Donald WESTLAKE (Etats-Unis)

Mauvaises nouvelles
Ed. Payot & Rivages, 2002, c2001, 279 pages
Titre original: Bad news (traduit de l'américain par Jean Esch)

Ma note: 4/5

Résumé:
Les deux pieds dans la boue, John et Andy creuse une tombe. Oh détrompez-vous, ils n'ont pas changé, ils ne font pas dans le crime violent, c'est plutôt qu'ils ont décidés de faire un petit contrat de déménagement de cercueil pour un maître chanteur et sa bande. Une histoire d'indiens, de casino et de gros sous. Un coup facile selon Andy... pas si certain finalement!

Mon avis:

John Dortmunder était un homme sur qui le soleil brillait seulement quand il avait besoin de rester dans l'ombre.

Quand la première phrase d'un bouquin commence comme ça, on sait que l'on va passer un bon moment! Les premières scènes de cette histoire sont absolument hilarantes et John comme toujours se sortira du pétrin avec beaucoup d'imagination mais un peu moins d'élégance. Un autre opus pour les fans de ce cher John!

Cyrielle: Quelle belle idée d'utiliser son pseudo pour cette histoire, vraiment Westlake est génial!

Histoire d'os
Ed. Rivages/Thriller, 1996, c1993, 345 pages
Titre original: Don't ask (traduit de l'américain par Jean Esch)

Ma note: 5/5

Résumé:
Tout comme dans Pierre qui roule publié 23 ans avant Histoire d'Os, Donald Westlake met en scène deux minuscule pays, absolument fictif, qui se chamaillent pour un objet. Ici c'est le fémur de sainte Ferghana qui est l'objet de la convoitise. Un de ces pays insignifiant a l'immense honneur d'être la terre natale de la famille de Tiny Bulcher, cette montagne faite homme. Dortmunder, Kelp, Stan et Tiny mettront donc au point une combine pour redonner la précieuse relique à la Tsergovie en l'enlevant de l'ambassade du Votskojek à New York, pays ennemi. Tout roule mais Dortmunder se retrouve pris dans les filets d'un ambassadeur ne voulant pas perdre son précieux os.

Mon avis:
Je viens de vous résumer la première partie du roman, mais je laisse vague la deuxième car elle est trop géniale. Ce livre il était dans ma LAL depuis 2006, c'est la critique de Mousseline à l'époque qui m'avait fait ajouter le nom de Westlake à ma liste d'auteurs à découvrir. Ce n'est qu'en 2009 que j'ai lu Dégâts des eaux et depuis cet auteur est mon chouchou.

Dans cet opus, on retrouve toute la bande, le plan est digne d'un génie mais il y a toujours un grain de sable dans l'engrenage. Tout de même cette fois-ci je trouve que Westlake a été particulièrement gentil avec son personnage à la fin, peut-être pour se faire pardonner de la torture qu'il lui fait endurer plus tôt dans l'histoire! Dans ce roman on y retrouve tout plein de références aux autres de la série, comme par exemple la phobie de l'eau de Dortmunder suite à Dégâts des eaux (le tome précédent) ou la présence des policiers tournés en bourrique par la bande de Le paquet. C'est super le fun ce genre de petits clins d'oeil, il y en a probablement que je n'ai pas réalisé ce qui me fait désirer lire toute la série dans l'ordre plus tard.

Chapitre 1

Bloqué dans les embouteillages sur Williamsburg Bridge au sud de Manhattan à bord d'un camion de poissons surgelés volé rempli de poissons surgelés volés, à treize heures trente, par un après-midi ensolleilé de juin, avec devant eux une sucession de travaux sur la voie rapide Brooklyn Queens, avec Stan Murch assis à la gauche de Dortmunder et qui se plaignait qu'il n'y avait plus aucune route digne de ce nom pour aller d'un endroit à un autre à New York - "Quand y a pas de la neige sur la chaussée, y a des travaux" -, et avec Andy Kelp assis à la droite de Dortmunder qui jacassait joyeusement sur le réchauffement climatique de la planète et expliquait que ce serait vachement plus chouette quand il n'y aurait plus jamais d'hiver, Dortmunder devait en plus affronter un système d'air conditionné qui lui gouttait sur les chevilles. Des gouttes glacées.

- J'ai les chavilles gelées, déclara-t-il.

Comme si quelqu'un s'en souciait.

- Plus personne n'aura jamais froid, lui répondit Kelp pour le réconforter. Grâce au réchauffement de la planète.

- Je peux pas attendre, dit Dortmunder. Je sens les os de mes chevilles se fendiller. J'ai l'eau glacée de l'air conditionné qui m'asperge les pieds! Je vais perdre l'usage de mes jambes. Désolé, je peux pas attendre que le globe se réchauffe.

Histoire d'os de Donald Westlake   



Un pays de l'est s'est scindé en deux, la Tsergovie et le Votskojek. Un seul sera reconnu par la communauté internationale. Le critère sera de détenir la relique de Sainte Ferghana, qui représente une part importante du passé de ce pays.
John Dortmunder et sa clique sont convoqués par le clan "Tsergovie" pour subtiliser l'os de Ste Ferghana à la partie adverse et ainsi obtenir la reconnaissance à l'ONU.


