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BOILEAU-NARCEJAC (France)

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gallo
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BOILEAU-NARCEJAC (France) Empty BOILEAU-NARCEJAC (France)

Message  gallo Lun 1 Déc 2008 - 10:07

De : Thomthom1293 (Message d'origine) Envoyé : 02/01/2006 18:58

Je n'ai pas trouvé de discussion sur Boileau-Narcejac, bien que j'ai été fureté un peu partout...
Je me permets donc de l'ouvrir, en espérant que ça ne me vaudra pas de coup de marteau...

1947 : Pierre Boileau est un écrivain de polar en devenir, plutôt doué mais peu connu. Un jour qu'il flâne dans une librairie, il tombe sur l'essai d'un certain Thomas Narcejac, qui prétend dépoussiérer le roman policier. Sa première réflexion est : "De quoi se mèle t'il celui-là ?". Mais au terme de l'essai, il ne peu s'ôter de l'idée que ledit Narcejac s'apprête peut-être bien, en effet, à changer la face de la littérature policère. Il faut dire que Narcejac cite en exemple un auteur nommé...Boileau !

C'est donc Boileau qui contactera le premier Narcejac. Mais c'est Narcejac qui aura l'idée géniale d'écrire un roman à quatre mains. On pourrait en écrire des pages et des pages sur le sujet tant leur art est exceptionnel, mais je vais essayé de condenser un peu : en gros, Boileau trouvera les idées de départ et écrit le roman ; Narcejac pour sa part s'occupera de la structure du texte et de la création des personnages (c'est forcément moins schématique que ça, mais c'est à peu près l'idée)

Car l'idée fumeuse de Narcejac, qu'il développe d'ailleurs dans son formidable essai "La Machine A Lire" (à découvrir absolument, vous ne lirez plus jamais un polar de la même manière), c'est de supprimer le schéma habituel : crime / enquête / découverte du coupable...eh ouais, ça a l'air tout bête comme ça, mais le fait qu'avant Narcejac personne n'y avait pensé ! Les deux associés bouleversent donc le cannevas habituel composé jusqu'alors :

- d'une victime
- d'un enquêteur
- de suspects
- de témoins
- d'un (ou plusieurs) coupables

...et décident que le personnage principal pourrait (et narrateur dans 90 %) pourrait être justement le coupable ou un de ses proches. Vous l'avez compris : sans le savoir, les deux compères se sont éloignés du roman policier traditionnel pour inventer un genre nouveau : le thriller.
Il faudra tout de même quatre ans pour que leur mécanique soit parfaitement huilée, et encore : pas du tout satisfaits de leur roman, "L'Ombre & La Proie", ils le jettent dans un carton (où il restera pendant presque dix ans). En 1952, le second connaîtra un destin nettement plus heureux, puisqu'il s'agit d'un classique d'entre les classiques, "Celle qui n'était plus" (plus connu sous le titre du film qui en sera tiré : "Les Diaboliques"). Leur succès est tel que quasiment TOUS les romans qu'ils publieront dans les années 50 seront presque aussitôt adaptés au cinéma. Le revers de la médaille, c'est que de nos jours, les films tirés de leurs oeuvres sont nettement plus connus que les oeuvres elles-mêmes - l'exemple le plus flagrant est celui de "D'entre les morts" alias "Vertigo / Sueus froides" de Hitchcok mais on peut également évoquer "Maldonne" par Sergio Gobbi (inspiré de leur meilleur roman à mon avis).

On pourrait en citer encore bien d'autres, comme "A coeur perdu", "Les eaux dormantes", "Mr Hyde"...

A partir des années 60, B&N vont se mettre directement à écrire pour le cinéma, pour Molinaro ("Un témoin dans la ville") ou Oury ("Le crime ne paie pas"), ainsi que pour la télévision ("Le train bleu s'arrête 13 fois", rigolote petite série policière avec Jean-Louis Trintignant, qui repasse régulièrement sur le satellite).

L'histoire n'étant qu'un éternel recommencement, ceux qui voulaient bousculer le polar traditionnel vont eux-mêmes devenir une institution et être bousculés à leur tour. A partir des années 70/80, les auteurs de "roman noir" vont venir leur filer un coup de vieux. Boileau-Narcejac vont être passés de mode après presque trente années de règne sans partage sur la littérature policière française. Boileau décèdera en 1989, et Narcejac aura la mauvaise idée de continuer sous le double nom. Le dernier vrai roman commun est donc "Le soleil dans la main" sorti en 1990. De toute façon ce n'est pas un drame, car la plupart de leurs derniers bouquins sont ratés .
Narcejac décèdera à son tour en 1998, dans une indifférence quasi générale, comme tous les grands écrivains !!!

Sinon j'étais venu parler des "Louves", mais comme il n'est pas très bien, évoquer tous ces ches d'oeuvres m'a coupé l'envie.

NB : à découvrir également, "Six crimes sans assassin", une petite merveille publiée par le seul Boileau en 1939.


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 01/10/2006 22:20

Maléfices - Boileau-Narcejac , 1961

François Rauchelle, vétérinaire de Vendée sans histoire, écrit une lettre à un avocat de Paris pour se confesser, car une visite professionnelle hors de l'ordinaire (un guépard à soigner!) déclencha une suite d'événements qui bouleverseront sa vie, jusqu'à une conclusion funeste. Rauchelle développa une relation ambigüe d'amour-haine, tel un envoûtement, avec la propriétaire du fauve, et la femme de Rauchelle subit alors d'étranges "accidents". Le vétérinaire est un scientifique rationnel, mais il ne peut ignorer l'aura de magie et de mystère qui entoure son amante africaine.

Je ne suis pas un amateur de policiers, mais ce livre illustre l'expertise de Boileau-Narcejac a mener un suspens de main(s) de maître(s). Comme l'a expliqué Thomthom, le narrateur n'est pas simplement l'enquêteur. Dans le cas présent, on n'est même pas certain si le narrateur est le criminel, la victime...ou les deux! Les auteurs créent une ambiance angoissante en situant l'action sur l'île Noirmoutier, alors accessible en voiture seulement pendant quelques heures à marée basse, le chemin étant submergé le reste du temps. Le narrateur doit le traverser pour aller rejoindre son amante clandestine, et il risque à chaque d'être bloqué sur l'île s'il s'attarde trop, ou pire : noyé au milieu des flots s'il est trop hardi lors d'un retard. En outre, ce livre est un parfait exemple de récit fantastique : le protagoniste est un scientifique, mais les mythes de la magie africaine et les situations inexplicables qu'il vit remettent ses croyances en question. Jusqu'à la toute fin, le lecteur hésite entre l'explication rationnelle et la surnaturelle. Ce livre est donc à la fois un très bon roman policier et un très bon roman fantastique. Je le recommande chaudement et je vais chercher les autres Boileau-Narcejac dans ma bibliothèque.

