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Didier DAENINCKX (France)

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Didier DAENINCKX (France) Empty Didier DAENINCKX (France)

Message  Mousseline Mar 18 Nov 2008 - 12:36

Didier DAENINCKX ; 12 rue Meckert

Livre du mois sur le forum des rats en février 2003

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De : Frisette (Message d'origine) Envoyé : 2003-02-03 18:22
J'ai fait une petite recherche pour avoir plus d'infos sur Didier Daeninckx. En voici le résultat.

L'auteur (trouvé sur le site de Verdier)

Né en 1949, à Saint-Denis, Didier Daeninckx a exercé pendant une quinzaine d’années les métiers d’ouvrier imprimeur, animateur culturel et journaliste localier. En 1984, il publie Meurtres pour mémoire dans la « Série Noire » de Gallimard. Il a depuis fait paraître une trentaine de titres qui confirment une volonté d’ancrer les intrigues du roman noir dans la réalité sociale et politique.
Plusieurs de ses ouvrages ont été publiés dans des collections destinées à la jeunesse (Syros-Souris Noire, « Page Blanche » chez Gallimard, Flammarion). Il est également l’auteur de nombreuses nouvelles qui décrivent le quotidien sous un aspect tantôt tragique, tantôt ironique, et dont le lien pourrait être l’humour noir.
Il a obtenu de nombreux prix (Prix populiste, Prix Louis Guilloux, Grand prix de littérature policière, Prix Goncourt du livre de jeunesse...), et en 1994, la Société des Gens de Lettres lui a décerné le Prix Paul Féval de Littérature Populaire pour l’ensemble de son œuvre.
Didier Daeninckx travaille en tant que journaliste à amnistia.net, un quotidien en ligne d’information et d’enquêtes.

Extrait d'entrevue où il explique comment il est devenu écrivain

Je ne me souviens pas vraiment comment je suis devenu écrivain. C'est quelque chose de l'ordre du mystère. Je sais en tout cas qu'au cours de ma dernière année de travail salarié dans l'imprimerie, j'ai imprimé pendant un an le même formulaire. Je me souviens de ça. Pendant un an j'ai imprimé le formulaire de réparation des voitures Renault: trois mois sur papier bleu, trois mois sur papier rose, trois mois sur papier jaune. Après, on faisait des liasses. Je venais au boulot dans un état de folie, d'échec. Pendant des mois comme ça, c'est le sentiment total de l'inutilité. Alors j'ai complètement cassé avec le travail. Je me suis mis volontairement au chômage. Et la façon de me sortir d'un état où je prenais des cachets pour me réveiller, des cachets pour domir, où je me disais : "Je vais imprimer des formulaires de réparation des voitures Renault jusqu'à soixante-cinq ans, je vais en imprimer des millions", la seule façon a été d'écrire des pages qui étaient toutes différentes, donc d'écrire un roman où on n'écrit pas une ligne qui soit pareille à celle qui précède. Pendant trois mois, j'ai écrit de cette manière-là un premier roman qui a été une sorte de bouée de sauvetage.

© Didier Daeninckx, Ecrire en contre, éditions Paroles d'Aube, entreient avec Christiane Cadet, 1997.

Liens

Éditeur de certain de ses livres
http://www.editions-verdier.fr/france/auteurs/daeninckx.htm

Interview
http://www.lmda.net/mat/MAT00621.html

Site de Calou
http://perso.wanadoo.fr/calounet/biographies/daeninckx_biographie.htm
http://perso.wanadoo.fr/calounet/interview/daeninckx.htm


De : Laetitia Envoyé : 2003-02-12 04:05
Me revient l'honneur d'ouvrir le feu des critiques?
12 rue Meckert
Un journaliste d’investigation, Maxime Lisbonne, homonyme d’un héros de la Commune de paris, rentre de mission, quand il reçoit un message d’un ancien condisciple perdu de vue de longue date, qui lui fixait rendez-vous… pour la veille. Le lendemain, l’ex-condisciple meurt, de mort violente, dans le hall même de l’immeuble de Maxime Lisbonne, au 12 rue Meckert.
Maxime enquête… qui cherche à faire disparaître, les uns après les autres tous les enquêteurs d’un journal vieux de 12 ans, qui ne vécut pas plus de six numéros ?

