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Marie-Claire BLAIS (Canada/Québec)

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Message  gallo Dim 30 Nov 2008 - 12:02

De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 07/03/2003 20:09
Marie-Claire BLAIS - La belle Bête

Si vous aimez les personnages fous vous serez bien servis. Tout le monde est fou dans ce livre.

La mère, veuve, aisée financièrement, vit avec ses deux enfants. Patrice, qu'elle idolâtre à cause de sa beauté. Et Isabelle-Marie qu'elle a toujours dédaignée à cause de sa laideur. La mère, qui n'aime que son visage et le visage de Patrice, est folle. Patrice est retardé mentalement. Isabelle-Marie, à force de jalousie est devenue folle.

Un livre très violent. Assez dur à lire, ça laisse une bizarre d'impression! Je vous le suggère.

Note : 4.25/5

Un livre que j'ai lu voilà quelques années, dans le début du club des rats...


De: Dytal
Marie-Claire BLAIS - La belle Bête

Trois membres d'une famille se déchirent et s'aiment mal dans cet excellent roman. La mère Louise ne vit que pour sa beauté et celle de son fils. Le luxe et le beau, voilà toute sa vie. Patrice, son fils est d'une beauté extrême mais est dénué d'esprit. Il est idiot. L'amour de sa mère et la haine de sa soeur envers lui: voilà tout ce qui constitue son monde. Isabelle-Marie sa soeur est malheureusement un laideron. Elle déteste la beauté et fuit ce monde en épousant un aveugle à qui elle fait croire qu'elle est belle. Louise quant à elle épouse Lanz, un bel homme ce qui entraîne chez Patrice, la belle bête un sentiment d'abandon. Débute alors une toile d'araignée tissée par la jalousie, une jalousie féroce, méchante et fatale.

Ce roman se lit tout seul, les pages et les lignes s'écoulent sous nos yeux à la vitesse de l'éclair. Je vous suggère fortement de vous glisser dans le monde de la belle bête, vous ne serez pas déçus!

Note : 5/5


De: Dytal
Marie-Claire Blais - Une saison dans la vie d'Emmanuel

C'est bon mais à la longue c'est comme si l'auteur avait perdu du temps et nous avait fait perdre le nôtre. Pas vraiment de fin, donc on ne sait trop où on en est.

C'est l'histoire d'Emmanuel, jeune bébé et de ce qui se passe dans sa famille pendant une saison. Ça tourne en rond et c'est spécial. On y traite d'inceste, de violence dans une famille mais tout cela trop légèrement. Marie-Claire Blais aurait pu davantage creuser ces thèmes et aller plus loin dans la psychologie des personnages. Toutefois je suis consciente que parfois une première lecture n'est pas la meilleure que nous pouvons faire d'une oeuvre. Peut-être qu'à la seconde j'aurai une autre opinion. Si je change d'idée je vous en ferai part car ce livre est à l'étude donc je le lirai une seconde fois ce mois-ci ou le mois prochain!

Note : 3.5/5


De: Betty
Marie-Claire Blais - Une saison dans la vie d'Emmanuel

Livre ingénieux truffé de caractéristiques de style carnavalesque. Fragmentaire, polyphonie, grotesque dans les fonctions sexuelles et digestives, le renversement des valeurs québécoises (et pratiquement mondiales), hypertrophie, désordre. Brillant!

Ne pas avoir un esprit simple pour le lire. Vous allez alors détester et dire que l'auteur ne sait pas où elle veut en venir. Elle le sait parfaitement. Savoir lire entre les lignes et ne pas se laisser distraire par les parenthèses. Chef-d'oeuvre dans son genre. Amateur du courant romantique d'abstenir.