4,5/5

le réaliste-romantique


De : Mousseliine Envoyé : 02/10/2006 04:56
Voilà le réaliste, tu as pu finalement trouver un auteur qui te plaît durant le thème. Cet auteur / plutôt ces auteurs figurent dans ma LAL depuis un bout... Est-ce qu'il y a des auteurs français qui écrivaient des polars dans les siècles passés?


Réponse
De : gallomaniac Envoyé : 02/10/2006 17:22
En France, la police naît dans le 19e siècle, donc avant, il n'y a avait pas de polars. La roman policier demarre avec le personnage historique de Vidocq, criminel, inspecteur de police et auteur de sa propre double vie, dont on a fait recemment un film. J'ai tiré du website du film la citation suivante (en espérant que cela est permis). Quel(le) rat(e) pourra fournir d'autres sources de roman policier d'antan?

La saga Vidocq
Certes, en 2001, Vidocq c'est un film très attendu aux effets spéciaux innovants, mais Vidocq n'a pas attendu Pitof pour être une star.

De son vivant déjà, l'ancien bagnard devenu le flic le plus connu de France faisait beaucoup parler de lui.

En 1836, Vidocq devient même un auteur à succès avec son essai (réédité en 1999) Considérations sommaires sur les prisons, les bagnes et la peine de mort, puis avec ses Mémoires. Mais sa carrière littéraire ne fait alors que commencer, car le charisme et l'envergure du personnage font de Eugène-François Vidocq l'inspirateur de quelques une des plus célèbres figures de la littérature française. Il est en outre à l'origine des personnages de Vautrin, dans Le Père Goriot, de Honoré de Balzac, de Jean Valjean dans Les Misérables de Victor Hugo, de Rodolphe de Sombreuil dans Les Mystères de Paris de Eugène Sue, ou de Arsène Lupin (Lupin était l'un de ses pseudonymes) pour Maurice Leblanc. En outre, la rumeur veut que se soit encore son profil qui se dégage en filigrane dans les romans Les Mohicans de Paris, ou Le Fils du Forçat de Alexandre Dumas, sans oublier Conan Doyle qui prit modèle sur Vidocq pour étoffer l'atypisme de son Sherlock Holmes.


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 24/10/2006 01:41
D'entre les morts (ou Sueurs froides, selon les éditions) - Boileau-Narcejac
1954

Ce livre est l'inspiration du très célèbre film de Hitchcock (Vertigo en v.o.). La célébité du film a même amené nombreux éditeurs à utiliser, plutôt que le titre original du livre, le titre de la version française du film... Mais ne croyez pas lire le scénario du film, Hitchcock s'en est librement inspiré, il a modifié les lieux, l'époque et même certains volets de l'intrigue. Néanmoins, le revirement surprise, la force du film, provient du livre. Donc l'effet choc se perd pour les lecteurs qui ont d'abord vu le film. Ceci demeure cependant un excellent livre bien ficellé.

L'action débute en France pendant la "drôle de guerre". Flavières, avocat, ancien inspecteur de police, se fait contacter par un ancien camarade pour surveiller sa femme Madeleine, car elle agit bizarrement depuis un certain temps. À force de filatures, l'inspecteur fini par nouer relation avec sa "victime", en tombe amoureux, mais ne réussit quand même pas à l'empêcher de se jeter en bas d'un clocher. Traumatisé, Flavières quitte précipitamment Paris, juste au moment où les Allemands débute leur offensive dans les Ardennes. Il n'y reviendra que quatre ans plus tard, lorsque la France sera libérée. Le souvenir de Madeleine ne cesse de le hanter, sa vie est un enfer. Un jour, il est convaincu de l'apercevoir. Il a vu Madeleine morte, elle a été enterrée, pourtant il jurerait que c'était bien elle. Flavières entreprend une quête de cette femme et de la vérité qui mettra sa raison en jeu.

Boileau-Narcejac sont, est-il nécessaire de le répéter, des as du suspens. Encore une fois, ce roman illustre leur virtuosité. De plus, j'ai bien aimé le parallèle entre l'actualité politique et la vie de Flavières : lors de la "drôle de guerre", il est convaincu que tout ira bien, jusqu'au bouleversement surprise. Ensuite, la confusion qui règne après la libération, alors que la guerre se continue à l'est, illustre bien l'état mental de Flavières. Toutefois, mes nombreux visionnements du film de Hitchcock ont légèrement gâché mon plaisir, car j'établissais continuellement des comparaisons.

Je recommande quand même ce livre, mais plus fortement si vous n'avez pas vu le film.

4/5

le réaliste-romantique


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 25/10/2006 01:57

Champs clos - Boileau-Narcejac - 1988

Un soir, deux soeurs virtuoses, une pianiste et l'autre violoniste, prennent la route. L'ainée, au volant, perd le contrôle du véhicule, et la pianiste perd l'usage de ses mains. L'une connaitra le succès mondial tandis que l'autre disparaît dans l'ombre, infirme. Bien des années plus tard, alors qu'elles sont nonagénaire et octagénaire, elles cohabitent sur une île paradisiaque, dans une petite communauté de riches retraités. La violoniste est toujours la vedette locale, et l'infirme doit supporter sa pitié. Cette dernière entrevoit toutefois enfin une manière de se venger : introduire une rivale sur l'île...

J'ai l'impression de me répéter, mais Boileau-Narcejac maîtrisent tous les fils pour tresser des personnages complexes, nébuleux et tellement fascinants. Laquelle des deux soeurs est la victime de l'autre? Ce livre est aussi très intéressant parce qu'il mets en scène des protagonistes très âgés, ce qu'on ne voit pas souvent, mise à part dans des rôles stéréotypés. La proximité de leur mort teinte leur existence, il y a une urgence à accomplir leurs desseins.

4,5/5

le réaliste-romantique


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 03/11/2006 03:57
Le mauvais oeil suivi de Au bois dormant

Boileau-Narcejac

Un jeune homme malade ne se rappelle que peu de sa jeunesse. Il découvre toutefois que, étrangement, son entourage refuse de lui en dire l'entière vérité. Le passé contiendrait des événements terribles, est-ce qu'il aurait développer lui-même cette amnésie? Il tente d'en savoir plus sur son passé, mais la vérité peut entraîner plus de malheurs que l'ignorance.

Ce récit est suivi par un récit fantastique qui, plutôt qu'équilibriste à la frontière entre la réalité et le surnaturel, fonce d'abord vers une explication magique, pour se rejeter ensuite complétement vers l'autre, et puis revient vers une position ambiguë.

Même si c'est de Boileau-Narcejac, je suis équivoque. La seconde histoire parvient à créer une bonne ambiance inquiétante et gothique. Toutefois, dans les deux cas, une fois les prémisses prometteuses établies, les intrigues stagnent et ne se développent pas comme on pouvait l'espérer. J'ai été particulièrement déçu par la conclusion du premier texte. Je vous recommande plutôt de vous tourner vers d'autres livres de ces auteurs (mais le deuxième récit fait une bonne histoire à lire un soir sombre et venteux de novembre).

