William Riley BURNETT (Etats-Unis)
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William Riley BURNETT (Etats-Unis)
De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 24/10/2006 07:51
Considéré comme l'un des pères du roman noir américain, William Riley Burnett, né à Springfield Ohio en 1899, fait ses études à l'institut militaire de Germantown, puis à la State University de Columbus 1919-1920. Employé, de 1921 à 1927, au Bureau des statistiques industrielles de l'Ohio, il va s'installer à Chicago pour écrire. Il écrit son premier roman "Le Petit César" en 1929. Il écrira de nombreux scénarios qui feront date dans le cinéma (il obtient l'Oscar du meilleur scénario pour "La grande évasion en 1962) et de nombreux romans noirs dont le célèbre triptyque sur la ville : "Quand la ville dort" (1949), "Rien dans les manches", (1951) "Donnant donnant" (1952) et publiera son dernier roman à 82 ans sans rien avoir perdu de sa verve. Il est décédé à Santa Monica en 1982.
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William Riley BURNETT - Quand la ville dort
(Folio/policier, 1999)
Une grande ville dans le Middle West, en je ne sais pas quelle année, tout commence dans le quartier le plus mal famé de cette ville. Il pleut. C'est la nuit. Par ce temps il n'y a que les individus les plus louches qui pointent le nez dehors.
Riemenschneider, dit "Doc", qui vient de sortir de prison avec un plan extraordinaire : dévaliser la bijouterie Pelletier, une institution dans cette ville, une affaire qui va rapporter gros. Un homme petit, grassouillet, calme, intelligent qui a une réputation pratiquement internationale dans le cambriolage. Il doit se monter une équipe. Gus propriétaire d'un resto miteux, bossu, a fait de la taule dans le passé, mais semble tranquille depuis. Dix, un homme inquiétant, dans la quarantaine, un tueur peut-être. Emmerich un avocat véreux, pas si riche qu'il le prétend, pas si sûr de lui non plus. Louis Bellini, beau garçon dévoué à sa famille, mais qui ne refuse pas un boulot par en arrière pour arrondir le compte en banque. Cobby, bookmaker, un pauvre type, qui n'aurait pas dû se fourrer le nez là où il n'avait pas affaire.
Bref ces individus, on n'a pas envie de les avoir pour voisins.
Un roman parfait jusqu'à ses moindres détails, en fait il y en a peu de détails, l'auteur a besoin de peu de mots pour nous faire vivre l'ambiance - le côté sombre d'une grande ville, pour décrire ses personnages à la perfection et pour soutenir une intrigue qui nous incite à dévorer le roman en quelques heures. Il écrit bien, tout est précis, tout est là. On ne décèle aucune faiblesse dans ce roman, on ne peut rien reprocher à William Riley Burnett.
C'est très rare qu'un roman me fait une telle impression, d'autant plus un roman policier. En fait je ne sais plus quoi dire, je suis bouche bée devant le talent de l'auteur.
Note : 5/5
(Mousseline)
De : joubjoub Envoyé : 29/03/2007 15:57
.:: Quand la ville dort (William Riley BURNETT) ::.
Dans ce classique du roman noir plusieurs fois porté à l'écran, Burnett dépeint magistralement le milieu des gangsters et l'opacité de la ville de nuit qui semble s'abattre sur eux comme une chape de plomb pour les entraîner vers une chute inexorable. Mais ce qui frappe reste la psychologie des personnages qui, au-delà de leur aspect pittoresque, montre la subtilité du romancier. Avec une incroyable économie de mots, l'auteur décrit parfaitement l'ambiance.
L'intrigue est assez classique. Burnett fait la revue des troupes avant le déclenchement de l'opération : le petit truand, le patron de bar bossu et loyal, le célèbre avocat, le tueur solitaire mal dans sa peau, la fille paumée… La mécanique se met en marche, chacun y voit son denier coup. On attend la fortune et on craint le pire. Le lecteur, quant à lui, est emporté avec délectation dans les péripéties de la troupe.
Au final, ce polar noir est vraiment bon et, malgré les années, n'a pas pris une ride.
Note : 5/5
Considéré comme l'un des pères du roman noir américain, William Riley Burnett, né à Springfield Ohio en 1899, fait ses études à l'institut militaire de Germantown, puis à la State University de Columbus 1919-1920. Employé, de 1921 à 1927, au Bureau des statistiques industrielles de l'Ohio, il va s'installer à Chicago pour écrire. Il écrit son premier roman "Le Petit César" en 1929. Il écrira de nombreux scénarios qui feront date dans le cinéma (il obtient l'Oscar du meilleur scénario pour "La grande évasion en 1962) et de nombreux romans noirs dont le célèbre triptyque sur la ville : "Quand la ville dort" (1949), "Rien dans les manches", (1951) "Donnant donnant" (1952) et publiera son dernier roman à 82 ans sans rien avoir perdu de sa verve. Il est décédé à Santa Monica en 1982.
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William Riley BURNETT - Quand la ville dort
(Folio/policier, 1999)
Une grande ville dans le Middle West, en je ne sais pas quelle année, tout commence dans le quartier le plus mal famé de cette ville. Il pleut. C'est la nuit. Par ce temps il n'y a que les individus les plus louches qui pointent le nez dehors.