Sur fond de tous les scandales ou presque qui agitent la France de la fin des années 90 (réseaux de pédophiles, vache folle, détournement de fonds de la Recherche sur le cancer), ce livre trouve une curieuse résonance avec les scandales de la France d’un siècle plus tôt, quand Maxime Lisbonne, l’original, se heurtait aux mêmes problèmes.

La langue de l’auteur est celle d’un roman policier : brève et pleine de raccourcis saisissants. Une chambre d’hôtel sinistre devient « une chambre pour neurasthénique militant », une cabine téléphonique un « cercueil transparent vertical », et pour reprendre l’expression qui avait plongé Mousseline dans la perplexité, les maladies du siècle, (cancer, sida et encéphalite spongiforme) sont désignées sous les noms dérisoires de « crabe, prion et hérisson »

Plus personnellement j’aime beaucoup ce côté « génération » d’un roman très contemporain. Rencontrer, une fiction, ce qui fait notre vie de tous les jours, nos inquiétudes, nos espoirs, ça me réconcilie avec ce quotidien, ça aide à le mettre en perspective, et je ressens un sentiment d’appartenance, à ce lieu, à cette époque.

Comme, par dessus tout, je ne renie pas l’héritage revendiqué par Daeninckx de la Commune de Paris, je mets à ce livre la note de 4/5.


De : Mousseline Envoyé : 2003-02-12 06:28

12, rue Meckert de Didier Daeninckx

Plutôt surprenant du moins pour une québécoise, dans le sens que c'est très très français comme livre.

Un journaliste, Maxime Lisbonne, enquête sur un homme qui enlève, martyrise et tue de jeunes filles. Finalement il y a tout un réseau derrière ça qui est impliqué, Lisbonne le démantèle au fur et a mesure. Il est d'ailleurs en danger, d'autres journalistes avant lui se sont fait tuer pour avoir creuser trop loin...

L'auteur fait référence a pleins d'évènements historiques. Mais je suis souvent a côté de la plaque, n'étant pas française bien souvent je ne savais pas trop de quoi il parlait et j'ai certainement pas compris bien des clins d'oeil de l'auteur ou son humour, s'il y avait de l'humour...

Malgré tout, j'ai lu avec entrain et grand intérêt jusqu'a la fin mais oups...la fin m'a échappée, je n'ai pas tout a fait compris, en tout cas pas trop certaine d'y avoir compris quelque chose. Il devait y avoir trop d'allusions qui m'ont échappés durant ma lecture pour que ça puisse être parfaitement claire pour moi. Enfin, j'ai compris a ma manière mais un peu frustrant de me rendre compte qu'il me manque quelque chose....

Je crois que si j'étais française, j'adorerais cet auteur, c'est un genre qui me plait beaucoup. Mais j'ai tout de même bien apprécié. Sans doûte que je vais relire l'auteur.

note: 3.5/5

Je vais revenir cet après-midi après le boulot pour
discuter! Je tenais a déposer ma critique avant de partir!


De : Frisette Envoyé : 2003-02-12 07:10

Didier DAENINCKX - 12 rue Meckert

En même temps que son enquête sur les disparues de Châteauroux, Maxime Lisbonne est confronté aux étranges décès d'ex-collègues journalistes. Étant persuadé d'être la prochaine victime, il mène de front les deux enquêtes et s'aperçoit qu'elles sont en fait liées. Il échappe aussi à quelques reprises aux malfrats qui sont à ses trousses.

12 rue Meckert est un bon livre mais sans être un chef d'oeuvre du genre. L'intrigue maintient le suspense et les rebondissements sont souvent imprévisibles. Par contre, les personnages ne sont pas tellement développés. Max Lisbonne se limite à peu près au journaliste qui ne vit pas avec sa blonde et préfère la rencontrer dans des chambres d'hôtel chaque fois différentes. Le style d'écriture est aussi parfois agaçant. Les phrases sont longues et il faut souvent revenir en arrière pour ne pas perdre le fil. L'auteur saute du coq à l'âne sans nécessairement faire une transition. Bien souvent on ne s'en rend pas compte tout de suite, il faut donc relire...

Bref, un roman pas mauvais mais pas un grand crû non plus.