Note : 4.5/5
(Betty, 18 ans, Québec)


De: Dytal

Les nuits de l’underground de Marie Claire Blais. 3.5/5

C’est un livre qui raconte un peu les dessous de la vie des femmes homosexuelles à l’ère des années 70. Les événements se produisent dans l’univers montréalais et parisien. Nous retrouvons un peu trop souvent les femmes dans un univers de bars…. J’ai moins aimé cet aspect des choses. Toutefois, les 100 dernières pages nous présentent une femme d’âge mur qui est cache son orientation sexuelle pour rester une femme de la haute etc . On voit là toute la douleur qui mène cette femme qui se détourne de ses instinct amoureux et qui se cache pour aimer…

Les émotions que Marie-Claire Blais relate sont très profondes et c’est là l’un des grands talent de cette auteur… que d’aller chercher l’essence même d’une émotion et la décrire pour la faire ressentir au lecteur!


De: Dytal
Marie-Claire Blais - Manuscrits de Pauline Archange
(Boréal Compact, 1991)

Là je vibre au maximum. Je viens de terminer le tome 1 de "Manuscrits de Pauline Archange" et c'est super! Les émotions là dedans et tout ce que la misère, la déchéance peuvent entraîner dans la tête d'une enfant tout cela est bien écrit dans le livre de Marie-Claire Blais!

Il faut seulement s'habituer à son écriture au tout début du livre! Je plonge dès ce soir dans le second tome!

Note : 4.7/5


De: Dytal

Marie-Claire Blais - Manuscrits de Pauline Archange / trilogie
1. Manuscrits de Pauline Archange
2. Vivre! Vivre!
3. Les apparences

Beaucoup de personnages viennent entourer cette jeune enfant que nous regardons grandir à travers ses cahiers (manuscrits). Beaucoup d'émotions sont décrites mais ce qui m'agace c'est que l'auteur s'écarte un peu trop longtemps parfois de son personnage principal donc on vient que l'on ne sait plus trop de qui elle parle. Mais c'est très bien écrit. Je vous dirais que vous pouvez lire uniquement le tome 1 et ensuite si vous en avez le goût vous pouvez aller dans les autres. Moi j'ai préféré le premier!

Note : 3.5/5


De : sereinejulie1 Envoyé : 25/10/2004 22:32
Marie-Claire BLAIS - Le sourd dans la ville
234 pages

Résumé: un petit nombre de personnages, qui appartiennent à différents milieux du Montréal d'aujourd'hui et n'ont donc entre eux que des liens très lâches, sont animés, chaque fois pendant quelques instants, au long d'un discours mental ininterrompu de la première à la dernière page. Le jeune Mike est le sourd dans la ville autour duquel ils gravitent tous selon des orbites plus ou moins éloignées. Mais sourds, ils le sont car ils restent emmurés dans leur difficulté d'être

Écrit un un seul paragraphe de 234 pages, Le sourd dans la ville est un monologue polyphonique où s'entrecroisent les discours intérieurs de chaque personnage. Dans ce texte fébrile, tout se passe dans la pensée des divers personnages dont la narration adopte tour à tour la perspective. Chaque scène est réverbérés dans une conscience qui lui donne forme en suivant sa propre nécessité. La perspective change très rapidement, parfois à l'intérieur d'une scène aperçue tantôt par l'un tantôt l'autre de ses acteurs, et on passe d'une scène à l'autre, changeant de lieu et de temps, avec la plus grande brusquerie. En faisant l'économie des transitions, Marie-Claire Blais a su créer ce rythme oppressant d'oz son roman tire l'essentiel de son pouvoir.

L'impression première est d'une fragmentation excessive du récit, dont les morceaux paraîssent assez arbitrairement juxtaposés. Cet effet initial du récit, risque de décourager le lecteur de ne pas aller au-delà des 30 premières pages. Ils ne sauront pas qu'ils vont ainsi manquer une assez extraordinaire expérience de lecture. A force de privilégier tour à toue le point de vue et la conscience que chaque personnage a du monde, Blais finit par n'en privilégier aucun. Alors s'installe une sorte de regard impassible et détaché, qui contemple du point de vue de l'éternité toute cette agitation donnée à lire. Ce regard est celui que je nommerais, faute d'autre terme, le Destin, qui égalise tout, qui réduit à néant toutes les conduites, qui remplacent tout pathétique par une sénérité revenue de tout.