Riemenschneider, dit "Doc", qui vient de sortir de prison avec un plan extraordinaire : dévaliser la bijouterie Pelletier, une institution dans cette ville, une affaire qui va rapporter gros. Un homme petit, grassouillet, calme, intelligent qui a une réputation pratiquement internationale dans le cambriolage. Il doit se monter une équipe. Gus propriétaire d'un resto miteux, bossu, a fait de la taule dans le passé, mais semble tranquille depuis. Dix, un homme inquiétant, dans la quarantaine, un tueur peut-être. Emmerich un avocat véreux, pas si riche qu'il le prétend, pas si sûr de lui non plus. Louis Bellini, beau garçon dévoué à sa famille, mais qui ne refuse pas un boulot par en arrière pour arrondir le compte en banque. Cobby, bookmaker, un pauvre type, qui n'aurait pas dû se fourrer le nez là où il n'avait pas affaire.
Bref ces individus, on n'a pas envie de les avoir pour voisins.
Un roman parfait jusqu'à ses moindres détails, en fait il y en a peu de détails, l'auteur a besoin de peu de mots pour nous faire vivre l'ambiance - le côté sombre d'une grande ville, pour décrire ses personnages à la perfection et pour soutenir une intrigue qui nous incite à dévorer le roman en quelques heures. Il écrit bien, tout est précis, tout est là. On ne décèle aucune faiblesse dans ce roman, on ne peut rien reprocher à William Riley Burnett.
C'est très rare qu'un roman me fait une telle impression, d'autant plus un roman policier. En fait je ne sais plus quoi dire, je suis bouche bée devant le talent de l'auteur.
Note : 5/5
(Mousseline)
De : joubjoub Envoyé : 29/03/2007 15:57
.:: Quand la ville dort (William Riley BURNETT) ::.
Dans ce classique du roman noir plusieurs fois porté à l'écran, Burnett dépeint magistralement le milieu des gangsters et l'opacité de la ville de nuit qui semble s'abattre sur eux comme une chape de plomb pour les entraîner vers une chute inexorable. Mais ce qui frappe reste la psychologie des personnages qui, au-delà de leur aspect pittoresque, montre la subtilité du romancier. Avec une incroyable économie de mots, l'auteur décrit parfaitement l'ambiance.
L'intrigue est assez classique. Burnett fait la revue des troupes avant le déclenchement de l'opération : le petit truand, le patron de bar bossu et loyal, le célèbre avocat, le tueur solitaire mal dans sa peau, la fille paumée… La mécanique se met en marche, chacun y voit son denier coup. On attend la fortune et on craint le pire. Le lecteur, quant à lui, est emporté avec délectation dans les péripéties de la troupe.
Au final, ce polar noir est vraiment bon et, malgré les années, n'a pas pris une ride.
Note : 5/5
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Quand la ville dort
Quatrième de couverture :
Dans la vie secrète et nocturne de la grande ville, s'agitent de drôles de corps.
Gus le petit bossu, moitié criminel, moitié héros. Dix, le tueur solitaire, qui, à ses heures, fait du sentiment. Doll, l'entraîneuse vieillissante et qu'attend le ruisseau. Et puis Riemenschneider, l'infatigable, le patron, silencieux et courtois, qui ne quitte une prison que pour entrer dans une autre.
Mon avis :
J'avais vu le film il a pas mal d'années et ne me souvenais que d'un seul passage, celui de l'arrestation du petit docteur à la sortie d'un bar. Ce dernier ayant perdu un temps précieux, à cause de l'attrait irrésistible qu'il ressentait pour une toute jeune fille. C'était lui d'ailleurs qui avait eu l'idée du vol qui devait lui rapporter une grosse fortune, ainsi qu'à ses comparses, en montant un plan astucieux. Burnett nous décrit parfaitement chaque personnage, sa vie, ses espoirs, ses doutes et ses faiblesses, à tel point qu'on le trouve presque sympatique. Il fallait une fin morale me direz-vous, et c'est bien ce qui arrive, mais elle est assez triste. Quoiqu'il en soit c'est un excellent polar qui n'a pas vraiment vieilli.
Note : 5/5
Dans la vie secrète et nocturne de la grande ville, s'agitent de drôles de corps.
Gus le petit bossu, moitié criminel, moitié héros. Dix, le tueur solitaire, qui, à ses heures, fait du sentiment. Doll, l'entraîneuse vieillissante et qu'attend le ruisseau. Et puis Riemenschneider, l'infatigable, le patron, silencieux et courtois, qui ne quitte une prison que pour entrer dans une autre.
Mon avis :
J'avais vu le film il a pas mal d'années et ne me souvenais que d'un seul passage, celui de l'arrestation du petit docteur à la sortie d'un bar. Ce dernier ayant perdu un temps précieux, à cause de l'attrait irrésistible qu'il ressentait pour une toute jeune fille. C'était lui d'ailleurs qui avait eu l'idée du vol qui devait lui rapporter une grosse fortune, ainsi qu'à ses comparses, en montant un plan astucieux. Burnett nous décrit parfaitement chaque personnage, sa vie, ses espoirs, ses doutes et ses faiblesses, à tel point qu'on le trouve presque sympatique. Il fallait une fin morale me direz-vous, et c'est bien ce qui arrive, mais elle est assez triste. Quoiqu'il en soit c'est un excellent polar qui n'a pas vraiment vieilli.
Note : 5/5
Dernière édition par cecile le Dim 30 Mai 2010 - 17:36, édité 2 fois
cecile- Nombre de messages : 2360
Date d'inscription : 11/03/2009
Re: William Riley BURNETT (Etats-Unis)
Merci cecile tu me rappelles de très bons moments de lecture.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: William Riley BURNETT (Etats-Unis)
Contente d'avoir ravivé des souvenirs à Mousseline et tenté Lacazavent
J'en ai profité pour corriger deux fautes
J'en ai profité pour corriger deux fautes
cecile- Nombre de messages : 2360
Date d'inscription : 11/03/2009
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