3/5


De : la-grande Envoyé : 2003-02-12 08:10

Didier DAENINCKX - 12 rue Meckert Note: 2.5/5

Je n'ai pas tellement aimé... je pense que j'ai trouvé tout cela bien compliqué à suivre... une chance qu'il n'avait pas 500 pages. J'étais souvent bien mêlée entre les différentes personnes impliquées dans l'histoire et je devais retourner en arrière afin de comprendre qui était qui... et je déteste avoir ça relire des passages d'un livre pour comprendre...

Je ne sais pas trop si je n'ai pas aimé à cause que c'est livre très très français ou simplement parce que l'auteur n'a pas réussi à venir me chercher avec son histoire... pourtant, ce n'est pas le premier auteur français que je lis ... je sais pas, j'ai juste pas accroché.

J'ai fini le livre en lisant en diagonale ...



De : nimbus Envoyé : 2003-02-12 15:40

Didier DAENINCKX : 12 rue Meckert

Je viens de lire les critiques deja editées, c'est très interessant: toutes sont justifiées et compréhensibles.
C'est évident: dans l'appréciation d'une oeuvre le "vécu " de chacun est essentiel!
Moi j'ai beaucoup aimé le livre de Daeninckx car il est bourré de clin- d'oeil, mais ils sont ciblés! Ils s'adressent à un parisien d'une cinquantaine d'années (âge de Daeninckx), et moi je rentre dans la catégorie (j'ai vécu mes 25 premières années à Paris).

Déja le titre c'est un clin d'oeil à "120 rue de la gare" de Léo Mallet un des premiers polars français, paru en 1943 et introduisant le détective Nestor Burma, notre Marlowe à nous.
Les lieux me parlent: la place Nadaud, le Champollion (champo pour les habitués, cinéma pour étudiants ou autres, fonctionnant du matin au soir), l'environnement musical: J P Capdevielle "quand t'es dans le désert" ....
Tout est cohérent si tu connais l'un tu connais l'autre!
Mais c'est effectivement franco_ parisien.
Il y a des réflexions aussi, typiquement bistrot parisien: " le problème avec les cons c'est lorsqu'on a besoin d'entrer en contact..." page 21;

Bon , pour ne pas répéter ce qu'a bien dit Laetitia, je ne parlerai pas des clin-d'oeil historiques.
Pour résumer, j'ai trouvé l'intrigue intéressante, sans plus, la fin étant un peu brumeuse, mais par contre j'ai beaucoup aimé tout l'environnement de l'enquète.
J'ai beaucoup aimé aussi l'écriture, précise et pétillante.
Ma note: 4/5
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Message  gallo Mar 16 Déc 2008 - 16:19

De : nimbus Envoyé : 2003-03-10 15:26
Didier DAENINCKX : Meurtres pour mémoire. Gallimard _ 1984

L'histoire:
Paris, octobre 1961: à Richelieu- Drouot, la police s'oppose à des algériensen colère.
Thiraud, un petit prof d'histoire a le tort de passer trop près de la manif qui fait des centaines de victimes. Il y trouve la mort!
Cette mort serait passée inapercue si, vingt ans plus tard, un second Thiraud, le fils, également historien, ne s"était fait truffer de plomb, à Toulouse.

Un bon polar, avec des fausses pistes! toujours des clins-d'oeil au lecteur ( les inspecteurs de police porte des noms de quartiers de Toulouse: Lardenne, Bourrassol...) un style très fluide et plaisant.

Plus facile à lire que "12, rue Mecker", j'ai bien aimé.
Je crois qu'un film ou un téléfilm de télévision en a été tiré ( mais je ne l'ai pas vu).

Note: 4/5


De : Calou Envoyé : 2003-03-11 01:53
Meurtres pour mémoire

J'ai beaucoup aimé ce livre et 100 fois plus que "12, Rue Meckert" qui je trouve, est le plus mauvais de cet auteur!
Ma critique: http://perso.wanadoo.fr/calounet/resumes_livres/daeninckx_resume/daeninckx_meurtrespourmemoire.htm


De : Rotko21 Envoyé : 16/11/2004 18:21

j'aime bien daeninckx dans meurtres pour memoire; ou la mort n'oublie personne ! mais l'auteur se repete, et dans 12 rue meckert, il fait allusion a l'affaire des disparues de l'yonne, où emile louis parait en novembre 2004 en cours d'assises. Affaire crapuleuse dont il n'etait sans doute pas necessaire d'utiliser ( à quelles fins ?) la notorieté.

Didier Daeninckx, 12, rue Meckert, Série noire.