3/5

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De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 17/11/2006 18:18

L'ingénieur qui aimait trop les chiffres - Boileau-Narcejac

Un génial ingénieur d'une usine d'explosif est assassiné en plein jour dans son bureau à l'étage, presque devant témoins, mais le meurtrier parvient tout de même à se volatiliser. Pire, il disparaît en emportant un cylindre de 20 kilos, prototype d'un explosif atomique qui pourrait rayer un quartier de Paris de la carte s'il était déclenché. Le policier Maugrier, chargé de l'enquête, ne voit pas de solution. Les quelques traces d'indices ne font qu'assombrir le mystère. Pourtant, l'inspecteur s'acharnera, persévérant malgré une rebuffade de ses supérieurs, et même un congé forcé.

Très décevant pour un Boileau-Narcejac. Le duo est reconnu pour avoir révolutionné le genre en renversant les rôles, mais ici nous avons un récit policier dans tout ce qu'il y a de plus classique : l'inspecteur est le narrateur, les clés de la solution sont cachées au fil du récit, le héros s'acharne contre l'autorité, la première explication se révèle fausse, et l'explication finale est plutôt rocambolesque. Même la finesse des personnages habituelle est absente de ce livre. Les amateurs de policier pourraient être heureux avec ce livre, mais ne cherchez pas la révolution Boileau-Narcejac, car on dirait qu'il a été écrit par quelqu'un d'autre.

2,5/5

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Message  gallo Lun 1 Déc 2008 - 10:10

De : gallomaniac Envoyé : 19/11/2006 17:50

Le bonsaï, polar de BOILEAU-NARCEJAC
Denoël 1990, Folio 1992, 183 pg. Ma note 3,5/5

Le commissaire Clarieux fait une enquête sur des lettres anonymes dans un centre anti-douleur pour amputés, grands souffrants et terminaux. L'hôpital est le don d'un richissime Américain qui a une fille amputée d'une jambe après un accident d'auto. Poussés par la concurrence internationale ou par le rêve d'un prix Nobel, l'Américain, devenu ingénieur de prothèses, un médecin biomoléculaire et un médecin psychologue se chamaillent sur les traitements à donner et sur les valeurs de leurs recherches. L'euthanasie étant défendu, comment interprèter une mort subite au seuil de la vie entourés d'hôtesses du dernier soupir?

Pierre Boileau, (1906-1989) et Thomas Narcejac (1908-1998) sont 'le tandem phare de la littérature policière française'. Leur dernier roman commun, "Le soleil dans la main", sort en 1990, un an après la mort de Pierre Boileau, janvier 1989. Thomas Narcejac continue seul sous le nom de Boileau-Narcejac, presque jusqu'à sa mort en 1998. "Le bonsaï", publié en 1990, est donc probablement écrit par Narcejac seul (à l'âge de 81-82 ans, il faut le faire). Plusieurs critiques sur le web disent que les romans de Narcejac seul ne valent pas les romans du tandem littéraire. Cela ne vaut pas pour "Le Bonsaï" qui n'est certainement pas moindre que les autres.

Peut-être que "Le bonsaï" avec ses scènes d'hôpital très réels est aussi un travail de deuil et un adieu à son frère de plume. À voir la citation suivante (.... pour ne pas trahir l'histoire):
"C'est un presque-cadavre qui gît là, couleur de cire et rongé par une barbe qui l'a envahi comme une mauvaise herbe. Les tuyaux qui s'enfoncent dans son nez achèvent de le défigurer. - ...., est-ce que vous m'entendez? Clarieux appuie presque sa bouche sur l'oreille d'...., dans une aigre odeur de sueur et de médicament. En même temps il tient serrées les mains qui s'abandonnent, pour essayer de leur communiquer un encouragement, une espèce de message d'amitié, de confiance et d'espoir."


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 23/12/2006 20:10

Les nocturnes - Boileau-Narcejac - 1992

Livre écrit uniquement de la main de Narcejac, car suite au décès de Boileau, et pas très réussi. Un jeune homme s'engage comme "dormant" pour le Parti communiste, sous les traits d'un médecin dans un centre de cure, tout ça pour l'amour d'une militante rencontrée par hasard dans une manif. Pendant des années, il joue à merveille son rôle de superviseur de la clinique, envoie régulièrement des rapports à la centrale, sans que le Parti ne lui demande de "s'éveiller". Il perd rapidement ses illusions utopistes de militant et s'habitue à son train-train quotidien peinard. Toutefois, il ne parvient jamais à chasser Tamara de son esprit, il espère obsessivement son retour. Au bout de plusieurs années, elle réapparaît, mais avec une mission qui lui demande d'assassiner un patient de la clinique. Le protagoniste est déchiré entre son amour, sa peur et sa conscience. Va-t-il tuer, fuir ou trahir? Et ces déchirements vont-ils annihiler sa raison?

Je n'ai apprécié ni l'histoire, ni le traitement de la psychologie des personnages, ce qui fait habituellement la force des bons livres de Boileau-Narcejac (c'est comme les Aventures d'Astérix, c'était meilleur du temps du duo). Narcejac a voulu s'inspirer d'un fait divers qui traitait d'hallucinose, mais beaucoup trop de temps est passé sur ce sujet. C'est presque un roman à thèse, sauf qu'il n'y a pas de thèse, seulement la démonstration d'un phénomène étrange et rare. Heureusement que le livre était court, sinon j'aurais décroché.

2/5

le réaliste-romantique


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 27/12/2006 20:58
Arsène Lupin - Le secret d'Eunerville - Boileau-Narcejac - 1973

Arsène Lupin n'est pas mort...comme d'habitude! Les amateurs du gentleman cambrioleur ont l'habitude de le voir resurgir de manière inopinée alors que tous le croient mort. Même la mort de son créateur, Maurice Leblanc, n'est pas suffisante pour l'empêcher de se lancer dans de nouveaux cambriolages astucieux. Boileau-Narcejac se sont attelés à rendre hommage à Leblanc par un habile pastiche qui fait revivre Arsène Lupin, ce héros si populaire.

Dans Le secret d'Eunerville, Lupin pénètre dans un château pour y faire quelques repérages avant le cambriolage en même. Par inadvertance, il déclenche une alarme, mais, étrangement, personne dans la demeure ne réagit. Lupin réalise que tous les habitants sont drogués, et remarque aussi des ombres qui fuient dans le parc. La curiosité de Lupin est piquée, il prend les suspects en filature pour connaître le secret d'Eunerville, domaine qui pourrait cacher plus gros butin que ce qu'il croyait. La recherche de ce secret sera parsemée d'obstacles, d'énigmes, de revirements, de cadavres et une jeune fille charmante, dans la plus pure tradition lupinienne.

