Michèle GAZIER (France)

Lacazavent Sam 6 Déc 2008 - 10:33

De : Calou Envoyé : 2002-12-02 18:05

Michèle Gazier: chroniqueuse littéraire à Télérama ( un hebdomadaire français) frise la soixantaine. Elle était prof d'espagnol pendant des années avant de se mettre à écrire. Du jour où elle a découvert la critique littéraire, elle a abandonné l'enseignement. A force d'écrire sur les autres, elle s'est mise à écrire pour elle. Et je trouve qu'elle n'a vraiment pas eu tort !

Le fil de soie

Odile est créatrice de mode et a 30 ans de plus que son amant Odon. Comment peut-on vivre un tel amour et surtout comment peut-on le vivre jusqu'au bout?

Voici un grand roman d'amour de deux êtres qui vont prendre tous les risques pour assouvir leur passion: lutter contre les conventions sociales, contre le regard amusé des autres etc...
Oh vous me direz que c'est du réchauffé, que c'est un thème archi connu !
Oui, mais là, attention ! c'est du nectar !!!

Une passion telle que l'émotion vous envahit en douceur et ne vous quitte qu'à la dernière page; une écriture si belle de simplicité qu'elle en est déroutante etc... je pourrai en remplir des pages tant ce bouquin m'a plu !
On s'oublie dans des tissus délicats qu'on a l'impression de les toucher. Moi qui suis souvent à côté de la plaque question "mode vestimentaire", j'ai été bluffée de me laisser amadouer et de finalement découvrir une élégance jamais perçue...

Qui plus est sans vouloir déflorer la trame, j'ai vraiment eu envie de connaître la chutte finale amenée avec "suspens", pas du tout dans le sens policier du terme mais plutôt comme un aboutissement de cette folie.
Bon je m'arrête là sinon je vais trop en dire.
Je vous le conseille vivement !

Note: 4,5/5

De : Calou Envoyé : 2002-12-05 09:07
Le merle bleu

Un couple d'octogénaire bourgeois, féru d'ornithologie (étude des oiseaux) mène une petite vie triste dans une petite ville du sud de la France.
Un jour, un drôle d'oiseau fait irruption dans leurs vies: un jeune algérien qui se dit écrvain. Il va devenir ce rayon de soleil qui n'illuminait plus leurs vies et lui va enfin découvrir le confort sentimental d'être aimé, reconnu, lui si solitaire...

Mon avis:
c'est un belle histoire d'amour où les thémes de l'identité, du droit à la différence, des liens familiaux (on ne choisit pas sa famille, on choisit ses amis) sont très bien suggérés et traités. J'ai retrouvé le style particulier de l'écriture de Michèle Gazier, un rythme assez lent tout en n'étant pas soporifique, une trame identique au précédent, c'est à dire qu'elle annonce la couleur dés le début et remonte dans le temps, et l'utilisation de mots simples mais précis qui suffisent à eux-mêmes.
Il y a de plus, de très belles descriptions de la région, de la faune et de la flore, comme si on y était !
Je suis en train de tomber sous le charme de cet auteur, et je n'arrive pas encore à analyser le pourquoi du comment, mais la séduction a bien pris ! J'ai d'ailleurs du mal à me plonger dans un autre bouquin après elle, trouvant tout trop fade !

Note: 4/5

De : Mousseline Envoyé : 2002-12-08 06:56
Le merle bleu de Michèle Gazier

Un beau et jeune écrivain s'installe dans un village au sud de la France. Il se lie d'amitié avec un couple âgé d'ornithologues. Peu à peu il finit par devenir en quelque sorte leur fils adoptif. Mais finalement le jeune homme n'est pas ce qu'il parait être et un drame finit par éclater...

J'ai aimé particulièrement l'écriture de Michèle Gazier, une écriture très dynamique et entraînante. Une lecture sympathique, facile, agréable et divertissante et le récit nous tiens en haleine du début jusqu'à la fin. Les personnages sont charmants, bien définis, attachants.

Un livre qui donne le goût de partir observer les oiseaux. Smile

note: 3.75/5

De : 5859Chouette Envoyé : 14/09/2003 09:30
Les Garçons d'en face
Ed. Seuil 2003,203 pages

Michèle Gazier se délivre d'un souvenir de son enfance qui l'a obsédée et qui l'obsède depuis 30 ans. Elle a accouché, si je peux me permettre l'image, d'un "monstre".

