Pétrone (Italie)

géromino Ven 31 Mar 2017 - 12:42

Pétrone était un écrivain romain. Il serait né en 14 après J.C. sans doute à Massilia (Marseille) et mort en 66. Contemporain de Néron, on lui attribue généralement la paternité du "Satiricon" même si cette opinion a été plusieurs fois remise en question. On lui prête aussi des poèmes et des fragments de récits. Son personnage a influencé des auteurs, notamment Henryk Sienkiewicz pour son roman "Quo vadis".
Devenu consul (magistrat) sous le règne de Néron, il faisait aussi partie du cercle des intimes de l'Empereur où on le surnommait l'arbitre élégant. Victime d'intrigues de Cour, il est contraint au suicide en 66.

géromino Ven 31 Mar 2017 - 15:17

"Le Satiricon" Le Livre de Poche 1972 240 pages

De ce roman en prose, écrit au Ier siècle de notre ère, ne nous sont parvenus que des fragments. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que sont découverts des morceaux de manuscrits. L'oeuvre dans son ensemble a été évaluée à une vingtaine de livres, mais il semble que les treize premiers aient été perdus.
"Le Satiricon" raconte, à la première personne, les aventures d'Encolpe, un jeune homme frappé d'impuissance par le dieu Priape. Fuyant un quelconque châtiment, il fait la connaissance d'un adolescent, Giton, dont il tombe amoureux. On les retrouve lors d'un banquet mémorable chez le riche Trimalcion. S'ensuivent des scènes de jalousie (Giton faisant l'objet de tendres attentions de la part d'autres personnes -hommes ou femmes) et un récit très représentatif de ce que pouvait être un banquet au temps de Néron.

Je me suis arrêté à peu près à la moitié du livre, lassé, ne sachant pas très bien où cela pouvait conduire. La lecture est très déroutante; malgré la longue préface explicative, j'ai eu bien du mal à entrer dans le sujet et à en comprendre l'intrigue. Les moeurs antiques prennent une place prépondérantes dans le texte, et on imagine le fossé qui sépare nos époques. Mais comment interpréter les scènes d'érotisme libertin que l'auteur décrit sous nos yeux? Quelquefois on frise l'acte de pédophilie! Passent encore les épisodes (plutôt osés!), sur les relations amoureuses entre deux jeunes gens, Encolpe et Giton, que ne réprouvait pas la morale sans doute à l'époque et qui ma foi au pire, font plus sourire qu'elles ne choquent! Mais quand Eumolpe force le jeune fils de son hôte à avoir des relations sexuelles avec lui, non, là c'est trop. Sans doute les moeurs ont évolué depuis cette Antiquité Romaine du début de notre ère jusqu'à nos jours et il est difficile de comparer la moralité des deux époques, mais les images du récit sont trop licencieuses pour ne pas y prêter attention et les réprouver.
Je me répète, le roman se déroule à une époque lointaine, où les moeurs étaient différentes; et il est nécessaire d'en tenir compte si on envisage sa lecture, au risque d'être choqué. L'oeuvre décrit des moments érotiques, plutôt suggérés que réalistes d'ailleurs, mais largement explicites. Ce qui devient assez licencieux quand il s'agit de jeunes personnes et encore plus d'enfants.

Je n'ai pas terminé le livre; au point où j'en étais (2/3), j'aurais pu me forcer pour aller au bout. Peut-être que je le reprendrai un jour, lorsque j'aurai digéré cette première approche... Si l'un de vous l'a lu ou envisage de le lire, et désire ajouter un commentaire, je serai ravi de lire son avis.

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Re: Pétrone (Italie)