Boileau-Narcejac ont bien réussi à rendre le ton de Leblanc. Les auteurs ont même renversé les rôles : Lupin devient l'enquêteur, car c'est lui qui tente de percer le secret, et l'Autre a toujours un pas d'avance sur lui. Sans vouloir outrager les amateurs, j'avoue que j'ai préféré ce pastiche au seul récit de Leblanc que j'ai lu, L'aiguille creuse. La note de ma critique n'est pas très bonne parce que je n'aime pas ce style de récit, avec ses mystères à résoudres, ses prouesses et sang-froid du héros et ses cadavres qui s'accumulent. Toutefois, je crois que les amateurs seront ravis de cette suite.

3/5

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De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 27/12/2006 20:59

Les visages de l'ombre - Boileau-Narcejac - 1953

L'audacieux industriel Hermantier n'est plus l'homme fonceur et indépendant que tous connaissaient. Depuis qu'une grenade perdue lui a explosé au visage alors qu'il jardinait dans son domaine, aveugle et défiguré il dépend entièrement de ses proches. Il n'a toutefois pas perdu sa combativité, et veut continuer à mordre dans la vie, diriger son usine, développer un nouveau prototype. Il découvre cependant ses limites, puisqu'il ne peut pas tout se rappeler, n'a plus autant d'autorité, devient complètement perdu pour un moment d'inattention. Homme qui a toujours tout contrôlé et vérifié, il est obligé de faire totalement confiance à ses proches. De petits incidents étranges font naître une sourde inquiétude chez Hermantier, il commence à douter de la franchise de ceux qui l'entourent. On lui cache des choses, on lui ment, mais est-ce pour son bien ou pour le tromper? Hermantier est conscient de son petit penchant pour la paranoïa, mais il est tellement facile de tromper un aveugle qui ne sait même pas si quelqu'un d'autre se trouve dans la pièce. À mesure que les vacances avances, les explications antagonistes s'affrontent dans sa tête : il convient qu'il est difficile pour ses proches de composer avec lui, mais pourtant il y a des signes et des faits tellement bizarres... Est-ce qu'Hermantier tend vers la folie ou bien sont-ce ses proches qui tentent cruellement de le flouer?

Le personnage est intéressant, les auteurs décrivent bien l'impuissance de cet aveugle, mais je n'ai pas été complètement captivé par le récit. Je résumerai par : pas mal.

3/5

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De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 02/01/2007 19:19
Arsène Lupin - La poudrière - Boileau-Narcejac - 1974

Lors d'une ballade en voiture à Paris, Arsène Lup...le prince Sernine sauve une jeune femme de deux gaillards mal intentionnés. La jeune femme ne semble pas trop perturbée, donne un faux nom et une fausse adresse au prince et lui fausse compagnie en pénétrant dans un immeuble qui possède une autre issue. Le prince, pas démontée pour autant, décide de retrouver la jeune femme coûte que coûte pour lui remettre une fleur qu'elle a perdue dans la voiture. Il se rend à une soirée chez une baronne pour retrouver la jeune femme mystérieuse, mais il s'y fait enlever, puis détenir par des geôliers qui parlent difficilement français. Il réussit pourtant à s'échapper, mais tombe sur un cadavre et d'autres situations étranges qui augmentent le mystère. Il n'en fallait pas plus pour piquer pour de bon la curiosité du gentleman cambrioleur, d'autant plus qu'une jolie jeune femme est impliquée, et il va chercher à savoir qui sont ces deux groupes d'adversaires et que recherchent-ils avec autant d'énergie.

Une autre aventure d'Arsène Lupin écrite par le duo Boileau-Narcejac. Comme dans Le secret d'Eunerville, Arsène Lupin prend en quelque sorte le rôle de l'enquêteur, car il veut prendre de vitesse d'autres malfrats, moins nobles que lui. Ganimard est évoqué, ainsi que Herlock Sholmes, mais seulement pour la forme, le célèbre héros mène complètement le bal. Comme Leblanc dans L'aiguille creuse, les auteurs n'ont pas confiné Lupin à un simple larcin : dans La poudrière, Lupin se bat pour préserver l'Europe de la guerre, rien de moins!

Cette histoire est très bien racontée. Malgré ma difficulté à apprécier ce genre, j'ai eu du plaisir à lire cette histoire du dandy cambrioleur. Si vous appréciez ce style, je vous recommande ce livre.

3,5/5

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De : docguillaume Envoyé : 16/05/2007 18:53

La porte du large - BOILEAU-NARCEJAC

L'histoire :

Au retour d'une partie de chasse dans les marais de Brière, Georges Saivre et Philippe Méribel, promoteurs immobiliers associés, tombe nez à nez avec un ancien collaborateur, Maupré. Maupré balance qu'il a découvert que Méribel a escroqué des clients et détourné une importante somme d'argent. Il menace de le dénoncer si on le lui remet pas deux cent mille francs dans trois jours. Pour Georges, c'est le choc. Jamais il n'aura soupçonné Méribel, un ami d'enfance qui a épousé sa soeur Marie-Laure.
Saivre part à Nantes à l'agence chercher les livres de comptabilité. Au retour, il trouve sa soeur affolée : Méribel s'est enfermé et menace de se tuer. Georges essaie de le raisonner, à travers le volet d'une fenêtre. Son beau-frère avoue qu'il comptait rejoindre une femme et mener une autre vie avec l'argent. Il veut en venir. Soudain, el coup de feu éclate.
La porte de la pièce forcée, George découvre le cadavre ensanglanté, la tête méconnaissable. Il décide alors de prendre sa place, de se faire passer pour Méribel et de prendre la fuite. Car jamais il ne pourra payer Maupré, jamais il ne pourra rembourser les victimes et faire face à la honte d'un procès. Ils sont tous deux vêtus d'habits de chasse, font la même taille. L'illusion sera parfaite.
Marie-Laure l'accompagne jusqu'à la Résidence La porte du large, construite par l'agence. Les appartements, face à la mer, sont innocupés pendant la mauvaise saison.C'est par une nuit de tempête que la 2 CV de sa soeur l'y dépose, avec de maigre provisions. Marie-Laure doit revenir dans cinq jours avec des vêtements. Ils partiront tous les deux à l'étranger lorsque la police aurait conclu au suicide de Georges.
C'est donc une longue attente qui se prépare pour Saivre, dans la résidence déserte. Dans un appartement, seul, il ressasse longuement le drame qui vient de se dérouler.
Il déballe les maigres provisions, erre à la recherche d'un appartement plus confortable. Dehors, résonne le bruit des vagues qui se fracassent sur la grève et le hurlement du vent.
Soudain, une femme fait irruption dans l'appartement. C'est la femme du propriétaire de l'appartement, affolé de trouver quelqu'un ici. C'est un long face-à-face qui commence, dans l'atmosphère confiné de l'appartement. Georges refuse de laisser Dominique partir. Lorsque le jour venu, on dépose une valise dans la cabine de l'ascensceur, une valise bourrée de billets dont Saivre ignore l'origine, auquel s'ajoute le fait que Saivre ne voit pas sa soeur, l'inquiétude grandit.
Le soir, il apprend à la télévision que sa soeur a été retrouvée morte dans sa voiture, que le corps a été déposé pour faire croire à un accident. La police décide d'exhumer le corps de Méribel. Saivre panique : on va découvrir que le suicidé n'est pas celui qu'on croit. Et qui a tué sa soeur ?
Alors Saivre finit par tout avouer à Dominique, cette femme qui le fascine et dont il pense être tombé amoureux. Ensemble, ils projettent de partir avec cet argent tombé du ciel. Mais pourront-ils quitter la résidence ? Car il semblerait que quelqu'un d'autre se trouve dans le bâtiment et que c'est lui qui a tué Marie Laure.

