon ombilicale autour du cou, forceps et ventouse temporale, couveuse pendant huit semaines, larve dégoulinante que la parturiente refusa d’emblée. Il aurait bien voulu alors revenir dans la matrice, mais il n’y avait pas de marche arrière et de toute façon son repli stratégique n’était pas souhaité. La roue tourne et voici Chapuisat devenu professeur de littérature, en chemin pour le lycée Charlemagne, en approchant il entend les vagissements d’une cour de récréation qui lui épilent les neurones. Il faut dire que depuis le début de ses humanités, il n’aime guère les enfants. Il enseigne la littérature, aime faire connaître les classiques, mais il sait qu’il y a quelques années la niaiserie en scolarité faisait des claquettes, aujourd’hui elle se pavane en percussions lourdes, l’orthographe saigne, la syntaxe râle, que le simple minimum de connaissances générales n’est même plus au rendez-vous de la littérature générale….
Mon avis
Ce roman d’un pessimisme ravageur avec le personnage désabusé est d’un cynisme incroyable. Cependant il est attachant parce qu’il est en souffrance et se sent incompris, car la souffrance originelle de son enfance papier de verre instillait en doses vinaigrées le centre de sa carcasse. Un venin pernicieux qui endommageait tout ce qu’il touchait, détériorait ses rapports sociaux et gâtait sa vie professionnelle. Maître Chapuis était en perpétuel divorce avec son époque. Un roman avec un personnage attachant qui se débat dans la vie moderne qu’il ne comprend pas et qui m’a fait souvent sourire par ses propos scabreux. Une lecture très appréciée….4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5804
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