Nicolas KOCH (France)

Un fruit amer
De Saxus Eds - 498 pages - Sept. 2019

Quatrième de couverture : Comté de Woodbridge, Alabama, 1963.
En pleine ségrégation raciale, le Ku Klux Klan répand la terreur au nom de la suprématie blanche alors que la communauté noire fait entendre sa voix pour obtenir plus de droits. C'est dans ce contexte explosif qu'un fait divers va mettre le feu aux poudres. Un matin, le corps d'une jeune blanche violée et battue à mort est retrouvé dans les bois. Elle n'est autre que la fille d'un riche entrepreneur de la région qui est lui-même membre du Klan.
Qui a bien pu la tuer ? Pour les autorités, ça ne fait aucun doute : c'est l'œuvre d'un Noir. Peu avant le drame, la victime avait écrit au FBI, car elle craignait pour sa vie. Le Bureau dépêche alors sur place l'un de ses agents afin de tirer l'affaire au clair. Ce dernier va découvrir qu'elle a été tuée et il va se retrouver au cœur de la haine des hommes, face à une vérité dérangeante...

Mon avis : j’ai toujours un peu d’appréhension quand j’entame un roman qui se déroule dans un pays écrit par un auteur d’ailleurs. L’auteur connaît-il assez son sujet pour rendre un écrit crédible ou va-t-il se contenter d’images d’Epinal et de lieux communs ? J’ai eu l’occasion de lire des romans qui entrent dans ces 2 catégories, et j’avoue être frustrée quand il s’agit de la 2ème.
Ici c’est un auteur français qui écrit un roman se déroulant dans les années 1960 en Alabama. Qui plus est un roman policier, genre qui peut s’avérer casse-pipe lui aussi.
Et pourtant, j’ai trouvé que l’auteur s’en sortait bien. L’atmosphère semble bien rendue, les personnages sont crédibles, sans être trop caricaturaux. L’enquête est assez sommaire, l’accent étant plutôt mis sur l’ambiance de cette époque. J’ai aimé que l’intrigue ne tienne pas uniquement sur les faits politiques et sociaux de l’époque, mais qu’un peu d’humanité s’en dégage.
Un chouette roman que je vous invite à découvrir.

Ma note : 3,75/5