Mon avis :

Roman noir assez bien construit. L'intrigue est simple mais diaboliquement efficace. Le début du livre nous offre un personnage principal en proie au doute, qui rumine la mort de son beau-frère, se demande s'il doit se livrer et si on le croirait. Ce sont de longues journées passées à errer dans l'appartement et la résidence. On assiste à ses petites activités qui comblent le vide de la journée, la recherche de nourriture. Puis l'arrivée de Dominique marque un tournant. C'est un affrontement entre les deux personnages comme deux bêtes dans une cage, ensuite la fascination de Saivre.
Le livre s'achève par un rythme plus soutenu. Après la relative immobilité due aux scènes dans l'appartement, l'intrigue se dénoue tout à coup. La fin est véritablement surprenante.
Un polar que j'ai assez apprécié, qui m'a permis de mieux connaître deux auteurs que je n'avais lu que dans un roman pour la jeunesse Dans la gueule du loup que j'avais d'ailleurs beaucoup aimé.
C'est un roman d'une excellente écriture, au style littéraire qui satisfera les lecteurs déçu par le style pauvre de beaucoup d'auteurs contemporains de polar.

Note : 4/5


Dernière édition par Gallo le Lun 1 Déc 2008 - 10:15, édité 1 fois
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BOILEAU-NARCEJAC (France) Empty Re: BOILEAU-NARCEJAC (France)

Message  gallo Lun 1 Déc 2008 - 10:14

De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 01/07/2007 23:24
Celle qui n’était plus (Les diaboliques) - Boileau-Narcejac - 1954

Le livre apparaît d’abord être une « banale » histoire d’élimination de la femme encombrante : Ravinel et sa maîtresse Lucienne complotent pour se débarrasser de Mireille, madame Ravinel, et s’installer à Antibes avec l’argent de la police d’assurance. Le plan était bien conçu : après le meurtre, le cadavre devait être déposé dans le lavoir derrière la maison, pour faire croire à un suicide. Toutefois, un accroc se produit : lorsque Ravinel se rend au lavoir avec un témoin, prêt à feindre la surprise et le choc, le cadavre a disparu! Ravinel, les nerfs déjà en boule à cause de l’assassinat, est en choc : c’est pourtant lui qui l’y avait déposé une heure plus tôt. Il ratisse les environs, envisage toutes les possibilités, mais n’arrive qu’à une seule conclusion : la disparition n’est pas rationnellement possible! Il contacte Lucienne, mais elle ne peut se libérer avant le lendemain. Ravinel tourne en rond, puis se rend chez son beau-frère où il apprend que Mireille vient tout juste de passer! Le mystère s’épaissit encore lorsqu’il revient chez lui et y trouve un pneumatique envoyé par sa femme il y a moins d’une heure. Ravinel est sous le choc, car il l’a bien vue morte, il l’a lui-même fait basculé dans le ruisseau. Il n’y a pas d’explication raisonnable, il faudrait croire au surnaturel pour expliquer la situation. Le brave vendeur d’articles de pêche refuse d’abord de croire en cette possibilité, mais les signes de la présence de Mireille pointent inéluctablement dans cette direction. Mais tout le monde sait que les revenants n’existent pas…

Un très bon Boileau-Narcejac qui a été adapté deux fois au cinéma. L’histoire policière classique se transforme en récit fantastique où le voile du doute se pose sur tout. Le lecteur se sent aussi mal à l’aise que le protagoniste, on ne sait qui ni quoi croire, quelle explication choisir : la rationnelle ou la surnaturelle? Les auteurs traitent le récit d’une main de maître et nous captivent jusqu’à la toute fin, avec un dénouement saisissant.
« [Elle] tourne le robinet, essuie lentement la carafe au torchon accroché au mur. Elle murmure entre ses dents, très bas :
— Qui te dit que je n’ai pas hésité? »p.186
4/5

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De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 07/10/2007 18:13

Les veufs - Boileau-Narcejac

Le roman débute sur l’achat d’une arme par Serge Mirkine. Il est résolu à abattre l’amant de sa femme et ne lui reste qu’un détail à régler : découvrir son identité. Car, bien que Serge n’ait de preuve, Mathilde est trop belle, trop légère et trop entourée d’hommes pour qu’il en soit autrement. De plus, il y a tous ces petits signes qui ne trompent pas. À moins qu’au contraire tous ceux-ci ne soient que coïncidences et paranoïa? Serge poussera son enquête, et il finira par croiser un cadavre sur son chemin. Vaut mieux ne pas jouer avec des allumettes près de la poudre.

Très bon roman policier. Le lecteur hésite tout au long du livre à croire Serge. L’intrigue comprend de nombreux rebondissements, ne croyez pas lire une banale histoire de triangle amoureux. De plus, la conclusion est percutante.

Ce livre offre aussi un parfum du passé : l’action se déroule dans les années cinquante-soixante, il exhale la cigarette et la gauloiserie. Les dames et les homosexuels n’étaient pas perçus comme aujourd’hui.

4/5

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De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 08/10/2007 17:59

Carte vermeil - Boileau-Narcejac

Il ne se passe rien à la maison Les hibiscus, située sur la Côte-d’Azur. Et les résident ne s’en plaignent pas, car c’est exactement la raison pour laquelle ils paient le loyer de cette résidence de retraite luxueuse, avec services variées et personnalisés. Certains se croient toujours actifs grâce à une programmation serrée d’activités, mais d’autres s’ennuient et attendent simplement la mort. C’est le cas du narrateur, pour qui le plus difficile est de passer la période entre le déjeuner et le thé de l’après-midi. Tout peut y être utile : regarder un nuage, suivre le vol d’un oiseau, etc. Pourtant, sa vie sera bouleversée par plusieurs événements dramatiques dans la maison. D’abord, un décès, ce qui n’est, en soi, pas rare dans une maison de retraite, mais qui a des apparences de meurtre, bientôt suivi par d’autres morts suspectes. La retraite n’est plus ce qu’elle était.