Elle nous emmène dans les Pyrénées, avec ses parents qu'elle accompagne à une cure thermale. Sa mère est atteinte d'une maladie de peau qui nécessite des soins annuels.
L'auteur, âgé d'une vingtaine d'années, vit une histoire presque banale, une histoire de voisinage, une "légende" colportée par les comérages qui vont bon train dans ces petits villages campagnards des années 70 en France.
L'histoire triste de cette famille en marge, qui s'isole des autres habitants par son comportement. Un père castillan, une mère anglaise et trois enfants, défraient la chronique sur la place du village. Ils auraient deux garçons, deux monstres cachés qui poussent des cris de bêtes la nuit, que l'on sort quand toutes les lumières sont éteintes et que l'on va rouler dans les vagues de la mer, toute proche. Une fille, plus jeune, fragile, qui ressent les courants d'air de la vie qu'à travers les barreaux de sa fenêtre, triste. Michèle Gazier habite en face et va s'attacher malgré elle à cette enfant.

Le thème de l'émigration et du rejet chers à l'auteur habite ces pages, comme à l'accoutumée. Le rejet de l'autre qui est différent prend plusieurs formes: la maladie monstrueuse de ces garçons, le racisme dont elle est elle-même victime, la différence, que subit un ami rencontré au cours de son séjour, un ami homosexuel.

Cette histoire est simple, écrite simplement. Je l'ai ressentie comme une histoire que l'auteur devait libérer, un cauchemar dont elle devait se débarrasser pour pouvoir continuer à avancer, passer à autre chose. Mais en tant que lectrice, je l'ai trouvée gentille malgré tout, une histoire que l'on lit agréablement mais qui ne réveille que peu d'émotions même si le style est toujours aussi sympathique. Et ma foi, peut-être que l'auteur se sent mieux à présent, mais moi, cela n'a pas changé grand-chose, une lecture sans grande envergure qui se lit sans grande attente.

Note: 3/5

De : 5859Chouette Envoyé : 14/09/2003 23:20
Les Garçons d'en face

Toutes les critiques que j'ai lues sur ce roman sont unanimes : livre rempli d'émotions, très beau. Elle a même reçu un prix (mineur). Alors, le mieux serait peut-être de vous faire votre propre opinion.

Pourtant j'aime beaucoup ses romans précédents et elle écrit de très belles critiques littéraires. Mais là, j'aurai envie de lui demander : et maintenant que cette histoire est délivrée, va-t-on pouvoir revenir à la qualité du Fil de soie ? Je suis dure. Peut-être que je suis déçue car je sors d'un grand roman. Mais je pense qu'une critique littéraire peut et doit être critiquée comme n'importe quel autre auteur .

De : Arti77772 Envoyé : 09/10/2005 12:31
Mont Perdu

Michèle Gazier a le don, à travers son écriture fluide, d’installer des ambiances inquiétantes, comme dans Les Garçons d’en Face (Points, 2004). Son héroïne, Alice, est hantée par les origines espagnoles de sa famille. Emigrés en France, ses parents ont décidé enterrer à jamais leur passé. En Espagne, Alice part à la recherche de ses racines. Ce périple à la fois nécessaire et douloureux est retranscrit par le prisme d’un ami amoureux qui a choisi de l’accompagner jusqu’à la révélation finale.

3,5/5 (je precise que pour moi c'est une bonne note !

De : lalyre7032 Envoyé : 09/01/2006 17:20
Mont-Perdu - Michele Gazier Seuil

Bien que française Alice décide de partir à la recherche de ses racines espagnoles.C'est le récit de ce retour aux sources qui nous est narré par un homme dont on ne sait rien sauf qu'on le sait très amoureux d'Alice et qu'il ne sera jamais payé en retour.

Mon avis: C'est un roman mélancolique et qui ne m'a rien apporté,j'en suis sortie décue car j'avais beaucoup aimé le fil de soie.

2,5/5
Lalyre

De : Muriel13B Envoyé : 29/01/2008 18:52
Sorcières ordinaires de Michèle GAZIER
Ed. Calmann-Levy 177 pages.

4ème de couverture :
Aux frontières du réel, aux marges de la vie ordinaire, ces sept histoires de sorcières tissent le roman de nos peurs, de nos angoisses, de nos désirs.

Mon avis : 3,5/5

J’ai aimé ces petites histoires de femmes toutes simples. Attention, il n’est pas question là de chaudron et de chapeau pointu. C’est simplement de petites tranches de vie à mi-chemin entre la normalité et l’extraordinaire. Parfois une simple rencontre qui marque à jamais une vie ou un souvenir d’une langue d’un pays qu’à priori on ne connaît pas mais qui nous hante. Parfois, c’est expliqué, parfois on devine. On rentre très facilement dans chaque nouvelle, l’écriture est fluide. Une lecture agréable qui me donne envie de découvrir plus profondément cette auteure.
D'ailleurs, je viens de lire les autres critiques et je note "Le fil de soie" dans ma LAL