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Régis JAUFFRET (France)

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Régis JAUFFRET (France) Empty Régis JAUFFRET (France)

Message  Lacazavent Jeu 13 Nov 2008 - 10:27

De :Livrovore Envoyé : 05/10/2005 11:16

Régis Jauffret est l'auteur de treize romans dont Histoire d'amour (1998), Clémence Picot (1999), Promenade (2001) et univers, univers (2003) pour lequel il a reçu le prix Décembre.



De : Misato1111 Envoyé : 21/10/2005 13:32

Aucun fan de Régis n'est passé ...

Mon avis ne change pas beaucoup de celui des autres membres ... J'ai lu "Histoire d'amour", que j'ai trouvé très déroutant. Je ne vais pas chercher un résumé, mais de ce que je me rappelle ...
Un homme rencontre une femme, dont il tombe éperdument amoureux. Cette femme, elle n'est pas du tout dans le même cas. Mais il la poursuit partout, la harcèle, la viole ...
Elle lutte tant qu'elle peut, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus et cède.

C'est assez particulier.

Sinon, j'ai voulu essayer "Univers Univers", mais je n'ai pas pu. C'était lourd, lent, il ne s'y passait rien ... J'ai abandonné à environ 250 pages ...
Et effectivement, j'aimerais qu'un fan de Jauffret vienne nous expliquer ce qu'on a manifestement pas compris ...



De : Friisette Envoyé : 12/11/2005 17:06

Voici quelques informations trouvées sur le Web qui expliqueront peut-être un peu pourquoi... Personnellement, ne je connais pas cet auteur, je ne peux donc pas vous donner un avis personnel. Toutefois, on ne peut pas dire que ce fut une victoire éclatante...

"Le Prix Femina 2005 a été attribué le lundi 7 novembre 2005 à Régis Jauffret pour "Asiles de fous" (Gallimard), une peinture tragi-comique et désabusée de la famille et du couple autour du prétexte d'une séparation amoureuse. Régis Jauffret a obtenu 7 voix au septième tour contre 5 à Christophe Donner pour "Bang bang!" (Grasset)."



De :Sahkti1 Envoyé : 24/04/2006 15:09
Régis JAUFFRET - Asiles de fous

"Toutes les familles sont des asiles de fous".
En soi, ces quelques mots paraissent évidents. On a tous au moins une fois entendu autour de nous que dans chaque famille se cachent des secrets et des folies.
Quelle belle matière à réflexion pour Régis Jauffret qui n'a qu'à se servir, la folie étant par excellence ce qui permet d'écrire tout, du pire au meilleur, sans limites et sans contraintes. Liberté totale!
Donc Jauffret se lâche, en tout cas il essaie. Sans pour autant accéder à la réussite en bout de parcours. Parfois trop long, trop laborieux, comme si l'auteur lui-même se perdait dans la folie de ses protagonistes. Comme si il était trop figé, trop rangé, trop sérieux pour véritablement s'imprégner de la folie et de la dose de liberté quasi magique que cela comporte. Du coup, je me suis un peu ennuyée, j'ai même baillé, en me disant que si Jauffret écrit bien, ça ne suffit pas pour qu'il arrive à imiter la folie. Hé non, n'est pas fou qui veut!
Il y a bien du délire, des robinets à changer qui demandent dix pages d'attention, de l'agacement, de la haine, de l'amour et pas mal de petits détails qui méritent d'être explorés une seconde fois afin de réaliser à quel point ils peuvent être importants dans le basculement d'une vie. Mais il y a aussi tout le reste et là, c'est moins heureux. Cette désagréable impression que Jauffret sait/croit qu'il écrit bien et dès lors, pourquoi se fatiguer et trop en faire, inutile de changer une recette gagnante. Sauf que parfois, on a envie de varier le goût de la soupe et ici, les clichés et facilités sur la famille ("Familles, je vous hais!", ce n'est pas donné à tout le monde) donnent à l'ensemble une saveur de déjà vu un peu bâclé et pas bien exceptionnel.

Ma note: 2,5/5



De :Sahkti1 Envoyé : 24/04/2006 15:12
Régis JAUFFRET - Promenade
Editions Verticales

Le bouquin commence par "Elle aurait pu..."
Puis suivent 300 pages d'événements décousus, nous livrant une existence. Il faut accepter les dérives imprévues et repérer les points d'ancrage, sous peine d'être largué.
On peut lire: "Elle s'est passé la main dans les cheveux, elle a mis son manteau. Elle se disait dans l'ascenseur que la nuit ne serait pas froide. Elle marcherait plus longtemps que d'habitude avant de rentrer se coucher. Elle aimait mener cette vie, elle n'était pas insupportable ni absurde. Elle acceptait même la solitude comme un apprentissage, une ascension vers un sommet, un ciel dont elle n'avait pas encore la moindre idée."