C’est est un roman policier correcte, qui cache bien le meurtrier parmi plusieurs suspects, mais l’intérêt réside surtout en la mise en scène de protagonistes âgés, comme dans Champs clos du même auteur, ce qui est rare dans notre société jeuniste.

3,5/5

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De : doriane99 Envoyé : 10/11/2007 02:36
A coeur perdu - Boileau-Narcejac
Folio, 187p

Eve, chanteuse renommée file le parfait amour avec son pianiste et amant Jean. Mais, le mari volage surprend les deux tourteraux, une querelle s'ensuit et Jean tue le mari. Bientôt, des envois anonymes viennent tourmenter la conscience des deux amants.

Petit livre où l'on sent monter la tension entre les protagonistes, chacun sent sa conscience tiraillée et les rapports entre eux sont totalement faussés. Une fin logique qui clôt les rapports étranges entre les personnages.

3/5


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 27/04/2008 01:51

Opération primevère - Boileau-Narcejac - 1973

C’est le premier août, le début des vacances. Alors que la plupart des Français se jettent sur la route des vacances, Florence quitte son mari, un riche magnat de la presse, un groupe d’anarchistes songe à plastiquer sa villa, et le magnat lui-même réfléchi à son prochain article. Le sang coulera, mais ce pourrait aussi être celui de d’automobilistes imprudents qui deviennent agressifs après des bouchons interminables.
La prémisse initiale est mince, mais le tour de force est de cadrer toute l’intrigue dans les deux jours du début des vacances, journées de grande frénésie. La saturation des moyens de transport, la grande transhumance et les corps de police débordés transforment ceci en une rocambolesque épopée. Un Boileau-Narcejac captivant avec nombreuses surprises et dénouements chocs.

3,5/5

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De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 27/04/2008 02:04

Les magiciennes - Boileau-Narcejac - 1957

Pierre, jeune homme élevé dans une pension complète, avec seulement quelques contacts épisodiques avec son père prestidigitateur, retrouve sa mère à 20 ans, lors du décès du père. Pierre décide d’apprendre le métier et de se joindre à la troupe. Celle-ci décline, son âge d’or est loin, car le père ne cherchait pas à renouveler son numéro. La présence de belles jumelles identiques permettra à la mère de concocter un spectacle révolutionnaire. Toutefois, Pierre ne peut résister aux charmes des jeunes filles, et comment ne pas être confondu lorsqu’on aime une jumelle : l’autre est identique! Cette situation ambigüe se dénouera dans la violence.

Les auteurs passent beaucoup de temps à dépeindre le milieu forain et les trucs de magie modernes. L’intrigue elle-même n’est pas très intéressante. Je ne le suggère qu’aux lecteurs fascinés par le monde du cirque, qui peut être amusant ou macabre, selon le contexte.

2,5/5

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De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 13/07/2008 19:16
…Et mon tout est un homme - Boileau-Narcejac - 1965

Le bagnard condamné à mort René Myrtil accepte de donner son corps à la science pour une expérience avant-gardiste : la greffe d’organes. Et l’objectif est ambitieux : découper le corps en morceaux, et les greffer sur des accidentés de la route lors du départ des grandes vacances estivales. Sept accidentés recevront des greffes : deux bras, deux jambes, le bassin, les cœur et poumons ainsi que…la tête! Tous survivront, mais l’adaptation à leur nouveau membre n’est pas facile, car, vu leur état, ils n’ont évidemment pas été consultés avant l’opération. Le nouveau membre est souvent bien plus musclé que leur ancien, particulièrement pour la femme qui a reçu une jambe…et aussi pour celui qui se retrouve avec une nouvelle tête (pas seulement un visage, toute la tête!). Après la première surprise, certains découvrent des avantages à leur corps modifiés : un peintre découvre un style, un saxophoniste prend du coffre, confiance en soi, etc. Mais rapidement le moral des greffés chute, ils ressentent des troubles et les suicides s’enchaînent. Le narrateur Garric suit de près ces gens et tente de limiter les dégâts, mais n’arrive pas à comprendre pourquoi ils sont autant affectés. Est-ce la vitalité criminelle qui suinte du membre? Un rejet psychologique? Une explication plus ésotérique? De plus, l’ex-copine de Myrtil revient dans les parages et Garric s’en entiche, ce qui complique encore plus le portrait. Est-ce que tous les greffés sont condamnés à mourir, et pourquoi?

Le concept est abracadabrant, surtout la greffe de la tête qui garderait la personnalité de l’ancien greffé, mais l’on peut s’amuser si l’on fait fi de cela. La femme tombe amoureuse de sa nouvelle jambe masculine, l’autre greffé de la jambe qui espère récupérer celle qui lui manque, etc. Ce livre a reçu le prix de l’humour noir.

3/5

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Message  Cocotte Mar 23 Déc 2008 - 1:00

De : BOILEAU-NARCEJAC (France) Cool_global_nickBOILEAU-NARCEJAC (France) CdocguillaumeEnvoyé : 2008-12-20 12:52
Les eaux dormantes

L'histoire
Un médecin sans frontière retourne chez ses parents en convalescence d'une maladie parasitaire contractée au Cambodge. A son arrivée dans la propriété familiale, un château parmi les marais de Brière,Denis de Lespinière apprend que son père a disparu.
Par crainte du qu'en dira-t-on, il n'est pas question pour sa mère - qui pense que son mari a mis les voiles avec sa maîtresse - de prévenir la police. Pourtant, le MSF ne tardera pas à découvrir des indices laissant supposer que la disparition de son père n'est pas volontaire mais qu'on pourrait bien s'être débarrassé de lui. Le narrateur mène alors lui-même l'enquête.

Mon avis
Un Boileau-Narcejac dont l'intrigue est peu aguicheuse et dont le rythme lent de la première partie décourage un peu le lecteur. J'ai bien aimé le cadre du roman : les marais de Brière dans le pays de Nantes et Saint-Nazaire, sillonnés de canaux où voguent les "plates" à la recherche de trous à tanches et anguilles. L'enquête du narrateur se fait autour de sa propre famille : sa mère probablement trompée, sa tante, sa soeur atteinte d'un retard mental, le couple de gardens.
La deuxième partie du roman a un peu plus de rythme, mais la fin prévisible m'a laissé sur ma faim. Pas une déception, un roman policier correct qui a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1992 avec Michel Galabru.

Note : 3.5/5
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Message  Réaliste-romantique Jeu 12 Fév 2009 - 1:22

Les louves- Boileau-Narcejac

Gervais et Bertrand s’évadent ensemble d’un stalag allemand. Alors qu’ils sont presque arrivés à bon port à Lyon, chez la marraine de guerre de Bertrand, ce dernier se fait tuer par un convoi de marchandise dans une cour de triage. Arrivé chez Hélène, la marraine, Gervais, épuisé, se fait passer pour Bertrand pour économiser les explications (il a ramassé ses papiers). Le lendemain, Gervais ne sait comment rétablir la vérité, et chaque moment qui passe rend ceci plus difficile,. Gervais se fait à sa nouvelle vie confortable, s’enfonce dans son mensonge entre Hélène et sa mystérieuse sœur Agnès, mais il sent quand même une tension sourdre. Elle atteint son paroxysme alors qu’il apprend la visite de Julia, la sœur de Bernard. Il ne sait comment rétablir la vérité, et lors de la rencontre fatidique…Julia l’appelle Bertrand!