Le texte enveloppe l'auteur, d'autant plus qu'il véhicule des préoccupations qui sont le propre de l'humanité: la mort, ce ''sourd'' qui attend la souffrance. Et par-dessus tout les personnages qui en sont les victimes. Le récit de Marie-Claire Blais évoque un monde où la vie et la mort, l'innocence et le mal se livrent un combat impitoyable. C'est une histoire passionnée et angoissée, une histoire dont tous les personnages mettent l'âme à nu et à vif. Pourtant, Blais, d'une certaine façon, sait faire triompher la beauté des êtres qui parfois est la négation objective de leur malheur immédiat ou appréhendé. Dans les bas-fonds circulent des anges; le milieu qui devrait les dissoudre sans recours, dans l'enfer du mal, les conserve intacts dans leur très pure identité.

Le procédé littaire en fait une lecture exigeante de par sa narration dense, hermétique et complexe. J'ai parfois eu l'impression d'être à bout de souffle lors de ce long paragraphe et de perdre le fil de la trame. Mais ma persévérance m'a permis une lecture d'un récit extrêmement original et puissant. Une prose qui porte de lumineux moments de révélation dans la façon dont elle articule le complexe syntaxe des relations humaines. C'est un livre qui lie indissociablement fond et forme. Mis-à-part ma lecture qui remonte à une quinzaine d'années de Une saison dans la vie d'Émannuel qui a connu un grand succès non seulement au Québec mais en France, Aux États-Unis et dans le monde entier, je redécouvre une auteur très douée.

Le sourd dans la ville est un livre ouvert à l'oeuvre de Marie-Claire Blais. C'est donc dire que j'ai l'intention d'aller au devant avec sa lecture. 4.5

Sereine


De : Mousseliine Envoyé : 27/10/2004 18:25
Marie-Claire Blais - Une saison dans la vie d'Emmanuel
Éditeur : Editions du Seuil (16 octobre 1996)
Collection : Points
Format : Broché - 164 pages

C'est l'histoire d'une famille, en fait de certains membres de cette famille, une famille pauvre, seize enfant plus la grand-mère. La grand-mère toute-puissante, la mère soumise et résignée, le père borné et obtus. Héloïse la fille aînée, qui cherche sa voie et la trouvera dans la prostitution, Jean Le Maigre, intelligent et poète, Le Septième voué à la délinquance dès le berceau et et avec Emmanuel le cycle recommence...

Une histoire noire tellement l'ambiance est sordide. En fait chacun des personnages ressemblent à l'humanité, ce qui est caché derrière les apparences, quoiqu'on est sans doute dans les années quarante ou cinquante, (en fait ce n'est pas mentionné), on peut se placer dans le contexte d'aujourd'hui, le monde a évolué mais fondamentalement les choses n'ont pas changé, en ce sens le livre n'a pas vieilli. De même le lieu importe peu.

Efficace, répercutant parce que l'écriture est très précise, un certain malaise plane constamment. Marie-Claire Blaise frappe juste. Des personnages extraordinaires.

Un très bon livre, un classique de la littérature québécoise qui a été récompensé par le prix Médicis 1965. Un roman qui je recommande particulièrement aux lecteurs qui aiment la littérature noire, une histoire qui n'est certes pas gaie mais criante de vérité.

Note : 4.5/5

p.s. Ce roman a été traduit dans plus de douze langues. Adapté par Claude Weisz en 1968, le film a remporté le prix de la Quinzaine des réalisateurs.