2070420884

Un romancier essoufflé ?

Une sombre histoire d'enfants autistes assassinés aprés avoir été vistimes d'abus sexuels par "des personnes ayant autorité" est le point de départ de l'enquête de Frédéric Lisbonne. Ce journaliste d'investigation voit disparaître ceux qui devaient lui faire des révélations. Finalement, comme souvent chez Daeninckx, on mettra au jour des compromissions politico-financières dont l'enquêteur lui-même était victime.

L'ennui est que Daeninckx "balade son lecteur". On court les rues de Paris, on trempe dans les paysages berrichons, on fréquente la presse à scandale des "tous pourris ou presque". Du remplissage ! L'amie de Frédéric Lisbonne, qui vend de l'immobilier, séduit les acheteurs potentiels par des anecdotes historiques pittoresques sur les appartements. On y a droit aussi ! Le Berry, c'est la caricature de la Normandie de Flaubert au temps de l'ESB. Les scandales, on a droit aux bottines d'un haut magistrat, à la ligue contre le cancer rebaptisée VTC (Vaincre Tout Cancer), à la reconversion d'un apparatchik de l'Est en trafiquant de paralysés mendiants. L'affaire Emile Louis, à peine maquillée.

Et des histoires drôles, reconnnues vaseuses, on nous les donne à chaque fois. "Eleonore ? elle est au sud !". Des réminiscences historiques qui font le bréviaire du contestataire : la Commune et la construction du Sacré-Coeur, la guerre d'Algérie et la torture, tout y passe, sans justification. On a l'impression que Daeninckx, homme de conviction et qui savait viser juste, devient la caricature de lui-même.

Le titre utilise le vrai nom de Jean Amila. Ce n'est pas un hommage à son talent.

Par contre de jean amila, vous lirez avec plaisir et emotion "le roi des hurlus" qui met en scene des orphelins de guerre insolents, debrouillards et emouvants, un livre qui merite d'être lu, je rembourse les lecteurs deçus (uniquement sur presentation d e la facture)


De : @urou Envoyé : 03/12/2005 13:28

Cannibale, Didier Daeninckx

L'Exposition coloniale de Paris, 1931. Pour amuser les Parisiens, le comité d'organisation fait venir de Nouméa 40 hommes et femmes (des kanak, qu'ils ont rebaptisé 'hommes anthropophages de Nouvelle-Calédonie') qu'ils exposent dans des cages, tels des animaux dans un zoo, et qu'ils obligent à se comporter comme des bêtes sauvages. Pour remplacer des crocodiles morts mystérieusement, les organisateurs concluent un marché avec le cirque Hoffner de Francfort : ce dernier prête ses crocodiles en échange d'autant de kanak.

Ce 'résumé' n'est pas le résumé de l'histoire proprement dite, mais juste le rapport d'un fait réel. L'auteur offre simplement au lecteur une fiction - deux kanak s'évadent de leur cage et partent à la recherche de leurs amis, en route pour le cirque - sur fond de vérités crues, qui dévoilent l'univers de l'Exposition, le Paris des années trente avec ses mentalités et ses intolérences, et la barbarie des hommes.
Un livre poignant, mais surtout révoltant, formidablement bien écrit, qui mérite assurément un 5/5 !

Quelques citations : - "Tu vois, on fait des progrés : pour lui nous ne sommes pas des cannibales mais seulement des chimpanzés. Je suis sûr que quand nous serons là-bas, nous serons redevenus des hommes." p 41.
- "Tous les enfants de la tribu m'entourent et me demandent comment c'était la France, Paris. Je leur invente un conte, je leur dis que c'est le pays de merveilles. Mais très tard, je raconte pour les Anciens. Je leur explique qu'on nous obligeait à danser nus, hommes et femmes ; que nous avions pas le droit de parler entre nous, seulement de grogner comme des bêtes, pour provoquer les rires des gens, derrière la grille ; qu'on insultait le ,nom légué par nos ancêtres." p47


De : gallomaniac Envoyé : 18/10/2006 14:12

Daeninckx a publié un deuxième épisode de "Cannibale" sous le titre "Le Retour d'Ataï", Editions Verdier, 2001 (avril 2002), 98 pg., qui mérite aussi 5/5.