Un excellent Boileau-Narcejac, avec un mystère épais comme la brume, et chaque personnage cache une part de mystère. Le lecteur sent qu’il y a un truc, mais, tout comme Gervais, il n’arrive pas à mettre le doigt dessus.

4,5/5

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Message  Réaliste-romantique Jeu 24 Juin 2010 - 16:01

Les intouchables, de Boileau-Narcejac

Un ancien prêtre se retrouve au chômage et apprend les dessous de cette condition déshonorante. Ses efforts pour s’en sortir sont de plus minés par des lettres anonymes. Elles sont envoyées par un jeune homme fraîchement sorti de prison, qui veut se venger de son délateur.

Un Boileau-Narcejac correct, mais sans plus. Les réflexions sur le chômage suite aux trente glorieuses, ainsi que les scènes de vie de couple. Ce n’est toutefois pas un de leur livre mémorable.

3/5

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Message  Réaliste-romantique Mer 14 Juil 2010 - 15:03

Le bonsaï, de Boileau-Narcejac
1990

Un centre médical de Bayeux spécialisé dans le contrôle de la douleur, les amputés, les prothèses, ainsi que l’accompagnement de fin de vie est la cible de lettres anonymes. L’inspecteur interroge le personnel et y découvre une panoplie de personnages étranges, entre autre le riche fondateur américain et sa fille amputée qui habitent l’établissement. Au fil de l’enquête, des crimes de plus en plus grave sont commis.

Après le décès de Boileau, Narcejac a continué à publier sous leurs noms. Mauvaise idée, et ce livre l’illustre bien. Étrangement, le livre relève de la plus pure tradition du roman d’enquête, comme si Narcejac voulait revenir au style d’antan, celui qu’il avait bousculé avec Boileau. C’est ennuyant et le livre est rempli d’idées vieillottes : les personnages féminins toujours hystériques, machiavéliques ou naïves, la réaction hostile et dégoûtée au commerce de prothèses de haute technologie (sans que ce soit nécessairement l’explication, rappelons quand même que Narcejac est né en 1902). Je n’ai rien trouvé qui distinguait ce livre d’une production policière à la chaîne.

Mon pire B-N à ce jour!

2/5

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Message  Garanemsa Dim 25 Juil 2010 - 9:29

MANIGANCES

Boileau-Narcejac



Un livre un peu particulier. Il est composé de nombreuses nouvelles classées en quatre séries : les dingues : histoires farfelues

Les durs : qui nous amènent des énigmes policières classiques

Les affreux : avec qui la cruauté est de règle

Les autres…..

C’est le genre de livre à lire lorsque l’on n’a pas beaucoup de temps car chacune de ces nouvelles fait une moyenne de dix ou douze pages.

Certaines pourraient être le début de fabuleuses histoires d’ailleurs.

Donc le livre qu’il n’y a pas besoin de s’accrocher pour tenter de savoir la suite.

Intéressant, parfois amusant et souvent surprenant.

Je lui mets seulement un 3.5/5 car je préfère un livre complet

Sinon c’est très bien
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Message  Réaliste-romantique Mar 10 Aoû 2010 - 1:03

Le contrat, de Boileau-Narcejac
1988

Lors d’un contrat qui ne lui plait pas, un tueur à gage blesse un chien. Plutôt que de l’achever, il l’emporte, le soigne et s’y attache. Cette situation inattendue le transforme : il désire cessez de servir et cherche à se retourner contre son patron.

Parmi les derniers livres du duo, autant chronologiquement que dans le palmarès. Le récit n’est intéressant que quelques pages. La progression est brutale et saccadée, garnie de longueurs. Pas d’atmosphère ni de mystère captivant, et l’intrigue est embrouillée.

Oh la la! Choisissez de préférence n’importe quel autre de leurs livres.

1,5/5

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Message  Louvaluna Mar 14 Déc 2010 - 15:21

Au bois dormant

(Folio, 1956, 130 pages)


Bretagne, 1818. Après avoir enterré sa mère en Angleterre, terre d’exil, le comte Aurélien de Muzillac s’en retourne en France afin de récupérer le château familial. Après la Révolution, la demeure passa entre plusieurs mains, mais les différents propriétaires y restèrent peu de temps car l’un se pendit, l’autre devint fou. La Restauration permet au comte de rentrer et de revendiquer son bien. Sa fortune ayant été entretenue en son absence par le notaire du village, Aurélien décide de racheter le château aux nouveaux occupants, la famille Herbeau. Mais voilà que l’amour vient bouleverser ses projets : Aurélien tombe follement amoureux de la fille Herbeau et ne peut concevoir de vivre sans elle ! Une visite improvisée au château finit de le perturber, Aurélien y est témoin d'une scène incroyable et pense perdre la raison...

Une histoire de revenants très intrigante évoquée dans un style à la Chateaubriand, c’est original ! La trame de l’histoire est subtile et l’on suit attentivement Aurélien dans sa tentative d’élucider ce qui lui arrive. A la fin, le mystère garde toute son opacité, sauf si l’on adhère à l’explication cartésienne donnée bien plus tard par un lointain descendant qui détient le testament du malheureux Aurélien. Mais l’angoisse vécue par l’aïeul et son entourage semble dépasser cette résolution… et puis ce mystérieux cheval qui vient contempler le jeune couple en pleine élucidation de l’affaire… Bref, un moment de lecture sympathique et définitivement impénétrable.

3/5

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Message  Réaliste-romantique Lun 8 Aoû 2011 - 1:28

Terminus, de Boileau-Narcejac

Le narrateur est le chef du wagon restaurant du Mistral, le train Paris-Nice. Sa vie monotone est rythmée par les allers-retours du train; il ne peut plus supporter sa femme. Un matin, il lui laisse une lettre de rupture, mais à son retour le lendemain, son épouse est dans le coma, suite à un accident de voiture nocturne. Mais Lucienne ne sortait jamais, n’aimait pas conduire, qu’est-ce qu’elle faisait là? Comme il cherche à découvrir ce qu’il s’est passé, le narrateur va de surprise en surprise.

Un très bon Boileau-Narcejac. Le mystère est dense, l’intrigue est surprenante, et la plume est incisive. Lucienne nous apparaît d’abord comme quelqu’un de désagréable, mais ensuite on en vient à la plaindre, puis alors…

4,5/5

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Message  Réaliste-romantique Ven 28 Juin 2013 - 21:36

Les victimes


1964

Un écrivain-éditeur tombe sous le charme d’une femme mariée qui lui soumet un manuscrit. Il est fou d’elle, mais elle demeure fuyante et il ne peut la voir que selon les conditions qu’elle dicte. Il réussi à obtenir une mission en Afghanistan pour la retrouver, là où elle doit suivre son mari concepteur de barrages. Mais là, ce n’est plus la même femme. Ou bien est-ce la même? Les rôles s’inversent et il ne sait plus ce qu’il doit croire.
 
