Delphine Saubaber (France)

Saubader Delphine

 La fille de la grêle

 Editions JC lattès 12 janvier 2022

206 pages

Quatrième de couverture France

Un soir de sa vie, dans un dernier souffle, Marie décide de livrer à sa fille Adèle l’histoire de sa propre enfance, qu’elle lui a toujours tue.
Joseph et Madeleine, ses parents, n’ont connu qu’une vie de labeur à la ferme des Glycines. Marie et Jean, son petit frère, ont grandi là, sur une combe d’herbe grasse, les alouettes pour seuls témoins de leurs jeux. Mais Jean est différent. Il a beau converser avec les grillons, il ne parle pas, n’entend pas, et ça ne plaît pas à Joseph. Quand la grêle s’abat sur les Glycines, la démence s’empare du père jusqu’à gagner la famille tout entière.
Poétique et bouleversant, La fille de la grêle raconte la brûlure de l’enfance et la grande vieillesse, la folie et la culpabilité. C’est aussi un chant d’amour d’une mère à sa fille. Et une ode magnifique à la toute-puissance de la nature.

Mon avis

Dans ce roman, Marie qui approche de 90 ans, décide d’avancer la fin de sa vie, elle ne veut pas être une charge pour sa fille, mais avant de mourir, elle décide de lui écrire une lettre pour lui confesser ce que fut sa vie. Elle va lui raconter Joseph, son père métayer, sa vie qui fut souvent sombre, Madeleine, sa mère, une femme de bonté qui n’a pu protéger ses enfants, et surtout son petit frère Jean, sourd de naissance et beau comme un ange, qu’elle aime comme son enfant et qui elle non plus ne l’a pas protégé contre la violence du père. J’ai aimé cette histoire pleine de poésie, la confession qu’elle fait à sa fille Adèle, beaucoup de sensibilité, même si le sujet est difficile. Marie a su trouver les mots qui consolent sur sa décision de se faire euthanasier. Une belle histoire sur la vieillesse, sur le bilan d’une vie, le souhait de ne pas être une charge, de laisser une image digne pour sa descendance…4/5