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Arnaud GUILLON (France)

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Arnaud GUILLON (France) Empty Arnaud GUILLON (France)

Message  Lacazavent Dim 14 Déc 2008 - 12:55

De : Claarabel Envoyé : 20/01/2005 10:55
Près du corps de Arnaud Guillon

La note: 4 / 5

Nostalgie
Le créneau d'Arnaud Guillon c'est de jouer la carte nostalgique, et de là à basculer dans la mélancolie on n'est pas loin ! Arnaud Guillon se berce d'une période qui n'est plus et souvent ses personnages sont autant d'êtres déboussolés par le temps qui passe et par les souvenirs d'un passé proche qui revient par vagues dans les mémoires.

Dans ce quatrième roman, "Près du corps", l'action se passe dans une villa en bord de mer où Daddy vient de mourir. Daddy, c'est le grand-père de 91 ans qui résidait dans cette grande maison depuis des années, où se réfugiaient enfants et petits-enfants pour les vacances. Le narrateur, et observateur de ces instants, est Jacques, l'aîné des petits-fils. Il a la quarantaine, il est médecin, marié à Cécile et papa d'une petite Juliette. Dans cette grande maison aux volets fermés pour préserver de la chaleur, toute la famille tourne en rond. Dans le bureau, repose le corps de Daddy. Et dans le silence de cette maison, Jacques se souvient de ce grand-père exceptionnel, de la grand-mère décédée quelques années auparavant, et se rappelle aussi ces moments merveilleux qu'il passait avec ses cousins. Passé et présent se chevauchent, poussivement presque. Chaque personnage semble vouloir se libérer d'un souvenir du passé - une liaison, une rencontre, une dispute... Dans le prélude des funérailles, ils éprouvent tour à tour cette indicible tristesse d'un chapitre qui se termine, d'une page qui se tourne et d'une nouvelle ère qui commence. Les jeunes insouciants d'hier sont désormais des parents respectables ou des êtres déroutés, l'album des souvenirs ne s'avère pas toujours guilleret à feuilleter.

"Près du corps" est un roman dans l'intimité d'une villa près de la plage, loin des cris des baigneurs ou des corps qui brûlent sur le sable. "Près du corps" a l'odeur d'eau de cologne retrouvée au fond d'un placard, ou le bruissement du vent dans les arbres, des mots qui se chuchotent, des confessions qu'on dévoile une première et dernière fois. C'est un univers clos, un microcosme rempli de photos jaunies, de rires d'enfants et de sanglots étouffés. Une très, très belle lecture !



Ecume Palace de Arnaud Guillon


La note: 4 / 5


Souvenirs, souvenirs...

La plume d'Arnaud Guillon se plaît à glisser en douceur et raconte un univers très mélancolique... Le narrateur débarque en Normandie sur les traces de son enfance. Ecume Palace c'est l'hôtel où il résidait tous les étés avec sa famille. Aujourd'hui on lui apprend que l'hôtel va être rasé et le narrateur se pose toutes ces questions sur ce qui fut "le lieu de toute une époque". Il se promène pour retrouver un monde qui n'existe plus, il s'en rend compte de plus en plus. Il retrouve ses anciens camarades, qui ont grandi, fondé une famille et qui vivent désormais la vie de leurs parents, avant... Mais lui, à trente ans, n'arrive pas à tourner la page, prisonnier de son passé, ses rêves et incapable de vivre le présent.

Un roman très nostalgique, une ballade dans les années 60, toute un époque décrite avec finesse et poésie... un très bon moment de douceur !


Pour vous donner une idée approximative du style de l'auteur, on dit facilement d' Arnaud Guillon qu'il est "le petit frère de Modiano" ...

Histoire de.




De : Claarabel Envoyé : 24/01/2005 10:51
Daisy printemps 69 de Arnaud Guillon



La note: 3 / 5

A moitié convaincue
Coup d'essai d'Arnaud Guillon (qui a ensuite démontré la large capacité de son talent), "Daisy, printemps 69" n'est pas un roman léger ni à l'eau-de-rose. Daisy est une jeune anglaise de vingt ans, actrice débutante, qui rencontre dans une librairie le narrateur, Michel, écrivain d'un premier roman "Fin d'été". La coincidence d'avoir acheté ce livre rapproche les deux personnages, Michel va suivre Daisy, être fasciné par ses oreilles puis va l'aborder, prendre un verre et la suivre chez un ami photographe, Andrew. Dans les pages qui vont suivre, l'attachement de Michel pour la jeune femme deviendra une question métaphysique. Fasciné, scotché, attaché mais floué, il va parcourir Paris avec elle... Et un jour, lors d'un détour par la rue du Cherche-Midi, Michel et Daisy vont faire basculer leur destin.


Assez amer et désolé, le premier roman d'Arnaud Guillon a plutôt le goût d'un bouillon rance. Un style plombant, une histoire tristounette, c'est loin d'être le meilleur de cet auteur. Malgré le décor printanier de "Daisy, printemps 69", ça ressemble plus au poème de Verlaine : "Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone. Tout suffocant et blême quand sonne l'heure je me souviens des jours anciens et je pleure. Et je m'en vais au vent mauvais qui m'emporte deça delà pareille à la feuille morte." - ça résume tout !

(147 pages)



De : Chantal5500 Envoyé : 07/03/2005 22:45
ECUME PALACE

Editions Arléa - collection 1er Mille - Prix Rogier Nimier 2000 - 118 p.


François, écrivain, vient passer quelques jours d'été à Granville, sur les lieux de son enfance. Il y retrouve de vieux amis et s'aperçoit très vite qu'il s'est détaché d'eux : au contraire de lui, ils se sont engagés dans la vie, ont fondé une famille...alors que lui vit dans la nostalgie de son passé. Mais il retrouve aussi Victoria, la veuve de son meilleur ami, mort dans un accident de voiture, un an auparavant...

Roman d'atmosphère, Granville et ses plages au plus fort de l'été, ce livre nous plonge dans la nostalgie de l'enfance, enfance et jeunesse que le héros a bien du mal à quitter, lui si peu enclin à s'engager dans le futur, synonyme pour lui de vieillesse et de déclin (alors qu'il n'a que trente ans). Mais la vie va le rattraper...
Belle écriture coulante, tendre, atmosphère de vacances, et dénouement surprenant. Un très agréable moment de lecture.
"Et nous luttons, ainsi, barques à contre-courant, refoulés sans fin vers notre passé" (F.S.Fitzgerald) : Citation de 1ère page qui définit tellement bien ce roman.
3,8/5

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