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Michèle DESBORDES (France)

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Message  gallo Mar 16 Déc 2008 - 21:08

De : Gribouille_mutine (Message d'origine) Envoyé : 08/06/2003 18:36

Michèle DESBORDES - La demande
Editions Verdier 1998
Paru chez Folio (n° 3484)
140 pages
Aperçu :

L’histoire se résume en quelques mots : un grand peintre italien de la Renaissance, accompagné de ses élèves, émigre sur les bords de la Loire à l’invitation du roi de France. Ce sera son dernier voyage. Entre lui et la servante de la résidence qu’on lui a allouée se tisse un long dialogue muet qui aboutira à la fameuse demande, seul moment où la retenue qu’ils se sont imposés sera vaincue.

Mon commentaire : 4/5

Une prose superbe mais par moments trop précieuse à mon goût, ce sera le seul bémol de ma part pour ce livre qui est accueilli quasi unanimement comme un chef-d’œuvre par la critique. Les longues énumérations, et elles sont nombreuses, ne m’ont jamais plu… C’est une question de goût.

Ceci dit certains passages du livre sont autant de tableaux que je garderai longuement en mémoire. Michèle Desbordes sait décrire les lumières : elle le fait penser à un Vermeer littéraire. Chez Folio, ils s'en sont bien rendu compte puiqu'ils ont choisi pour la couverture un extrait d’un tableau de Pieter Janssens La balayeuse qui fait étrangement penser à un Vermeer.

Les lecteurs allergiques au déroulement très lent d’une histoire n’apprécieront guère le livre, autant les prévenir.


De : 5859Chouette Envoyé : 08/06/2003 18:48

Je partage ton avis Gribouille, j'ai beaucoup apprécié cette fable. Quant à moi j'ai pensé que ce vieux peintre italien incarnait Léonard de Vinci.C'est le genre de lecture qui se savoure au coin du feu, dans une ambiance sereine pour en apprécier la beauté. L'auteur peint avec des mots, par petites touches de "non-dit", de regards qui valent mieux que de longs discours.
Quelques longueurs parfois, oui, c'est vrai, mais dans l'ensemble j'y ai presque autant de plaisir qu'avec Tracy Chevallier et La Jeune fille à la perle. Pourtant ces deux oeuvres n'ont rien à voir littérairement parlant mais elles évoquent toutes deux la fin de vie d'un peintre. Avec, pour La Demande, toutes les nuances et les couleurs qui soulignent la douloureuse prise de conscience du temps qui s'écoule .

Note: 4,5/5


De : Chantal5500 Envoyé : 14/09/2004 22:32
Michèle DESBORDES - LA DEMANDE :
Editions Verdier - 124 p.

L'auteur :
Originaire d'un village de Sologne, Michèle Desbordes grandit à Orléans. A l'issue d'études littéraires en Sorbonne, elle devient conservateur de bibliothèque. Elle exerce d'abord dans des universités parisiennes, puis en Guadeloupe en lectures publiques. En 1994, elle est nommée directrice de l'université d'Orléans.Elle vit à Beaugency en Sologne.
"La demande" a reçu le Prix du Roman France-Télévision, le Prix du jury Jean Giono, ainsi que le prix des auditeurs de la RTBF.

L'histoire :
Un maître-italien, peintre et architecte, à la fin de sa vie, quitte son pays, accompagné de plusieurs de ses élèves et d'un serviteur, et rejoint les bords de la Loire où il s'installe dans une grande maison. Là, il y trouve une servante. Et c'est l'histoire de la relation entre ces deux êtres que nous raconte l'auteur...jusqu'à la demande finale.

Ce que j'en pense :
Michèle Desbordes n'écrit pas, elle peint avec les mots : j'avais le sentiment de "lire" une succession de tableaux où les paysages, les couleurs du ciel, la lumière si changeante selon les heures du jour, les différentes occupations des personnages, étaient peints avec des mots précis, simples, mais qui, mis à la suite les uns des autres, donnaient un texte subtil, poétique et lumineux.

Elle nous raconte la communication toute en silence entre ces deux personnes qui s'observent longtemps de loin, puis qui se rapprochent petit à petit, jusqu'à se rechercher, lui qui sait qu'il va bientôt mourir, et elle qui se sent si fatiguée.

Elle nous raconte également la difficile vie des petites gens de cette époque, la misère, le travail incessant, le froid....

C'est également un livre sur le temps, le temps qui passe inexorablement, mais c'est aussi un livre sur les pensées, les réflexions de l'homme face à la vieillesse qui avance et face à la mort qui approche, pendant que non loin de là, la Loire coule et continuera à couler; sans cesse et sans eux. (Ce livre m'a fait beaucoup penser à celui de Virginia Woolf : "La promenade au phare".)

Il faut aimer les livres lents, s'installer confortablement et se plonger dans cette histoire en se laissant porter par le rythme des mots et par le courant des phrases, et on en tire un grand plaisir et une grande sérénité. En tout cas, ce fut grandement le cas pour moi.

Sublime. 5/5.