Pour les européens il est disponible chez Amazon.fr


De : docguillaume Envoyé : 06/03/2007 21:05
Marie-Claire BLAIS - Une saison dans la vie d'Emmanuel

Ce livre dresse le portrait d'une famille aux personnages dirais-je truculents. Une Grand-Mère qui fait tourner la maison, une mère absente, un père bourru et tout une compagnie d'enfants.
C'est un peu étrange à lire. Au début on a l'impression de nager dans un brouillard, alors que nous voyons l'environnement dans les yeux d'un nouveau-né, Emmanuel. Puis apparaissent Jean le maigre (faiblard, traînant une maladie, mais à l'âme de poête) et le Septième, alcoolique et roublard.
Il n'y a pas vraiment d'histoire, ce sont des petites touches qui s'ajoutent sur le tableau d'une famille nombreuse : Jean le Maigre qui part au noviciat, lui et son frère qui font les quatre-cents coup, la soeur qui passe son temps à prier et qui terminera dans un bordel.
Le style est assez bizarre, décontenançant : Inceste, homosexualité de pensionnat, moine pédophile, plaisir charnel d'Héloïse sont évoqués
j'ai souvent eu l'impression de ne plus savoir où j'en étais, j'étais parfois perdu.

Je n'ai pas particulièrement apprécié ce livre. Je voulais le lire, pour voir, mais je n'ai pas accroché.

Note : 3.25/5
Docguillaume
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Message  Réaliste-romantique Mer 7 Oct 2015 - 14:38

L'insoumise
1966

Une mère québécoise, peu heureuse dans sa vie conjugale, tombe sur le journal intime de son ainé, étudiant universitaire. Il y décrit une relation avec une Anna, une femme mariée et mère. Est-ce que Paul, inspiré par ses lectures, s’invente une double vie ou bien est-ce qu’il a vraiment une liaison illicite? (Rappel : nous sommes au Québec en 1966) Ou bien est-ce que ce récit est utilisée pour cacher une relation encore plus honteuse (rappel : nous sommes au Québec en 1966) ? Le livre raconte cette histoire du point de vue de plusieurs personnages, ce qui l’éclaire sous différents jours.
 
Une très bonne surprise. Je croyais lire un livre sur une femme malheureuse dans son mariage, le titre le laisse croire, mais le récit évolue rapidement et c’est Paul qui devient le centre de gravité, même s’il n’est jamais le narrateur. Marie-Claire Blais a une belle écriture qui, bien que soutenue, ne fait pas vieillotte. Le livre témoigne aussi, sans que ce soit le cœur du propos, de la situation sociale du Québec de l’époque : la Révolution tranquille amenait la société vers la modernité, mais la chape du catholicisme était toujours lourde : Paul pourrait être expulsé de l’université parce qu’il refuse de signer une « déclaration catholique ». Le rythme et la construction du récit sont aussi très modernes. Je vous invite à découvrir cette auteure et je vais lire d’autres de ses livres.
 

4,5/5

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Message  Réaliste-romantique Dim 1 Nov 2015 - 14:34

La belle bête

Les enfants de Louise sont diamétralement opposés : Patrice est beau comme un dieu, Isabelle-Marie est universellement reconnue comme laide. Patrice est adoré par sa mère, Isabelle-Marie est ignorée. Patrice est le chouchou paresseux, il ne fait rien sur la ferme, tandis qu’Isabelle-Marie travaille aux champs et dans la maison avec ardeur. Le livre commence alors que les enfants sont adolescents et Louise est veuve. Les relations entre les personnages sont intenses, dans l’adoration ou la haine. L’histoire progresse sur plusieurs années : Louise se remarie (donc un rival pour Patrice dans son amour pour Louise), Isabelle-Marie s’éprend d’un homme, elle aura une fille à son tour… Les tensions ne s’apaiseront pas avec les années et les protagonistes ne se contenteront pas de haine platonique.
 
Au début, j’étais parfois un peu distrait dans la description des relations difficiles. Marie-Claire Blais réussit toutefois, en cours de livre, à augmenter le niveau de drames vécus par les personnages, le livre prend un autre tournant. Au final, j’ai trouvé cette lecture intéressante, mais sans être passionné. Le livre se lit toutefois très rapidement, en une seule journée.  
 
3,5/5

RR
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Message  Réaliste-romantique Mer 1 Déc 2021 - 18:26

Décès de Marie-Claire Blais le 30 novembre 2021. De très nombreux hommages dans les médias québécois.
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