Mariana ENRIQUEZ (Argentine)

Buenos Aires 1973-

Ce que nous avons perdu dans le feu

Recueil de nouvelles se déroulant en Argentine. Elles sont liées par des personnages marginaux, du sang, de la violence et une touche de magie (le satané réalisme magique qui semble toujours utilisé pour décrire la littérature d’Amérique du sud?). Une intervenante sociale renvoyée veut sauver l’enfant de son voisin…qui n’en a peut-être pas. Deux adolescentes qui complotent dans un hôtel vide sont convaincus d’avoir été surprises par des gens qui n’existent pas. Une adolescente s’automutile à la suggestion d’un fantôme, après qu’il ait hanté une amie. Des femmes se révoltent contre la violence conjugale, souvent à base de brûlure, et lancent un mouvement d’immolation par le feu. Un mariage se termine suit à une panne au retour d’une virée shopping dans le pays voisin. Une avocate qui combat la corruption découvre qu’une victime de la police est de retour dans le quartier…après une semaine au fond de la rivière. Un jeune homme guide des touristes sur les lieux des plus sordides meurtres de la ville, au grand désespoir de sa conjointe qui le voudrait plus ambitieux. Deux enfants jouent avec leur voisine qui n’a qu’un bras, mais celle-ci disparait pour toujours alors qu’ils explorent une mystérieuse maison abandonnée du quartier.

4/5

RR

Le danger de fumer au lit

Recueil de nouvelles se déroulant encore en Argentine. Personnes de la classe moyenne, mais celle-ci souffre des affres de l’économie. On peut croiser des manifestations bizarres, mais presque plus fantastique que réalisme magique. La population argentine semble très pratiquante mais aussi superstitieuse, alors on peut aussi croire à de l’autosuggestion si on n’aime pas trop les fantômes. Il y a souvent des disparitions et de la violence, mais ça me semblait non sordide ou sanglant que mon expérience avec beaucoup de livres mexicains et sudaméricains contemporains. Les nouvelles sont courtes, le rythme de lecture rapide. J’ai aimé ce recueil comme l’autre.
 
4/5

RR

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