Un Boileau-Narcejac type : un mystère très épais qui ne se résout que par l’explication finale. Le mystère est dense, mais certains passages s’étirent un peu et il y a une ressemblance avec Sueurs froides des mêmes auteurs.
 
3/5

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Message  géromino Mer 11 Mar 2015 - 9:10

Pierre-Louis Boileau (1906-1989) et Pierre Ayraud dit Thomas Narcejac (1908-1998). Tandem bien connu des amateurs de romans policiers, ils ont écrit de l'après-guerre jusqu'à la fin des années 1980.
Les deux écrivains ont déjà quelques années d'écriture de romans quand ils décident de collaborer, dans leur désir de renouveler le genre 'Policier'. Ils écrivent "L'ombre et la proie" en 1951 sous le pseudonyme d'Alain Bouccarèje. Puis en 1952, "Celle qui n'était plus" les rend célèbres dans le monde entier. Henri-Georges Clouzot l'adaptera au cinéma sous le titre "Les diaboliques" en 1955. Suite à ce succès, Hitchcock leur demandera d'écrire un scénario dans la même veine. Ce sera le film "Sueurs froides" tiré du livre "D'entre les morts" écrit en 1954.
A eux deux ils ont écrit plus de quarante romans policiers, une série sur Arsène Lupin dans les années 70, la série "Sans-Atout" destinée à la jeunesse, sans compter quelques recueils de nouvelles et des essais consacré au genre Policier. Le cinéma et la télévision ont adapté nombre de leurs oeuvres (jusqu'en 2012)


Tiré de Wikipédia Voir ICI  A voir aussi un site consacré à Boileau-Narcejac  ICI

_________________
                                                                                                                                                                              

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Message  géromino Mer 11 Mar 2015 - 9:35

"L'ingénieur aimait trop les chiffres"  Folio 1993  216 pages    (1ère éd 1958)


Dans un centre de recherche atomique, l'ingénieur Sorbier est abattu d'un coup de révolver. Deux collègues accourus au bruit de la détonation n'ont croisé personne dans le couloir. Dans la cour, le garde en faction n'a vu personne sauter par la fenêtre. Il n'y a pas d'autre issue et il est impossible de cacher dans le bureau où a été commis le crime. Et le vol; car, plus inquiètant encore, il a été dérobé un lourd et encombrant cylindre en métal renfermant de l'uranium, qui risque de provoquer une catastrophe s'il est ouvert ou tombe entre des mains mal intentionnées. 
L'inspecteur Mareuil mène l'enquête. Mais à part une enveloppe vide, il ne dispose d'aucun indice...


Le mystère est total une bonne partie du roman; on est pris par l'enquête qui mêle habilement rebondissements et suspense. Mais mis à part ce casse-tête de l'assassin qui disparaît, c'est assez léger et je l'ai lu rapidement sans être tout à fait enthousiasmé. Mais ça m'a permis de découvrir ce tandem d'écrivains qui connut un certain succès dans le panorama du polar français.


Note: 3/5

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Message  Réaliste-romantique Dim 9 Aoû 2015 - 23:38

La vie en miette
1972

Mon Boileau-Narcejac annuel J. Celui-ci n'est malheureusement pas très bon.

Raoul Duval, ancien militant communiste devenu kinésithérapeute, est marié à Véronique depuis six mois. Déjà, il ne peut plus la supporter. Il hésite entre un divorce long, complexe et coûteux et une solution plus…expéditive. Il change d’avis lorsqu’il est l’héritier surprise d’une fortune (le divorce lui coûterait alors très cher). Sa femme est toutefois victime d’un terrible accident de la route dont elle survit à peine. Mais qui est cette femme emmaillotée sur le lit d’hôpital, elle a les yeux bleus?
 
Les auteurs ont peut-être été inspiré par le courant du Nouveau roman pour écrire celui-ci : on se trouve dans la tête du narrateur, on assiste à toutes ses hésitations, remises en question et changements d’opinion, mais aujourd’hui, l’effet de nouveauté ne fascine plus. Dans la vie en miette, cette réflexion à « haute-plume » ne m’a semblé qu’étirer inutilement le récit. Je n’ai pas non plus ressenti de sympathie pour aucun des personnages, donc je n’étais pas préoccupé par leur destin. Et la fin, ah la la, la fin…
 

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Message  Réaliste-romantique Dim 5 Aoû 2018 - 20:34

J’ai été un fantôme

Après avoir vécu une expérience de presque mort suite à un suicide, Christine ne voit plus la vie de la même façon. Elle veut y retourner, mais doit se libérer de certaines chaînes avant. Une pourrait être son mari, mais lorsque sa mère est assassinée, elle veut d’abord punir le meurtrier. La vengeance est toutefois toujours plus compliquée qu’on le pense.

Il s’agit ici d’un des derniers Boileau-Narcejac, probablement même écrit alors qu’un des auteurs était déjà décédé, et parmi les moins bons. D’abord, je n’aime pas ces récits de voyage vers la mort et bilocalisation qui étaient très populaires à la fin des années 80, mais moins aujourd’hui. De plus, peut-être parce que j’ai lu trop de Boileau-Narcejac, le dénouement m’est apparu prévisible. Enfin j’ai aimé la tension de la confrontation finale, mais cette partie est bien trop courte après des dizaines et des dizaines de pages de comment la vengeance va être mise en œuvre et le pourquoi. C’était un titre des auteurs que je n’avais jamais vu…et je comprends pourquoi.

2,5/5

RR
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Message  Réaliste-romantique Sam 31 Oct 2020 - 19:46

L'âge bête
1978

Mlle Châtelier, jeune enseignante, peine à contrôler sa classe. Hervé et Lucien, inséparables, sont aussi identifiés comme les meneurs. Ils décident de se venger et d’enlever l’enseignante quelques jours pour lui faire peur. Qu’est-ce qui peut tourner mal avec un tel plan?
 
Mouin. Il y a de la tension, des revirements, une surprise finale, mais c’est aussi la recette des Boileau-Narcejac tardifs. Peut-être aussi que je souffre d’en avoir beaucoup lu, mais je trouvais qu’ils insistaient un peu trop pour faire remarquer qu’on avait perdu un briquet, que le père se comportait bizarrement, que ça ne tournerait pas comme prévu. Ce n’est pas mauvais, plutôt un livre policier divertissant, mais qui ne réinvente pas le genre (ces auteurs l’avaient déjà fait quelques décennies avant, voir le premier commentaire de Thomthom ci-haut).
 
3,5/5

RR
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