70 ans après l'exposition coloniale, où il a été exposé encagé, Gocéné, très vieux déjà, revient de Nouvelle-Caledonie à Paris pour y chercher la trace d'un canaque, Ataï, tué 124 ans plus tôt. Au fil des découvertes Gocéné raconte à ses hôtes sur le passé de son peuple. Des documents attestent, que la tête d'Ataï n'était pas enterré, mais acheté avec d'autres crânes, vendu en France. La recherche les mène au Musée de l'Homme sur la Place de Trocadéro en instance de déménagement, et de là à un montreur de monstres. Ils réussissent à trouver, à "se saisir de la tête d'Ataï et la remettre à Gocéné", qui le retournera à son tribu, "incapable de retenir plus longtemps des larmes viellies d'un siècle".

Fait divers historié ou fiction pure, je ne sais. Daeninckx refère au livre de Eric Orsenna "L'Exposition coloniale", (que j'ai lu dans le temps, ma note sur souvenir 4,5/5), prix Goncourt 1988, Points R400 Editions du Seuil 1988, 555 pg.


De : gallomaniac Envoyé : 16/12/2006 18:58

Je tue Il... polar de Didier DAENINCKX, postface de J.B.Pouy. 3,5/5
Gallimard série noire 2003, 120 pg.

En 1945 à la Nouvelle-Caledonie, Viviane rencontre un auteur Parisien à succes, Réné Trager, qui cherche l'anonymat à la Nouvelle-Calédonie. "Il" se marie avec Viviane. En cours de lecture on apprend pas mal sur l'histoire de l'Île, autrefois prison de déportation et île à plantations de sucre et de café; où les Canaques n'ont reçu des libertés que tout juste après la guerre. En plus "Il" sème ad libitum des noms d'auteurs et des citations de livres. Le bibliothécaire de l'île qui a tout lu de "Il", cherche sa compagnie. Un soir ce bibliothécaire est tué, et après une recherche policière un Canaque est inculpé, mis à mort. Viviane découvre la culpabilité de son mari et "Je tue Il...". La veuve Viviane reçoit une lettre de Paris, signé du nom de son mari: une affaire d'escroquerie littéraire se revèle. Le dernier chapitre est un petit résumé d'escroqueries littéraires dans l'histoire; et en postface J.B.Pouy explique que Didier Daeninckx a été quelque temps victime d'une telle escroquerie.

Le récit prend bien; la parti polar est un peu mince, mais cela est compensé par une richesse de données historiques et littéraires, bien que présentées un peu trop énumératif. Quarante, cinquante auteurs plus ou moins connus y passent: de Cervantes par Proust, Géraldy, Sagan et d'autres. La préface est de J.B.Pouy, directeur de la série "Poulpe"; il en rajoute encore sur les auteurs modernes. Pour ce qui est du nom Réné Trager, le WEB mentionne un faussaire Nantais né en 1943.

Un article de presse, tiré du WEB: "Rions Zin brin... Daeninckx et son double. Mauvais polar pour l'auteur de romans policiers, Didier Daeninckx : les gendarmes d'Ancenis (Loire-Atlantique) ont découvert ces dernières semaines qu'un escroc avait usurpé son identité. Joseph Raitière, un imprimeur de formation, déjà condamné pour des escroqueries, a trompé de nombreux libraires des pays de Loire en s'emparant d'ouvrages de l'auteur, utilisant des chèques et divers papiers d'identité à son nom. Il organisait des séances de dédicaces, donnait des


De : lalyre7032 Envoyé : 2008-06-19 09:04

Camarades de classe Didier Daeninckx Gallimard 2008 167 p.

4ème de couverture : "La narratrice, Dominique, travaille avec succès dans une agence de publicité.
Son mari, François, approche comme elle de la soixantaine. Cadre dans un groupe pharmaceutique en cours de restructuration, il est miné par la perspective d'un possible licenciement à quelques années de la retraite. Un message arrive un jour sur la boîte électronique de François, provenant d'un ancien ami de lycée qui tente de renouer le contact grâce au site internet " camarades-de-classe.com ". Dominique répond à l'insu de son mari et sollicite les confidences...
Dans la correspondance électronique qui naît s'affrontent des visions contradictoires d'un même passé. Ces anciens gosses d'Aubervilliers, qui fréquentaient la même classe en 1964, ont connu des trajectoires diverses, marquées par Mai 68 et par la culture communiste. L'un est devenu chanteur de charme, l'autre est demeuré stalinien, un autre a tourné escroc au grand cœur, d'autres sont chimiste, universitaire exilé, détective privé, SDF, ou bien mort.
Mais la photo de classe autour de laquelle s'organisent ces retrouvailles virtuelles recèle une énigme d'un autre ordre... En revisitant la banlieue rouge dans la période encore triomphante du parti communiste, Didier Daeninckx nous raconte, avec précision et humanité, l'histoire d'une génération marquée par les bouleversements des années soixante et soixante-dix."

