Laurine ROUX (France)
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Laurine ROUX (France)
Laurine Roux est professeur de lettres modernes et écrivaine.
Elle écrit des nouvelles et de la poésie. Le prix international de la nouvelle George Sand lui a été remis en 2012.
Elle publie dans les revues, notamment « l’Encrier renversé » et la « Revue métèque », et tient un blog du nom de « Pattes de mouche et autres saletés ».
Lectrice de Jean Giono et Blaise Cendrars (dont elle fit l’objet de ses études universitaires), voyageuse, elle connaît bien les terres du Grand Est glacial.
« Une immense sensation de calme », son premier roman, a obtenu le prix SGDL révélation 2018.
Laurine Roux vit dans les Hautes Alpes.
Son blog : http://laurine-roux.blogspot.com/
(Source Babelio)
Chantal- Nombre de messages : 3226
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Laurine ROUX (France)
UNE IMMENSE SENSATION DE CALME :
Éditions du Sonneur - 128 pages.
Alors qu’elle vient d’enterrer sa grand-mère, une jeune fille rencontre Igor. Cet être sauvage et magnétique, presque animal, livre du poisson séché à des vieilles femmes isolées dans la montagne, ultimes témoins d’une guerre qui, cinquante ans plus tôt, ne laissa aucun homme debout, hormis les « invisibles », parias d’un monde que traversent les plus curieuses légendes.
Au plus noir du conte, Laurine Roux dit, dans ce premier roman, le sublime d’une nature souveraine, et le merveilleux d’une vie qu’illumine le côtoiement permanent de la mort et de l’amour.
Que dire, sinon que j’ai énormément aimé?
C’est un conte, à la fois noir et lumineux, sauvage et doux, mais surtout envoûtant où les deux personnages principaux, la jeune fille et Igor, vivent en pleine adéquation avec la nature, totalement dans le présent. C’est un monde post-apocalyptique, où la mort côtoie la vie à chaque instant, et où l’amour sublime la vie si précieuse et si fragile. C’est très beau, c’est superbement écrit, et le titre restitue totalement la sensation que l’on ressent en tournant la dernière page .
Vraiment une très belle lecture et une écrivaine à suivre.
5/5
« Chaque soir, la même histoire se répétait: le soleil allumait ici ou là quelques brandons de colère, furieux de devoir quitter le monde, mais déjà la nuit mollissait l’incendie de ses vapeurs mauves, lénifiait sa violence, pour laisser place au coassement d’un crapaud. »
« Je suis une enfant qui fait l’amour avec Igor, mais aussi avec la forêt, le lac, les hirondelles du printemps, les grives de l’automne, qui se laisse choisir par la jouissance, les bras ouverts et la bouche continûment humide. »
« Le soleil levait chaque matin son rideau sur une nature différente. La lumière ruisselait dans les branches cristallisées par la glace. Les myriades de teintes allaient du rose au bleu pâle, projetant des flasques colorées sur la surface du lac en banquise. L’hiver révélait des grâces de jeune fille. Le ramage des branches, prisonnières de leur robe de cristal, devenait dentelle, piquetée par endroits de boutons vernis là où les corneilles arrêtaient leur vol. On crissait à chaque pas et c’était délicat, un froissement de tissus précieux. »
Éditions du Sonneur - 128 pages.
Alors qu’elle vient d’enterrer sa grand-mère, une jeune fille rencontre Igor. Cet être sauvage et magnétique, presque animal, livre du poisson séché à des vieilles femmes isolées dans la montagne, ultimes témoins d’une guerre qui, cinquante ans plus tôt, ne laissa aucun homme debout, hormis les « invisibles », parias d’un monde que traversent les plus curieuses légendes.
Au plus noir du conte, Laurine Roux dit, dans ce premier roman, le sublime d’une nature souveraine, et le merveilleux d’une vie qu’illumine le côtoiement permanent de la mort et de l’amour.
Que dire, sinon que j’ai énormément aimé?
C’est un conte, à la fois noir et lumineux, sauvage et doux, mais surtout envoûtant où les deux personnages principaux, la jeune fille et Igor, vivent en pleine adéquation avec la nature, totalement dans le présent. C’est un monde post-apocalyptique, où la mort côtoie la vie à chaque instant, et où l’amour sublime la vie si précieuse et si fragile. C’est très beau, c’est superbement écrit, et le titre restitue totalement la sensation que l’on ressent en tournant la dernière page .
Vraiment une très belle lecture et une écrivaine à suivre.
5/5
« Chaque soir, la même histoire se répétait: le soleil allumait ici ou là quelques brandons de colère, furieux de devoir quitter le monde, mais déjà la nuit mollissait l’incendie de ses vapeurs mauves, lénifiait sa violence, pour laisser place au coassement d’un crapaud. »
« Je suis une enfant qui fait l’amour avec Igor, mais aussi avec la forêt, le lac, les hirondelles du printemps, les grives de l’automne, qui se laisse choisir par la jouissance, les bras ouverts et la bouche continûment humide. »
« Le soleil levait chaque matin son rideau sur une nature différente. La lumière ruisselait dans les branches cristallisées par la glace. Les myriades de teintes allaient du rose au bleu pâle, projetant des flasques colorées sur la surface du lac en banquise. L’hiver révélait des grâces de jeune fille. Le ramage des branches, prisonnières de leur robe de cristal, devenait dentelle, piquetée par endroits de boutons vernis là où les corneilles arrêtaient leur vol. On crissait à chaque pas et c’était délicat, un froissement de tissus précieux. »
Chantal- Nombre de messages : 3226
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Laurine ROUX (France)
Tu donnes envie de la découvrir, Chantal!
