Gabrielle Filteau-Chiba

ENCABANÉE :
Le mot et le reste - 108 pages.


    Lassée de participer au cirque social qu’elle observe quotidiennement à Montréal, Anouk quitte son appartement pour une cabane rustique au Kamouraska, là où naissent les bélugas. Encabanée dans le plus rude des hivers, elle apprend à se détacher de son ancienne vie et renoue avec ses racines. Couper du bois, s’approvisionner en eau, dégager les chemins, les gestes du quotidien deviennent ceux de la survie. Débarrassée du superflu, elle se recentre, sur ses désirs, ses envies, et apprivoise cahin-caha la terre des coyotes et les sublimes nuits glacées du Bas-Saint-Laurent.

    Un récit à la limite du conte très court que j’ai lu en deux fois. Y alternent récits de la vie quotidienne, listes de désirs, de questionnements, de choses à ne pas oublier la prochaine fois, de remerciements divers….au début de ma lecture, j’étais légèrement déçue : j’avais l’impression d’une énumération de « clichés » sur le féminisme, sur l’écologie, et puis la deuxième partie avec l’arrivée de « l’Apache » a relancé l’intérêt et j’ai fini le roman beaucoup plus satisfaite. Les thèmes abordés sont sa colère contre le monde actuel et son désir de retrait, son féminisme qu’elle qualifie de rural, et l’écologie, notamment les transports dangereux sur mer et sur terre du pétrole. Les phrases sont pleines d’expressions québécoises assez dépaysantes ( glossaire à la fin du livre). Mais tout cela ne vaut pas un bon « Rick BASS »! C’est un premier roman, alors à lire la suite (?)… trop court, trop cliché et pas assez profond pour moi.

3/5