Un livre très bien écrit mais j'ai des difficultés à faire le résumé,la parole est à la narratrice dont François,le mari est dépressif,il craint de perdre son emploi.Par curiosité ,elle entre sur la messagerie de François,elle lit un mail d'un ancien condisciple qui demande à François d'être le parrain de son enfant qui va naître c'est la narratrice qui répond sous le nom de François,s'ensuit toute une série de mails entre tous les anciens condisciples qui ne se sont plus vus depuis quarante cinq ans,à la fin du livre ce sont des retrouvailles.......Je ne sais en dire plus ou alors il me faudrait décripter les mails qui prennent une grande partie du roman,mais j'ai aimé ce qui s'y raconte,ce que ces gens sont devenus après si longtemps certains ont disparus.....J'ai trouvé le sujet intéressant ....la recherche de gens perdus de vue.J'aime beaucoup cet auteur que je n'avais plus lu depuis quelques temps il faudra que j'en lise d'autres. Olala j'ai quand même réussi à en parler un peu....

4,5/5 Lalyre
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Message  géromino Ven 6 Fév 2009 - 15:31

CANNIBALE éd. Folio 108 pages


Dans les années 1980, partisans et opposants de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie s'affrontent sur l'île.Des échauffourés ont lieu. Un barrage sur une route de campagne arrête un voiture. Le conducteur -blanc- est forcé de faire demi-tour, laissant son passager Kanak continuer son chemin à pied.
Gocéné raconte. Il est né en 1905 en Nouvelle-Calédonie. Un jour de janvier 1931, ils sont une trentaine de jeunes, garçons et filles, à être embarqués pour la France; sans explications. Arrivés à Paris, ils sont parqués dans un zoo et doivent se livrer à une mascarade honteuse ayant pour but de montrer la façon dont vivent les habitants de cette île.
Basé sur un fait réel (l'histoire des crocodiles allemands échangés contre des Kanak Français ?!!), le récit nous entraîne dans le Paris des années trente; avec la mentalité d'alors...
Un petit livre qui nous fait découvrir une des pages peu glorieuses de l'histoire coloniale française. On comprend un peu mieux les sentiments des habitants natifs de ces colonies envers leurs colonisateurs (ici la France). On salue le courage de Francis Caroz. Ils ne devaient pas être nombreux, les gens qui ont eu sa réaction.

NOTE 3.75/5
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Message  cecile Mar 8 Juin 2010 - 15:22

Didier DAENINCKX (France) Genere10
Métropolice
Folio
Policier
231 pages
1984

Quatrième de couverture :

L'homme à la valise se tenait immobile au bord de la fosse. Le bout de ses chaussures noires entamait la ligne blanche tracée tout le long du quai. Il haussa les épaules quand le grondement se fit plus précis. Jacques se releva et vint se placer juste derrière l'homme. Il frissonna de froid. La sueur mouillait son dos. Ses mains jaillirent de ses poches et se collèrent sur les omoplates de l'homme.
Qui bascula dans un cri terrible.
Il n'avait jamais rien vu de plus gros qu'une motrice de métro.

Mon avis :

Un individu dont on ne connait pas encore l'histoire pousse des hommes, toujours vêtus de la même manière, sur les rames du métro juste avant l'arrivée de ce dernier. Au début on ne voit pas quelles sont ses motivations, on parle d'un acte terroriste. L'on fait également connaissance avec plusieurs membres de la police, et si certains sont irréprochables, d'autres ont tout à fait l'air d'être des ripoux. Petit à petit, la personnalité du tueur est dévoilée et toutes les forces de police sillonnent les couloirs des stations de métro où il aurait été repéré. Grand branle bas chez les commissaires, inspecteurs et membres de la Brigade de police qui sont chargés de l'enquête. Parallèlement on suit les pérégrinations de Jacques, l'homme suspect, qui s'avère être un malade mental sorti très récemment de l'asile. Je ne dévoilerai pas la fin, d'autant qu'elle n'a rien d'extraordinaire, si ce n'est de conforter les deux ripoux dans leur suffisance. Un livre qui ne me marquera pas car j'ai été un peu déçue, je m'attendais à quelquechose de beaucoup plus passionnant.

