Gunnar GUNNARSSON (Islande/Danemark)

De : Melisande5505 Envoyé : 18/03/2006 10:28


Gunnar GUNNARSSON (1889-1975) est islandais, il publie des poémes dans sa langue avant de quitter l'Islande pour le Danemark, il publiera désormais en danois un certain nombre de romans dont "l'Oiseau noir" et "Le Berger de l'Avent" ont été publié en français.


Frères jurés / Fayard / 359 pages / traduit par Régis Boyer



Nous sommes en Norvège à la fin du IXem siècle. Leif et Ingolf sont cousins germains et très proches, malgré des personnalités complètement opposées. A la fin de l'adolescence, ils décident donc de devenir des "frères jurés" liés à vie au cours d'une cérémonie solennelle. Nous suivons leurs aventures, expéditions vikings et histoires d'amour, jusqu'à leur départ et installation en Islande suite à des meurtres commis par Leif.

Un roman très coloré et qui plus très exacte sur le plan historique, on ne s'ennuie pas un instant, les personnages sont plutôt attachants, même si pas toujours suffisamment fouillés. On se retrouve bien dans l'univers des sagas, avec ces "fréres" à la personnalité contrastée, ces voyages maritimes, expéditions marchandes et de pillages. L'auteur nous détaille de façon très vivante des cérémonies religieuses, des fêtes, des façons de vivre, sans être pesant et sans alourdir le déroulement du récit.

Un livre néamoins surtout réservé à des passionné de cette époque et de cette civilisation.

3 / 5

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LE BERGER DE L’AVENT :
Éditions Zumba - 69 pages


    C’est le bandeau de Jon Kalman Stefansson qui m’a fait choisir ce tout petit livre lors de ma petite visite à la librairie Mollat. Je venais de lire et d’hautement apprécier son dernier livre et son avis m’a fortement décidé. Et aucun regret !

    C’est une toute petite histoire qui se lit très vite, mais qui est vraiment très belle et très bien écrite. Je viens de lire l’avis d’Aurore ci-dessus et je suis complètement en accord avec ce qu’elle en a dit. C’est une immersion dans la nature islandaise en plein hiver, une histoire de solitude, d’intimité avec deux animaux, un chien et un bélier, de combat de survie, une histoire de courage et d’humanité, de responsabilité, de quête de sens de la vie, de quête de la place de l’homme dans cette vie sur terre.

« Les gens qui marchent dans dans la nuit, sont étrangement perdus l’un pour l’autre. Mais dans la montagne, le sentiment d’isolement prend un tour différent. Tant qu’on entend d’autres voix que la sienne, tant qu’on sent près de soi une respiration, le vide profond de l’univers, au ciel et sur la terre, ne vous étreint pas tout à fait de ce froid glacial, à la racine des cheveux. »


« Il leva les yeux vers le ciel. Le chariot s’était déplacé de quarante cinq degrés depuis qu’il avait quitté la ferme. Le temps passe vite, qu’on s’en inquiète ou non. Il faisait bon accompagner les constellations en poursuivant, comme elles, sa propre route. On se sentait en paix. Les montagnes couvertes de neige semblaient proches, douces au toucher dans la clarté lunaire. Les étoiles scintillaient sur la glace sombre du lac. Cette course était comme un poème magnifique, appris par cœur, il vous restait dans le sang. »


4,5/5