Awara- Nombre de messages : 7147
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Laurine ROUX (France)
LE SANCTUAIRE :
Folio - 141 pages.
Gemma vit avec sa soeur June et ses parents dans un chalet isolé de montagne. C'est là où elle est née après que sa famille ait fui le monde, dévasté par une pandémie aviaire qui a tué une majorité de la population. Son père élève ses filles de manière militaire pour leur apprendre à survivre et se défendre. Gemma est devenue fine chasseresse, et les oiseaux aussitôt apparus, sont tués et brûlés pour éviter toute contagion. Leur père s'absente régulièrement pour aller dénicher des produits de première nécessité dans la vallée, sinon ils vivent de cueillette, de jardinage et de chasse. Gemma n'a jamais connu le monde d'avant, mais sa soeur et sa mère sont anéanties par le souvenir et le regret des jours passés. Mais Gemma a grandi et elle commence à s'aventurer hors du "sanctuaire" ce territoire imposé par son père, duquel elle n'a pas le droit de sortir, et elle va faire une rencontre mystérieuse et s'attacher à un aigle...
Toute l'histoire est racontée par la voix de Gemma, elle nous livre son plaisir de la nature, ses ressentis, ses réactions face à la brutalité de son père, son attachement à sa soeur, son envie de protection de sa mère... Le récit est très dense, sans temps mort, jusqu'au final que l'on pressent petit à petit et qui tombe d'un coup. Les pages tournent toutes seules, et j'ai à nouveau lu tout le roman d'une seule traite.
J'ai souvent pensé au livre "Dans la forêt" de Jean Hegland.
Ce livre a été écrit avant notre propre pandémie.
4,5/5
Chantal- Nombre de messages : 3226
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Laurine ROUX (France)
Intéressant ce livre, Chantal!
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7147
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Laurine ROUX (France)
Vraiment dans mes goûts de lecture! Je note aussi, merci Chantal!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Laurine ROUX (France)
Tu me rappelle que je l'ai sur ma liseuse. Peut être pendant les vacances.
_________________
Challenge US : 29/51
Re: Laurine ROUX (France)
Sur l'épaule des géants -Folio
La famille aghulon ne fait rien à moitié, ses membres sont aventureux, passionnées et vivent des amours intenses, presque éternelles quand la vie ne s'en mêle pas. De la fin du 19e siècle à nos jours ont suit le parcours de cette famille, qui rencontre des membres illustres de la société, qui vit des aventures échevelées, aussi bien dans leur région originelle des Cévennes qu'à Paris. Une famille exceptionnelle qu'on n'a pas envie de quitter, ni d'ailleurs d'abandonner la lignée de leurs chats philosophes.
C'est un livre, gai, léger, plein de fantaisie. On y suit une famille sur plus d'un siècle, et ces membres nous entraînent dans une ronde d'amours, d'aventures, de rencontres. Ils connaissent de grands bonheurs. Le drame frappe aussi mais l'auteure ne s'y attarde pas et la vie et ses surprises l'emporte. De cette autrice je n'avais lu que "l'autre moitié du monde" d'une veine beaucoup plus tragique. Ce roman-ci m'a donc surpris, mais ravie. Son style est pétillant, il y a de la poésie, des trouvailles d'expressions qui m'ont fait penser à l'écriture si riche et vivante d'Isabel Allende, d'autant qu'un peu de magie s'ajoute à la réalité, d'autres expressions plus faciles mais amusantes. EQQt surtout c'est extrêmement instructif sur plein de sujets. On y côtoie Louis Pasteur, Pablo Picasso, Diaghilev, Stavisky .... et même si leurs interventions dans l'intrigue sont imaginées, elles sont crédibles et bien documentées.
Un bon roman à découvrir.
La famille aghulon ne fait rien à moitié, ses membres sont aventureux, passionnées et vivent des amours intenses, presque éternelles quand la vie ne s'en mêle pas. De la fin du 19e siècle à nos jours ont suit le parcours de cette famille, qui rencontre des membres illustres de la société, qui vit des aventures échevelées, aussi bien dans leur région originelle des Cévennes qu'à Paris. Une famille exceptionnelle qu'on n'a pas envie de quitter, ni d'ailleurs d'abandonner la lignée de leurs chats philosophes.
C'est un livre, gai, léger, plein de fantaisie. On y suit une famille sur plus d'un siècle, et ces membres nous entraînent dans une ronde d'amours, d'aventures, de rencontres. Ils connaissent de grands bonheurs. Le drame frappe aussi mais l'auteure ne s'y attarde pas et la vie et ses surprises l'emporte. De cette autrice je n'avais lu que "l'autre moitié du monde" d'une veine beaucoup plus tragique. Ce roman-ci m'a donc surpris, mais ravie. Son style est pétillant, il y a de la poésie, des trouvailles d'expressions qui m'ont fait penser à l'écriture si riche et vivante d'Isabel Allende, d'autant qu'un peu de magie s'ajoute à la réalité, d'autres expressions plus faciles mais amusantes. EQQt surtout c'est extrêmement instructif sur plein de sujets. On y côtoie Louis Pasteur, Pablo Picasso, Diaghilev, Stavisky .... et même si leurs interventions dans l'intrigue sont imaginées, elles sont crédibles et bien documentées.
Un bon roman à découvrir.
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4465
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
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