De : Lhisbei Envoyé : 19/03/2005 21:38
Voila je l'ai lu et voici ma critique

Michèle DESBORDES - La demande
Format Poche (Folio) 140 pages
Je zappe le résumé car il a déjà été fait et bien fait auparavant par Gribouille et Chantale. Je vous donnerai simplement mon avis. Gribouille avait prévenu " Les lecteurs allergiques au déroulement très lent d'une histoire n'apprécieront guère le livre. " Et bien maintenant je sais que je fais partie de ces lecteurs. Le déroulement est non seulement très lent mais il est aussi fastidieux : les longues énumérations m'ont plus fatigué que fait rêver. Il n'y a aucune action, c'est plat. Même si la prose est jolie ça ne m'a pas suffit. C'est un roman de style mais ça s'arrête là. C'est creux, vide, artificiel : on observe les personnages mais l'auteur ne parvient jamais à les rendre intéressants. Je garde de ce livre un très mauvais souvenir. Je n'avais pas aimé La jeune fille à la perle et j'aime encore moins celui-ci.
Et ma note sera sans appel : 2/5


De : 2550Chimère Envoyé : 20/10/2005 19:05

LA DEMANDE de Michèle DESBORDES
ed Verdier/124p

Résumé : Accompagné de ses éléves et à l'invitation du roi de France, un maître italien peintre et architecte s'installe dans une maison au bord de la Loire. Les services d'une servante lui ont été offert.

Mon avis : Un texte tout en non dit et en retenue, un dialogue silencieux entre deux individus en apparence très dissemblables. Une très belle idée que cette rencontre improbable entre un viel artiste qui sent sa fin venir et une servante dont l'étrange demande permettra de révéler combien ses deux personnages se comprennent mutuellement sans avoir besoin de parole. A conseiller vivement.

Ma note : 4/5
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La romancière Michèle Desbordes est morte, mardi 24 janvier 2006, à l'âge de 65 ans, dans sa maison de Baule, dans le Loiret, au terme d'un long combat, courageux et discret, contre la maladie.

Discrétion et silence sont les maîtres mots de l'oeuvre écrite de Michèle Desbordes, comme on effleure, en images non installées. Réflexive, ressentie. Le public l'a véritablement découverte en 1999 avec La Demande (Verdier), qui obtiendra le prix France-Télévisions. Elle y met en scène un troublant huis clos entre un maître italien de la Renaissance vieillissant venu sur les bords de Loire à l'invitation du roi de France et sa servante sans âge. Pudeur d'une relation qui s'apprivoise dans l'économie de la parole et l'écoulement lent du quotidien. Phrases en miroir posé. Au rythme gris et bleu du fleuve.

Née en août 1940 en Sologne, Michèle Desbordes a passé son enfance et sa jeunesse à Orléans. Dévoreuse des livres de la bibliothèque municipale, elle y croise presque chaque jour, sans savoir qui il est, le directeur, un certain Georges Bataille. Elle lui succédera à ce poste bien des années après. Ces hasards nécessaires... "Les mots, disait-elle, mis les uns avec les autres, ne peuvent que vous conduire vers l'inconnu." Elle est taraudée tôt par le désir d'écrire, mais garde ses phrases à distance. Après ses études en Sorbonne, elle travaille longtemps dans des bibliothèques universitaires à Paris, puis est nommée en Guadeloupe. Elle y restera huit ans.

Une parenthèse féconde, envahie d'océan. Le temps d'apprivoiser les battements profonds de sa mer intérieure. Juste avant son départ en 1986, Michèle Desbordes s'était décidée à publier ses premiers textes. Sombres dans la ville où elles se taisent (Arcanes 17, puis Verdier) rassemble ses poèmes sur le silence. Ce thème récurrent, absolu, venu d'un grandir où l'affection et la tendresse ne rencontraient jamais les mots, elle le reprend dans L'Habituée, son premier roman (Verdier, 1997). Il y est question déjà du rôle du regard. Ce qui se pressent ainsi, malgré les lèvres closes. Seule la mort libère la parole. Un peu...

Après La Demande, suivront Le Commandement (Gallimard, 2000), La Robe bleue (Verdier, 2004), sur les dernières années de Camille Claudel, Un été de glycine (Verdier, 2005), autour de la figure de Faulkner, à qui elle voue une absolue admiration. Chaque fois, Michèle Desbordes écrit dans la distance. Paradoxe d'un recul qui permet une indicible proximité avec des personnages qu'elle laisse au lecteur le soin d'approcher lui-même. Pour y parvenir, elle s'impose une épure. "Quand je trouve que c'est trop "beau", trop "bien", expliquait-elle, je casse, j'élimine, je rogne, les mots, les adverbes, les adjectifs, jusqu'à ce qu'il ne reste presque plus rien." On est alors emporté dans une compassion sans réserve. Immédiate. C'est saisir l'inaccompli. Y apporter une suite.

Michèle Desbordes a publié aussi des proses poétiques (Le Lit de la mer, Gallimard, 2001) et Dans le temps qu'il marchait (Laurence Teper, 2004), long poème narratif sur le voyage de Hölderlin de Bordeaux à Nürtingen, histoire de frontières, de souffrances en éclats. Elle avait rédigé aussi le texte de Carnet de visite (Nathan, 1999), des photographies de Hien Lam-duc sur le vécu à domicile des personnes âgées. Un pas sur le côté. Donner voix au silence. Savoir rester discret...

Xavier Houssin
Article paru dans l'édition du 27.01.06
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Message  gallo Sam 20 Mar 2010 - 20:43

Michèle Desbordes - La demande.
Ed. Verdier 1998, Folio 2002, 140 pg.

Une histoire sans intérêt pour moi. Des phrases bien tournées, mais une histoire tellement anonyme, que les personnages passaient sans me toucher en quoi que ce soit. Souvent, quand on ne peut pas finir un livre, il reste un sentiment de manque. Ici, c'était l'inverse: j'aurai pu fermer le livre avant la fin sans avoir eu un sentiment de manque. Ma note 2/5.

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