Ma critique :
Comme dans Le couperet ou Dégât des eaux, j'ai retrouvé avec plaisir l'humour de Donald Westlake. Un humour cocasse, des situations toujours improbables mais irrésistibles, des dialogues savoureux.
J'ai retrouvé John Dortmunder également avec plaisir, il en prend pour son grade comme d'habitude et est poursuivi par la poisse.
C'est hilarant.

Ma note : 5/5

C'est le premier roman que je lis de cet auteur et je me suis régalée! ce roman raconte l'histoire d'une bande de gangsters peu futés et plutôt malchanceux qui décident, suite à la lecture d'un roman relatant un kidnapping, de suivre le roman à la lettre et d'enlever aussi un enfant. Seulement le problème c'est qu'ils enlèvent Jimmy, un enfant surdoué, et donc bien plus malin qu'eux! S'en suit une suite de péripéties toutes plus cocasses les unes que les autres et une fin vraiment savoureuse. Le tout est raconté avec un humour très décalé, le style est efficace, le rythme est soutenu (pas le temps de s'ennuyer avec cette bande de gangsters) et les personnages tellement inconscients qu'ils en sont attachants. D'ailleurs le petit Jimmy lui-même ne leur en veut pas, même s'il va leur faire quand même plus d'un tour à sa façon!


4,5/5

Aztèques dansants
Éditions Rivages, 1994, c1976

Ma note: 4.5/5

Résumé:
Un plan infaillible... mettre la statue de l'Aztèque dansant faite d'or et d'émeraude dans la boîte avec 15 copies bon marché pour la faire entrer en douce à New York et ainsi avoir l'original dans son Musée des Arts des Amériques.   Le conservateur s'imaginait que ce serait aussi facile que ça, eh bien il n'est pas au bout de ses peines!  Seize statuettes éparpillées à travers New York, pas une mais deux bandes de malfrats qui les cherchent, les sud-américains qui détournent un avion vers New York mais qui devront faire 7 arrêts de revitaillement avant d'y parvenir... un beau mélange pour donner quelque chose de rocambolesque, à la sauce Westlake quoi!

Mon avis:
Ouf, que de personnages dans ce roman, plus de 25, et pourtant on arrive parfaitement à suivre malgré les blagues que Westlake nous fait pour nous emmêler les neurones (Willy qui tente de voler la statuette de Wallie qui est le cousin de Wally qui avait acheter une Willys à Wally!).  C'est en partie ce qui me fait tant apprécier cet auteur, il s'amuse avec nous, il nous joue des tours, il nous tourne en bourrique et surtout on sent à quel point il s'est amusé en écrivant ses romans.  Ici, il nous promène à travers le grand New York, de long en large et en travers jusqu'à nous étourdir, je dirais même que le personnage principal est la ville de New York.

L'histoire en soi est intéressante mais c'est plutôt l'association de toutes les petites histoires des différents personnages qui en fait un livre si riche.  Chacun des protaginistes à une personnalité bien définie mais qui n'est ni bonne ou mauvaise, les personnages de Westlake sont tous très colorés.

Un petit avis tout de même: le livre à été publié en 1976 donc la mentalité de l'époque n'était pas ce qu'elle est maintenant, certains passages parlant des Noirs et Arabes pourraient surprendre dans un livre publié aujourd'hui.

 Moi aussi, Je l' ai dans ma pal 
Tu me donnes envie de le sortir...

Jimmy le Kid

Ma note: 4/5

Pour certains, c’est Agatha Christie, pour d’autres ce sont des romans de chic lit, pour moi c’est Donald Westlake qui me fait du bien. Cet auteur très prolifique a écrit dans tous les genres, mais est plus connu pour ses romans noirs. Mes préférés sont ceux de la série Dortmunder, comme le nombre de critiques qu’on peut trouver ici le prouve! Je me suis attachée à cette bande de criminels qui n’aiment pas la violence et dont les combines pourtant bien ficelées sont aussi fructueuses que celles du coyote bien connu.
 
J’avais déjà lu Jimmy le Kid, mais comme je ne l’avais pas critiqué je m’y suis replongé avec plaisir. Dans cet opus, John Dortmunder s’embarque avec sa copine May, Stan et la mère de Stan, dans une combine de ce cher Andy Kelp. Ce n’est pas de gaieté de cœur que John accepte, les dernières histoires ratées lui sont restées sur le cœur et Andy n’est pas sa personne préférée en ce moment. Mais bon, cette fois-ci ils ont le plan déjà tout écrit par un auteur de génie, soit Richard Stark (pseudonyme de Westlake bien sûr!). Ils vont kidnapper un enfant et en demander la rançon. Facile, non? Pas tout à fait. Jimmy est un jeune homme un peu trop intelligent et surtout particulièrement débrouillard, et ce n’est pas sous l’œil de May ou Mme Murch que la bande va user de violence envers un enfant, qu’ils se le tiennent pour dit.
 
Je ne gâche en rien la fin en disant que le plan ne se passera encore une fois pas du tout comme prévu. Mais mon plaisir, lui, était bien au rendez-vous! Sans être le meilleur de la série, ce livre m’a quand même fait sourire, et est fort agréable à lire entre des lectures plus difficiles surtout émotionnellement.