C'est l'histoire d'une femme qui se promène beaucoup, partout, pendant des jours et des nuits entières. Un déplacement physique sans but, hasard et errance sans fin, rencontres avec des inconnu(e)s.
Le narrateur imagine : "Elle entrerait dans une laverie, elle répondrait aux avances de quelqu'un qui attendrait ses chemises en train de tourner dans le séchoir comme des fantômes. Après le coït, elle essaierait sans succès d'enclencher un dialogue. Puis elle lui proposerait de changer les meubles de place pour passer le temps, d'arracher la moquette et lessiver le parquet qui se trouvait dessous. Il lui demanderait de se rhabiller, de partir."
Cette femme aux faces inconnues pourrait être n'importe qui, elle n'a pas besoin de nom. Elle pourrait être tout le monde et n'importe qui, tout est possible. Son existence est un labyrinthe fait de bifurcations et de chemins parcourus. Pourquoi celui-là plutôt qu'un autre ? Mieux vaut croire, de toute manière, qu'on a choisi le meilleur chemin, sous peine de sombrer dans la folie. Par moments, une impression de blabla inutile et d'exercice d'écriture. Intéressant, certes beau mais dangereusement périssable!

Ma note: 3/5
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Régis JAUFFRET (France) Empty Re: Régis JAUFFRET (France)

Message  lalyre Ven 2 Avr 2021 - 16:34

Le dernier bain de Gustave Flaubert
Editions Seuil 4 mars 2021
328 pages

Régis JAUFFRET (France) Index220

Quatrième de couverture
Conçu à la mi-mars 1821 d’un coup de reins que j’ai toujours eu quelque peine à imaginer je suis né le mercredi 12 décembre à quatre heures du matin. Il neigeait sur Rouen, une légende familiale prétend que ma mère se montra si stoïque pendant le travail qu’on pouvait entendre tomber les flocons sur les toits de la ville. Quant à moi, je serais bien resté quelques années de plus dans le ventre à l’abri de l’imbécillité du monde.
Désespéré de naître j’ai poussé un atroce hurlement. Épuisé par mon premier cri je semblais si peu gaillard qu’on attendit le lendemain pour me déclarer à l’état civil car si j’étais mort entre-temps on en aurait profité pour signaler mon décès par la même occasion.
Le 8 mai 1880 au matin Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après dans son cabinet de travail d’une attaque cérébrale sans doute précédée d’une de ces crises d’épilepsie dont il était coutumier. Allongé dans l’eau il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d’Élisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l’éblouit l’année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu’il lui adressa constituent à elles seules un chef-d’œuvre mais aussi de l’écrivain Alfred Le Poittevin qui fut l’amour de sa vie.
Mon avis
En raconter plus que la quatrième de couverture serait vain, la première partie, c’’est Gustave Flaubert qui nous décrit sa vie depuis sa naissance, la deuxième partie c’est Régis Jauffret qui de son écriture riche et savoureuse nous conte d’autres détail de la vie de du héros de ce roman et enfin le chutier sera la troisième, là je pense y avoir trouvé que l’importance de la langue, des mots pour décrire la violence, pour parler des femmes, qu’elles n’ont aucun droit, sont excisées à dix ans au couteau, sont enceintes à douze ans et réduites à machine à mômes jusqu’à la ménopause, ce passage m’a beaucoup émue, je pense que ce chutier décrit des faits et des personnages faisant défaut dans le roman qui est une histoire romancée ou l’auteur s’est beaucoup documenté sur Flaubert, à tel point que je pense que c’est biographique, cependant c’est une lecture plaisante et intéressante parce que c’est aussi une réflexion sur le talent, la création littéraire et l’obsession des mots. C’est d’une écriture avec parfois un peu d’ironie et une certaine cadence lumineuse. C’est surtout le portrait étonnant d’un homme dans les derniers moments de sa vie, une réflexion sur la mémoire et l’oubli ainsi que sur la vie et la mort…Dommage que le chutier soit écrit en lettres aussi minuscule, ce qui est gênant pour la lecture...4/5
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