Note : 3/5
cecile
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Message  Ysla Jeu 17 Fév 2011 - 16:49

NAZIS DANS LE METRO
Le Poulpe

Résumé : André Sloga, un auteur plutôt tombé dans l'oubli et âgé de 78 ans, est passé à tabac dans le parking souterrain de son immeuble. Le Poulpe, qui a toujours apprécié cet auteur non conventionnel, veut savoir qui a commis cet acte barbare mais ce n'est pas la victime, en soins intensifs, qui va pouvoir l'aider. Gabriel commence donc son enquête par ses propres moyens et découvre rapidement une piste qui l'entraîne dans le marais poitevin...

Mon avis : Un Poulpe vraiment très très moyen, pour ne pas dire raté ! Gabriel y est assez mou et pas très efficace surtout au départ. L'intrigue n'est pas intrigante pour deux sous, c'est un comble ! Et la fausse piste du marais poitevin, complètement tirée par les cheveux n'amène rien, mais alors rien du tout à l'histoire. Sans parler des quelques erreurs dans le récit. Mais le plus mauvais reste sans doute l'avant-dernière scène, totalement ridicule à mon sens. Seule la toute dernière scène m'a amusée à sa façon. Bref, un Poulpe à éviter, surtout si vous découvrez la série. J'attendais mieux de cet auteur.

Ma note : 1/5
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Message  lalyre Sam 16 Juil 2011 - 16:38

Galadio
Didier Daeninckx
Gallimard avril 2010
140 pages
Didier DAENINCKX (France) 51myky11
4ème de couverture

Allemagne, années trente.
Ulrich est un adolescent de Duisbourg comme les autres. A un détail près : sa peau est noire... Son père, un soldat africain, est venu en Allemagne avec les troupes françaises d'occupation chargées de veiller à l'application du traité de Versailles. Il est reparti en 1921, quelques mois avant la naissance de cet enfant, fruit d'un bref amour avec une jeune Allemande. Ils sont des centaines, comme Ulrich, à incarner ce qu'Hitler et les nationalistes ne cesseront de dénoncer, dans l'entre-deux-guerres, comme la " honte noire ", symbole de l'avilissement délibéré du sang aryen par les occupants.
Leur sort ne sera en général guère plus enviable que celui des Juifs. Ulrich, pour sa part, va connaître un destin inattendu et mouvementé, et découvrir une autre facette de son identité : Galadio. Comme toujours, Didier Daeninckx s'appuie sur une documentation très fouillée pour éclairer un aspect méconnu de l'histoire du vingtième siècle. Il révèle ici le sort terrible des Allemands métis dans un pays emporté par le délire nazi.
De Duisbourg aux studios de cinéma de Babelsberg, jusqu'aux rivages du Sénégal où se déroulent les premiers combats entre pétainistes et gaullistes, Ulrich apprend à connaître les hommes.


Résumé et avis

C’est l’histoire d’Ulrich/Galadio, un jeune métis né en 1922, il est allemand, son père est sénégalais, il faisait partie de l’armée qui a occupé l’Allemagne après la guerre 1914/18, ensuite il est rentré au pays, le jeune garçon vit avec sa mère qui lui a écrit plusieurs lettres qui sont restées sans réponse, elle travaille dans une usine, ils vivent simplement mais sont heureux. Tout change pour Ulrich en 1935, lorsque des lois raciales sont promulguées, une folie purificatrice contre les métis, en 1937 des rafles sont organisées et quelques centaines d’enfants métis sont pris pour être stériliser, et Galadio plonge dans cette horreur. il échappe à la stérilisation grâce à un metteur en quête de jeunes figurants pour un film de propagande et lorsque la guerre éclate, il parvient à s’échapper car son but est de retrouver son père, son père qui semble t-il vit à Sinéré, un petit village dans la région de Mopti, il rencontre son oncle, mais qu’est devenu son père ? Notre jeune héros s’engage dans l’armée et bien plus tard, il revient au pays pensant y retrouver sa mère....Ce livre un peu court , l’époque de la montée nazie en Allemagne ou la chasse aux juifs se doublent avec celles de la chasse aux noirs, des bâtards nés de liaisons avec des soldats noirs, et de connaître ainsi la barbarie nazie sous un autre jour l En même temps, on parcourt l’histoire des tirailleurs africains d’une guerre à l’autre, une autre sinistre mémoire se fait jour dans ce livre, c’est lors des combats à Chasselay, qu’un massacre sans pitié des soldats africains par l’armée allemande...Un livre à lire pour en savoir un peu plus......Mais ceci n’est que mon avis 4,5/5
lalyre
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Didier DAENINCKX (France) Empty Meurtres pour mémoire

