Anne VILLEMIN-SICHERMAN

Awara Mar 10 Nov 2020 - 18:22

Ce que dit d'elle, Anne VILLEMIN-SICHERMAN

Après une carrière de médecin gynécologue, et une activité de 17 ans comme chroniqueuse à RCF Metz, je me suis tournée vers le roman historique avec intrigue policière, à Metz au XVIIIe siècle.

Je ne suis pas historienne. C'est ma passion pour le XVIIIe siècle qui m'a conduite à écrire cette série, et également le désir de rendre hommage à mon père, mon grand-père et mon arrière-grand-père, vétérinaires passionnés qui n'ont, hélas, pas eu de successeur à ma génération.

J'ai l'intention de poursuivre les enquêtes messines de mon vétérinaire de fiction, Augustin Duroch, aussi loin que possible, et pourquoi pas jusqu'au XIXe siècle.

Je crois que d'insuffler une forme de vie à des personnages historiques par le biais du roman, leur donne une dimension plus humaine. Ils ne sont plus de simples images figées dans le temps, mais devenus des figures de chair, ils deviennent plus proches et entraînent le lecteur à leur suite, lui faisant vivre l'Histoire presque de l'intérieur.

Réussir à rendre l'Histoire plus vivante et accessible est le défi que je me suis lancé.

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Awara Mar 10 Nov 2020 - 18:32

L’abbé Grégoire s’en mêle
Anne VILLEMIN-SICHERMAN
10-18 Coll. Grands Détectives - 2018 - 616 pages

Anne Villemin-Sicherman livre un roman policier historique qui s’inscrit dans une série de romans qui se déroulent au 18ème siècle. Il se déroule à Metz en 1787.
Monsieur de Mendron chargé de rejoindre secrètement Charles-Alexandre de Calonne, le ministre des finances déchu de Louis XVI, meurt empoisonné dans la diligence qui l’emmène à Metz. Dans celle-ci se trouvent d’autres personnes dont un juif de Paris qui vient participer au concours annuel proposé par la Société Royale des Sciences et des Arts dont le thème est : « Y-a-t-il un moyen de rendre les juifs plus utiles et plus heureux en France ? »; voyage également l’abbé Amourette venu soutenir un autre concurrent, son ancien élève, l’abbé Henri Grégoire.
Le roman policier est très bien mené et efficace, le lecteur attend vraiment de connaître le coupable et la motivation du crime.
Se mêlent à la fois l’opposition au thème controversé du concours de la Société Royale, les ambitions mercantiles et l’intrigue politique autour de Calonne qui est en disgrâce, exilé dans son château de Hannonville après avoir voulu modifier le système des impôts et dont la vie est menacée.

Mais ce qui m’a vraiment intéressée dans ce roman c’est la peinture de la vie quotidienne à Metz au 18ème, les intrigues politiques, les bouleversements sociaux qui traversent la société. Il évoque aussi la situation de la communauté juive dans cette ville. Le climat bouillonnant qui a précédé la révolution est très bien décrit. L’auteur mêle avec beaucoup de talent la réalité historique bien fondée et la fiction très divertissante.

Alors que l’intrigue policière intrigue et tient en haleine, la chute, le dénouement m’a déçu. Tout cela pour ça… D’autre part, ce roman est trop long. Il aurait beaucoup gagné à être moins bavard et plus condensé.

Note: 4/5

Anne VILLEMIN-SICHERMAN

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