Message  Chiwi Ven 23 Déc 2011 - 15:09

17 octobre 1961, un prof d'histoire rentre du travail. Il se trouve à proximité de la manifestation organisée par le FLN. Il est tué par un policier.

Vingt ans plus tard, son fils est assassiné à Toulouse. Un policier va enquêter sur cette mort et mettre au jour des secrets que certains auraient préféré garder secrets.

Meurtres pour mémoire a la forme d'un roman policier mais son sujet le transforme complètement.

Deux événements servent de base au roman : la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale et la manifestation du 17 octobre 1961 réprimé violemment par les forces de police.


Ecrit en 1983, ces deux éléments de l'histoire étaient peu médiatisés, l'Etat français avait un rôle peu reluisant. Encore aujourd'hui l'Etat ne veut pas reconnaître sa responsabilité dans la répression de la manifestation .

Le haut-fonctionnaire visé par Daeninckx est Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de Gironde condamné pour complicité de crimes contre l'humanité et préfet de police, impliqué dans la répression de la manifestation d'octobre 1961.

Le roman est sobre même s'il se permet quelques pointes d'humour.

5/5
Chiwi
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Message  Le petit montagnard Ven 28 Jan 2022 - 19:36

Cannibale

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En 1931, plusieurs kanaks sont amenés de leur île à Paris pour être exposés lors de l'Exposition Coloniale. Dans ce zoo humain, ils sont présentés comme de méchants anthropophages et doivent se comporter comme des sauvages pour satisfaire le public. Quant un groupe d'entre eux est envoyé en Allemagne pour être exposer dans un cirque qui a prêté des crocodiles à l'Exposition coloniale française, deux d'entre eux décident de s'échapper et de chercher leurs amis dans Paris.

Petit récit très court, moins de 100 pages, qui dénonce le colonialisme et le racisme de la France d'avant. Le thème est fort bien sûr mais ça reste léger pour en faire un bon roman.

Note: 3/5
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Message  Pistoufle Ven 4 Mar 2022 - 7:27

La mort n'oublie personne

Didier DAENINCKX (France) 51-ooRWc9PL._SX210_

Quatrième de couverture : 8 mars 1963. Le jeune Lucien Ricouart, isolé dans une pension pour apprentis, s'acharnant à domestiquer sa solitude, est retrouvé mort noyé dans un bassin après que ses camarades l'aient traité de "fils d'assassin".
Un professeur efface dans la boue, sous la pluie, son dernier message et son cri de révolte qui affirment au contraire et jusque dans la mort : "Mon père n'est pas un assassin".
Vingt-cinq ans plus tard, un jeune historien enquête sur le vie de ce père. Sur cet homme au passé d'ouvrier dans le Nord de la France. Sur son parcours de résistant. sur ce qu'il est advenu après guerre qui autorise des gamins à pousser l'un des leurs au désespoir.

Mon avis : un roman, loin d'être inintéressant, qui ne m'a pourtant pas emballée. Entre roman régional, roman policier et roman historique, l'auteur jongle entre ces trois genres (plutôt habilement) et nous livre une intrigue très sombre, et teintée de pessimisme.
La lecture requiert de l'attention, les lieux-dits et autres patronymes sont nombreux. Je me suis sentie perdue à plusieurs reprises, revenant régulièrement en arrière pour bien saisir les implications des uns et des autres.
J'ai cependant beaucoup apprécié suivre le parcours du père du jeune Lucien, ouvrier ordinaire emporté par l'Histoire. Pas spécialiste de cette période, je pense néanmoins que les faits relatés sont très fidèles et donnent une vision de la Résistance un peu différente du discours classique.
Un roman noir, à n'ouvrir que si le moral est au beau fixe !

Ma note : 3/5
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